jeudi 18 février 2010

Va te mettre en pyjama... (3) Un retour en fanfare...

"Ah te voilà, Christine... A te voir avec ce regard fuyant, je me doute bien que tu as des choses à te reprocher..."
L'accueil de Maman quand je suis rentrée à 17 h du collège répondait à ma question. Pas de doute : elle savait...
Comme prévu, Mlle Paule l'avait appelée en début d'après-midi. J'avais échappé à la scène du midi, m'étant bien gardée d'avouer à Maman pourquoi je paraissais anxieuse...
Mais, là, je ne pouvais plus reculer... "Euh, Maman, oui, il faut que je te dise, euh, tu sais, euh, en anglais, euh..."
Maman me regardait d'un air mi amusé : "Ah, cette fois, ma grande fille se décide à parler... Quelle soudaine franchise... Je serais presque convaincue.... Mais si Mlle Paule n'avait pas dit qu'elle m'appellerait, je ne suis pas sûre que tu aurais été aussi coopérative, Christine..."
J'insistai : "Oh si Maman, faut que je t'explique. Je ne voudrais pas que tu te fâches... Euh, tu sais, bah, on a eu euh, un contrôle, euh ce matin et euh... bah, euh j'ai eu euh une mauvaise note, euh..."
Maman me coupa : "Je sais ma fille, et tu sais bien que je sais. Une mauvaise note, oui, et même un beau zéro, comme m'a expliqué ton professeur... Et tu as même essayé de copier sur ta voisine... Tu avais peut-être peur de ce qui allait arriver si tu avais une mauvaise note... Eh bien, tu avais raison..."
J'ai tenté d'argumenter un moment, mais en vain. Maman m'a expédiée dans ma chambre : "Je viendrai m'occuper de ton cas tout à l'heure. Tu n'as qu'à réviser tes leçons en attendant..."
Il fallait qu'elle aille récupérer Aline pour l'emmener chez le dentiste. Diane restait à la maison avec moi, avec la consigne de ne pas bouger de sa chambre non plus, les paroles de Maman expliquant assez clairement ce qui se passerait plus tard...
Diane a quand même essayé de venir dans ma chambre en prétextant un renseignement à me demander sur son devoir, mais je l'ai rembarrée en voyant ses petits yeux curieux qui se délectaient de la vision de sa soeur ainée dans l'angoisse...

Je restai prostrée sur le lit
 

Il se passa presque une heure avant que Maman ne revienne. Ses pas dans la maison me sortirent de ma torpeur... J'étais restée prostrée sur le lit, bougonne et boudeuse, essayant de ne pas penser à ce qui m'attendait...
Il était 18 h 30, on mangeait vers 7 h et demie, et je me demandais si Maman viendrait avant ou après le diner. La réponse vint d'une phrase entendue depuis ma chambre : "Bon, Aline, va prendre ta douche et tu te mettras en pyjama. Diane, tu lis dans ta chambre et tu iras prendre ta douche quand Aline aura fini... Je ne veux rien entendre, il faut que je parle à Christine, alors ne m'énervez pas davantage... Ce n'est pas le moment..."
Elle avait dit "il faut que je parle à Christine" et dès qu'elle entra dans ma chambre, je balbutiai : "Euh Maman, je vais te dire euh pourquoi, euh, je savais pas, euh, ma leçon... Attends..."
Mais, déjà elle s'était assise sur le bord du lit d'où je m'étais relevée précipitamment en levant les mains pour éviter qu'elle ne m'agrippe par le bras... Au lieu de cela, elle en profita pour attraper l'arrière de mon collant de laine et pour l'abaisser en bas de mes hanches...

Par surprise elle s'attaqua à mon collant


Je poussai un cri de surprise : "Oh, Maman, non, attends, je vais te dire, je peux t'expliquer... Non, je t'en prie.."
Cela ne servait à rien, et elle me basculait déjà en travers de ses cuisses en bonne position pour ce qu'elle voulait faire...

Allongée, je protestais

 
"Non, Maman, pas la fessée, je vais bien travailler... Non, ooohhh, nooon"
Elle s'appliquait à bien dégager ma lune, me baissant le collant et la culotte à mi-cuisses... Tétanisée, je n'avais même pas essayé de faire un geste pour l'en empêcher...
"Christine, tais-toi donc... Je t'avais prévenue... Tu savais bien que Mlle Paule ne laisserait rien passer et qu'elle me dirait tout... Alors, ne joue pas les étonnées... Je vais te donner la bonne fessée que je t'ai promise et il n'y a pas à discuter... Ah, je vais te montrer que, moi au moins, je tiens mes promesses... Tiens, tiens, tiens..."

Trois semaines après, je me retrouvais les fesses rougissantes...



Le raisonnement était imparable, la fessée aussi... Maman s'était mise à claquer ma mappemonde avec une ardeur des grands jours... Elle s'y était préparée depuis l'appel de Mlle Paule et la volée n'en était que plus appliquée...

Mes excuses n'y faisaient rien

La fessée tombait et j'avais éclaté en sanglots... Je suppliais : "Non Maman, non, arrête, je serai sage, je travaillerai...."
Mais ce genre d'excuses tombait mal. Maman explosa un moment en stoppant son bras : "Christine, j'en ai assez de ces paroles en l'air... C'est toujours quand tu as peur pour tes fesses que tu fais des promesses... C'est trop tard... Eh bien, il faut assumer les conséquences et tu vas la sentir celle-là, crois-moi..."
 
Elle s'appliquait à fesser de façon méthodique


Fessée promise, fessée bien tenue... Après son coup de sang suite à mes protestations, sa main avait repris sa valse claquante comme un métronome... Anéantie, je n'osais plus rien dire et je serrais les dents, alors que la fessée se prolongeait...
Je n'avais plus rien à dire, et c'était comme si j'acceptais cette déculottée que je savais grandement méritée... Mes pleurs se faisaient moins rageurs, j'étais calmée par la tannée maternelle...

 Elle marqua une pause et je n'osais pas bouger...


Encore de longues volées de claques que j'encaissais, étrangement calme, et Maman s'arrêta un instant. Elle n'avait pas accompagné cet arrêt des habituelles phrases et accélarations qui marquent d'habitude la fin de la fessée...
En d'autres circonstances, j'aurais basculé à terre, mais la main de Maman se posa sur mon dos, comme pour me dire de ne pas bouger... En retournant ma tête, je vis qu'elle regardait mon bas du dos... Comme pour jauger du résultat...
J'avais la lune toute rouge et cet instant était presque surréaliste. Il y avait un silence dans la maison, mes soeurs devant guetter chaque bruit provenant de ma chambre... Maman le rompit enfin : "Ah, voilà des fesses bien rouges, j'espère que tu as honte, Christine...Tu vois que Maman tient ses promesses, elle... Quand je pense que tu as encore récolté un zéro et que tu imaginais t'en sortir comme ça... Mais, rappelle-toi, ma fille, je t'avais prévenue la dernière fois... Et tu avais déjà reçu une bonne fessée..."
Je ne sais pas quoi dire, je subis son sermon sans bouger, les fesses encore à l'air... J'essaie de l'amadouer en acquiesçant : "Oh, oui, Maman, oui, je sais, je me rappelle, oui, bien sûr... Pardonne-moi Maman, je vais bien travailler. C'était il y a trois semaines, tu sais, et j'ai eu des bonnes notes depuis. Je te promets, je vais travailler, c'est sûr... J'ai compris..."
Maman me coupa : "J'espère bien, ma fille que tu vas bien travailler... J'ai même remarqué que tu avais fait des efforts après l'autre fois... Je vois que tu te rappelles même de la date... Il y a trois semaines, dis-tu... Je suis contente que la fessée que je t'ai donnée alors t'ait remise dans le droit chemin durant trois semaines... Mais, Mademoiselle n'a pas tenu plus longtemps. Apparemment, hier, tu avais oublié... Heureusement, Maman veille et elle est là pour te rafraichir la mémoire, Christine..."

