mercredi 23 décembre 2009

Moments cruciaux : Quand Maman devine mon angoisse... (SUITE 1)

Je n'arrive pas à dormir...



(SUITE 1)
Je m'en veux de n'avoir rien dit à Maman... Je sens qu'elle a deviné mon trouble, qu'elle pressent que j'ai encore quelque chose à me reprocher, mais je suis restée bloquée tout à l'heure comme une idiote alors qu'elle me tendait la perche... Après cela, comment pourrai-je lui faire croire à ma sincérité, lui faire avaler que je voulais être franche ? Elle ne retiendra que le mensonge "par omission" comme elle dit, et quel qu'il soit, le mensonge est une chose qu'elle ne tolère pas...
La seule chose qui me console, c'est que si j'avais parlé à Maman, nous aurions été en pleine "discussion" quand mes soeurs sont rentrées... Elles étaient même en avance d'un petit quart d'heure par rapport aux semaines passées, et donc elles auraient été présentes dans la maison au moment de notre "explication".
Je me dis que, de ce point de vue, j'ai peut-être bien fait, car mon idée de départ était bien de parler à maman en profitant de ce moment de tranquillité sans la présence des petites...
Maintenant, cela va être plus difficile... Demain, nous avons les mêmes horaires, elles et moi, et il n'y a pas d'activités autres de prévues. Il va bien falloir que je fasse signer le mot de la prof et mes cent lignes pour les rendre après-demain au prochain cours d'anglais...
Enfin, j'aviserai... Demain, il fera jour, comme on dit... Mais, j'ai du mal à dormir et les mots de Maman me reviennent en boucle dans la tête...
Heureusement, le dîner s'est bien passé, sans interrogatoire, et l'on n'a guère évoqué les sujets scolaires. Une fois remontée dans ma chambre et prête à aller au lit, j'aurais pu profiter de la venue de Maman pour me confier... J'y ai pensé à nouveau, mais mes soeurs étaient assez chahuteuses lorsque Maman est venue nous coucher. Elle a dû élever la voix pour obtenir qu'elles se mettent au lit et je n'ai pas osé lui rajouter cette contrariété alors qu'elle était déjà un peu énervée...
Au moment d'éteindre dans ma chambre, elle a encore remarqué que je paraissais soucieuse... J'attendais une nouvelle perche que j'aurais peut-être enfin saisie, mais la remarque de Maman était plus menaçante que réceptive : "Allez, Christine, il est l'heure d'éteindre. Ne fais pas cette tête là... Je ne sais pas ce que tu as ce soir, mais cela ne me dit rien qui vaille... J'espère pour toi que tu ne me caches rien, sinon à ta place je me ferais vraiment du souci..."
Allez donc en réponse dire : "Euh Maman si, je me suis faite prendre en train de tricher en classe, et je ne te dis rien depuis hier..."
Mieux vaut encore gagner quelques heures et laisser passer cette nuit pour voir si demain l'humeur maternelle ne serait pas par miracle au beau fixe...
Facile à dire quand même, mais je me tourne et me retourne dans mon lit, n'arrivant pas à trouver le sommeil... Que vais-je pouvoir bien dire demain à Maman ? Elle comprendra bien que je savais déjà... et cela ne va pas arranger mon cas...
Ah, demain, demain, demain... Mes pensées s'y projettent déjà... Demain, on est le 13. Certains disent que cela porte chance, d'autres que ça porte malheur... Dans mon cas, je ne vois pas comment cela pourrait être la première solution...
La dernière fois que j'ai récolté un zéro pointé, Maman m'a donné la fessée... La dernière fois que j'ai eu cent lignes à écrire, Maman a rajouté une tannée maison... La dernière fois que j'ai menti à Maman, je me suis retrouvée étendue sur ses genoux, les fesses à l'air...
Alors, là, je cumule trois motifs... Quand j'étais plus gamine, je croyais au Père Noël, aux fées, aux pouvoirs magiques... Je suis trop grande maintenant pour imaginer un triple miracle...
Je ne peux pas m'enlever cette idée de la tête, cette certitude qui résonne en moi comme un théorème : demain, Christine va recevoir la fessée !
Dès que je ferme les yeux, j'ai des images qui me reviennent, des sons, des émotions, j'en frissonne... J'en ai les larmes aux yeux, et des sanglots qui me remontent dans la gorge... Quelle gourde, je fais de ne pas avoir parlé...
(A SUIVRE)

