mercredi 27 janvier 2016

Chronique d'un redoublement : 96. De l'angoisse anticipatrice au faux pas sans nul doute fatal...

SUITE 95

Je n'avais pas très bien dormi, la nuit suivant cette fessée d'Aline. Ma peur, mon angoisse de voir les pronostics de mes camarades s'avérer exacts continuaient de me perturber. Et pourtant, d'habitude, si je peux m'exprimer ainsi, je faisais moins de cas des fessées reçues par mes soeurs. 
Lorsque cela arrivait à Diane, la plus moqueuse des petites, et la plus souvent épargnée, je me disais que ce n'était qu'un juste retour des choses. Et, puis, quand c'était Aline, pour moi c'était normal qu'elle y soit soumise, puisque moi aussi j'y passais, et même à certaines périodes plus souvent qu'à mon tour...
J'entendais la scène sans l'écouter vraiment, sauf circonstances particulières. Cela me consolait presque, me montrant que nous étions toutes les trois régies par les mêmes lois maternelles.
Cette fois, j'étais dans un autre état d'esprit, tenant plus que tout à éviter toute nouvelle déconvenue, rêvant que les dernières semaines, avec un passage en Quatrième qui se profilait cette fois (je n'allais pas retripler bien sûr), bref que je puisse réussir à atteindre les vacances sans donner raison aux moqueuses qui s'amusaient bien à me prédire de nouvelles déconvenues fessières...
Or, Maman, elle, n'était pas disposée à lever le pied, à baisser la garde. Au contraire... Bien consciente que l'an passé, c'est dans les dernières semaines que j'avais loupé le coche, et montré par mes chahuts et mon manque d'attention notamment, que je manquais un peu de maturité, et qu'une année de redoublement ne me ferait pas de mal...
Chat échaudé craint l'eau froide, dit le proverbe, et cette fois Maman était bien décidée à ne rien laisser passer, surtout de ma part...




Après la deuxième fessée consécutive reçue par Aline,
et en ayant en tête les menaces maternelles répétées,
comment n'aurais-je pas craint d'être la suivante
à venir sur ses genoux ?
Et l'angoisse me rendait d'autant plus nerveuse...  

Aline en avait fait les frais, avec cette deuxième fessée consécutive, qui était une preuve que la détermination de Maman n'était pas que dans les mots. Mais bien dans les actes aussi...
Et, elle l'avait bien répété, comme elle le faisait vis à vis de mes soeurs quand c'est moi qui recevais une fessée. En venant me dire bonsoir, elle avait été claire, et ses mots je les entendais comme s'ils revenaient en écho dans ma tête : "En tout cas, j'espère bien pour toi qu'il n'y aura pas de mauvaises surprises durant ce dernier mois... Sinon, comme ce qui est arrivé ce soir à Aline, tu n'auras qu'à préparer tes fesses, ma fille. Et je te prie de croire que je n'irai pas de main morte... Je t'aurai assez prévenue, Christine " !


En venant me dire bonsoir, Maman avait été claire.
Ce qui venait d'arriver à Aline risquait bien de m'arriver aussi,
et j'avais intérêt à me tenir à carreau,
sinon je n'avais qu'à préparer mes fesses...
Angoissée, j'écoutais ses menaces en frissonnant...


Comme, en plus, les moqueries de mes copines me rendaient nerveuse, ce que Maman prenait pour une attitude pouvant trahir une cachotterie de ma part, cela n'arrangeait pas mes affaires, Maman redoublant d'attention, comme si elle se préparait au pire...
Et, je sentais bien que j'étais dans la ligne de mire... J'en devenais même plutôt pessimiste, commençant à penser que j'aurais du mal à passer entre les gouttes... J'avais envie de crier à tue-tête "Non, non, non !" mais insidieusement une petite voix, plutôt réaliste et fondée sur bien des exemples passés, me disait à l'oreille : "Ne crois pas aux miracles... Je serais à ta place, je commencerais à préparer mes fesses..."