La fessée reprit m'arrachant des cris 

A ces mots, Maman avait remis son bras gauche sur mon dos, pressant à nouveau pour m'empêcher de gigoter... Sa main gauche s'est levée et je me suis cabrée avant qu'elle ne retombe sur mes fesses... "Maman, non, non, ça suffit, non, non noooon, aïe, ouille, aïe...", je me suis mise à crier, à supplier...
Contre toute attente, la tannée reprenait... Oui, ma fille, oui, c'est bientôt fini, mais je crois que tu mérites encore quelques bonnes claques sur tes fesses... Pour bien que tu te rappelles ce qui vient d'arriver... Peut-être que cette fois, tu t'en souviendras plus de trois semaines..."
 Et les claques tombaient avec précision, bien sonores, me faisant pousser de petits cris : "Maman, promis, j'ai compris, arrête, plus la fessée, plus la fessée..."
Elle s'est mise à accélérer, trouvant comme une nouvelle énergie... "Ah, Christine, tu disais déjà cela il y a trois semaines quand tu étais sur mes genoux.... Tiens, tiens, tiens.. Mais, Mademoiselle oublie vite... Ou elle voulait un petit rappel... Tiens, tiens, voilà une bonne fessée, et j'espère que cela va faire de l'effet un peu plus longtemps... Tiens, tiens... Mais, écoute moi bien, Christine... Tu n'as pas intérêt à oublier tes promesses... Ta prof le sait bien, et elle me préviendra comme elle l'a fait aujourd'hui... C'est à toi de voir, tiens, tiens, tiens... Je veux des résultats, sinon, ce sera pareil, ma fille... La fessée, Christine, la fessée, et tiens, tiens, tiens, rappelle-toi bien ce que cela fait... Et je te promets que si tu oublies, que ce soit dans trois semaines, un mois ou même demain, je ne céderai pas : Christine, ce sera la fessée, la fessée, la bonne fessée déculottée... Tiens, tiens, tiens, tiens, TIENS !!!"
(à suivre)

28 commentaires:

  1. Dans la suite de votre histoire je trouve vraiment ce qui m'a fait aimer votre blog : la petite notation qui sans qu'on y prenne garde réveille un souvenir enfoui, le détail qu'on avait oublié - que peut-être on avait souhaité oublier - et qui, d'un coup ressurgit et redonne une vie et une fraîcheur nouvelle à cette évocation.
    Qu'est-ce qui ma touche ici : le rappel de ces instants, pas forcément très longs mais qui semblaient toujours durer des heures, lorsque l'on attendait une fessée annoncée. Comme vous le dites, on essayait de penser à autre chose, mais si je fais confiance à mes souvenirs,je crois qu'il était impossible de ne pas y penser. Vous parlez de prostration et je trouve cela très juste : dans ces moments on se trouve tout bonnement incapable d'agir.
    Autre détail, le geste de votre Maman pour baisser votre collant. En général lorsque Maman me donnait la fessée elle me faisait basculer sur ses genoux avant de me baisser la culotte ; lorsque je portais un collant cela rendait l'opération moins simple et je me souvient de ma surprise le jour ou elle opta pour une solution plus plus pratique et où, alors que j'étais plantée devant elle, glissa ses mains sous mes jupes, et avant que j'ai eu le temps d'esquisser un geste, en quelques tractions prècises, baissa collant et culotte !
    Il y a aussi l'évocation de cette conviction inflexible dans la valeur éducative des corrections, et la nécessité de "rappels" cuisants pour revenir dans le droit chemin. Les fessées n'étaient pas seulement considérées comme des punitions, mais également comme , disons, des remèdes... dont l'efficacité était prouvée mais - hélas - limitée dans le temps. Sans que les mot soient les mêmes je retrrouve bien l'esprit qui animait Maman quand elle décidait de me punir, l'idée qu'une "bonne" fessée avait le pouvoir magique de me rendre sage, studieuse, obéissante, et que ce prodige s'accomplissait d'autant plus facilement que mes fesses étaient plus rouges à l'issue de l'opération. Et le plus énervant c'est que cela fonctionnait effectivement comme ça : après une fessée je faisais attention, j'étais surement plus obéissante et plus travailleuse... et puis mon attention se relachait et une nouvelle punition me remettait dans le droit chemin.
    Mais ce que je trouve le plus poignant c'est la façon dont s'exprime votre Maman à la fin de cette partie ; cette colère, cette irritation... C'est bien comme cela que ça se passait lorsque Maman était énervée, ces phrases répétées en boucles qui servaient de commentaire à la punition : "Tu es contente ?... Tu es contente maintenant ?...", "Je vais te montrer moi... Je vais te montrer qui commande...", "Petite paresseuse... ", "Petite menteuse... ", "Une fessée... une bonne fessée... voilà tout ce que tu mérites...", et d'autres variations dans un registre qui doit vous être également familier. Ces mots, à leur façon, étaient aussi cuisants que les claques qui pleuvaient sur mon derrière... dans ces circonstances Maman insistait sr le mot "fessée" comme si elle le soulignait en rouge.
    Je reste impatiente de savoir ce qui s'est passé ensuite. Le temps de la réconciliation et du pardon est-il enfin arrivé ? Ces sont moments qui laissent des souvenirs à la fois doux et amers mais qui sont si importants dans la trace que ces punitions laissent en nous.

    Je reste votre plus fidèle lectrice.

    Amicalement

    Agnès

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  2. Moi aussi j'avais mes "ruses de sioux"; l'une d'elle était tellement ridicule que j'ai hésité un moment à en faire un récit. Je me décide parce que ce souvenir est un de ceux qui m'ont marquée durablement, et qu'il est associé au thème qui, vous l'avez compris, m'intéresse presque autant que la fessée proprement dite, à savoir celui des rapports mère-fille. Je le fais aussi, je l'avoue, avec l'espoir que cela éveillera en vous quelques échos.

    C'est le début des vacances de février, nous sommes toutes les deux, Maman et moi, à la maison. Elle est en train de préparer mes bagages, car exceptionnellement nous n'allons pas passer la totalité des vacances ensemble : je suis invitée par une amie à passer quelques jours à la campagne et je dois partir le lendemain. En sortant de la cuisine où je viens de prendre mon goûter je passe par le salon. Maman est au téléphone et des bribes de conversations me parviennent : "Oui.. Demain, ça ne pose pas de problème... Il faut juste que j'emmène Agnès à huit heures chez Valérie... Non, j'ai pratiquement terminé... Je vais aller faire quelques courses, et si j'ai le temps j'en profiterai pour passer à la bibliothèque... cela fait longtemps que je n'y suis pas allée"
    "Bibiothèque" ! instantanément je dresse l'oreille. Je me suis mise en état d'alerte, comme si un voyant passait au rouge dans ma tête. Pour comprendre ce qui me perturbe tant dans cette conversation banale il faut se reporter un peu en arrière.
    (A SUIVRE)

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  3. (SUITE 1)