15 commentaires:

  1. Belle photo, et beau récit qui suscite bien des réflexions. Si je peux d'une façon un peu égoïste, donner mon point de vue sur ce que vous êtes en train de raconter, voici ce que cela m'évoque : je ne pense pas que votre Maman était beaucoup plus sévère que la mienne, et dans ce cas, en me rapportant à ma propre expérience, votre angoisse dans la situation que vous décrivez était d'autant plus grande qu'un lueur d'espoir subsistait. A partir du moment où Maman a décidé qu'il lui était impossible de m'éduquer convenablement sans employer la fessée, j'ai vite appris à jauger les situations à risque. Je savais apprécier quelles combinaisons de facteurs conduisait de façon possible, probable, ou certaine à ce que Maman en arrive à me faire "pan-pan sur les fesses". Certains de ces facteurs dépendaient de moi (les fautes que j'avais commises), d'autres de Maman (sa mauvaise humeur du moment par exemple) mais dans tous les cas le pronostic à en tirer n'était qu'un probabilité : Maman n'était pas une bête machine à fessées ! Il lui arrivait d'être indulgente, parfois elle jugeait qu'une bonnne réprimande assortie d'une menace bien nette (oh, je suis prête à parier que vous avez entendu de temps à autre quelque chose qui ressemblait à ça : "Maintenant que les chose soient claires Agnès, si jamais je te reprends à faire une chose pareille tu auras une fessée dont tu te souviendras longtemps !"), qu'une "simple" menace donc, accompagnée parfois du geste suggestif de la main que vous évoquez dans un de vos récit, suffisait à me remettre dans le droit chemin. Par conséquent, lorsque j'avais une faute sur la conscience et surtout lorsque j'étais certaine que dans peu de temps Maman serais informée de ce que j'avais à me reprocher j'espérais toujours trouver une façon pour que Maman renonce à me punir. Je pense que j'ai compris assez vite que l'aveu "spontané" de mes fautes ne poussait pas tantque ça Maman à l'indulgence, et puis c'était si difficile d'avouer ! alors je faisais comme vous dans l'épisode que vous êtes en train de raconter : je temporisais en me berçant de l'espoir que tout s'arrangerais.... et tout en m'angoissant à l'idée qu'il y avait peu de chance que tout s'arrange et que je puissse échapper à une humiliante déculottée.
    Une fessée, en fin de compte, cela ne durait pas très longtemps : si l'on considère le temps que nous avons passé (vous me permettrez de parler pour nous deux) à plat-ventre sur les genoux de nos mères, c'est peu de chose à coté du temps que l'on passait à pleurer parce qu'on s'était encore fait prendre et que l'on avait été punie "comme une gamine", du temps passé à attendre que s'estompe la sensation de cuisson que l'on ressentait au bas des reins, et surrtout les longues heures que l'on a passé à attendre, à craindre une fessée qui peut-être ne viendrait pas et qui le plus souvent finissait par venir.
    En écho à cette omniprésente question de l'attente et de l'appréhension du châtiment je me suis posé la question suivante : est-ce qu'il t'est arrivé d'être surprise de recevoir une fessée ? J'avoue que je ne me suis pas souvenue d'avoir été fessée sans savoir pourquoi ! Mais j'ai conservé la mémoire de plusieurs épisodes qui comportent une certaine notion d'imprévu : l'un d'entre eux m'a paru exemplaire et assez intéresant à mettre en forme. Si vous le voulez bien ce sera l'objet de mon prochain message.
    Encore une fois

    Bien cordialement à vous
    Agnès

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  2. Merci de ce message qui en annonce d'autres. Au moins si le Père Noël m'oubliait, il y aurait quand même les cadeaux sous forme de confidences d'Agnès.
    J'ai évidemment connu divers épisodes de clémence maternelle, de moments où j'étais épargnée, où mes craintes étaient infondées. C'est ce qui fait que j'avais toujours un peu d'espoir. Dans le cas du récit actuel, c'est la concordance de trois motifs que Maman ne pardonnait que rarement qui provoquait mon angoisse et ma difficulté à dormir sans imaginer que j'allais me retrouver le lendemain avec les fesses rouges...
    Non, Maman n'était pas une bête machine à fessées, bien sûr. Il n'y avait pas d'automaticité absolue. Cela a fait que parfois j'ai échappé à des fessées que je pensais inéluctables, alors que d'autres fois j'en ai pris pour des raisons que j'imaginais aisément pardonnables.
    Cela fera aussi de ma part l'objet d'autres récits si cela vous intéresse. Autour de cette notion de fessée qui couve, d'atmosphère électrique qui amène à ce qu'un orage se déclenche pour quelque chose qui n'est qu'une goutte d'eau mais qui fait déborder le vase...

