mardi 11 mai 2021

Chronique d'un redoublement : 158. L'étrange sensation que l'échéance se rapproche...

SUITE 157
 
Le retour au collège après ce nouveau week-end sans fessée aurait pu me voir confiante et sûre de moi. Il n'en était rien...
Bien sûr, j'avais joué l'indifférente quand Babette et Brigitte étaient venues me demander,avec un petit sourire en coin, si j'avais passé "un bon week-end". Elles n'avaient pas insisté d'ailleurs, ce qui me rassurait car j'en concluais qu'elles n'avaient rien appris de gênant sur moi...
 
 

 Brigitte et Babette m'avaient questionné lundi au retour au collège pour savoir si j'avais passé un "bon week-end". C'était surtout pour savoir si j'avais été punie... Et pas de n'importe quelle manière...

Mais, j'avais bien conscience que, malgré tout, et en dépit de notes plutôt bonnes, je n'étais pas passée loin d'une sérieuse explication avec Maman.
Mon geste de colère en tapant du pied devant Tata me restait dans la mémoire, et je m'inquiétais, car cela ne me ressemblait pas, ce n'était pas dans mes habitudes, c'était plus un geste de gamine que de la pré-ado que je devenais...
Je l'avais fait sans réfléchir, sur une sorte d'accès de colère, montrant que je n'étais pas tranquille et sur les nerfs... 
 

 Je m'étais surprise moi-même en tapant du pied de colère pour répondre à Maman. Heureusement que Tata était là, car j'imaginai très vite que, seule à seule, j'aurais à coup sûr reçu une déculottée maison, Maman ne supportant pas les gestes colériques... J'en frissonnai en l'imaginant...
 
Or, tout cela j'en devinais la cause. C'était une conséquence des menaces maternelles qui semblaient prendre corps de plus en plus. Même si j'avais réussi, jusqu'à maintenant, à éviter le moindre zéro, et à ne pas récolter d'heures de colle, ce qui, là bien sûr, m'aurait valu de chaudes retrouvailles avec les genoux de Maman, j'avais bien conscience que les griefs maternels s'accumulaient et que cela craignait pour mon bas du dos...
A vrai dire, chacune des remontrances considérées une par une ne méritait pas une sanction sévère, mais leur succession, leur accumulation était un peu comme si elles tendaient à remplir puis à "faire déborder le vase" selon une expression dont Maman se servait en pareil cas... Surtout quand la fautive échappait à la fessée depuis un certain temps...
J'en avais tellement conscience que la moindre remarque me faisait craindre le pire et me ramenait à des angoisses croissantes, déjà connues lors d'autres périodes de calme plus ou moins à rallonge...
En fait, si je réussissais à éviter une nouvelle déculottée durant une certaine période, j'étais assez fière de moi, et me sentais même de plus en plus sûre de moi jusqu'à un certain moment, quand je prenais conscience que cela commençait à énerver Maman que j'accumule des griefs mineurs... Et si chaque jour de plus sans engueulade me semblait une victoire, j'avais dans la tête une petite voix qui me murmurait que chaque jour était aussi "un jour de moins" avant la prochaine fessée... Une façon de voir qui n'avait rien de rassurante, d'autant que cela s'était toujours terminé ainsi après les périodes de calme...
 

 Au bout d'une longue période sans fessée, je considérais certes que chaque jour sans était un jour gagné... Mais une petite voix en moi me murmurait que c'était aussi un jour de moins avant la prochaine tannée, que je sentais devenir inéluctable...
 