    Il y a environ un mois j'étais allée justement à la bibliothèque municipale. Le soir venu alors que je discutais de ma journée Maman s'est montré curieuse de savoir quels livres j'avais emprunté. Je dois dire que j'avais un doute sur le coté "convenable" de l'un d'entre eux, et quand j'ai vu la tête que faisait Maman j'ai tout de suite compris que mon choix n'était pas approuvé.
    - Je peux savoir ce qui t'est passé par la tête ? Tu as déjà entendu parler de ce livre ? Tu sais de quoi il parle ?
    - Non... le titre me disait juste quelque chose... J'ai peut-entendu quelqu'un entendu en parler... j'étais juste curieuse de savoir...
    - Eh bien disons qu'il y a des curiosités qui peuvent être un peu déplacées... Je ne te gronde pas Agnès, je pense que tu ne t'es pas rendu compte de ce que cela représentait, et c'est tant mieux. Si ça avait été le cas, je pense que tu n'aurais pas osé me le montrer... En tout cas, il est hors de question que tu lise ça.
    - Bien Maman, j'ai compris. Je vais retourner à la bibliothèque pour le rendre, lui dis-je d'un ton négligent en tendant la main. Mais Maman ne bouge pas et son regard se fait d'un coup inquisiteur.
    - Tu as vraiment l'intention de le rendre tout de suite ? Est-ce que par hasard tu n'es pas en train de te dire que tu pourrais peut-être... le feuilleter un peu le long du chemin ?... histoire de voir ce qu'il peut bien y avoir de si intéressant pour que ce soit interdit...
    Par moment il me semble que sous le regard de Maman je deviens transparente. Oui, c'est précisément ce qui m'était passé par la tête, et je m'attendais si peu à être comme qui dirait prise en flagrant délit de mauvaise pensée que je deviens d'un coup écarlate : une rougeur accusatrice qui n'échappe pas à l'oeil exercé de Maman.
    "Je pense, dit-elle d'un ton cassant, que je me suis mal fait comprendre Agnès. Je vais essayer d'être plus précise... Je suis ta mère, et tu es encore à un âge où je dois décider de ce qui est bon ou mauvais pour toi. Tu es trop jeune pour lire ce livre, trop jeune pour le comprendre et par conséquent je t'interdis, tu m'entends bien Agnès, je t'interdis de l'ouvrir ; et à l'avenir quand tu reviendras de la bibliothèque tu n'attendras pas que je te le demande pour me montrer ce que tu as emprunté. Tu as encore des remarques à faire ?
    - Non Maman.
    - J'aime mieux ça. Je te rappelle également - bien que tu sois sans doute convaincue du contraire - qu'à ton âge, lorqu'on désobéit à sa Maman on s'expose à être punie d'un façon particulièrement désagréable... Est-ce que j'ai besoin d'être plus précise ? Une punition qui fait du bruit et qui laisse les fesses rouges?
    - Oh Maman, je t'en prie...
    - Tu as beau prendre tes airs de Sainte Nitouche, cela n'y changeras rien... On en a déjà discuté vingt fois : sois sage, raisonnable, et tout iras bien : je ne demande pas mieux que de te punir moins souvent !... Je vais aller moi-même rendre ce livre à la bibliothèque, et ils vont m'entendre... "L'amant de Lady Chatterley" ! Incroyable qu'on t'ait laissé partir avec ça."
    (A SUIVRE)

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  4. (SUITE 2)

    Maman est donc allé rendre le livre : l'incident était clos. Pourquoi donc cette inquiétude en l'entendant parler de bibliothèque ? Tout simplement parce que quelques jours avant j'y étais moi-même allé pour emprunter des livres. En parcourant les rayons, le hasard a voulu que je tombe sur l'ouvrage interdit. Il faut croire qu'un petit démon était à l'affut et m'a soufflé à l'oreille à ce moment : "Si tu l'empruntais à nouveau ? Maman n'en saurait rien. Aujourd'hui elle t'a dit qu'elle ne serait pas de retour avant cinq heure au moins : tu sera à la maison bien avant elle. Le cacher ? C'est facile, tu a quatre ou cinq bonnes cachettes qu'elle n'a jamais trouvée. Samedi matin avant de partir, tu pourra le glisser discrètement dans tes bagages : c'est Valérie qui sera épatée quand tu va lui montrer ça ! Vas-y, personne ne te regarde, et puis surtout Maman n'est pas là; elle ne verra rien, elle ne saura rien."
    Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, je me décide d'un coup, j'ajoute le livre à ceux que j'avais déjà choisi. Mais au moment de les faire enregistrer les problèmes commencent. La bibliothécaire jette un coup d'oeil sur mon choix, puis sur ma carte, et elle me dévisage par dessus ses lunettes "Tiens, dit-elle, Mademoiselle L... ! Vous savez que je connais bien votre mère. Si je me souviens bien, la dernière fois que je l'ai vue ici c'était il y a environ un mois. Et il me semble qu'il avait été justement question de cet ouvrage."
    Aïe-aïe-aïe ! Tout cela prend une tournure qui ne me dit rien. Effectivement la tête de cette dame me dit quelque chose, je me souviens de l'avoir vu discuter quelques fois avec Maman. Je me rend compte que je viens de faire une terrible boulette et il est trop tard pour reculer. Pour commencer je me fais reprendre assez sèchement par la bibliothécaire : "Dans ces conditions, je ne peux pas vous laisser emprunter cet ouvrage, qui n'est en effet pas de votre âge. Je me doute que vous faites cela en cachette de votre Maman et je tiens à vous dire que je trouve cela très déplaisant. La prochaine fois que je la verrai je ne manquerai pas de lui apprendre de quelle façon vous vous montrez franche et obéissante !"
    J'ai senti mes joues devenir brûlantes, je dois être écarlate. Je balbutie un "Au revoir" et je file avec les livres qu'on à bien voulu me laisser, sans demander mon reste. Tout le long du chemin je me reproche mon imprudence, ma bêtise, je me traite d'idiote et d'inconsciente, car j'ai tout de suite envisagé ce qui risque de se passer , et c'est une perspective qui n'a rien d'agréable. Je sais que Maman tient beauoup à ce que je me montre obéissante, et à chaque fois qu'elle a des raisons de penser que je me suis opposée sciemment à sa volonté elle ne se contente généralement pas de me gronder. D'ailleurs cette fois il n'y a aucune ambiguïté. Je repasse en boucle dans ma tête la petite scène qui s'est déroulé le mois précédent entre Maman et moi. Qu'est-ce qu'elle m'a promis déjà ? Quelque chose comme "une punition que tu n'oubliera pas de sitôt" ? ou "un petit tour sur mes genoux" ? C'était quelque chose comme ça. De toute façon j'ai bien compris de quoi elle parlait ; elle aurait dit franchement "une bonne fessée" que ça n'aurait pas été plus clair, et cette fois je ne pourrai pas prétendre que j'ignorais ce qui m'attendais.
    (A SUIVRE)

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  5. Agnès espère que ses souvenirs éveilleront en moi quelques échos... Bien sûr, et je reviendrai sûrement sur divers points de son récit qui me touchent...
    Reste qu'il faut à la fois commenter cette nouvelle histoire et, bien sûr, que j'écrive la suite de la mienne qu'Agnès, la plus fidèle, et mes autres lecteurs réclament.
    Patience, SVP, je n'ai pas toujours le temps d'aller aussi vite que je souhaiterais, et puis mieux vaut n'écrire que lorsque l'on peut vraiment s'y consacrer et bien trouver ses mots...
    De mon côté, j'ai hâte aussi de savoir ce qui se passera au retour de la maman d'Agnès de la bibliothèque... Si l'employée n'a pas oublié de l'avertir des manoeuvres de sa fille, il va y avoir de l'explication dans l'air, dès le soir même, d'autant qu'il n'y a pas de temps à perdre si Agnès le lendemain part en vacances...

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  6. Comme je viens de le dire à Marie, moi aussi j'ai le sentiment de manquer de temps pour bien exprimer ce que je veux dire, aussi, Christine soyez bien sûre que je vous comprends. Je ne trouve pas toujours facile de m'exprimer avec justesse et parfois je regrette de ne pas avoir pris le temps de me relire. Ne serait-ce que dans ce dernier message : en parlant d'un "écho", je pensais à un écho intérieur, quelques résonnances intimes, peut-être le rappel de souvenirs, ce n'était pas une façon de demander une réponse. De toute façon vous savez que j'aime autant vos commentaires que vos récits, mais je sais trop bien que tout cela demande des efforts.
    De mon coté j'espère pouvoir vous écrire plus longtemps prochainement. La suite du récit que j'ai commencé n'est pas très facile à mettre en forme mais cela avance.

