vendredi 11 mars 2016

Chronique d'un redoublement : 98. Une soirée d'angoisse et une nuit perturbée

SUITE 97

J'enrageais intérieurement. S'il n'y avait pas eu cette répétition de danse, Diane n'aurait pas su, et les deux jours sans classe du week-end m'auraient laissé de la marge pour trouver le moment adéquat pour aborder le sujet... Je pensais bien ne pas trainer pour en parler, de peur justement de rencontres fortuites, mais je gardais quand même une certaine latitude...
Hélas, là, la donne n'était plus la même du tout. Diane savait et je n'avais aucun moyen de lui faire tenir sa langue, du moins un certain temps.
Avec Aline, j'aurais pu jouer sur la compassion, lui promettre de l'aider en douce à faire ses devoirs, mais avec Diane, c'était mission impossible, et je me demandais même si elle réussirait à tenir sa langue jusqu'au lendemain matin...
Maman allait rentrer dans guère plus d'une heure et j'imaginais pouvoir lui faire croire que la maisonnée était endormie. Je ferais semblant du moins, dans l'espoir d'éviter toute discussion qui pourrait mal tourner...
Je me mis donc en pyjama sans tarder, et j'éteins les lumières superflues, pour ne laisser qu'une lampe allumée dans le couloir et ma petite lampe de chevet.
Je n'essayai même pas de lire une bande dessinée pour me changer les idées. Je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à ces heures de colle, et à la transmission expresse de la nouvelle, via les petites soeurs et une Corinne que la situation devait amuser...


Allongée sur mon lit, je n'arrivais à penser à rien d'autre
qu'à ces heures de colle que je ne pourrais cacher longtemps...
Diane le savait déjà, et il allait falloir l'avouer à Maman,
en sachant bien ce qui m'attendait... 

J'espérais que Diane, fatiguée par les répétitions, s'endormirait bien vite mais, dans la maisonnée vide et silencieuse, je l'entendais se tourner et se retourner...
"Christine, Christine, est-ce que tu dors ?", demanda-t-elle. Je répondis que presque et qu'il fallait qu'elle s'endorme aussi. Elle répliqua : "Oui, oui, mais, euh, Christine, dis, pourquoi elle t'a collée, la prof d'anglais ?".
 Je rétorquai : "C'est pas important, dors donc !" Mais soeurette revint à la charge : "Dis-le moi, Christine. Promis, je ne le dirai pas à Maman". 
Je sentais qu'elle insisterait jusqu'à ce que je cède, et je répondis évasivement : "Bah, c'est juste que j'ai parlé trop fort pendant le cours".
Diane réfléchit un instant, puis lança : "C'est donc encore du bavardage... Maman ne va pas aimer du tout... Ca va te chauffer les fesses, c'est sûr..."
Je tentai de minimiser et de la faire taire : "On verra bien, Diane. Elle ne se fâchera peut-être pas autant. Allez, tais-toi, je voudrais dormir..."
Diane consentit à se taire, non sans rajouter sa petite prédiction : "On verra bien, mais moi je te dis que Maman va te donner encore une grosse fessée..."
Cela me tira presque des larmes, tant je n'aimais pas que Diane se mette à jouer les voyantes, car hélas ma petite soeur avait (presque) toujours raison. Et, dans le cas présent, moi-même j'aurais parié pour la même issue... Du moins avais-je la quasi-certitude que, même si je trouvais le moment idéal pour avouer ma colle, je ne m'en tirerais pas sans une déculottée maison...


Diane venait de me promettre un avenir cuisant,
en prédisant que Maman allait me donner "encore une grosse fessée" !
J'en sanglotai dans mon lit, cachant vite mes larmes,
émue et persuadée qu'hélas soeurette avait "encore" raison...  