Le lendemain, au collège, j'essayai d'oublier mes peurs et cauchemars, mais les regards de Babette et Brigitte continuaient à être moqueurs, et j'avais l'impression qu'elles s'arrêtaient de parler ou changeaient de sujet quand je m'approchais d'elles, souvent en train de papoter avec d'autres filles dans la cour.
En cours d'histoire-géo, la prof annonça qu'elle rendrait les copies de notre contrôle à la fin de l'heure. Brigitte et Babette me regardèrent en faisant semblant d'être angoissées pour moi... Rien que ce double regard me fit me demander si elles n'avaient pas raison, et je tendis le dos jusqu'à la fin de l'heure.
Brigitte eu 11 sur 20, puis Babette juste la moyenne. Je commençais à moins bien respirer, mais les copies n'étaient pas dans l'ordre des notes et je récoltai finalement un 13 qui me fit jubiler ouvertement.
La prof modéra ma réaction en disant : "C'est assez bien, Christine, mais pas glorieux pour une redoublante". Je calmai ma joie, mais ce 13 m'évita de nouvelles réflexions des moqueuses à la sortie des cours.
En rentrant à la maison, Maman me demanda si j'avais des résultats. Je lui montrai, assez heureuse la note de géo, mais j'évitai de pavoiser car la prof avait annoté la copie d'un "Travail correct, mais avec encore quelques étourderies surprenantes pour une redoublante".
Cela fit tiquer Maman, évidemment. Et j'eus droit une fois de plus à un mini-sermon : "Ah, Christine, Christine, quand feras-tu attention dans ton travail ? Je suis sûre que tu aurais pu avoir un 16 ou un 18. Bon, je ne vais pas te disputer parce que 13 sur 20, c'est assez bien, mais franchement, ma fille, on dirait que tu cherches les ennuis... Fais un effort, quand même... Quand je vois ça, je me dis qu'il y a des fessées qui se perdent... Mais, elles ne vont peut-être pas se perdre pour longtemps..."


Mon 13 sur 20 n'avait pas fait l'effet escompté...
Maman savait bien qu'avec moins d'étourderie et plus d'application,
j'aurais ramené une vraie bonne note...
Maman en regrettait même de n'avoir pas sévi plus tôt...
  

Je montai dans ma chambre sans répondre, et m'appliquai à bien faire mes devoirs. Je prenais bien sûr la menace maternelle au sérieux. Si même un 13 sur 20 me faisait récolter des menaces de fessée, mieux valait ne pas en rajouter et ne surtout pas jouer avec la patience maternelle...

Le surlendemain, dans la cour, devant trois autres élèves une réflexion de Babette me fit bondir : "Alors, il parait que ta petite soeur a pris une fessée l'autre soir... Ca va sûrement être bientôt ton tour, non ?" 
Surprise, je ne pus m'empêcher de rougir, au lieu de jouer les non-concernées. Pire, je balbutiai : "D'ailleurs c'est pas vrai, c'est pas ma toute petite soeur, c'était Aline, la moyenne".
Je m'en mordis la langue, car je venais bel et bien de confirmer la nouvelle... Je vis dans le regard brillant des témoins que je devenais un objet de curiosité, surtout quand Babette ajouta : "Tu vois que j'avais raison. Et, moi je dis, qu'après la moyenne, ce sera le tour de la grande, hi hi..."




Je me demandais bien comment mes camarades avaient pu savoir
qu'Aline avait récolté une bonne fessée.
Bêtement, j'avais confirmé la nouvelle pour bien dire 
que ce n'était pas moi à qui c'était arrivé...
Mais, les moqueuses rirent en prédisant
que ce serait bientôt mon tour...
J'en aurais pleuré, d'autant que, dans ma tête,
c'est bien cela que je craignais... 
 
 Je tournai la tête, me sentant au bord des larmes, et tentai d'éviter le regard de Babette et Brigitte jusqu'à la fin de l'après-midi. Ne sachant pas que c'était là le fruit d'une nouvelle confidence de Diane à Charline, vite répétée à Babette, je rentrai le soir en en voulant à Maman, persuadée qu'elle avait dû encore se confier à Mme Vitez à propos des exploits d'Aline...
Et, comme j'en voulais à Maman, je me montrai du genre grognonne, me valant une réflexion accompagnée d'un geste de la main très significatif qui me calmèrent un peu. Cela aurait été un comble que je donne raison à Babette alors que mon énervement venait de ses réflexions à elle...
En tout cas, cela me minait de plus en plus, au point de ne plus avoir envie d'aller au collège, et de m'y rendre en trainant le pas, broyant du noir.
Il y eut pourtant un vrai moment d'espoir, lorsque le jour d'après, je décochai un 15,5 sur 20 en maths. Et cette fois, sans annotation négative, avec même un "Bon travail. Continue."
Je n'attendis pas le soir pour l'annoncer à Maman. Je fanfaronnai à midi, recevant les félicitations maternelles, avec juste ce bémol : 'Tu vois bien, Christine, que quand tu veux, tu peux. Ce serait si bien si c'était pareil dans toutes les matières, sans que je sois obligée, comme souvent, de sévir, si tu vois ce que je veux dire..."
Je voyais très bien en effet, et mes soeurs attablées avec nous avaient bien compris aussi...
Cette bonne note me fit croire que j'allais réussir, malgré tous les oiseaux de mauvais augure, et je retournai au collège guillerette cette fois.
Je passai même une bonne nuit le soir-même, rêvant cette fois que Babette recevait la fessée, non pas de sa mère, mais de Maman devant moi... Invraisemblable, mais ce rêve-là me plaisait bien...
Cela m'amusa et j'en rigolais sous cape en retournant au collège. Babette et Brigitte avaient dû remarquer mon changement d'attitude, et surtout que je ne répondis pas à deux ou trois petits gestes imitant une menace maternelle, qu'elles me firent en douce.
Peut-être est-ce cela qui a quelque peu déstabilisé mes deux camarades qui poursuivirent leurs messes basses et chuchotements durant le cours d'anglais, récoltant deux premières remarques de Mlle Paule.
Babette et Brigitte se turent un petit quart d'heure, mais reprirent de plus belle, ce qui agaça passablement notre prof d'anglais, et je vis à l'avance que cela finirait mal. Un nouveau regard noir vers mes camarades les fit taire, mais dès que l'enseignante se mit à écrire au tableau, Babette murmura à nouveau à l'oreille de sa voisine.
Se retournant très vite, Mlle Paule pointa du doigt les deux bavardes, annonçant : "Mesdemoiselles, puisque vous avez tant de choses à vous dire, vous pourrez poursuivre votre conversation durant les deux heures de colle que je vous donne" !
La remarque ironique déclencha l'hilarité de la classe, alors que Brigitte et Babette faisaient grise mine. De mon côté, j'avais bien vu le coup venir, et j'exultai. Sauf que je ne fus pas discrète, lâchant : "Wouahou... Ca, c'est bien fait pour elles !"
C'était à mi-voix seulement, mais très audible, surtout que cela me sortit de la bouche, et du coeur, juste au moment où, après l'éclat de rire général, le silence était revenu...