Une chamaillerie pour trois fois rien entre Diane et moi, le mardi en rentrant à la maison, me valut d'ailleurs une remarque claire et nette... Maman menaça : "Ah, Christine, Christine, tu cherches vraiment les ennuis. Arrête de faire crier ta soeur pour rien. C'est à la plus intelligente de céder. Ne te comporte pas comme une gamine, sinon il va t'en cuire, ma fille". 
Si, juste avant le dîner, Diane avait pris une paire de gifles maternelles pour avoir cette fois embêté Aline, Maman était revenue sur l'incident au moment du coucher, en étant plus claire encore, alors que moi j'essayais de lui faire dire que Diane avait tort : "Ne reviens pas là-dessus, Christine, c'est à toi l'ainée de ne pas tomber dans le panneau des gamineries de ta petite soeur... Si tu ne comprends pas ça, je vais employer d'autres moyens et m'occuper de tes fesses... Cela fait bien longtemps que tu y échappes, alors je serais à ta place je me tiendrais à carreau, car ma main me démange..."
 

Maman m'avait sermonnée au moment du coucher, m'invitant à céder face à mes soeurs, en jouant la grande. Elle était visiblement à bout, et me promit de "s'occuper de mes fesses" à la moindre prochaine alerte me rappelant au passage que j'y "échappais"" depuis longtemps. Les portes des chambres étant ouvertes, je savais bien que mes soeurs entendaient tout du message. Sûr que Diane et Aline imaginaient même déjà leur ainée étalée sur les genoux maternels... 
 
Ce petit sermon menaçant prononcé alors que les portes de nos chambres étaient encore largement ouvertes n'avait pas dû échapper aux oreilles aux aguets de mes soeurs... En tout cas, moi, il m'avait faite trembler, tant je sentais bien que ce n'était pas qu'un simple avertissement, que c'était comme une sorte de promesse, comme un rendez-vous qui se rapprochait, que je sentais devenir inéluctable, ma mémoire toujours en éveil me rappelant quelques épisodes précédents de déculottées que j'avais attendues espérant y échapper, mais qui s'étaient achevées chaque fois, inexorablement, par une tannée magistrale sur les genoux maternels...

13 commentaires:

  1. Bonjour Christine,

    Nouvel épisode, que je considère comme transitoire.

    Notre Christounette se retrouvera-t-elle très rapidement sur les genoux maternels ? Cela en prend, à mon avis, très rapidement le chemin, malheureusement.

    Là, il ne s'agit plus de problèmes scolaires, mais plutôt de petites chamailleries entre sœurs, notamment Diane, qui, reconnaissons le, les cherchent. Malheureusement, je trouve que Mme Spaak fait preuve de partialité sur ce point.
    En effet, Diane fait tout pour agacer ses sœurettes, notamment Christine, qu'elle aimerait bien voir très rapidement, culotte baissée sur les genoux de Maman Spaak. Certes, elle s'est ramassée une paire de claques pour avoir embêter Aline, mais force et de constater qu'il n'en ait pas de même avec notre petite demoiselle, qui doit, de son côté, donner l'exemple et encaisser les coups bas (cela me rappelle les petites vacheries de mon petit frère Eric). Où est le respect des cadets vis-à-vis de leur aînée ?

    Dans cette affaire, je suis un peu abasourdie par la réaction de Maman Spaak qui menace notre Christinette, alors qu'elle aurait dû s'en prendre également à Diane, la provocatrice.

    Votre sœurette serait-elle la petite protégée de la fratrie ? Toujours est-il que c'est vous qui êtes encore une fois menacée de fessée alors que pour Mme Spaak, Diane semble être la victime.

    Comment ne pas penser que la menace faite par Maman Spaak à son aînée dans sa chambre toutes portes ouvertes aura des conséquences néfastes pour notre pitchounette.
    Donner l'exemple, c'est bien beau, mais pouvoir se défendre des petites vacheries faites en cachette est humain.