Je m'interrogeai en me tournant et retournant à mon tour dans mon lit. J'hésitais presque à me libérer le soir-même. Avouer m'aurait enlevé un gros poids, mais c'était donner raison à Diane, et surtout à Babette et Brigitte qui étaient, elles aussi, si sûres que je ne finirais pas la journée sans plonger en travers des genoux maternels...
Alors, gagner une nuit, voire un peu plus, c'était ma petite satisfaction secrète, mon petit péché d'orgueil, ma démonstration que j'avais un tant soit peu de pouvoir sur le déroulement de ma vie...
L'arrivée de la voiture maternelle me fit sursauter. Maman et Aline rentrèrent en veillant à ne pas trop faire de bruit. Mais, Diane ne dormait pas encore, et se releva pour commencer à discuter avec Aline qui se mettait en chemise de nuit.
Maman leur demanda de se coucher rapidement, non sans interroger Diane : "Alors ça c'est bien passé pendant que je n'étais pas là ?"
Percevant ce début de conversation, alors que je faisais semblant de dormir, je me suis relevée à mon tour pour veiller à ce que ma petite soeur ne parle pas trop...
Je pense que j'ai eu raison car, en arrivant dans la chambre des petites, j'entendis Diane commencer une phrase : "Euh, tu sais, euh, Maman, eh bien Christine euh..."
Je coupai la parole de soeurette en disant : "Euh, oui, Diane et moi, on a été très sages, c'est ce que tu veux dire ?"
Surprise par mon arrivée, soeurette se ravisa et préféra confirmer mes dires plutôt que de ne pas tenir sa langue et d'annoncer mon dernier exploit scolaire...
Maman n'insista pas, nous demandant de nous coucher, ce que nous fîmes avant qu'elle ne vienne nous embrasser et souhaiter bonne nuit.
De retour dans ma chambre, je poussai de grands soupirs. Je l'avais échappé belle, car j'imagine bien que si je n'étais pas arrivée, Diane n'aurait pas hésité à me dénoncer à Maman. Je comprenais donc qu'il ne faudrait pas tarder le lendemain si je voulais éviter ce que Maman aurait très mal pris...
Alors que nous étions couchées, et que Maman était redescendue se faire chauffer de l'eau pour sa tisane du soir, avant d'aller à son tour dormir, j'entendis que cela chuchotait dans la chambre des petites. Je ne comprenais pas tout, mais Diane avait le ton de la confidence, et Aline semblait la presser de questions. Ce n'était pas la peine de me faire un dessin. J'en étais sûre et certaine : Diane était en train de mettre Aline dans la confidence, et mes deux soeurs allaient s'endormir en plaignant peut-être par compassion leur grande soeur, mais en se disant sûrement qu'il y allait y avoir du grabuge le lendemain à la maison, et que Christine pouvait préparer ses fesses...


Cela chuchotait dans la chambre des petites. Je n'entendais
pas les paroles, mais je devinais que Diane devait raconter à Aline
les nouveaux "exploits" scolaires de leur grande soeur...
Et les deux gamines d'imaginer déjà
que j'allais devoir préparer mes fesses...  

En remontant, Maman devina que cela chuchotait chez les petites, et elle intervint les menaçant : "C'est bientôt fini vos messes basses ? Je ne veux plus rien entendre, sinon cela pourrait barder..." Cela calma les deux comploteuses, mais n'arrangea pas mon état de nervosité... Je n'avais aucune envie que Maman soit déjà énervée par les petites quand il faudrait que je rentre en scène...
Je me sentais toute électrique et j'eus beaucoup de mal à m'endormir, la tête peuplée d'images et de souvenirs claquants...
Par deux fois, je me suis même réveillée en cours de nuit. Les deux fois, j'allai sans bruit faire pipi, sans en avoir vraiment envie, mais comme pour me détendre les jambes. La seconde fois, c'était le milieu de la nuit, et je repassai par la salle de bain pour prendre un verre d'eau au robinet et boire deux ou trois gorgées, ayant le gosier sec, de par l'émotion.
Même si j'avais essayé de ne pas faire de bruit, mon manège avait été repéré par Maman, toujours aux aguets, même en dormant, comme toute mère attentive.
Je la vis arriver dans la pénombre, et elle alluma la petite lampe du couloir : "Ca ne va pas, Christine ? Tu es malade ?", s'inquiéta-t-elle. Je répondis que non, que j'avais juste soif, mais mes mots étaient hésitants et Maman remarqua mon trouble. "Il y a quelque chose qui ne va pas, ma grande ? Dis-le à Maman !" insista-t-elle. Je bafouillai : "Euh, bah, euh, non, euh, enfin, euh..." J'étais à deux doigts de lâcher le morceau, d'éclater en sanglots et de tout avouer, pour me soulager...
Mais, Maman qui savait comme lire dans mes pensées, reprit la parole : "Bon, je vois bien que tu as encore une mauvaise nouvelle à m'annoncer. Tu as ta tête des mauvais jours, Christine. Mais, on ne va pas discuter à 2 heures du matin. Allez, file au lit, il sera bien temps d'en parler demain matin. Je ne veux pas savoir ce que tu n'as pas osé me dire ce soir en rentrant du collège, mais j'espère que tu auras de bons arguments, sinon ça va très mal aller, tu sais..."    
Je ne pus retenir un gros sanglot, mais Maman m'attira contre elle, me serra un instant, puis me prit par la main pour me ramener dans mon lit.
Je me laissai faire, Maman agissant avec une douceur contrastant avec mes craintes. Elle me reborda, et je débutai une phrase : "Euh, Maman, tu sais, je, enfin, j'ai..."
Mais, elle me mit son index droit sur ma bouche, en disant : "Chut, ce n'est pas le moment, Christine. Il est l'heure de dormir. On ne va pas réveiller tes soeurs. Bonne nuit et à demain matin, on aura tout le temps de régler nos petites affaires..."