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  3. Je trouve ce thème de des situations instables très riche, c'est tout à fait de cela que je voulais parler lorsque je citais parmi les sujets que j'avais envie d'aborder les "moments où tout bascule". Je serai bien sûr très intéressée par les récits et les réflexions que vous pourrez rassembler à ce sujet. Je n'ai pas le temps hélas de vous répondre plus longuement et je ne pourrai pas écrire les prochains jours, mais j'espère reprendre mes envois le plus vite possible.
    Bien à vous
    Agnès

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  4. Pas d'inquiétude, Agnès. Je saurai patienter. Normal de profiter de repos ou de vacances. Et puis, dans ce genre d'écrits, de confidence, ce qu'il faut c'est que cela viennen de lui-même, que ce ne soit pas un pensum, un devoir, mais une libre expression, au rythme de chacun.
    J'aime bien cette référence aux "moments où tout bascule". En intitulant un de mes libellés "Moments cruciaux", c'est un peu à cela que je fais allusion. J'espère pouvoir moi aussi en analyser certains plus longuement.
    A bientôt de vous lire.
    Christine

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  5. Chose promise, chose due : plus tôt que prévu.
    Lorsque j'avais commis une faute je vivais bien entendu dans l'angoisse qu'elle soit découverte, et dans l'espoir que cela n'arriverait jamais. Le plus difficile à dissimuler - je pense que vous serez d'accord avec moi sur ce point - c'était tout ce qui concernait le travail scolaire : lorsque l'on a des bulletins ou des copies à faire signer, lorsque Maman rencontre périodiquement vos professeurs, il devient bien difficile de se faire passer pour un élève studieuse et disciplinée... alors que ce n'est pas toujours le cas. En revanche malgré toute la vigilance dont Maman faisait preuve, je parvenais de temps en temps à effaçer les traces de mes bêtises ou à faire en sorte qu'elle ne se rende pas compte que je lui avais désobéi.
    Ainsi, certaines de mes fautes sont restées à jamais insoupçonnées et je m'en suis tirée sans punition, mais parfois j'ai eu la désagréable surprise de voir une faute que je pensais bel et bien enfouie, oubliée pour toujours, de la voir, dis-je, refaire surface à l'improviste plusieurs semaines voire plusieurs mois après que je l'ai commise. La réaction de Maman était d'autant plus sévère qu'en reconstituant toute l''histoire elle ne tardait pas à se rendre compte des efforts que j'avais déployés pour dissimuler la vérité. Plus encore que la paresse ou la désobéisance, Maman détestait le mensonge, et par dessus tout le mensonge prolongé, et la petite menteuse que j'étais pouvait être sûre de se retrouver rapidement sur les genoux maternels pour une bonne série de gifles sur les fesses. Ce genre de situation avait quelque chose de déroutant et d'inattendu, surtout lorsque cela se produisait à un moment (je vous assure qu'il y en avait) où je m'efforçais d'être sage, où je ramenais de bonne notes à la maison, bref alors que mes rapports avec Maman étaient au beau fixe. Soudain, sans que rien ne le laisse présager, j'avais droit à une sévère réprimande, suivie d'une retentissante déculottée, tout cela à cause de la découverte d'une vieille bêtise du mois précédent qui parfois était en elle même insignifiante.
    Si je veux évoquer ce que j'ai pu éprouver à l'occasion d'une telle douche froide, l'épisode le plus exemplaire, celui qui me revient tout de suite en mémoire, le voici :
    (A SUIVRE)