 C'était comme sorti de mon coeur. L'annonce des heures de colle
pour Babette et Brigitte m'avait fait m'exclamer : 
"Wouahou, c'est bien fait pour elles" ! 
Hélas, je l'avais dit tout haut...
J'allais bientôt m'en mordre les doigts... 

Mlle Paule me regarda avec un petit air, que je lui connaissais trop, et qui voulait dire : "Ah, Christine, tu n'en manques pas une..."
Je changeai de visage, mon large sourire se muant en mine angoissée. Et je devinai qu'une tuile allait me tomber sur la tête. Cela se confirma immédiatement, la prof d'anglais me lançant : "Mademoiselle Spaak, quand je vois vos résultats, je vous trouve assez mal placée pour vous moquer de vos camarades. Alors, pour ne pas faire de jalouses, vous aurez droit aussi à deux heures de colle..."


Mlle Paule avait parfaitement entendu mon cri du coeur.
Son regard noir et son doigt me pointant,
je compris qu'elle ne me louperait pas...
L'annonce des deux heures de colle qu'elle me donnait
sonna comme le glas de mes espoirs de clémence maternelle...
  
Je gémis : "Oh, nooon" ! Mlle Paule rétorqua : "Oh, que si... Depuis le temps, vous savez bien que je tiens mes promesses..."  
Et la prof, impertubable, de reprendre le cours pour son dernier quart d'heure, alors que j'eus tout le mal du monde à ne pas éclater en sanglots...
J'étais comme abasourdie. C'était le scénario catastrophe, le retournement de situation où, en deux minutes, ma petite joie, compréhensible au vu du contexte, de savoir Babette et Brigitte collées, venait de me faire faire le faux pas, idiot, je m'en voulais déjà, mais le faux pas fatal, je n'en avais aucun doute...
Et ce qui me pétrifiait sur place, c'était bien que, cette fois, j'en étais sûre et certaine, je n'étais pas la seule à savoir que cela allait barder dans la famille Spaak...
Deux heures de colle de plus, au début de ce dernier mois jugé primordial par Maman. Deux heures de colle, pire encore, distribuées par ma bête noire, par la prof à propos de laquelle Maman m'a mis le plus en garde, je ne me faisais pas la moindre illusion sur une quelconque chance de m'en sortir... J'en avais déjà la chair de poule, et comme des frissons prémonitoires au bas du dos...

A SUIVRE 

25 commentaires:

  1. Bonsoir Christine. Juste un premier commentaire à chaud.

    Alors là on peut dire que ça va barder pour notre pauvre Christinette. Mais comment avez vous pu tomber aussi facilement dans le panneau. Pourtant vous avez bien été mise en garde par Maman Spaak.

    Bref, votre réaction est tout à fait compréhensible vis à vis de Babette et de Brigitte. C'est vrai qu'il y avait de quoi être satisfaite du sort qui leur était réservé, mais à coup sûr les conséquences seront différentes et bien qu'ayant été collées tout comme vous, elles n'hésiteront sûrement pas à vous harceler à se moquer.

    Maintenant Christine vous pouvez préparer vos fesses car là il ne fait aucun doute que la tannée sera d'une toute autre ampleur que la dernière que vous avez reçue, d'autant plus que c'était encore avec Mme Paule si ma mémoire ne me fait pas défaut, pour deux heures de collés encore pour bavardage.

    Cette fois ci je crains le pire pour vos fesses car Maman Spaak ne pardonnera jamais ce manquement à la discipline et ce malgré la très bonne note que vous ramenez.

    Je suis curieuse de savoir comment vous allez vous en sortir.

    En tous ca, ma pauvre Christine vous pouvez vous préparer à passer un très salle quart d'heure.