Maman avait compris que j'avais une mauvaise nouvelle à lui annoncer.
Mais, ce n'était pas le moment, en pleine nuit, pour les explications...
Le doigt sur la bouche, elle me fit taire, remettant la discussion
au lendemain matin, non sans laisser entendre
que cela risquait fort de très mal aller... 

Puis, Maman quitta ma chambre, en soupirant : "Ah, tu m'en auras fait voir, toi..." Un commentaire qui montrait qu'elle avait bien conscience que ce que j'avais à dire ne serait pas une bonne nouvelle...
Emotionnellement remuée par ce moment étrange, par ce demi-aveu qui n'en était pas un, par ce calme maternel et la sensation, une fois encore, qu'elle lisait dans mes pensées, je plongeai dans le sommeil, épuisée.
Les quelques mots de Maman, même s'ils n'étaient pas explicites, tournaient dans ma tête. Elle n'avait pas voulu savoir la raison de mon trouble, mais avait déjà bien noté que je n'avais donc "pas osé" lui dire en rentrant du collège, ce qui revenait déjà à rajouter une notion de mensonge et de dissimulation à ses reproches.
Elle avait aussi, et la phrase me revenait sans cesse, ajouté que ce n'était "pas le moment de discuter", que l'on "réglerait nos petites affaires" le lendemain matin, et que l'on n'allait "pas réveiller" mes soeurs...
Rien n'était vraiment dit, mais tout était suggéré... Je savais ce que "discuter" pouvait vouloir dire, comme je n'ignorais pas la manière maternelle de "régler nos petites affaires". Bien sûr, j'aurais pu finir ma phrase d'aveu, quand elle m'a mis le doigt devant la bouche, et ces mots je les aurais prononcés à voix basse, à voix craintive... Donc, sans que cela ne puisse sûrement "réveiller mes soeurs..."  Mais, si Maman avait évoqué ce possible "réveil" d'Aline et Diane, c'est bien qu'elle pensait au delà de l'aveu que j'allais faire, à ce que cela me vaudrait immanquablement...


Je n'avais pas encore annoncé la teneur de la nouvelle à Maman,
mais elle savait déjà que je lui avais cachée au retour du collège... 
Ce qu'elle ne manquerait pas de me faire payer...
Mes soeurs, elles, allaient guetter la suite...
Chacun comprendra que mes cauchemars de cette nuit
m'entrainèrent sur les genoux maternels
pour des déculottées en quelque sorte prémonitoires...   

Alors, on imagine aisément que mon sommeil fut peuplé de cauchemars... Quelque part, Brigitte et Babette n'avaient pas eu raison en me prédisant une fessée du soir même, mais dans la maisonnée, chacun y pensait déjà. Diane et Aline savaient pour ma colle, et étaient presque pressées d'être déjà à demain. Maman, elle, avait deviné qu'il allait encore falloir "s'occuper" de son ainée et se motivait déjà pour que la leçon soit exemplaire...
Et, moi, je me voyais à l'avance devoir aller vers Maman, devoir annoncer la nouvelle, en ne doutant plus une seule seconde qu'une tannée magistrale marquerait ce fichu samedi...


A SUIVRE   
 
   

20 commentaires:

  1. Bonsoir Christine..
    Déjà la suite de cet épisode trépidant et comme je m'y attendais Diane a failli dévoiler votre secret. Heureusement que vous veillez au grain. Je pense que si vous n'étiez pas intervenue, elle aurait tout divulgué et cela se serait très mal terminé pour vous.

    Maintenant tout est clair Diane ne pourra plus vous devancer comme je le craignais un moment. Là je pense que Maman a déjà tout deviné et le fait que ce soit elle qui vous demande de vous taire est un moindre mal pour vous. Elle en arrive même à vous faire un câlin et vous raccompagné à votre chambre avant de vous border.

    Mais, je ne pense pas qu'elle sera aussi tendre lorsque vous lui avourrez les deux heures de colle, le motif et surtout le nom de la prof qui vous les a donnés.

    Je ne sais pas, le lieu, le moment et si ce sera dans l'intimité de votre chambre ou devant témoins notamment les soeurettes. Mais là c'est sur Christinette doit préparer ses fesses car Maman ne peut que sévir et cette fois ci plus durement que la précédente qui déjà était un modèle du jour.