    Amicalement

    Agnès

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  7. Merci encore de ces encouragements et de ces mots sympathiques. Poursuivons donc chacune à notre rythme en étant libre pour mieux être authentique et ne jamais se forcer.
    J'espère moi aussi avoir le temps bientôt, et de poursuivre mes récits, et de lire les futurs vôtres...
    Amitiés.
    Christine

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  8. (SUITE 3)

    Cette dernière visite à la bibliothèque date d'il y a seulement deux jours, et en entendant que Maman compte s'y rendre à son tour je comprends tout de suite que je me trouve dans une fâcheuse posture. Si cette dame qui m'a opposé un refus si ferme travaille aujourd'hui et qu'elle rencontre Maman nul doute qu'elle va lui parler de ma tentative malheureuse. Elle semblait bien connaître Maman, l'incident est tout récent : en la voyant cela lui reviendra en mémoire, et elle avait l'air tout à fait résolue à ma dénoncer si elle en avait l'occasion. Mon seul espoir reste qu'elle ne soit pas à la bibliothèque aujourd'hui, que Maman ne la croise que dans un mois ou deux, quand elle aura oublié tout cela... Mais je sens bien que les chances pour que je m'en tire sont minces. Je connais Maman, elle va être furieuse, vraiment furieuse lorsqu'elle saura.
    Rien qu'en pensant à la scène qui m'attend à son retour, la réprimande, et ce qui suivra très certainement la réprimande, je sens mon ventre qui se noue. Je dois vraiment avoir l'air consterné car Maman remarque ma mauvaise mine et s'en inquiéte : "Agnès ?... Eh bien tu en fais une tête, tu es sûre que tu vas bien ?.. Tu est toute pâle... Il y a quelque chose qui ne va pas ?".

    Il y a de nombreuses tactiques pour échapper à une punition... enfin pour tenter d'y échapper ; mais pour bien faire j'aurais besoin de temps, d'un peu de réflexion... or je sais que tout va aller très vite : dans cinq minutes Maman sera partie, et si les choses se déroulent comme on peut le craindre elle sera de retour dans une heure ou deux, très remontée contre moi et sourde à tout ce que je pourrai lui expliquer. Je ne trouve rien de mieux que de saisir la perche qu'elle vient de me tendre involontairement et d'utiliser une ruse assez grossière mais qui a parfois été couronnée de succès : me faire plaindre. J'essaie de prendre l'air encore plus triste et mal à l'aise, j'esquisse une grimace et je dis : "Je ne sais pas ce que j'ai... je ne me sens pas très bien...". Maman se penche vers moi. "Tu as mal au ventre ?..." me demande t-elle. C'est comme une deuxième perche que Maman vient de me tendre, et la douceur de sa voix, la nuance de sollicitude avec laquelle elle m'a posé cette question font que je n'hésite pas à la saisir.
    Il faut dire que depuis quelques mois "avoir mal au ventre" a pris une signification toute spéciale : un euphémisme pour désigner discrètement un événement dont on ne devait - c'est une des premières leçons que j'ai reçues à ce sujet - "parler à personne, à part à Maman". J'avais été très déçue et vexée de voir que bien que je sois devenue, selon l'expression consacrée "une grande fille", Maman persistait à me traiter comme une gamine, j'étais également un peu énervée par ses recommandations à ce sujet , mais en fin de compte bien contente d'être traitée avec une gentillesse et des attentions particulières les jours où j'étais - autre euphémisme, encore plus discret - "fatiguée". J'ai donc tout de suite saisi le bénéfice que je pouvais tirer d'une petite comédie. Je savais que des filles de ma classe arrivaient à se faire dispenser de cours d'éducation physique en prétextant qu'elles avaient leurs règles ; pourquoi ne pas essayer de se servir de la même excuse pour éviter une punition ? Sur le coup cela m'a paru - si l'on mettait de coté l'embarras que je ressentais chaque fois que j'abordais ce sujet avec Maman - une excellente idée. Une façon d'envoyer simultanément deux messages : "Je suis souffrante : tu n'auras pas le coeur de me punir alors que je suis dans cet état" mais aussi "Rends-toi à l'évidence, je suis une jeune fille maintenant : le moment est venu d'abandonner les fessées".
    (A SUIVRE)

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  9. Rusée la manoeuvre... Mais attention, il ne faudrait pas qu'une Maman inquiète ne décide qu'elle doit ensuite rester à la maison au lieu d'aller en vacances chez sa copine, puisqu'elle est souffrante... En plus, dans cette hypothèse, elle l'aurait toujours sous la main... !

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  10. (SUITE 4A)

    - Tu as mal au ventre ? demande Maman avec douceur. C'est venu d'un coup ? Depuis combien de temps ?
    J'esquisse une petite grimace en répondant :
    - Oh, je me sentais déjà un peu dérangée après le repas, mais ça fait environ une heure que j'ai un peu mal... Cette fois je pense que c'est bien ça... Je pense que je vais aller m'étendre un peu. Est-ce que tu pourrais me faire une bouillotte ?
    - Bien sûr, je crois que c'est juste ce qu'il te faut, mais dis-moi... est ce que tu as pris tes précautions ?.. Non ? Pas encore ? (Maman lève les yeux aux ciel, histoire sans doute de le prendre à témoin qu'elle n'a pas mérité d'avoir une fille aussi tête-en-l'air et imprévoyante). Mais enfin qu'est-ce que tu attends. Tu n'as pas deux sous d'idée. Allez vas-y tout de suite, mais ça ne devrait pas être à moi de te le dire !
    Ce n'est pas à elle de me le dire et pourtant elle ne s'en prive pas et ce genre de conseil a le don de m'énerver ; à un autre moment je lui aurai répliqué que je savais très bien gérer ce genre de situation toute seule, mais aujourd'hui pas question de manifester la moindre irritation et d'amorcer ne serait-ce qu'une ombre de conflit. Je dois rester fragile, émouvante et docile : j'obéis sans discuter et je file sagement aux toilettes. Je profite de cet instant de solitude pour tenter de faire le point : la situation est risquée mais je ne suis pas trop mécontente de ma petite maneuvre. Pour le moment cela a eu l'air de marcher, j'ai réussi à me faire plaindre, Maman croit vraiment que je ne suis pas bien et que j'ai besoin de soins. Même si elle apprends ma désobéissance je peux espérer qu'elle n'aura pas le coeur d'aller plus loin qu'une bonne réprimande. En attendant je joue ma comédie jusqu'au bout : comme l'a suggéré Maman je "prends mes précautions", peut-être parce je pense que cela donne plus de vérité au rôle que je suis en train de jouer, pour me convaincre moi même que je ne mens pas, ou parce que j'ai encore la crainte puérile que Maman peut tout voir, ou au moins beaucoup de choses... Elle ne sait peut être pas si j'ai vraiment mal au ventre... mais elle a peut être les moyens de savoir - est-ce qu'elle ne serait pas en train de m'épier derrière la porte ?- si oui ou non j'ai vraiment mis une serviette... alors je ne préfère pas prendre de risque.
    Ma petite comédie semble bien fonctionner, et peut-être même trop bien : lorsque je regagne ma chambre, avant que j'ai eu le temps de me glisser sous mon édredon, Maman est dèjà derrière moi : "Ah, ma chérie, si tu veux aller t'étendre je préfererais quand même que tu mettes ça..."
    (A SUIVRE)