    Voilà Christine mon premier commentaire sur ce paragraphe qui annonce un prochain très sulfureux malheureusement pour vous.

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  2. Chère Christine,

    Cet épisode pourrait aussi s'intituler : « A vouloir trop bien faire, l'erreur est souvent plus lourde » et à sa lecture, je tire cinq éléments fondamentaux entraînant la chute de Christinette, dont les conséquences seront assurément multiples, tout d'abord directe et palpable avec Maman (la question étant, où, quand et comment? Cela dépendra de Christine : quand. Et de Maman : où et comment) et fatalement indirecte, l'action maternelle étant connue d'un plus grand nombre de personnes.

    Voici les cinq éléments :

    Réactions de Christinette, trop aléatoire, compte tenu de son stress et des événements qui l'entourent perturbant son comportement général.
    Insistance des mauvaises copines moqueuses, cherchant obstinément à déstabiliser Christine.
    Méfiance permanente et recadrage systématique, même pour le positif, de Maman.
    Valeur et motif de la sanction scolaire : Colle pour moquerie ! Et non une mauvaise note, sur un contrôle manqué pour étourderie.
    Crédit du prof ayant sanctionné, qui elle aussi tient ses promesses et fût souvent à l'origine des déboires Christinien.

    En additionnant l'ensemble de ces éléments, cela conduit forcement Christinette à un résultat très négatif et indéfendable, malheureusement pour elle. Et n'a bien sur aucune illusion, sur le sort que lui réserve Maman, au moins identique à celui vécu, par Aline, 5 jours auparavant et qu'elle avait ressenti, comme une répétition maternelle déjà cossue.
    Alors que le motif poussant Maman à sévir, n'était qu'un cumul de bourdes additionnées par soeurette, lui valant tout de même une tannée magistrale inhabituelle et non un faux pas majeur.
    Pour Christinette, il ne fait aucun doute que les propos maternels tenus ce soir là, vont se confirmer par des actes et notamment l'un d'en eux « Et je te prie de croire que je n'irai pas de main morte... », précision très funeste et angoissante au possible, sachant que Maman tiens toujours ses promesses !

    Amicalement, Dominique

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  3. Merci pour ces deux premiers commentaires à chaud. J'espère qu'ils seront suivis d'autres, même si Christinette ne se fait pas d'illusion sur la suite des événements, où elle va avoir la vedette malgré elle...
    Quant aux cinq éléments de Dominique, ils méritent bien quelques développements aussi...
    Merci d'avance...

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  4. Chère Christine,

    Que Christinette se rassure, enfin le mot est plus juste pour Christine, vu la situation actuelle et les conséquences à venir pour la demoiselle. Les développements suivront.

    Sinon, Christine, j'avais fait une réponse à votre dernier commentaire sur le 95, mais celle-ci a du ce perdre dans les tuyaux, n'imaginant pas vu sa teneur (certes taquine) que vous l'ayez zappé et vous le renvoi donc. Je ferais suivre également une suite du Minot, qui consoleras peut-être un peu Christinette, dans ces moments difficiles.

    Amicalement, Dominique

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  5. C'est vrai que "rassurée" n'est pas le terme qui convient pour Christinette, à un moment où ses espoirs s'effondrent, de par sa faute qui plus est, puisque s'il n'y avait pas eu cette réaction très "gamine" du "bien fait pour elles", la sanction tant redoutée ne serait pas tombée... Et surtout ce qu'elle va induite à n'en pas douter comme réaction maternelle...

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  6. Chère Christine,
    Suite du Minot :

    En fait mon souci, ayant stoppé net ma progression à un peu plus d'un mètre d'elle, après sa phrase et même si je ne le savais pas encore, mais que Maman allait me signifier et bien faire sentir, est que cette apathie à venir, l'exaspérait quelque peu malgré l'absence d'expression sur son visage, sa patience ayant des limites et estimant qu'il n'y avait plus lieu de discuter ou retarder la sentence énoncée.
    Étant figé sur place, Maman enclencha son action, se relevant à moitié de la chaise pour se pencher vers moi et me choper par le bras, précisant « Bon, ça suffit ! Comme ça! ». M'attirant d'un coup sec, à en trébucher, elle se rassit et dans le mouvement, m'étala littéralement au travers de ses cuisses, malgré mes protestations inutiles.

