mercredi 9 juin 2010

Moments cruciaux : la rencontre fortuite de Mlle Paule (FIN CLAQUANTE...)


J'attendais Maman sans la moindre illusion


Sur mon lit, je me remémorais ce cours d'anglais de ce matin. J'aurais dû me méfier. Après deux semaines de suite où la prof avait fait des interrogations surprises, j'avais imaginé comme mes copines qu'elle ne nous interrogerait pas ce mardi. Et je m'étais dispensée de réviser la nouvelle liste de verbes irréguliers.
Il n'y a en effet pas eu d'interro, mais Mlle Paule a fait venir deux élèves au tableau. Martine, la fayote, savait sa leçon et a eu un 18 sur 20...
Quand la prof a appelé "Christine au tableau", j'ai fait grise mine. Je crois qu'elle avait senti que je n'étais pas à l'aise....
Résultat : j'ai juste trouvé trois verbes sur dix, et récolté un 6 sur 20 ! Je me disais que cela promettait pour la signature du carnet, dans dix jours, à la fin du mois... Mais Mlle Paule avait une autre idée. A la fin du cours, elle m'a demandé de lui apporter mon carnet de correspondance où elle a écrit : "Christine ne savait pas sa leçon du jour. Elle a eu 6 sur 20. Je constate également un relâchement et une tendance à bavarder à nouveau. Ce serait dommage qu'elle retombe dans ses travers favoris alors qu'elle semblait faire des efforts. Je préfère, comme convenu, vous en avertir avant que cela ne s'amplifie. Avec mes cordiales salutations. Mlle Paule ".
En me rendant le cahier, elle a commenté : "Je suis désolée, Christine, mais je vous avais prévenue. A vous de vous arranger avec votre mère..." Son petit sourire en disait long sur ce qu'elle savait avoir déclenché...
La suite de la journée de cours s'est passée comme si je traversais un tunnel... Je ne pensais qu'à mon retour à la maison, qu'à la réaction de Maman dont j'étais hélas sûre et certaine...
Pas question de cacher le mot puisqu'elle contrôlait chaque soir mon carnet de correspondance. Je n'avais plus qu'à tenter de chercher des excuses, mais je me doutais qu'elles seraient vaines...
Maman était sortie quand je suis revenue à la maison. Le mardi, elle allait chercher mes soeurs et les emmener à la danse, d'où elles reviendraient ramenées par la mère d'une de leurs camarades de cours.
Je savais que j'avais encore un bon quart d'heure de tranquillité, mais je n'avais pas le coeur à travailler...
Au lieu d'attendre qu'elle regarde dans mon sac, j'ai sorti le carnet de correspondance et je l'ai mis en évidence sur la table de la cuisine, sachant que Maman y passerait en rentrant...
Il ne me restait qu'à attendre.... A attendre la fessée... En espérant juste un miracle...

Sa posture ne laissait aucun doute sur ses intentions...


J'avais le coeur qui battait quand j'ai entendu la porte d'entrée. "Christine, tu es là ?", lança Maman sans que je réponde tout de suite... L'oreille aux aguets, j'ai compris qu'elle allait dans la cuisine. Le "Mais, ce n'est pas vrai, cela !" que j'entendis distinctement m'annonça qu'elle venait de lire le mot de Mlle Paule...
Les pas dans l'escalier, l'irruption dans ma chambre, le regard noir, tout était comme je l'avais hélas imaginé...
Maman se positionna devant moi, une main appuyée contre le mur, l'autre sur sa hanche, la tête légèrement penchée, l'air à la fois dur et interrogatif...
"Christine, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Et encore avec Mlle Paule... Tu n'as vraiment rien compris... C'est ton année et ton avenir que tu es en train de gâcher si tu continues... Mais, je ne te laisserai pas te moquer du monde comme ça..." : les arguments maternels défilaient avec un ton ne souffrant pas la moindre remarque.
J'ai tenté de plaider un instant, de dire que c'était juste un accident, que j'avais eu des bonnes notes les dernières semaines...
Cela ne fit que se retourner contre moi... "C'est bien cela le pire, Christine. Tu peux avoir de bonnes notes quand tu veux bien t'en donner la peine. Tu as fait des efforts ces derniers temps parce que j'avais fait ce qu'il fallait pour que tu comprennes... Mais, Mademoiselle se dit que ça suffit, que je vais la laisser retomber dans ses travers... Ca, il n'en est pas question, Christine, et je suis bien contente que Mlle Paule ait réagi sans tarder... Alors, si tu avais oublié ce que je t'ai promis, Christine, eh bien, je vais te rafraichir la mémoire... Et ne fais pas l'innocente, tu sais très bien ce qui t'attend..."
J'enrageais que Mlle Paule soit la cause de cette fessée