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  11. (SUITE 4B)

    ça, c'était une lubie de ma mère, une atroce culotte en plastique : Pour Maman la panoplie de la parfaite jeune fille n'était pas complète sans cette petite horreur de nylon rose. Pour me montrer vraiment soigneuse je devais la porter par dessus ma culotte afin d'éviter les "accidents" - encore un euphémisme puisqu'il était définitivement impossible de parler franchement des règles, d'appeler un chat un chat, et une tache une tache - . D'emblée je l'ai détesté ! Elle était moche, très inconfortable, et surtout bruyante : impossible de marcher sans que cela produise une sensation et un bruit de frottement. Je ne sais pas si c'était exagéré mais à l'époque j'avais l'impression que tout le monde l'entendait ! Dieu merci, j'ai rapidement réussi à convaincre Maman de m'en dispenser pendant la journée, mais elle était resté intraitable pour ce qui est de la nuit (ce qui ne me gênait pas trop - en tout cas beaucoup moins). Elle revenait quand même parfois à la charge : siestes, séances de sport, voyages... en me suggérant qu'il y avait des circonstances où "il valait mieux ne pas prendre de risque". Il m'arrivais de céder par souci d'apaisement, mais le plus souvent je me bornais à approuver et à me débrouiller comme je l'entendais, snas ce sous-vêtement archaïque.
    En l'occurence je ne veux surtout pas indisposer Maman par un refus et je me dépêche d'enfiler ce sacré truc avant de me coucher. Maman revient cinq minutes après avec la bouillotte, et je la remercie en tentant de me composer un air misérable.
    (A SUIVRE)

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  12. (SUITE 5)

    - Eh bien, dit Maman ma pauvre chatte, tu n'a pas l'air d'aller très fort.
    - (J'essaie le truc du "petit sourire triste") Pas trop... Mais ça commence à aller mieux
    - Tu pense que tu es assez en forme pour partir demain ? Si tu as envie d'annuler, j'appelle les parents de Valérie...
    - Oh non Maman, j'ai tellement envie d'y aller... Il n'y a pas de raison... Je suis sûre que ça ira mieux demain.
    - Et... tu penses vraiment que ce sont tes règles ?
    - Eh bien, ça commence souvent comme ça ! En tout cas je ne tarderai pas à être fixée.
    - Je trouve que c'est un peu tôt dans le mois... Enfin, pourquoi pas ?
    Mon Dieu, je pense qu'elle doit tenir un calendrier pour moi ! Tout cela commence à m'énerver jusquà ce que le motif de cette scène idiote que je suis en train de jouer me revienne en mémoire. Il faut me faire plaindre. Si Maman apprend mon inconduite je sais qu'elle se mettra très en colère et qu'il sera inutile de discuter : tous mes arguments ne seront que du vent. Non, ma seule échappatoire, le seul refuge pour me protéger du courroux maternel c'est de tenter de l'émouvoir en faisant la malade.
    L'idéal serait que cela l'empêche de sortir, mais je ne peux pas quand même pousser la comédie trop loin : si je commençais à me tordre de douleur Maman appelerait le médecin, ou plus probablement elle se douterait de la supercherie. Maman finit effectivement par m'annoncer qu'elle va sortir faire quelques courses.
    - Et heureusement que j'ai eu l'idée de jeter un coup d'oeil dans tes affaires, me dit-elle avant de partir. Tu n'as plus beaucoup de serviettes : je vais t'en prendre, comme ça tu auras un paquet neuf pour ton séjour.
    Elle se penche pour m'embrasser et me tapote légèrement le front : "Pas deux sous d'idée... ironise-t'elle. Allons, j'y vais. J'en aurais pour une heure, une heure et demie - je vais quand même essayer de passer à la bibliothèque... alors ne t'inquiète pas et reste au chaud."
    Pour ne pas que je m'inquiète il aurait fallu que Maman s'abstienne de parler de bibliothèque ! Je n'ai plus qu'à "rester bien au chaud" en attendant son retour. Impossible de penser à autre chose. Je tente de calculer les chances pour que tout se passe bien pour moi : il faudrait que cette vieille peste de bibliothécaire soit absente... ou que Maman ne la croise pas... ou qu'elles n'aient pas le temps de discuter.... Après m'être fatiguée à deviner ce qui était en train de se passer, je me fatigue à refaire l'histoire : quelle triple gourde j'ai été avec cette idée de désobéir à Maman ! Surtout quand je me souviens du ton qu'elle avait employé pour m'interdire ce livre. Pour elle, pas de doute, c'était sérieux. J'avais déjà été punie pour moins que ça !
    Ma ruse me semble maintenant bien fragile. Si Maman rentre en colère, est-ce qu'elle va se laisser attendrir aussi facilement ? En tout cas je n'ai pas d'autre choix que de continuer cette comédie même si elle me parait désormais ridicule, et peut-être risquée. Mais quelques bruits viennent interrompre mes réflexions. La porte d'entrée ? Oui, c'est ça, Maman doit être de retour à la maison. Au bout de quelques minutes j'entends ses pas dans le couloir. La voici qui entre dans ma chambre.
    (A SUIVRE)

    Encore désolée pour la multiplication des morceeaux de texte, le nombre de caractère par message est limité et jen'arrive pas toujours bien à prévoir où je peux placer les coupes.

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  13. Ce n'est pas grave, l'essentiel est que le texte se suive et que la scène se poursuive.

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  14. (SUITE 6)

    Maman n'est pas en colère, mais je la trouve plutôt froide et cela ne me dit rien qui vaille. Elle est arrivée avec à la main un paquet de Vania neuf qu'elle pose sur le lit en disant "Tiens, tu mettras ça dans ton sac de voyage". Elle me dévisage quelques secondes avec une expession tendue qui me met mal à l'aise. "Alors, continue-t'elle, comment vas-tu ? ". Le ton n'est vraiment pas chaleureux ; je sens que mes affaires risquent de mal tourner et cela m'affole un peu. Plus le temps de tergiverser, le temps des demi-mensonges est passé ; si je veux émouvoir Maman il faut y aller franchement :
    - J'ai eu des nausées et je suis allée vomir... ça m'a soulagée... Et à propos... euh, c'était bien ce que je pensais... elles ont commencé...
    Maman s'est assise sur mon lit. De nouveau elle me regarde un moment sans rien dire, visiblement contrariée, les lèvres pincées. Quelques secondes suffisent pour instaurer entre nous deux une tension malsaine. Mon coeur commence à battre plus vite, et tout à coup Maman rompt le silence.
    - Est-ce que tu te moque de moi Agnès ? demande t'elle d'une voix blanche.
    Là, mon coeur s'est carrément emballé : elle sait tout, cette fois c'est sûr ! y compris ma pauvre tentative de jouer au malade imaginaire. J'ai l'impression que ma bouche est devenue sèche, mais Maman m'épargne la peine de répondre en continuant
    - J'ai vu Mme Weber à la bibliothèque. Elle m'a expliqué ce qui s'est passé il y a quelques jours. Pas la peine que je te fasse un dessin... Bravo ma fille... Bravo !... Félicitations !... C'est comme ça que tu m'obéis... J'ai vraiment de la chance d'avoir une fille aussi raisonnable... et franche...
    Je ne me donne même pas la peine de bredouiller quoique ce soit car je sens que le peu que je pourrais dire ne ferait qu'irriter Maman un peu plus. Je me contente de baisser la tête, en essayant de suggérer que je suis au bord des larmes, ce qui n'est pas tout à fait faux. Maman n'a d'ailleurs pas besoin de mes remarques pour faire monter sa colère ; d'un coup elle explose.
    - Je ne te demande pourtant pas grand chose Agnès... et quand je te demande de faire quelque chose c'est que c'est important... toi tu te moques de ce que je peux dire... Tu as décrété que tu étais au dessus de tout ça... Je suis furieuse... tu ne peux pas savoir à quel point...
    Et la réprimande continue, continue encore, tant et si bien que entre la colère de Maman, le malaise engendré par ses reproches et l'état d'énervement dans lequel j'étais déjà avant qu'elle commence à me gronder, il arrive ce qui n'est pas exceptionel dans ces circonstances : j'éclate en sanglots.
    - Ah, c'est bien le moment de pleurer maintenant ! Tu fais de bêtises et à chaque fois c'est la même chose : pleurer et jurer que c'est la dernière fois ! J'en ai plus qu'assez...
    Maman me laisse pleurer quelques instants. Je finis par relever la tête. Elle me regarde, toujours avec cet air contrarié. Elle finit par reprendre la parole
    (A SUIVRE)