    Je portais un short de jeu, très très court duquel le bas de mon slip kangourou plus couvrant avait tendance à déborder, selon le mouvement ! Par conséquent, la position qui était la mienne à cet instant, dévoilait le bas des fesses et la jonction avec le haut des cuisses ! Maman en profita pour m'asséner alors une bonne demi-douzaine de claques bien fortes, sur ces endroits nus, me faisant crier comme un goret (partie bien plus sensible) ! Puis une autre encore plus forte sur les fesses par dessus le short, amenant également des cris, un peu exagérés, même si je sentais bien sa main.
    Le tout ponctué de paroles ironiques « Tiens, tiens, tiens et tiens... ! Alors mon petit bonhomme, tu pensais faire attendre Maman chérie, jusqu'à la saint glin-glin ! Et bien, non ! Tiens et tiens, voilà pour t'apprendre à aller plus vite ! Tu vas voir qui commande, tiens, tiens, tiens, tiens, et retiens.... ! Non mais, pour qui tu prends, des fois !!!!! »

    Maman m'ayant laissé mon short et entamé sa session punitive, je pensais bêtement m'en sortir de cette façon, même si cela n'était pas plus tentant, craignant vraiment les claques sur le pli fessier et le haut des cuisses, la piqûre étant déjà bien vive, après seulement quelques bonnes claques.
    Malheureusement, mon fol espoir allait s'évaporer très rapidement, ma chère mère demeurant fidèle à son principe, qu'une bonne fessée se donnait à même la peau, non sur les vêtements.

    Je sentis alors la main gauche de Maman se refermer sur ma taille, pour me relever légèrement d'un coté et afin de glisser son autre main, sous le ventre pour dégrafer le bouton du short ! Bien entendu, cela me fît réagir en paroles « Nonnnnn, M'mannn, pas cul nuuuu, j'ten supplieeeee ! » et en gestes, me mettant à gigoter pour l'en empêcher !

    Maman plutôt que d'engager une lutte (qu'elle aurait gagnée), trouva une parade bien plus efficace et prompt à la laisser agir à sa guise, même si la honte m'envahissait.
    Resserrant l'étreinte, elle me fila quatre nouvelles claques (plus fortes et rapides, que les premières) sur le bas des fesses, le pli fessier et le haut des cuisses, m'arrachant d'énormes cris ! Et tout en ajoutant « Très bien, si tu préfères que je te donnes la fessée comme ça, pas de problème ! C'est toi qui décides ! Allez, hop en avant ! ». S'ensuivit deux claques supplémentaires, plus espacées, me faisant hurler à Maman d'arrêter et faire ce qu'elle voulait « Stopppppp, M'mannnn, stoppppp ! Tropppp, tropppp, malllll ! Arrêteeeee !!! » ultime supplique signant alors ma défaite et en quelque sorte l'acceptation qu'elle me déculotte, même si cela me mortifiait.

    A suivre........

    Amicalement, Dominique

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  7. Chère Christine,
    Rebond à votre commentaire du 30/01.

    Reconnaissance de l'erreur fatale, sans se cacher derrière, de fausses excuses ou rejeter la faute sur d'autres ou bien la prof, bête noire et qualification de la réaction « très gamine », admettant que la sanction aurait évitée, sans cela. C'est une première ou je me trompe ?
    Certes cette confession est formulée par Christine, en sera t-il de même de la part de Christinette, là j'ai comme un gros doute, pensant trop à la conséquence maternelle inévitable, corroborant malheureusement les moqueries de ses camarades et leurs offrant la possibilité de biens d'autres, dés lors qu'elles auront l'information, voir même les détails de l'écueil Christinien.

    « Je sais, c'est pas très gentil, mais là ma petite Christinette ! Tu t'es toi-même et bêtement fourrée dans de sales draps, je n'y peux rien même si je compatis au sort qui t'attend avec Maman, dont-elle a produit une copie quasi identique aux dépens d'Aline, il y a quelques jours et que tu as perçu. Désolé, de remettre ça sur le tapis, mais j'imagine que dans ta tête, c'est encore tout frais et que cela accroît d'autant plus ton angoisse, pour les jours à venir ! J'en suis vraiment navré et te souhaite beaucoup de courage, ma belle ! »

    Amicalement, Dominique

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  8. C'est vrai Christine que s'il n'y avait pas eu cette phrase "bien fait pour elles" que Mlle Paule a bien perçue alors que vous l'avez seulement murmuré, les conséquences n'auraient pas été aussi désastreuses pour vous.

    Mais alors, pourquoi ne pas allez voir Mlle Paule à la fin de son cours, pour lui expliquer votre réaction... enfin essayer d'atténuer un tout petit peu la sentence ? Vous me direz que c'est très difficile de donner les raisons pour lesquelles vous subissiez les moqueries et les quolibets de ces deux pestes. Eh oui difficile voire impossible d'avouer à Mlle Paule quel était le sort qui vous était réservé par Maman, lors d'heures de colles ramenées, mauvaises notes etc. Mais êtes-vous bien sûre que Maman Spaak, lors de rencontres inopinée avec vos profs ne les ai pas mis au courant de sa méthode éducative envers ses filles et notamment vous.

    Il ne faut pas oublier que Maman n'hésitait pas à donner des précisions sur sa manière de corriger ses filles à des étrangères (exemple : boulangerie, piscine etc.).

    Mais c'est vrai que pour vous, avouer cela à Mlle Paule est quelque chose d'impossible.