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  2. C'est vrai que j'ai eu chaud quand Diane était prête à dire à Maman ce qu'elle savait concernant mon nouvel "exploit" scolaire... Surtout que je lui avais demandé de ne rien dire, ce qui revenait à ce qu'elle mente par omission, chose qui ne plaît guère à Maman. Et puis, même si de mon point de vue, je n'avais pas du tout envie qu'elle le fasse, on peut comprendre que ma petite soeur ait été curieuse de voir ce que cette nouvelle allait entrainer...
    Heureusement donc que j'ai pu intervenir et éviter qu'elle fasse ses confidences à Maman...
    Mais, Aline ayant été mise au courant par Diane, j'avais bien conscience que ma marge de manoeuvre devenait très étroite... Ce qui a contribué à m'angoisser encore plus et à perturber mon sommeil...
    L'intervention de Maman constatant que je m'étais levée la nuit s'est effectuée dans le calme, et avec la douceur d'une mère attentive, ce qui n'a rien d'étonnant. Elle a forcément d'abord craint que je sois malade pour me relever en pleine nuit. Puisque ce n'est pas le cas, elle comprend qu'il y a un autre motif, le voit à l'évidence de par mon attitude, mais elle sait bien que ce n'est pas le moment d'en discuter, et qu'il sera largement temps le lendemain matin d'en parler et d'agir en conséquence, comme elle se doute que ce sera nécessaire...
    Le câlin, le lit bordé, font partie des gestes au quotidien d'une mère attentive et aimante. Elle aura d'autres gestes, plus durs, lorsque viendra le moment de l'explication... Revenue dans mon lit, je ne peux que m'en vouloir d'avoir décroché cette nouvelle colle. C'est si bien quand Maman n'est pas fâchée, c'est si bien quand l'heure est aux câlins, aux petites attentions, à la douceur... Alors que, de par ma faute, je sais qu'il n'en sera pas de même le lendemain... Alors que je sais qu'il va falloir parler, avouer, implorer, mais que, quoi qu'il en soit, je vais surtout devoir préparer mes fesses...

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  3. Effectivement Christine et ne pas jouer à la malade imaginaire lorsque Maman vous demande si vous êtes malade est tout à votre honneur. Moi, je l'aurai été automatiquement rien que de penser à ce qui m'attendait (mal de tête, de ventre surtout...).
    Et puis, au moment de la petite discussion du lendemain, c'est le moment idéal de profiter de la situation pour lui avouer toutes les moqueries et brimades que vous subissez au collège de la part de Babette qui vous empêchent de vous concentrer sur votre travail et ainsi de ramener de très bonnes notes que vous étiez capables d'obtenir. et également lui faire comprendre habilement que cela provenait de sa discussion avec Mme Vitez puisque c'est ce que vous pensez à ce moment précis de votre vie (n'ayant pas l'information de Corinne, sa sœur Charline et Diane).
    Enfin voilà Christine, cela fait maintenant deux jours que j'essaie de vous envoyer ce message, j'espère que cette fois-ci c'est la bonne.
    Par ailleurs, nous attendons tous, les commentaires avisés de Dominique qui nous manque énormément. J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé de fâcheux.

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  4. J'espère aussi que Dominique va réapparaître et que Mardohl donnera des nouvelles.
    Pour ce qui est de ne pas jouer les malades imaginaires, cette fois je cherche plutôt à cacher mon trouble lors de cette conversation en pleine nuit. Mais, assurément, je ne me sens pas bien avec le ventre noué et les nerfs à vif qui m'empêchent de bien dormir...
    Quant à raconter tout à Maman, dénoncer les moqueries, ce serait peut-être une solution, mais c'est un raisonnement d'adulte ça. Je pourrais le faire à un moment calme, seule à seule avec Maman, dans une période sans conflit, voire à un moment où je ramènerais une bonne note ou un sujet de félicitations...
    Mais, là, alors que je viens de récolter deux heures de colle de la prof d'anglais, de celle dont je sais tellement qu'il faut que je me méfie, et en cette matière où je promets à chaque faux pas à Maman que je ferai attention, que cela ne se reproduira plus, me plaindre à Maman que mes camarades me prédisent que je vais recevoir la fessée c'est à coup sûr s'entendre dire que c'est bien ce qui va m'arriver...
    Et je ne pourrais même pas jouer l'étonnée, Maman m'ayant prévenue et plutôt dix fois qu'une...

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  5. Oui Christine et voilà qu'une réaction somme toute comprehensible va vous ramener à nouveau sur les genoux de maman pour une déculottée qui cette fois ci pourrait être d'anthologie. Comment pourrait il en être autrement ? Déjà la dernière reçue pour deux heures de colle données par la même prof (Mlle Paule) et pour le même grief (bavardage, rires, moquerie) vous avait valu une fessee mémorable devant vos soeurs. Maman là ne pourra être que plus dure (ce qui ne rentre pas par la tête finira bien par rentrer mais par les fesses).
    De tout evidence, ce dernier mois devrait être très difficile pour vous en raison du harcèlement (ce mot n'existait pas à l'époque) de Babette et de Brigitte que vous n'arrivez pas à zapper. "Le chien aboie la caravane passe", ce proverbe est malheureusement impossible à mettre en pratique pour une gamine de 12 ans comme vous. Et vous répondrez encore et encore aux provocations de ces deux harpies avec toutes les conséquences qui s'en suivent.
    Votre seul salut pourrait provenir de Tata Jacqueline, mais vous êtes vous confiée à elle ? De toute façon, elle aura des échos de la tannée que vous allez recevoir et puisque vous vous êtes souvent confiée à elle, ce serait l'occasion rêvée de lui raconter ce que vous suisses au collège. Peut être l'avez vous faut nous le saurons dans vos prochains épisodes.