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  15. (SUITE 7)

    - Ce qui est certain, déclare Maman, c'est que tout cela mérite une bonne fessée... et si tu étais un peu plus en forme je te jure qu'il y a déjà un moment que tu serais couchée sur mes genoux en train de la recevoir !
    J'ose à peine respirer. J'ai peur de ne pas avoir bien compris ce qu'elle vient de dire.
    - Je suis peut-etre trop indulgente, parce que cette fessée on peut dire que tu l'as cherchée et en toute justice je ne devrais pas hésiter à te l'administrer... Enfin... je ne pense pas que ce soit le moment de le faire, un point c'est tout... De toute façon nous reparlerons de tout cela après les vacances, je pense qu'une petite reprise en main s'impose... Et en attendant je te conseille de bien réfléchir et de te tenir à carreau, je pourrai rapidement regretter d'avoir manqué de fermeté !
    Maman a quitté ma chambre. Je sèche mes larmes et je reprends peu à peu mes esprits. Je n'arrive pas tout à fait à croire à ce qui vient de se passer.
    J'ai réussi !
    Maman s'est fâchée, elle m'a bien grondée mais non seulement elle n'a pas percé à jour ma petite maneuvre, mais celle- ci a porté ses fruits : j'ai réussi à jouer un personnage assez pitoyable pour que Maman n'ose pas être aussi sévère qu'elle l'aurait jugé nécessaire. Voici longtemps que je n'avais pas connu une telle aubaine : être sur le point de recevoir une fessée et y échapper, et ce qui me fait jubiler intérieurement c'est que le hasard n'y est pour rien et que je dois ce résultat à ma seule ingéniosité

    Je passe le reste de l'après-midi à me faire la plus discrète possible. Je prépare mes affaires pour le lendemain, je range ma chambre, et dans la mesure du possible j'évite Maman. Juste avant le dîner le téléphone sonne : c'est mon amie Valérie qui m'appelle pour régler les derniers détails avant le lendemain. Elle est toute excitée à l'idée du départ, elle a une foule de chose à me dire et à me demander. De mon côté cela me fait vraiment du bien de me libérer de l'atmosphère pesante qui a régné à la maison depuis quelques heures. Elle est bavarde, je le suis aussi, je me mets à causer de tout et de rien ; elle est très joyeuse, sa gaieté est communicative et il ne faut pas beaucoup de temps pour que nous nous mettions à rire toutes deux comme des folles. Cela dure un bon moment, jusqu'au moment où, en tournant la tête, je vois Maman installée à l'autre bout du salon, assise sur le canapé. Elle a levé les yeux de son livre et elle me regarde faire avec attention. epuis combien de temps m'examine t'elle ainsi ? Je prends tout à coup conscience du spectacle que je suis en train de donner, ces éclats de rire, ces exclamations : je sens que c'est tout à fait déplacé après ce qui s'est passé l'après-midi. Je dis rapidement au revoir à Valérie, je raccroche et j'amorce une discrète retraite vers ma chambre ; mais avant d'avoir passé la porte j'entends dans mon dos la voix de ma mère.
    - Agnès, tu veux bien venir ici s'il te plait ?
    (A SUIVRE)

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  16. Ouh la la... Cela sent l'orage... D'autant que cette forme retrouvée subitement pourrait bien faire que Maman se souvienne que la dernière fois que sa fille a été "indisposée" remonte à moins de 15 jours...
    Et il n'y a rien de plus susceptible qu'une mère qui a l'impression de se faire rouler dans la farine...

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  17. (SUITE 8)

    Je rebrousse chemin et je vais rejoindre Maman qui m'attends avec un air mi fâché mi ironique.
    - Eh bien ma chérie, je vois que cela va beaucoup mieux, je pense que tu es tout-à-fait rétablie maintenant !
    - Euh.. oui... c'est vrai... enfin je crois...
    - Tant mieux, parce que vois-tu, avant que tu monopolise le téléphone pendant un quart d'heure, j'ai appelé ta tante et nous avons eu eu une longue conversation. Nous avons surtout parlé de toi et elle a fait plusieurs réflexions intéressantes au sujet de ce qui s'est passé aujourd'hui. Tu veux savoir quelle a été sa première réaction ?
    Les opinions de tante Monique me sont rarement favorable et je pense bien que rien de bon n'en sortira, amis je suis bien obligée de répondre par l'affirmative.
    - Elle m'a dit, continue Maman, que tu jouais certainement la comédie. Personnellement je me refuse à le croire, disons que tu as peut être un peu forcé la note quand tu as vu que j'ai commencé à te gronder... mais de là à dire que tu avais monté cela de toute pièce, ce serait un peu fort, et je dois dire que si c'était le cas je ne serais pas, mais alors pas du tout contente...
    J'essaie de prendre un air de dignité offensée
    - Maman, je te jure que je me serais passé de ça aujourd'hui, et tante Monique n'était même pas...
    - Oui, oui, j'ai compris, je te crois... Mais c'est quand même curieux, elle avait l'air persuadée que d'un façon ou d'une autre tu te sentais coupable et que tu avais l'intuition qu'il y avait "de la fessée dans l'air"... Enfin le plus important c'est la réflexion qu'elle a faite ensuite. A son avis, même si tu connais en ce moment ce petit "embarras", ce n'est pas une bonne raison pour annuler une punition méritée : "Vrai ou pas vrai, dans tous les cas tu me dis qu'elle n'a plus l'air malade du tout maintenant : à ta place je n'hésiterais pas, et d'autant plus que ces temps-ci je trouve qu'elle adopte un style qui ne me plait pas". Je dois dire que cela m'a pau assez sensé.
    La situation est très mauvaise mais j'ai encore une lueur d'espoir. Je connais assez bien Maman et j'ai assez vécu ce genres de préliminaires pour me rendre compte qu'elle n'est pas totalement résolue - sans doute un peu mal à l'aise. Je fias une nouvelle tentative pour argumenter ma cause.
    - Maman, écoutes-moi, ce n'est pas possible... ce n'est pas juste... tu avais dit...
    - Je ne t'ai rien promis Agnès, et c'est moi seule qui décide ce qui possible et ce qui ne l'est pas. Je n'avais aucune envie de te punir en sachant que tu ne te sentais pas bien, mais cela fait un grand moment que je t'observe et il est évident que tout est rentré dans l'ordre, alors viens ici, et plus vite que ça !
    Cette fois c'est loupé : j'ai dit juste ce qu'il ne fallait pas dire, et sans doute avec le ton qu'il ne fallait pas prendre.
    - Maman, je t'en prie...
    - Cette fois Agnès je vais me fâcher et ça va vraiment mal se passer... tu veux que je me lève et que je vienne te chercher ? C'est ça que tu veux ?
    (A SUIVRE)

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  18. (SUITE 9)