    Mais cette fois-ci, je trouve la réaction de Mlle Paule à votre égard un peu exagérée car, punir pour punir c'est toute la classe qui aurait dû l'être. Mais c'est vrai que cette petite phrase que vous avez prononcée malencontreusement est indéfendable, comme dit Dominique dans son commentaire.

    Et Maman, ne serait il pas temps de lui dire ce que vous avez sur le cœur, une maman c'est fait pour cela, pourquoi lui cacher la vérité, pourquoi ne pas lui raconter ce que vous subissez au collège. Dans votre récit vous dites être découragée à tel point que vous ne voulez plus retourner au collège.

    Dire à Maman, ce que vous vivez au collège, peut être aura t'elle de la compassion pour vous.

    Mais ne vous faites pas trop d'illusion, Maman Spaak n'est pas du genre à plaisanter. Elle vous a promis une fessée carabinée. Il ne fait aucun doute qu'elle respectera ses engagements.

    Voilà Christine. Ce n'est pas pour vous décourager, mais je pense que vous n'aurez ni le courage d'aller plaider votre cause auprès de Mlle Paule, ni parler à Maman des problèmes que vous rencontrez au collège avec Babette et Brigitte.

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  9. Reconnaissance de l'erreur fatale, relève Dominique, comme une "première". Peut-être, et le spécialiste des archives spaakiennes qu'il est le sait sûrement. C'est vrai que ce commentaire du "Bien fait pour elles" m'est sorti de la bouche, pour ne pas dire du coeur, spontanément. Cela me vengeait quelque part des moqueries, et je me serais, s'il n'y avait eu la réaction de Mlle Paule, sûrement moquée de Babette et Brigitte, en imaginant que, même si elles ne seraient pas corrigées par leur mère respective, elles allaient à coup sûr se faire enguirlander...
    Or, en voyant Mlle Paule se retourner vers moi après mon commentaire à mi-voix et mon large sourire, j'ai compris dans l'instant ce qui allait me tomber sur la tête, en ayant en effet conscience, connaissant cette chère prof d'anglais, que j'avais été idiote de m'exprimer ainsi, de ne pas garder secrète ma réaction.

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  10. Je comprends les conseils de Sylvie, et ils partent d'un bon sentiment. Peut-être aurais-je pu amadouer Mlle Paule, la convaincre de revenir sur sa décision ? Mais, comment lui expliquer les raisons, avouer mes craintes, reconnaitre ce qui m'arrivait à chacune de ses colles ? Même si je pense a posteriori qu'elle devait savoir ou deviner les méthodes maternelles. De là à lui parler à mettre des mots sur ce que je cachais, c'était trop pour moi. J'aurais eu trop peur qu'elle en fasse état en classe lors d'une prochaine bêtise, en lançant : "Mlle Spaak, vous me ferez cent lignes de "Je ne dois pas bavarder en classe. A ramener signées par votre mère qui appréciera sûrement. Dommage pour vos fesses, mais vous l'aurez cherché..."
    Quant à dire toute la vérité à Maman, vous comprenez bien en quoi c'est difficile, voire impossible. Mais, je ne voudrais pas déflorer la suite du récit...

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  11. Chère Christine,

    L'archiviste confirme, Christine, qu'une reconnaissance de la faute assumée aussi clairement par Christinette est une « première », dans certains épisodes, la demoiselle l'admettait du bout des lèvres avec des excuses puériles comme « C'est pas ma faute, c'est Anne qui parlait ! » ou « C'est toute la rangée, qu'à été collée ! », elle s'y trouvant bien sur par hasard ou bien encore « C'est parce qu'elle s'est pris les pieds, dans son cartable et tombée ! » Et dans d'autres, c'est carrément la faute des autres « J'suis la tête de turc, de la prof », à se demander pour quelle raison idiote, celle-ci est méfiante envers cette jeune fille si gentille ? Ou des circonstances « C'était un contrôle surprise, j'pouvais pas savoir ! », ça en effet, elle savait pas !!!!!!!

    Bon, par indulgence, je ne citerais pas les références en question, pensant déjà que les expressions réveilleront assez la mémoire de Christine sur celles-ci !

    Sinon je partage, qu'il s'agit d'un cri du cœur de Christinette et une espèce de vengeance envers celles qui la malmène, avec leurs railleries sur sa condition de fillette dans certains cas, à la maison ! Mais aussi, malheureusement, que celui-ci va leur fournir du « grain à moudre », la réaction de Maman Spaak étant bien différente, des autres mères, se contentant d'une simple engueulade, à l'encontre de leurs filles.

    Néanmoins, je ne peux que louer cet élan de franchise et d'honnêteté de Christinette , tout en me posant la question de savoir si, elle en fera de même avec Maman et quand ?