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  6. Chère Christine,

    Bonjour à tous, me voilà de retour et que Sylvie se rassure, il ne m'ait rien arrivé de fâcheux. Cette absence prolongée et impromptue, n'est due qu'à un impératif professionnel m'étant tombé dessus trois jours, après le message de Minot (départ urgent, vers l'usine du Maroc, pour aider mon collègue en place, au remplacement d'une ligne de production et pour une durée de 3 à 5 semaines).
    Je suis donc revenu et vous précise que là-bas, je ne disposais que des ordinateurs et du mobile de l'entreprise, l'utilisation personnel de ce dernier étant tolérée, mais limitée.
    Ayant retrouvé la « civilisation », je vais donc pouvoir reprendre mes contributions sur les malheurs de Christinette (et non de Sophie) et les échos que Maman ne manquera certainement pas de faire résonner, dans la maison au grand dam de son aînée ! Mais, je le suppose, pour le plus grand plaisir de Christine et de mes compères commentateurs !

    D'autant que la lecture des 2 derniers épisodes, offre matière aux rebondissements ! Bien entendu, ceux-ci seront sans doute plus appréciés par Christine, que Christinette cauchemardant déjà à l'idée de ceux trop bien connus et détestés, que Maman va assurément multiplier de nombreuses fois, en ce maudit samedi !

    Amicalement, Dominique

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  7. Sylvie se projette déjà dans une prochaine scène que Christinette redoute. Je n'ai guère envie d'y arriver trop vite, car je sais bien hélas qu'elle ne sera pas de tout repos pour la lune de la future collée...
    En attendant, le retour de Dominique me rassure. Je n'aurais pas aimé qu'il se soit lassé de commenter mes récits... J'attends donc qu'il se penche sur les deux épisodes qu'il vient de découvrir... Mais je ne suis pas sûre que ses commentaires soient du goût de Christinette...

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  8. Dans ce chapitre, la rumeur, insidieuse, se faufile et se propage à travers la maisonnée tel un feu de broussailles, pour bientôt bruire aux oreilles de chaque membre de la famille. Rien encore de formel ni d’explicite, mais tout un chacun s’endort avec cette intime conviction : ça va barder ce samedi pour les fesses de Christine.
    Diane se trouve à l’origine de l’incendie, qu’ont donc allumé des voix extérieures au cercle familial. (Vous soulignez cette fois encore la dissymétrie caractérisant votre rapport respectif à chacune de vos deux sœurs : alors qu’avec Aline, plus proche de vous et plus concernée par les fessées, vous auriez pu jouer la carte de la compassion, de la complicité, vous n’attendez que peu de clémence de la part de la fayotte et zélée Diane.) Cette dernière sait que vous avez récolté deux heures de colle en cours d’anglais pour bavardage, et que sur ce point la jurisprudence maternelle ne souffre aucune dilation : une déculottée magistrale, et peut-être « publique », vous attend.
    Votre marge de manœuvre, déjà restreinte, tend donc vers le néant : pour ne pas vous voir prise de court par votre benjamine, vous êtes consciente que l’aveu, et son lot de conséquences désagréables, devra tomber le lendemain au plus tard. Néanmoins, par fierté, par désir sartrien d’avoir prise sur votre destinée et d’altérer les prédictions de vos ennemies, vous tenez à ce que l’information ne soit pas divulguée le soir même. (Je crois que je vous avais déjà mentionné cette allusion littéraire, mais la latitude de quelques jours dont vous disposez parfois avant de révéler pareille bourde à votre Maman, ce qui équivaut à vous livrer de vous-même aux genoux maternels, m’évoque cette péripétie du Temple du Soleil, dans laquelle Tintin et ses amis sont invités à choisir le jour et l’heure de leur exécution.)
    Donc, c’est dans l’esprit de « gagner » une nuit (quitte à en essuyer a posteriori les foudres maternelles pour ne pas vous être montrée plus spontanée) que vous parvenez in extremis à bloquer sur ses lèvres l’aveu de Diane, tout en sachant que vous ne faites que repousser l’inéluctable : les lumières éteintes, les petites se mettent à chuchoter, sur un sujet que vous ne devinez que trop. Aline à son tour se voit mise dans la confidence.
    Vous nous livrez en fin de chapitre l’une de ces scènes de vie quotidienne, imprégnée d’un probant réalisme, dans les narrations desquelles vous excellez. Tourmentée par votre secret qui de plus en plus devient de Polichinelle, vous vous relevez à plusieurs reprises pendant la nuit. Votre mère, avertie par son sixième sens maternel, vient gentiment vous demander si quelque chose vous tourmente. Vos balbutiements et votre sanglot étouffé lui confirment que vous n’avez pas la conscience tranquille, et elle vous invite à vous recoucher, accompagnant cette injonction de gestes tendres et affectueux, rappelant si besoin est (et comme le rappelle l’intitulé de votre blog) à quel point votre éducation fut « aimante ». Attentions douces, caresses câlines, paroles apaisantes de mère à fille, qui n’accentueront que davantage le contraste avec les gestes autrement plus vifs et claquants dont se fendra le lendemain Madame Spaak à votre égard, et qui pourtant, au-delà de leur divergence apparente, ne participent pas moins du même principe éducatif. (En ce sens, votre commentaire ci-dessus m’a vraiment ôté les mots du clavier.)
    Dans les ultimes paragraphes, vous vous livrez à une analyse très pointue des implicites que recèlent les propos de votre mère : oui, son aînée doit lui révéler quelque chose et non, il ne s’agit pas d’une bonne nouvelle, oui, vous avez délibérément tu cette information en revenant du collège et non, il ne s’agit pas d’y revenir ce soir mais oui, conséquences il y aura dès le lendemain et non, lesdites conséquences ne seront pas silencieuses.
    Autrement formulé, votre mère à son tour attend vos confidences, et les non-dits maternels vous assurent explicitement que demain samedi, « fichu samedi » en effet, une fessée d’anthologie vous attend.