    J'hésite, c'est une hésitation de trop : Maman n'est plus d'humeur à patienter et elle décide de prendre les choses en main. Est-ce que c'est encore une conséquence de ce funeste coup de fil, et des judicieux avis de tatie ? toujours est-il que pour la première fois je vois Maman faire quelque chose que je n'avais encore observé que chez ma tante : avant de se lever du canapé elle à retiré ses pieds de ses pantoufles, s'est penchée en avant et en a saisi une dans la main droite.
    - Non, non, non Maman...
    Trop tard, elle est déjà sur moi, elle a passé son bras gauche autour de ma taille et m'administre quelques dizaines de claques sur le derrière. "Ah mais j'en ai assez, s'exclame t'elle tout en me fessant vigoureusement, cette fois tu va obéir, je te le jure !"
    Même avec la pantoufle, par dessus la jupe les claques ne sont pas trop cuisantes, mais bien sûr c'est juste une entrée en matière destinée à mater toute vélléité de résistance. Résister, à ce moment je n'en ai d'ailleurs pas la volonté. Il faut croire que cette fois encore Maman a gagné. Je me laisse entraîner jusqu'au canapé, Maman s'y assoit et sans plus attendre me fait basculer à plat-ventre en travers de ses genoux.
    En un clin d'oeil ma jupe a été retroussée et j'ai droit immédiatement à quatre ou cinq coup de pantoufles qui s'abattent avec un bruit sonore et incongru sur la culotte de nylon : une sorte de floc ! floc ! qui fait résonner tout l'appartement. J'entends dans mon dos une exclamation irritée, puis, sans tarder Maman règle le problème en faisant glisser en haut de mes cuisse l'incommode sous-vêtement hygiénique. Vu les circonstances, elle m'a bien sûr laissé ma "vraie" culotte : maigre consolation car même si la pantoufle a maintenant été laissée de coté les claques qui ne tardent pas à pleuvoir sur ce derrière pudiquement culotté ne me paraissent pas moins cuisantes que celles que j'ai l'habitude de recevoir sur les fesses nues. Et pendant que les claques se succèdent et que la partie la plus charnue de ma personne devient petit à petit la partie la plus sensible, les commentaires avisés de Maman savent me rappeler la raison de cette cuisante correction. "Ah tu pense que tu es trop grande pour obéir à ta mère... Tu pense que tu peux faire ce que tu veux, quand tu veux...". De mon coté je sens les larmes de nouveau me monter aux yeux, et je m'en veux, je m'en veux... d'avoir désobéi à Maman... de m'être laissé prendre... d'avoir joué cette comédie ridicule et inutile.
    Lorsque je suis autorisée à quitter le giron maternel et à me remettre debout, je baisse les yeux pour ne pas avoir à croiser le regard de Maman pendant que je me rajuste avec des mains tremblantes. "Maintenant, dit-elle, va te laver les mains, on mange dans cinq minutes".
    J'avoue que je me serais bien passée de ce dîner en tête-à-tête. Comme souvent après une fessée, surtout si elle est venue sanctionner une faute un peu ancienne, je me sens autant vexée que honteuse. J'étais tellement contente de l'habileté de ma maneuvre ; Finir malgré tout par être punie, c'est trop injuste ! Et puis cette station assise n'a rien de très plaisant et c'est avec soulagement que je reçois l'autorisation de quitter la table pour aller me coucher.
    (A SUIVRE)

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  19. (SUITE 10)

    Le lendemain matin tout est plus apaisé. J'ai demandé pardon à Maman en me levant : on considère maintenant que mon ardoise est effacée. Je ne reste pas longtemps à la maison d'ailleurs : à huit heures, comme convenu, Maman me dépose chez les parents de Valérie. J'ai un petit moment de malaise lorsque ma copine, dès mon arrivée reprends le fil de la discussion que j'avais interrompue un peu abruptement la veille au soir. De mon coté je ne peux m'empêcher de penser à ce qui s'est passé ensuite ! Si seulement elle se doutait que cinq minutes après avoir raccroché j'étais étendue en travers des genoux de ma mère, en train de ... Non ! Je préfère ne pas penser à ça. Mais il était écrit que ce jour là le sort devait me faire comme un petit clin d'oeil ironique et me causer une émotion dont je me serais passée. En prenant congé Maman me fait ses ultimes recommandations et me rappelle qu'elle compte sur moi pour bien me conduire. La mère de Valérie a alors un grand sourire et en nous regardant toutes les deux mon amie et moi elle déclare d'un ton amusé :
    - Ne vous inquiétez pas, si jamais elles ne sont pas sages, ce sera la fessée !
    - Oh ! Mamaaan ! Qu'est-ce que tu racontes, s'exclame Valérie.
    C'est une plaisanterie bien sûr ! drôle parce que complètement invraisemblable. Elles en rient de bon coeur toutes les deux, Maman sourit et moi je ris aussi mais un peu nerveusement. Je me sens encore toute saisie par la surprise, mon coeur bat à toute allure et j'ai bien peur d'avoir rougi.
    Mais ces pensées pénibles sont vite laissées de coté ; je passe avec mon amie une merveilleuse semaine de vacance dans leur maison de campagne, une semaine ou je n'ai rien de plus pressé que d'oublier l'épisode humiliant qui a marqué le début de ces vacances.

    Je ne suis pas mécontente de rentrer mais lorsque Maman vient me chercher je me rends vite compte qu'encore une fois je ne suis pas dans ses petits papiers.
    - Comme je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles, commence t'elle d'un ton pinçé alors que nous montons dans la voiture, je suppose que tout s'est passé pour le mieux. Quand même, un seul coup de téléphone en une semaine, tu aurais pu faire un petit effort !
    - Je suis désolée Maman, je... je n'y ai pas pensé... je veux dire, j'ai pensé plusieurs fois à t'appeler mais...
    - Oh, arrête avec te histoires je t'en prie, tu m'énerve quand tu dis des choses invraisemblables : j'ai parlé avec la Maman de Valérie : c'est elle qui a insisté pour que tu m'appelle, alors pas de mensonges s'il te plait... Parlons plutôt de ton travail, je pense que ce n'est pas la peine de te demander ce qu'il en est des devoirs et des leçons pour la rentrée : tous tes livres et tes cahiers sont restés à la maison ! Je t'avais pourtant dis d'y faire attention ! Il te reste un seul jour pour tout faire, alors tu a intérêt à t'y mettre demain !
    Je baisse la tête pour laisser passer l'orage, je sais que c'est ce que j'ai de mieux à faire ; demain Maman sera plus calme, pour l'instant, adoptons un profil bas. Par exemple, aussitôt arrivée à la maison je commence à m'installer devant mon bureau pour travailler pendant que Maman trie mes bagages. Soudain j'entends sa voix derrière moi : "Agnès !.. Qu'est-ce que ça signifie ?!"
    (A SUIVRE)

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  20. (SUITE 11)