    Amicalement, Dominique

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  12. Chère Christinette,

    « Dis-moi, ma grande, je conçois que tu sois plus préoccupée par le sort, qui te pend au nez (pour ne pas dire ailleurs) avec Maman et auquel je compatis, par avance ! Mais pourrais-tu me rendre un service, sans vouloir te déranger, en glissant à Christine que Dominique espérait bien un petit mot, même court sur la suite du Minot et qu'il est un peu chagrin. Bon, si c'est par manque de temps, il comprend, mais dis-lui quand même, gentiment bien sur pour ne pas la fâcher. »
    « Merci d'avance, ma belle et courage, c'est malheureusement pas la première fois que ça t'arrive ! Bon, je sais ! Ça ne t'aide pas vraiment, alors si tu me permets un conseil, ne tarde pas trop pour annoncer la Bad News à Maman, cela ne ferait qu'aggraver ton cas et le résultat ! Certes, c'est plus facile à dire qu'à faire et je n'ai aucun mal à imaginer, l'angoisse et la peur qui nouent ton estomac et bouillonner ta tête, mais je ne peux y faire grand chose. »

    Amicalement, Dominique

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  13. Petit message au Minot. Je compatis bien sûr, car il se trouve dans une position que Christinette craint plus que tout, et où sa mère lui fait comprendre de façon claquante et mortifiante que l'on ne fait pas attendre une Maman, surtout en ces circonstances particulières où elle est déterminée à lui donner une leçon bien méritée...
    Alors, même si ce serait moins honteux pour lui, je crains fort que le Minot ne doive bientôt présenter sa lune toute déculottée pour que la dextre maternelle y poursuive son oeuvre...
    Et, si Christinette n'ose pas trop le dire au Minot, c'est qu'elle a bien conscience que cette situation bien embarrassante et sa suite claquante et douloureuse sera bientôt la sienne à son tour...
    Alors, le Minot doit comprendre que lui dire qu'il n'y échappera pas est bien difficile pour une demoiselle à qui le Minot dirait la même chose en sens inverse, ce que Christinette ne voudrait surtout pas entendre ou lire, même si au fond d'elle-même, elle ne se fait guère d'illusions...
    Tu comprends, Minot ?

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  14. Pour répondre à Dominique cette fois, il est évident que cet élan de franchise qui a fait s'exprimer Christinette, sera plus difficile à rééditer quand il va s'agir d'annoncer la colle à Maman Spaak...
    Et là encore, l'archiviste pourrait montrer combien la franchise spontanée n'est pas la qualité première de Christinette...
    On se doute bien qu'elle ne va pas courir annoncer la nouvelle à sa mère, sachant ce qui l'attend à coup sûr...
    Il y aurait à l'opposé le choix de ne rien dire du tout et d'attendre l'arrivée de l'enveloppe du collège dans la boite aux lettres, comme ce fut souvent le cas (les références sont nombreuses), mais le fait que Babette et Brigitte soient collées en même temps qu'elle augmente le risque que Maman Spaak ne l'apprenne en rencontrant une des autres mères, et qu'elle leur annonce son intention de régler l'affaire à sa manière...
    Entre ces deux extrêmes, d'autres solutions existent, et on imagine bien que cela bout dans la tête de Christinette qui doit hésiter et imaginer une par une toutes ces hypothèses qui, hélas, ont toutes les chances de se terminer par un retour sur les genoux maternels... Si vous voyez ce que je veux dire...

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    1. Bonjour Christine. Je ne vois pas de quélles hypothèses supplémentaires bénéficie notre pauvre Christinette, sinon que d'essayer de défendre sa cause. Mais comme l'évoque Dominique, elle en a tellement abusé que cette fois-ci, bien qu'elle soit victime de railleries et que sa réaction est plus ou moins compréhensive, je crains que Maman ne la prenne au sérieux.

      Encore une fois, je pense que Mlle Paule est bien au courant de ce qui attend son élève souffre douleur et comme elle sait que le passage en 4eme de Christine est assure suite à ses résultats scolaires. Pour moi, Mlle Paule se venge des trois années que lui ont fait passer Christine.

      Je ne vois pas comment Christine pourrait éviter une deculottée qui cette fois-ci risque d'être inégalable, malheureusement pour vous. Maman ne pardonnera jamais cette écart de conduite, d'autant plus que déjà la dernière fessée reçue avait été pour le même motif avec la même prof., ce qui n'est pas pour réjouir maman et au contraire la fâcher encore plus.

      Voilà Christine, j'ai essayé d'analyser un peu cet épisode et la suite qui pourrait en decouler.

      Mais déjà je vais m'excuser car je serai absente du 16 au 23 février prochain. Une petite semaine de repos me fera le plus grand bien.