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  9. Un excellent Mardohl, même si cela fait presque pléonasme !
    Il ressent bien l'importance de la scène nocturne et ses ressorts psychologiques. J'y reviendrai. En tout cas, merci pour cette belle contribution.

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  10. Excellent commentaire de Mardohl. Il enrichit mon vocabulaire et m'oblige à chercher la signification de certains mots qu'il emploie dans ses commentaires.

    S'agissant de Dominique, nous attendons toujours sa contribution. Je pense qu'elle ne saurait tarder.

    Quant à moi, je m'interroge sur certains points pour lesquels vous ne donnez pas de détails et qui selon moi ont leur importance pour comprendre votre attitude vis à vis des moqueries de Babette et Brigitte.

    En effet, bien que nous savons que vous êtes plus jeune d'une année que Babette et Corinne, qu'en est-il par rapport à Brigitte ?
    En ce qui concerne votre corpulence (taille, morphologie etc...) qu'en est-il exactement, toujours par rapport à ces deux harpies mais également par rapport à vos camarades de classe ?
    Vous allez vous demander pourquoi je pose ces questions. Elles me paraissent effectivement importantes car je me dis que si vous êtes déjà plus jeune que Babette et peut être en plus, plus petite qu'elle en taille, vous vous sentez inférieure à elle et je comprends alors que vous n'ayez pas le courage de l'envoyer balader.

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  11. Oui, Sylvie, espérons que Dominique ne soit pas reparti je ne sais où...
    Pour ce qui est de Brigitte, elle avait mon âge et une corpulence normale, comme je l'étais avec une taille de quelques centimètres de plus pour moi, mais sans grande différence.
    Mais, ce n'est pas la question. Si je ne l'envoie pas "balader " comme vous dites, c'est parce qu'une bagarre m'entraînerait plus d'ennuis que de me contenir.
    Le mieux reste encore de jouer l'indifférence, d'éviter un affrontement qui se serait forcément terminé dans le bureau de la principale du collège et où l'on aurait dû dire le pourquoi du comment, et donc évoquer le sujet tabou, le sujet fessée ! Sans oublier que compte-rendu n'aurait pas manqué d'être fait à Maman... Avec ce que cela aurait induit comme conséquences....

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  12. Sylvie va être rassurée : Dominique a commenté l'épisode précédent (voir le 97) et promet de faire de même pour celui-ci...

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  13. Je me vois flatté par les appréciations laudatives de Christine et de Sylvie !
    Je me permets un addendum à mon commentaire, portant sur l'espèce d'enchaînement, voire de symétrie, que comporte cet épisode. A deux reprises, l'aveu de la faute s'y voit bloqué : successivement par Christine alors que Diane hésite à le révéler ("Euh, tu sais, euh, Maman, eh bien Christine euh...") puis par Madame Spaak, alors que Christine tente de s'en délivrer, en une irrésolution similairement marquée par la syntaxe ("Euh, Maman, tu sais, je, enfin, j'ai...") bien que ne procédant pas de la même cause.
    Révélation tronquée sur l'instant, confession implicite encore, mais appelant l'imminence d'une confirmation que le lecteur chevronné pressent cuisante.

