mardi 1 juin 2010

Moments cruciaux : la rencontre fortuite de Mlle Paule (SUITE 2)


Maman avait tout dit à Mlle Paule...



La déculottée avait été magistrale et la fessée plus que mémorable... De quoi me faire comprendre qu'il ne fallait pas jouer avec les nerfs de Maman, ni surtout lui donner l'occasion d'être prise en défaut en public.
Mon angoisse n'était pas pour autant partie, puisque je savais que Maman et Mlle Paule devaient se voir le lundi suivant... Et même si l'essentiel avait été dit et que je venais d'en subir les conséquences claquantes, je craignais que la prof n'en rajoute à mon encontre...
Je me disais que je n'étais pas forcément à l'abri de nouveaux désagréments à la suite du rendez-vous...
J'ai donc cherché à mettre tous les atouts de mon côté en me tenant à carreau comme jamais...
Le lundi soir, Maman n'est rentrée qu'à 19 h, alors que le rendez-vous était à 18 h....
Je commençais à tourner en rond dans ma chambre et à me faire un scénario catastrophe...
D'ailleurs, quand Maman est revenue et a refermé la porte de ma chambre derrière elle après m'y avoir rejointe, j'étais presque persuadée que je devais préparer mes fesses...
L'oeil maternel était sombre et j'ai eu droit à un sermon maison sur la nécessité d'être sérieuse en classe, sur les chances que je gâchais en ne travaillant qu'en dilettante, etc., etc.
Mlle Paule avait parlé en détail de mon comportement et Maman savait tout de mes petites manies de bavarde, de ma manière d'amuser la classe, ou de bayer aux corneilles...
"Il faut que cela cesse, Christine, si tu veux avoir une chance de passer en classe supérieure. Mlle Paule était farouchement contre, mais je lui ai promis que tu allais faire des efforts et que tu ferais le nombre de devoirs de vacances qu'il faudrait pour ne pas perdre une année bêtement...", expliqua Maman en me promettant donc des semaines bien studieuses et bien surveillées...
"Tu as de la chance, Christine, que j'aie pu la convaincre, et nous sommes tombées d'accord pour que l'on se voit régulièrement afin de suivre ta progression", ajouta Maman, ce qui me fit grimacer. J'avais conscience que cela n'allait pas être drôle tous les jours...
Surtout que Maman rajouta encore : "Heureusement que tu as changé d'attitude depuis notre rencontre dans le parc. Mlle Paule m'a dit que tu avais été sage comme une image durant ses deux derniers cours. Et elle a bien compris que tu avais quelques raisons de filer droit... Je lui ai dit que j'avais fait ce qu'il fallait et que tu avais été bien punie. Et que tu le serais à nouveau s'il le fallait... Cela a rassuré cette pauvre demoiselle qui en avait assez de tes caprices, ma fille..."
J'ai baissé les yeux et blêmi en l'entendant expliquer tout cela. J'étais sûre qu'elle avait donc tout dit à Mlle Paule et je savais que j'avais intérêt à ne pas provoquer ma prof, sinon elle en profiterait assurément...
Maman a achevé la conversation en me demandant si j'avais bien fait mes devoirs et en m'annonçant qu'elle allait les vérifier. Je savais le travail assez bien fait heureusement, mais je sentais bien que les jours et semaines suivantes seraient sous le signe du tour de vis.
En tout cas, Maman qui était fâchée par les révélations de Mlle Paule avait aussi un motif de satisfaction qu'elle énonça avant de quitter ma chambre : " Tu vois, Christine, j'espère que tu vas continuer à mieux te tenir en classe. Je vois au moins que la fessée de l'autre soir t'aura faite réfléchir... Maintenant, c'est clair, je ne le répéterai pas... A la moindre nouvelle remarque de Mlle Paule, tu sais ce qui t'attend, ma chérie..."
C'était clair, très clair en effet !

2 commentaires:

  1. Bonjour Christine,vous me reportez a mon enfance:j'allais en ecole tenue par des soeurs et catho et ma mere rencontrait regulierement mon institutrice(a l'epoque j'etais en classe avant l'entree en 6eme)et bien sur elle lui expliquait sa methode educative et devant moi elle lui dit"surtout n'hesitez pas a la fesser si besoin"je devenais rouge et bien sur parfois j'y avais droit:ma petite jupe plissee bleu marine prestement relevee et de bonnes claques sur les cuisses et le fond de la culotte"petit bateau"et apres au coin jupe retroussee;heureusement je n'etais pas la seule dans ce cas la,mais c'etait quand meme tres humiliant.
    Je pense que de savoir que Mlle Paule savait que vous aviez ete fessee devait vous faiore toutt drole,n'est ce pas?
    Merci a vous pour vos recits.

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  2. Bien sûr, Bénédicte. C'était très gênant, comme si elle avait été témoin de la scène. J'étais persuadée que Maman avait dû employer des termes qui ne laissaient guère d'équivoque à propos de la manière dont j'avais été punie.
    J'aurais voulu savoir précisément, mais en même temps j'aurais eu du mal à supporter de l'entendre dire cela devant moi. Alors, dans l'incertitude, je pouvais me dire qu'elle n'avait peut-être que dit que j'avais été "punie", qu'elle n'avait pas employé le mot "fessée"... Mais, connaissant le vocabulaire maternel je me disais qu'il y avait hélas bien des chances (ou malchances plutôt) que Maman lui ait confié que j'avais pris une bonne "déculottée"...

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