    Voilà Christine, mon premier commentaire sur cet épisode. Certes, je prends un peu la défense de notre Christinette, mais avouez que sa situation est peu enviable.
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Christine,
    Eh bien, je constate à nouveau que les vieux démons retombent sur la tête de la pauvre Christinette, agacée par les deux petites garces que sont Babette et Brigitte et qui aimeraient se délecter des déboires de sa copine.
    Heureusement elles n'ont pas insisté.
    Si seulement à cette époque, vous auriez pu savoir si elles aussi ne méritaient pas de bonnes déculottées de leurs mamans respectives...
    Yves.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Christine,
    Ce court message pour vous remercier pour vos récits très inspirants. C'est à chaque fois un grand plaisir de vous lire!
    Yohan

    RépondreSupprimer
  4. Merci à Sylvie, qui prend la défense de Christinette, et aurait préféré que Maman Spaak commence par calmer à sa manière Diane...
    Mais, la paire de claques reçue par ma petite soeur est déjà un pas, alors que je suis encore épargnée... Et, dans ces conditions là, Maman focalise sur l'ainée que je suis, et qui fâche sérieusement sa mère en tapant du pied comme une gamine colérique...
    Ce genre de comportement, Maman ne peut l'accepter, et si Tata n'avait pas été là, j'aurais sûrement retrouvé les genoux maternels pour une déculottée magistrale...
    Et j'en ai bien conscience, ce qui fait que je prends vraiment au sérieux les menaces de Maman... En me disant que je vais bientôt devoir préparer mes fesses...
    Le comprenez-vous chère Sylvie ?

    RépondreSupprimer
  5. Chère Christine,
    J'avoue que j'ai du mal à comprendre les réactions de votre mère vous concernant. La petite Diane, (petite mais très rusée), provoque souvent ses soeurs, profitant de ce statut pour rejeter toute la culpabilité sur la (pauvre grande Christinette).
    J'aurai tendance à être d'accord avec Sylvie pour dire qu'à cette époque maman Spaak, au sujet des chamailleries, aurait pu être un peu plus à l'écoute de Christinette, la laisser s'expliquer avant de la réprimander.
    Peu être qu'en agissant ainsi, la distribution de fessées déculottées aurait été plus équitable.
    Mais à cette époque, elle en était la seule juge.
    Voilà ma conviction.
    Amicalement,
    Yves.



    RépondreSupprimer
  6. Yves, de son côté, remarque avec justesse que la Christinette que j'étais retombe dans ses "vieux démons". Et, hélas, il n'a pas tort, sans que je veuille dévoiler la suite du récit... Tout semble bien annoncer de futures désillusions, et de durs moments pour mon bas du dos...

    RépondreSupprimer
  7. N'oublions pas Yohan qui flatte mes talents créatifs de "récits très inspirants" comme il dit. Voilà qui m'encourage à poursuivre mon récit...
    Mais n'hésitez pas à développer vos commentaires...

    RépondreSupprimer
  8. Bonjour Christine.

    En relisant ce dernier épisode, je maintiens donc ma première analyse. Diane, futée comme elle est, semble être la petite gâtée de la famille. Comme le précise Yves dans son dernier commentaire, Diane provoque souvent ses sœurs et notamment notre Christinette puis s'inscrit en victime auprès de Maman Spaak lorsque celle-ci se défend. Malheureusement, Mme Spaak se contentant de sévir sur ce dont elle a assisté ne peut que punir celle qui se défend sans prendre la peine d'écouter et analyser la situation. Cependant, la paire de gifles qu'elle a reçue suite à une altercation avec Aline serait elle du domaine du hasard ?
    La situation que vit notre Christinette est bien connue car je l'ai moi-même vécu.
    En effet, je suis deuxième d'une fratrie de 4 enfants (mon aîné de 4 ans et 4 mois Émile, ma petite sœur Sonia, 20 mois plus jeune que moi et le Benjamin de la famille 4 ans et 2 mois de moins que moi, Éric). Si je n'ai pas connu de problèmes particuliers avec mon grand frère, il n'en a pas été de même avec Éric, dont les coups bas étaient de mise jusqu'au jours où Maman a découvert tout son stratagème pour nous faire punir Sonia et moi (nous avons, ma sœur et moi récoltées de bonnes volées à cause de lui).
    J'espère donc que Mme Spaak se rendra compte un jour de la façon d'agir de Diane et que très rapidement la situation va s'inverser.
    Voilà Christine pour un peu aller dans le sens de mon premier commentaire et approuver également celui d'Yves. Je reviendrai avec un nouveau commentaire sur la situation anxieuse que vit actuellement notre héroïne.
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  9. Chère Christine,
    En relisant cet épisode, je constate que Christinette, bien qu'en étant consciente, et sa propension à vouloir défier maman, hésitant entre sagesse et provocation, est à la limite d'une bonne explication avec cette dernière, se remémorant même son coup de colère devant tata en tapant du pied par terre.
    Si ses gestes d'humeur n'avaient pas trop de conséquence dans l'immédiat, il est fort à parier que l'impunité ne soit pas au rendez vous à un moment donné.
    N'arrivant pas à se contenir, et force est de constater que la petite Christinnette, devra tôt ou tard, pour cause de griefs à répétition, subir les foudres maternelles.
    Et à croire, en faisant la maligne, et criant victoire sans engueulade, depuis un certain temps, une certaine maman Spaak ne manquera pas de déculotter sa fille pour une bonne fessée méritée.
    Pensez vous me donner raison, chère Christine ?
    Amicalement.
    Yves.