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  6. (SUITE)
    Cet après-midi j'avais le coeur léger en revenant de l'école car ce n'étais pas avec un mauvais bulletin ou une punition que je revenais à la maison mais avec pas moins de deux excellentes notes, en histoire et en français. Mais une mauvaise fée avait dû décider que cette journée se terminerait dans les larmes : à peine rentrée, alors que je me dépéchais d'aller annoncer la bonne nouvelle à Maman, je la trouvai occupée dans la cuisine et à son accueil glacé je compris que quelque chose n'allait pas. J'eus à peine le temps de lui dire que j'avais eu de bonne notes, déjà elle m'avait interrompu : "Très bien mais nous verrons cela plus tard Agnès. En attendant est-ce que tu peux me dire si je t'ai jamais autorisé à venir dans ma chambre fouiller dans mes affaires ?" Le ton qu'avait adopté Maman m'indiquait clairement qeu l'affaire était sérieuse, mais j'étais bien incapable de dire de quoi précisément il était question. "Je t'ai défendu, formellement défendu d'entrer dans ma chambre en mon absence, et par dessus tout, d'aller fouiner partout...! Tu fais l'innocente, eh bien, viens voir un peu, je vais te raffraîchir la mémoire...". En disant ceci elle me saisit par le poignet et m'entraîna jusqu'au salon. Elle prit un objet posé sur la table et me le présenta : il s'agissait d'un collier de grosses perles de verre vénitien ; plusieurs des perles étaient cassées. "Regarde Agnès, s'exclama Maman, cela ne te dit rien ? Lorsque j'ai rangé ce collier il était intact, dans son étui, et voici que je le trouve aujourd'hui dans cet état ! Tu penses vraiment qu'il a pu se casser tout seul ?"
    (A SUIVRE)

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  7. (SUITE)
    Dès ce moment-là je n'en menais pas large car j'avais reconnu le collier et je savais qu'en l'occurence s'il y avait un coupable à chercher c'était bien moi. Quelques mois auparavant j'avais profité d'une après-midi où j'étais seul à la maison pour explorer quelques endroits qui m'étaient normalement interdits et tout particulièrement la chambre de Maman. J'avais déjà été réprimandée pour cela, et la dernière fois que Maman m'avait surprise dans sa chambre - Dieu merci pas devant un placard ouvert - j'avais été expulsée avec quelques bonnes claques sur les fesses en guise d'avertissement.
    Mais la curiosité était plus forte, et ce jour-là j'avais sans retenu ouvert les tiroirs et fouillé dans l'armoire et les placards. Une boîte au fond d'un placard retint particulièrement mon attention, pleine de vieux bijoux. J'avais particulièrement admiré le collier qui était maintenant dans les mains de Maman. Je l'avais essayé, j'étais allé m'admirer devant la glace de la cheminée, et en l'enlevant je l'avais laissé tombé par terre sur le marbre. J'avais nettoyé les éclats de verre et remis le collier en place mais je n'étais vraiment pas tranquille ! pendant une ou deux semaines je guettai les réactions de Maman, et puis petit à petit je finis par me dire que cela passerai inapperçu, que Maman ne regardais sans doute jamais dans cette vieille boîte, et que le jour où elle l'ouvrirait, elle croierait sûrement que le collier était cassé depuis longtemps.
    En voyant le collier toute l'histoire, évidemment, me revint, mais cela paraissait tellement loin, presque oublié que j'eus cette réflexion malheureuse : "Mais Maman, c'était il y a longtemps... au moins deux mois ...!". "Comment ? s'exclama Maman, Voilà deux mois que tu viens sans te gêner regarder ce qu'il y dans mes placards alors que tu sais que que je l'ai strictement in-ter-dit ! Je dis deux mois : peut être bien plus...! Depuis combien de temps t'amuses-tu à désobéir comme ça ?"
    "- Je ne sais pas... Je crois que c'était la première fois..
    "- La première fois ! C'est donc qu'il y en a eu d'autres, Tu as recommencé...!
    "- Non Maman... C'était la seule fois... Je suis désolée... je veux dire pour le collier... ll m'a échappé et....
    "- Agnès je veux que tu me dise combien de fois tu es allé fouiner dans ma chambre sans permission !
    "- Je ne sais plus Maman... en fait j'y étais peut être allé une fois avant... mais après avoir cassé le collier c'était fini...
    "- Arrête Agnès, arrête je t'en prie...Je ne supporte pas de t'entendre mentir comme ça. Tout ce que je vois c'est que tu savais pertinemment que tu désobéissais, et que tu m'a caché tout cela pendant un bon moment. Eh bien ma petite, puisque ma chambre t'intéresse tant que ça, nous allons y aller tout de suite !"
    Et Maman m'entraîna à vive allure jusqu'à sa chambre tout en s'exclamant "Je vais te montrer,moi, ce qui arrive aux petites désobéissantes !"
    (A SUIVRE)

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  8. Que voici une livraison savoureuse et plus précoce qu'annoncée. Un petit cadeau de Noël dont on espère l'issue prochaine... Même si l'on se doute bien que le voyage jusqu'à la chambre maternelle risque fort de s'achever en musique avec un déluge de percussions digitales sur une lune copieusement dévoilée...