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  14. Mardohl est flatté, mais la perspicacité de ses remarques et la qualité de ses textes valent bien quelques fleurs.
    Oui, les deux aveux bloqués sont notables. Le premier comme un cauchemar, car j'ai eu très peur que Diane vende la mèche et que cela n'aggrave la colère prévisible de Maman.
    La seconde velléité d'aveu est dans une sorte de brouillard nocturne, à un moment où je suis seule avec Maman, et où en pleine nuit il y a de fortes chances que je ne sois pas fessée sur le champ...
    Mais, en même temps, le fait que Maman ait remarqué mon trouble réduit ma marge de manoeuvre en m'empêchant quasiment tout délai dans le véritable aveu le matin suivant...

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  15. Chère Christine,
    Episode (1) :

    Christinette fulmine dans son lit, sans cette foutue répétition de danse, elle serait seule à savoir et aurait disposé de deux jours, pour peaufiner sa stratégie d'annonce à Maman, afin de présenter les choses au mieux et espérer une punition (inéluctable) amoindrie ! Mais là, Diane la pipelette le sait et pour Christine, c'est l'élément extérieur le plus difficile à contrôler ! Avec Aline, cela aurait été plus facile, celle-ci étant également confrontée aux foudres maternelles et la dernière en date, à les avoir subi !
    Néanmoins, il lui faut pourtant parvenir à le maîtriser, au moins ce soir ! Pas simple, que faire ? Et d'un coup, lumière ! Orchestrer l'endormissement des deux demoiselles restées dans la maisonnée, afin d'éviter tout départs de dialogue et inciter Maman à coucher Aline, en silence ! C'est d'ailleurs là que réside la plus grosse difficulté, les soeurettes occupant la même chambre !

    Pas facile, tout de même, d'autant que la pipelette se fait curieuse interpellant sa grande sœur, pour connaître les raisons de sa colle, précisant qu'elle ne vendra pas la mèche ! Christine souhaitant qu'elle s'endorme, lui lâche une partie du motif, permettant à Diane d'étaler sa science sur la pensée maternelle et la dimension des conséquences « Encore du bavardage...Maman ne va pas aimer du tout...Ca va te chauffer les fesses, c'est sûr... » « Je te dis que Maman va te donner encore une grosse fessée ».

    Comment trouver un peu d'apaisement, après de telles précisions justes au demeurant et partagées par l'intéressée, mais que c'est dur à attendre de la part d'une gamine plutôt amusée, par la situation de sa grande sœur, que compatissante à son sort ! A suivre.........

    Amicalement, Dominique

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  16. Oui, Dominique, le fait d'avoir une chambre pour moi seule, était un privilège de grande, qui a évité bien des fois que mes soeurs ne soient des témoins visuels de mes déculottées...
    Mais, le fait d'être deux dans la même chambre, était parfois un avantage, quand les petites avaient à se faire des messes basses, ou pouvaient à travers la cloison entendre ce qui arrivait à leur grande soeur, et se moquer en douce de mes mésaventures...

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  17. Chère Christine,

    C'est vrai qu'être à deux dans la même chambre présente des avantages, comme le fait d'échanger des petits secrets, en toute discrétion et profiter sans risque, tout en se gaussant librement des déboires, de la grande sœur avec Maman, donc les échos parviennent très nettement au travers de la cloison. D'ailleurs, dans l'épisode cela va rende service à Christine, pouvant intervenir à temps !

    Pour Christinette, le privilège d'être seule permet une plus grande quiétude et confère un statut de jeune fille, presque indépendante ! D'autre part, par chance pour Christine, c'est dans l'intimité toute relative de cette pièce que Maman règle le plus souvent, les conflits avec sa grande fille, préservant sa pudeur et les petites sœurs n'ayant que la bande son !

    Par contre, pour cette colle et son motif intégral (pas juste la partie livrée à Diane), le seul élément connu est que Christine va avoir droit, à une déculottée magistrale ! Mais quel choix fera Maman ? Intimité de la chambre ou mise en scène exemplaire, devant les soeurettes, comme la dernière fois ?

    Le suspens reste entier et l'on sait bien sûr quelle option prendrait Christinette ! Néanmoins, à titre personnel et au risque d'ennuyer Christine, je penche plutôt pour la deuxième solution (mais je peux me tromper), ceci pour plusieurs raisons :

    1) Diane le sait et en a informé Aline, Christine devra donc se livrer dés demain matin.
    2) Au cours de la nuit, Maman a eu confirmation de son intuition, pour un problème avec sa grande fille.
    3) Il est plus que probable, que Maman interroge Christine dés le petit déjeuner seule ou en présence des petites, si elles sont levées.
    4) Le motif de la colle (expression moqueuse envers ses camarades collées) a de fortes chances, d'exaspérer Maman n'acceptant pas un tel comportement, de ses filles et décidant alors dans faire la démonstration.
    5) Enfin la détermination maternelle en ce dernier mois, estimant qu'il n'y a pas lieu de différer la punition, comme elle la fait avec Aline quelques avant.