    RépondreSupprimer
  10. Merci Sylvie pour ce commentaire intéressant. J'ai hâte de lire ce que vous souhaitez dire à propos de "la situation anxieuse" que vit Christinette à ce point de mon récit... C'est effectivement un aspect notable de ce que je ressentais dans l'angoisse et la peur de me retrouver à nouveau dans le rôle de la punie... Et je ne vous fais pas un dessin à propos de ce que je crains et que vous avez évidemment deviné...
    Merci d'avance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Christine.
      Avant de vous transmettre mon premier commentaire sur le dernier épisode que vous venez de publier (dernier volet d'ailleurs fort intéressant), je vais dévoiler ma petite réflexion sur la situation que vous vivez actuellement et qui ne fait absolument pas parti de vos habitudes ou plus précisément de votre caractère.

      En effet, après une série de bonnes notes et de bon comportement au collège, vous aviez l'habitude de vous relâcher, votre esprit étant libéré, vous étiez même euphorique à l'annonce de bonnes notes auprès de votre Maman qui en profitait pour calmer votre ardeur. Vous aviez même tendance à compter les jours qui vous séparaient de la prochaine déculottée. Il vous arrivait même d'être tellement euphorique que vous n'echappiez pas à, soit une mauvaise note ou des heures de colle ce qui vous ramenait inexorablement très rapidement sur les genoux maternels, des fois même en présence de vos sœurettes, tellement la faute était grave.
      Force est de constater aujourd'hui que c'est tout le contraire qui se passe. La peur de revenir vous allonger, les fesses à l'air sur les genoux de Maman Spaak est plus que présente. Cette fois-ci au lieu de compter les jours qui vous éloignent de cette redoutable échéance, vous êtes bien obligé de faire le contraire et de compter ceux qui vous rapprochent. D'ailleurs les fessées dont vos sœurettes ont été victime, vous fera inévitablement douter encore plus. Finalement la prochaine à se retrouver les fesses à l'air sur les genoux maternels risque bien d'être vous.
      Voilà Christine m'a petite analyse sur la situation que vous vivez actuellement.
      Mon premier commentaire arrivera très vite sur ce nouvel épisode très rapide que vous nous avez livré (peut être que la situation actuellement vécue par notre Christinette jouerait-elle sur l' efficacité et la rapidité de son travail).

      Supprimer
    2. Sylvie en rajoute sur l'épisode 158 en promettant de commenter bientôt le 159 tout frais sorti. Merci d'avance. En attendant je vous répond à mon tour à la suite du 159 histoire de ne pas que les commentaires se perdent.

      Supprimer
  11. Cher Yves, je ne vais pas vous dévoiler la suite de cet épisode... Elle arrive bientôt d'ailleurs...
    Mais il se pourrait bien que vous ayez raison... Dites moi donc ce que vous imaginez...

    RépondreSupprimer