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  9. Décidément, Christine et Agnès, vous nous gâtez en cette fin d'année !
    Merci pour ces adorables récits et confidences.

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  10. Avec mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année,je continue en espérant que j'ai réussi à restituer un peu de l'émotion de ces moments.
    (SUITE)
    Après avoir refermé la porte derrière nous, Maman, me tenant toujours par le bras alla s'asseoir sur son lit. A cet instant je n'avais pas le plus petit doute sur la nature de la punition qui m'attendait, et pas le moindre espoir d'y échapper. Pourtant lorsque j'entendis Maman continuer sur le même ton sévère "Ce qui arrive aux petites désobéissantes comme toi, Agnès, c'est que leur maman leur baisse la culotte et leur donne la fessée !", je me sentis rougir et je baissai les yeux en entendant ce mot de "fessée" : moi qui avait passé le seuil de l'appartement en m'attendant à des félicitations, voilà que je m'apprètais à subir la punition que je redoutais le plus.
    Plus d'espoir, plus d'issue... je sentais les larmes me monter aux yeux alors que je bredouillais faiblement "Non... Maman... Je t'en prie...pas ça...pas la fessée Maman je t'en prie..". J'avais la sensation d'avoir des jambes en coton qui me soutenaient à peine, et lorsque je sentis la main de Maman me pousser dans le dos pour me faire basculer en avant, ce fut presque avec soulagement que je m'abandonnai à cette pression et que je me laissai basculer en travers de ses genoux. Même en ayant abandonné tout espoir d'échapper à la punition il m'était si pénible de demeurer complètement passive et soumise que je fis une ultime et faible tentative de résistance. en aggripant ma jupe de la main droite pour empêcher Maman de la retrousser. Ma lutte ne fut ni très ferme ni très longue, et au bout de quelques secondes je cédai, puisque je savais qu'il n'y avait pas d'autre issue que céder. En tournant la tête je pouvais voir mon reflet dans la grande glace de l'armoire, couchée à plat-ventre, offrant docilement la partie la plus rebondie de mon anatomie à la colère maternelle. Avec quelques gestes vifs et précis Maman rabattit ma jupe bien haut sur mon dos et fit glisser ma petite culotte à hauteur de mes genoux. Il y eut une pause de quelques secondes qui me parut une éternité, et puis Maman commença à m'appliquer sur le postérieur des claques sonores en suivant une progression que je ne connaissait que trop bien et qui était celle qu'elle adoptait lorsqu'elle voulait m'infliger ce qu'elle appellait "une vraie fessée", à savoir une punition assez solennelle, exemplaire et... cuisante. Au début les claques me furent administrées calmement, sur un rythme posé, et entre chaque série d'une dizaine de claques Maman faisait une petite pause pour me sermonner : "Voilà qui va te servir de leçon...voilà pour t'apprendre à n'en faire qu'à ta tête... Ah tu pensais t'en tirer comme ça... Tu pensais que je ne me rendrais compte de rien... Eh bien vois ce que cela rapporte de désobéir et de mentir... Tu es contente maintenant, tu es fière de toi ?" Et puis, alors que les pauses et les commentaires maternels se faisaient plus rares, le rythme des claques augmenta graduellement. Je sentais mon postérieur devenir de plus en plus chaud alors que mon reflet dans la glace, quand je tournais la tête me montrait le spectacle ridicule que j'offrais à gigoter sur les genoux de Maman.
    (A SUIVRE)

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  11. Merci de ces voeux, Agnès. Je vous adresse les miens en retour. En espérant que 2010 vous verra nous écrire encore nombre de confidences...
    Jolie scène en tout cas que cette fessée reflétée dans la glace de l'armoire maternelle...