    De toute façon, Christine ne dispose plus que de la nuit comme marge de manœuvre, pour élaborer de bons arguments et tenter de convaincre Maman, pour apaiser son courroux, ce qui n'est pas gagné !

    Amicalement, Dominique

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  18. Chère Christine,
    Episode (2) :

    Christine s'agite dans son lit, en pensant à la conversation avec Diane et a du mal à se décider, avouer ce soir lorsque Maman rentrera, c'est presque lui dire « Maman, déculotte-moi pour me donner la fessée que je mérite.... » et ainsi corroborer les pensées des moqueuses du collège et l'affirmation de Diane ! Tandis qu'obtenir ne serait-ce qu'une nuit de répit, lui apporte le sentiment de contrôler un peu, ses moments ou elle doit rendre des comptes !
    Elle sort de ses pensées, entendant le retour maternel pourtant discret, mais aussi Diane qui ne dort pas et commence à discuter avec Aline qui se change, Maman en profitant pour interroger soeurette sur la soirée, inquiétant Christine qui fait son apparition, juste à temps !

    Apostrophant Diane et rectifiant la réponse que soeurette commençait à formuler, qui prise de court acquiesce, sans rien dire d'autre ! Il faut noter que les deux sœurs s'expriment de façon heurtée et hésitante, lié à la réaction maternelle (l'une étant rapporteuse et l'autre coupable, en sursis).
    Finalement Maman s'en satisfaisant envoi tout le monde au lit et Christine est soulagée, comprenant néanmoins que le sursis sera prescrit demain et qu'il lui faudra affronter Maman, au plus vite !
    Comme d'habitude en pareil cas, des chuchotements émanent de la chambre des petites et si Christine ne distingue pas clairement les mots, elle n'a aucun doute sur le fond du l'échange entre les frangines. Les oreilles de Christinette sifflent, comme on dit !

    Bien entendu, ce que perçoit Christine, Maman l'entend aussi en remontant se coucher et élève la voix, proférant une menace. Si celle-ci calme les gamines, ce n'est pas le cas de Christinette qui ne souhaite en aucun cas que Maman soit déjà sur les nerfs, quand viendra l'heure des comptes !

    Ayant donc du mal à trouver le sommeil, Christine va donc vivre une nuit en découpe, éveillant l'attention de Maman par ses allers et venues, qui s'inquiète et vient aux nouvelles surprenant une Christinette qui bafouille en répondant et à bout de nerfs, prête à passer à table.
    Maman détecte alors un souci chez Christine, mais compte tenu de l'heure reporte la discussion au lendemain matin, tout en l'invitant à avoir une bonne défense, si elle veux éviter le pire !

    Craquant sous la pression, Christinette à droit à un moment de tendresse maternel auquel elle ne s'attend pas et rassurée, cherche à se libérer, mais Maman lui clou avec bienveillance de son index, en ajoutant qu'il sera grand temps demain de régler le problème.
    Une fois seule, Christinette toute chamboulée, rumine les propos maternels tout en suggestion, mais parfaitement clairs pour elle et finit par tomber dans un sommeil cauchemardesque mêlant, pensées et images néfastes, dont l'une bien trop connue qui en ce foutu samedi, va de nouveau devenir une réalité tangible !

    Amicalement, Dominique

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  19. Dominique fait comme Maman Spaak : il tient ses promesses et a donc livré la suite de son commentaire en ressentant bien combien Christinette était chamboulée au cours de cette nuit où elle sait bien que les images angoissantes qui peuplent ses pensées vont devenir réalités sonores et claquantes en ce "foutu samedi " comme il dit... Pas facile, pour ne pas dire impossible de dormir tranquille dans ces conditions, alors que de l'autre côté de la cloison, Diane et Aline sont plus guillerettes en sachant qu'elles ne sont pas dans le collimateur maternel, et que les déboires de leur aînée devraient pimenter le week-end qui vient...

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  20. Chère Christine,

    Il est vrai qu'avec toutes ces péripéties, le sommeil de Christine ne peut être que très agité et totalement décousu ! Alors que pour les gamines d'à coté, c'est sérénité et gaieté totales, car après leurs représentations de danse en tant qu'actrices, il est fort possible qu'elles soient les spectatrices VIP d'une tout autre représentation, qui animera leur samedi !

    Amicalement, Dominique

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