    Je me retourne et je vois Maman tenant à la main un paquet de serviettes hygéniques, ce même paquet de Vania qu'elle m'avait acheté la veille de mon départ.
    Intact, pas entamé.
    Bien sûr que je n'y ai pas touché. Je n'avais aucune raison d'y toucher , Aucune raison de continuer cette stupide mascarade. Et maintenant je suis rattrapée par mon mensonge.
    - Tu peux m'expliquer ce que cela signifie ? Quand tu es partie chez Valérie tu avais tes règles seulement depuis la veille. Comment se fait il que tu n'ai même pas ouvert ce paquet ?
    - Euh... c'est parce que... Euh... la maman de Valérie en avait en réserve... Je lui en ai emprunté
    - Agnès, ne me raconte pas d'histoire. Pourquoi aurait tu fait ça ? Oh, je commence à penser que tante Monique avait peut-être été plus clairvoyante que moi.
    - Et bien... Euh, voilà... c'est quand on est arrivé... j'ai pris le paquet pour aller me changer et... c'est elle qui m'a proposé, elle m'a dit qu'il y en avait plein dans la salle de bain... que ce n'était pas la peine que je l'entame...
    Pas si mal pour une improvisation, mais est-ce que cela suffira à convaincre Maman ? Une Maman qui me regarde en silence, en ouvrant de grand yeux. Après quelques secondes de réflexion, elle reprend la parole.
    - Bien... Si tu le dis... mais ça ne m'inspire pas confiance... Il n'est pas trop tard, je vais quand même appeler la maman de Valérie... Sinon j'aurai toujours un doute.
    Maman est partie avant que j'ai pu réagir. Il ne me reste plus qu'à attendre quelque interminables minutes qu'elle passe son coup de téléphone, et qu'elle revienne dans ma chambre, furieuse.
    - Petite menteuse ! Ah, tu t'es bien moquée de moi... Une vraie comédienne... Cette fois tu vas t'expliquer ma petite... tu vas tout me dire.
    Alors je lui dis tout, pour la première fois depuis bien des jours, sans un seul mensonge : le coup de fil que j'ai surpris, ma peur d'être punie... toute l'histoire.
    Lorsque j'ai fini Maman me fait signe d'approcher
    - Comment veux-tu que je te fasse confiance ? Ce n'est pas supportable Agnès, tu ne peux pas continuer comme ça. Tu es en trai de prendre des habitudes qui me déplaisent au plus haut point... Je ne supporte pas le mensonge, je ne peux pas tolérer cela... Enfin je ne vais pas perdre mon temps à te redire cela une fois de plus... c'est surtout d'une bonne punition que tu as besoin.
    (A SUIVRE)

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  21. (SUITE 12)

    Maman glisse vivement ses mains sous ma jupe, je tente instinctivement de retenir : elle me jette un regard assasin en me lançant
    - Est-ce qu'il y a un problème Agnès ? Tu ne veux pas que je baisse la culotte ? Tu es peut être indisposée, c'est ça ? Si c'est le cas il faut que tu me le dises tout de suite, parce que évidemment, si tu portes une serviette... ! Alors... c'est oui ou c'est non ?
    A ce moment là j'ai tellement honte que je ne peux pas articuler un mot et je me contente de faire "non" de la tête et j'abandonne toute résistance.
    - Eh bien dans ce cas ma fille, cette fois ce sera une fessée déculottée !
    Et en quelques mouvements elle baisse tout ensemble mon collant et ma culotte, jusque sur mes chevilles. Quelques secondes après je me retrouve couchée à plat-ventre en travers de ses genoux, et la paume de sa main commence à claquer rythmiquement mon postérieur.
    - Tu peux toujours essayer de me mentir Agnès... tu peux me cacher des choses quelques jours, quelques semaines... mais dis-toi bien que tôt ou tard je finis par tout savoir. Pas la peine de t'amuser à mentir pour éviter une punition, ça ne marchera pas, enfin pas longtemps... et en plus, tu vois ce qui arrive aux petites menteuses de ton espèce ! La fessée Agnès... on leur donne une bonne fessée déculottée... Alors continue à mentir ma fille... continue... mais ne viens pas pleurnicher après parce que tu vas te coucher avec les fesses rouges !
    Et c'est bien ce qui arriva ce soir-là : lorsque Maman juge enfin que la correction est suffisante et consent à me laisser me relever, la paume de sa main a imprimé sur mes deux rondeurs jumelles une nouvellle leçon sur la laideur du mensonge, sous forme de deux larges auréoles couleur de framboise.
    Pendant que je me reculotte Maman ramasse le paquet de serviettes qu'elle avait posé sur mon bureau. Elle le considére un instant en hochant la tête "Quelle idée grand Dieu ! ça n'est pas croyable... ", puis, se tournant vers moi, elle continue "Tu n'es décidément qu'une gamine... Enfin... va ranger ça dans les toilettes s'il te plait, et puis file te coucher : je ne veux plus t'entendre jusqu'à demain"
    Je n'ai plus qu'à obéir. Je trouve que Maman s'est montré sévère, que peut-être elle aurait pu me punir d'une autre façon, mais tout en regagnant ma chambre, la tête basse, je ne peux pas l'accuser d'injustice : je savais parfaitement ce qui m'attendais si je me faisais prendre. Encore une fois Maman a gagné, en m'endormant ce soir là j'égrenne dans ma tête tout un chapelet de bonnes résolutions et des conseils maintes fois entendus me reviennent en mémoire : "Si tu ne veux plus que je te donne la fessée, la meilleure façon c'est de ne rien faire qui puisse mériter une punition"

    (FIN)

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  22. Amusante histoire chère Agnès, d'autant que j'ai connu une amie qui l'a quasiment vécue, dans les années 70... Avec le même "alibi des fausses règles", qui a fait long feu aussi dans son cas pour une raison approchante... Et suivie d'une fessée magistrale donnée par sa mère qu'elle m'a narrée une nuit, alors que nous venions de batifoler, une dizaine d'années plus tard...

    Dans le genre, il y a aussi les histoires de ma logeuse anglaise et de ses trois filles que j'ai évoquées sur mon blog... Mais je suis certain qu'en cherchant un peu...

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  23. Bien d'accord, Stan, les fausses maladies ou les indispositions simulées font partie de l'arsenal de ce que j'appelle les ruses de Sioux de bien des garnements filles et garçons qui voulaient échapper à une fessée méritée...
    J'ai moi-même quelques exemples que je mettrai en ligne prochainement, dès que j'en aurai le loisir.
    Merci de vos encouragements en tout cas.

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  24. Très intéressant, Stan. J'avoue que je me demandais depuis longtemps si l'idée de ce stratagème pour couper à une punition était venue à d'autres que moi, et l'issue en avait été aussi malheureuse que dans mon cas. Manifestement ce n'est pas un truc aussi rare qu'on pourrait le penser, et on peut même penser qu'il a été employé avec succès.
    Je serais curieuse d'avoir plus de précisions sur la mésaventure de votre amie, mais dans tous les cas je trouve que ce que vous en dites est déjà révélateur de la façon dont les mères savent parfois exercer sur leurs filles une surveillance sans relâche, y compris dans un domaine privé et intime. Le mystère c'est que le sentiment qu'on en retirait n'était pas entièrement négatif : oui c'était une contrainte, et à partir d'un certain âge, une contrainte dont on souhaite s'affranchir au plus vite ; mais en même temps il y avait comme un coté rassurant dans cette attention, cette sollicitude - enfin ce sont les impressions que j'en ai retiré pour ma part.

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  25. Ma foi, Agnès, c'est assez loin... Oserais-je avouer que je l'ai laissé raconter ça presque innocemment (enfin de sa part), sans qu'elle ne se rende compte de l'effet que ça me produisait ? Hypocritement, je lui demandais plein de détails, en faisant l'étonné, "non, c'est pas vrai ? Et tu as dit quoi ? et elle a fait quoi ?"

    Pour ma défense, j'avais 25 ans... Elle, un peu plus. Une note triste, elle a décidé de nous quitter il y a un an.

    Chère Christine, j'attends avec intérêt la suite...

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  26. Cher Stan, la suite était déjà livrée quand vous avez envoyé ce commentaire. Faut suivre, hihi...

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  27. J'avoue que le fait que les commentaires ne soient pas activés régulièrement fait que parfois je passe un peu à côté des choses... Merci de vos écrits qui me plaisent toujours autant néanmoins...

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  28. Chère Christine,

    Oui, qui aime bien chatie bien. Aujourd'hui, j'ai un peu honte mais je me dis qu'une bonne fessée me ferait parfois du bien pour les fautes que je commets/ paresse, orgueil, mensonges, lachetés etc J'aimerais pouvoir en parler avec vous.

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