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  12. (SUITE)
    Enfin arriva une nouvelle interruption. Je craignais que tout recommence dans les secondes qui suivent, mais non ! Je sentis la main de Maman relâcher sa pression sur mon dos et je l'entendis dire "Bien, je pense que cela sera suffisant pour cette fois". Elle m'aida à me relever de mon inconfortable position. Je m'attendais à ce qu'elle me laisse me reculotter et m'autorise à cacher ma honte dans ma chambre, mais Maman estimait que cette fois la leçon n'était pas tout à fait terminée, et elle déclara : "J'ai une dernière chose à te dire, et surtout à te montrer Agnès".
    Elle se leva, me pris par le bras et me mena devant l'armoire à glace. Les quelques pas que je dus faire pour la suivre contribuèrent encore - si c'était possible - à mon embarras, entravée que j'étais dans ma culotte qui m'était tombée jusque sur les chevilles. Maman me plaça dos à la glace et retroussa bien haut ma jupe. "Regarde Agnès, dit-elle, regarde bien... voilà à quoi les fesses des petites désobéissantes finissent tôt ou tard par ressembler... " Ce que je vis dans la glace n'avait rien qui puisse me surprendre vu la sensation que j'éprouvais au même instant au bas des reins. Chacune de mes fesses était marquée d'une large auréole rouge, si nettement délimitée et colorée qu'elles en paraissait artificielle : mais en ce qui me concerne j'étais bien placée pour savoir qu'il ne s'agissait pas de maquillage et que cette couleur avait une origine entièrement naturelle. En vérité, Maman avait raison : je n'avais pas lieu d'être fière. Je dus détourner les yeux tant j'étais confuse de devoir m'exhiber ainsi.
    (A SUIVRE)

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  13. Je suis désolée de présenter mes récits de façon aussi hachée, mais les textes sont trop longs pour l'éditeur de messages

    (SUITE ET FIN)
    "La prochaine fois, continua Maman, qu'il te prendra la fantaisie d'entrer ici sans mon autorisation, pense à jeter un coup d'oeil dans cette glace, et rappelle toi de ce que tu y as vu aujourd'hui... ". Pendant la punition j'avais beaucoup supplié, un peu crié mais à peine pleuré. En revanche, alors que Maman continuait à me gronder de sa voix la plus sévère, tenant toujours l'ourlet de ma jupe dans sa main, à ce moment ce fut comme si le sentiment de honte que j'éprouvais était devenu étouffant. Je levai vers Maman un regard implorant et je fondis en larmes. Maman vit qu'il était temps de me laisser méditer un peu sur les conséquences de mon inconduite. "Allons, lança t'elle, maintenant remonte ta culotte et file tout de suite dans ta chambre : je ne veux plus t'entendre jusqu'au dîner !" Je ne me le fis pas dire deux fois et je courus sur le champ trouver un peu de solitude et tenter d'oublier ma honte en enfouissant ma tête dans mon oreiller. Ce soir-là, aussi bien pendant qu'après le dîner j'avais le coeur bien gros. Maman ne me tendit aucune perche pour m'inciter à lui demander pardon, et j'étais encore trop mal à l'aise pour le faire spontanément. Ce fut seulement le lendemain matin que je trouvai le courage de lui présenter mes excuses, accompagnées comme il se doit de la promesse solennelle d'être désormais sage et obéissante. "C'est bien Agnès, répondit Maman, je suis contente d'entendre ces bonnes résolutions. Mais, continua t'elle à ma grande surprise, il me semble qu'hier tu avais une bonne nouvelle à m'annoncer... J'ai eu la curiosité de fouiller dans ton cartable et j'ai trouvé ces deux copies... 17 en histoire et 15 en français, c'est vraiment excellent ma chérie..." Mes bonnes notes !... dans la confusion de la veille je les avais complètement oubliées, mais pas Maman qui continua "Je suis fière de toi quand tu t'appliques comme ça, plutôt que paresser ou faire des bêtises... En tout cas cela mérite une récompense et un encouragement : si tu veux nous irons toutes les deux au magasin de disque samedi, je crois qu'il y en a un ou deux qui te font envie...". De mauvaise fée désormais il n'était plus question, elle m'avait bien fait pleurer, et en me prenant par surprise, mais elle venait de s'enfuir et les jours prochains s'annoncaient souriants.

    Bien à vous

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  14. Se voir et imaginer que l'on pourrait à nouveau se retrouver avec les fesses écarlates, voilà qui doit faire réfléchir... Maman a ses raisons d'agir ainsi...

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  15. Tout est bien bien qui finit bien. Merci Agnès pour ce joli conte moral.

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