Nous étions seules dans la maison, les petites ne rentreraient pas avant une demi-heure au moins. Il n'y avait pas de raison de différer la suite...
J'eus beau protester : "Non Maman, non, pas la fessée, je t'en prie, non, pas maintenant, je travaillerai mieux, laisse moi une chance", que rient n'y fit.
Maman était sous le coup de la découverte de ma mauvaise conduite et il fallait qu'elle tienne ses promesses. Elle sentait d'ailleurs fort bien que je feignais la surprise... Elle avait vu en arrivant dans ma chambre à mon air inquiet et pensif sur le lit que je ne me faisais aucune illusion sur la suite des événements...
Comme j'avais lu dans son attitude que je pouvais préparer mes fesses...
Et, en effet, quelques instants plus tard, Maman me donnait la bonne fessée promise, la déculottée maison, la tannée destinée à payer mes fautes, à me rappeler que c'est ce qui m'attendrait si je recommençais...
Allongée en travers des cuisses maternelles, je fermais les yeux en pleurant, m'en voulant de m'être faite prendre, m'en voulant de ne pas avoir appris ma leçon, en voulant aussi à Mlle Paule d'être en quelque sorte l'ordonnatrice de cette fessée. Je cauchemardais toute éveillée, et j'avais comme l'impression qu'elle y assistait presque, comme si c'était elle qui claquait ma lune, comme si c'était sur ses genoux que je me trouvais. En rouvrant les yeux, en entendant Maman me gronder, en sentant sa main, j'étais presque rassurée...
Cette fessée, je l'avais crainte à chaque petite remarque de Mlle Paule. En la recevant, cela remettait au moins mes peurs à zéro...

7 commentaires:

  1. Bjr Christine,
    Je suis moins présent dans mes commentaires sur votre blog.

    Car j'écrivais depuis mon ordi au bureau, mais nos services informatiques ont institué des censures, et hélas votre blog en fait partie.

    Je vais donc maintenant dans un cybercafé, mais pas très souvent, car j'ai beaucoup de boulot.

    Chez moi, ça me paraît difficile, car je ne suis pas seul. Il faut dire que j'ai 56 ans, et l'informatique, ce n'est pas mon fort. Vous, Christine, ou un de vos lecteurs ou lectrices, pourriez-vous m'indiquer une astuce, qui me permettrait, de mon domicile, d'accéder à votre blog sans que mon entourage en retrouve la trace ? (Pour les doués en informatique, ma question paraît peut-être idiote ?)

    Amicalement, fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Re-bjr Christine.
    Et même si c'est moins souvent pour moi, c'est toujours un plaisir de découvrir vos récits.
    Et bravo à Bénédicte, qui vous donne la réplique.
    Quant à Agnès, je pense aussi que sa paresse mériterait... à votre avis (hi hi hi !).

    Amicalement, fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  3. Allez, un dernier commentaire pour aujourd'hui. Savez-vous, Christine, que l'ancienne joueuse de tennis Martina Hingis AURAIT reçu une fessée par sa mère, qui était aussi son entraineur, à la suite de sa finale perdue de Roland Garros 1999 ? Ca aurait eu lieu dans son vestiaire, à l'abri des regards, mais il y aurait eu des témoins auditifs.
    Si vous le souhaitez, allez sur le blog LE MONDE DE LA FESSEE. C'est dans les messages déjà assez anciens.

    Amicalement.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  4. Salut tu a recut ce que tu devais recevoir une bonne fessée sur tes fesses a force de tenter la main martenelle tu finit par l`avoir ... Francois

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  5. - Louis, je ne suis pas technicienne, et j'espère que vous trouverez un bon conseil pour rester parmi mes fidèles.
    - Agnès, effectivement, cela fait longtemps que je n'ai pas eu le plaisir de la lire... Dommage !
    - François, oui, c'est vrai, à force de tenter le diable et de jouer avec le feu, j'ai eu ce que je méritais...

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  6. @ Louis,

    dans IE, Firefox, et depuis peu dans Safari, il existe un mode de navigation privée.

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  7. Toujours une aussi belle écriture, et de goût dans le choix d'une illustration, notamment celle de la mère en colère...

    Cela semble une routine, mais ce n'est pas une raison, pour ne pas le dire.

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