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  15. Chère Christine,
    Réponse du Minot :

    « Vouiii, M'dame Christine, j'comprends c'que vous dites et vous remercie de compatir, mais qu'c'est dur à vivre, même si j'connaît les règles d'une leçon maternelle, sans doute méritée (même si j'peux pas l'avouer, bien sur), qui est très gênante et met à mal, ma fierté de grand garçon ! Et j'comprends aussi que Christinette, n'ose pas m'dire, même si elle le pense très fort, que cette position délicate dans laquelle je suis, risque bien d'être la sienne prochainement, à cause de ce foutu cri du cœur qu'elle a eu et qui lui a fait du bien sur l'instant ! Alors que celle-ci ne puisse me dire, que j'n'échapperais pas à la suite que me réserve Maman est normal, du fait qu'elle-même a vraiment peu d'illusions, en ce qui la concerne! Et j'en suis désolé à l'avance, pour elle ! »

    « Et puis, M'dame, même si ça m'tente pas du tout et que j'le dis du bout des lèvres, j'crois bien que votre crainte à mon sujet ne soit malheureusement juste, Maman ayant une grosse tendance à achever les œuvres qu'elle entament ! Ouh, là..., là.... ! J'sens que j'vais déguster, sniff...., sniff..... ! »

    PS : « Au fait, M'dame, Dominique me fait dire qu'il va vous répondre, mais qui doit rechercher ch'est pas quoi, des histoires de dates y m'semble ! »

    Amicalement, Dominique

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  16. Comme en d’autres circonstances, Christine craint de se retrouver la prochaine punie, mais cette inquiétude se double cette fois d’une contingence dramatique : si la fessée se produit, ses camarades en seront averties.
    En effet, et vous en recevez la confirmation sans équivoque dès le surlendemain de la mésaventure d’Aline : Babette et Brigitte, parfaitement informées, en pavoisent la nouvelle devant d’autres filles de votre classe, espérant à part elles que votre tour viendra pour se moquer ouvertement de vous. Diane, pour user d’un anachronisme, fonctionne en quelque sorte comme « trojan » au sein de votre famille, en révélant à vos camarades tous les détails relevant de votre intimité éducative.
    Christine s’en retrouve si mal à l’aise qu’elle commet d’emblée une faute grossière : plutôt que d’ignorer la remarque de sa rivale, elle lui répond en rectifiant une information (non, ce n’est pas la benjamine, mais la cadette qui a été fessée l’avant-veille) et de fait, confirme implicitement le renseignement auprès de Babette, qui peut s’en targuer devant la galerie.
    Plus que jamais désireuse d’éviter le faux pas qui la ramènera sur les genoux maternels, pour une séance dont sera cette fois informée toute l’école, Christine va néanmoins commettre très stupidement la bourde fatale. Mise en confiance par cette bonne note en maths, elle relâchera son attention, se croyant à tort tirée d’affaire, commettant même un rêve revanchard, dans lequel elle voit Babette se faire fesser.
    Hélas, la réalité va rapidement tourner au cauchemar, et ce, comme de coutume, sous votre seule responsabilité. Vous retournez au collège la tête haute, vous sentant en position de force. Vous ne répondez pas aux provocations de vos rivales, qui, déstabilisées à leur tour, se mettent à chuchoter pendant le cours d’anglais… s’attirant bientôt chacune deux heures de colle.

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  17. Christine est aux anges : les deux filles qui la harcelaient, espérant lui voir perpétrer la bêtise de trop qui lui occasionnerait cette fessée qu’elles attendent d’autant plus qu’elles en seront avisées, Babette et Brigitte donc, se voient collées par un juste retour des choses, provoquant l’hilarité de la classe : voilà les deux arroseuses arrosées !
    Las, comme le dit le proverbe, il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne, et, emportée par cet élan libérateur, Christine s’encouble (excusez l’helvétisme signifiant « trébucher ») de la plus sotte façon : elle exprime bruyamment sa jubilation, au lieu de continuer à présenter un profil bas, ce qui lui fait récolter à elle aussi ces deux heures de colle qu’elle redoutait par-dessus tout.
    Deux références me reviennent en tête à cette péripétie. Je me souviens de la branche II du « Roman de Renart » dans laquelle le goupil, ayant habilement capturé un coq au nez et à la barbe de son propriétaire, ne peut s’empêcher de se fendre d’une moquerie à son égard… laissant du coup échapper le volatile. L’autre renvoi n’est pas si littéraire : il s’agit d’une séquence de la fameuse série de dessins animés « Bip-bip et Coyote », dans laquelle le dernier cité, après avoir miraculeusement échappé à toutes sortes de pièges vicelards, s’en va triomphant, les yeux au ciel, et tombe bêtement dans un gouffre qui se trouvait juste devant lui. En langage footballistique, Christine s’est pris un « but casquette ».
    Comme de coutume, le lecteur compatit à ce malheureux incident, sans pour autant se retenir de pouffer : car une fois encore, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même. Quel besoin aviez-vous d’en remettre une couche ? Vous était-il donc si difficile de vous taire ? On ne peut que moraliser : « Si Christine se comporte comme une gamine, elle doit bien s’attendre à être punie comme une gamine. »
    Deux heures de colle en anglais, en période de vigilance maternelle maximum, c’est donc pour vous la fessée assurée (alors que Brigitte et Babette s’en sortiront sans doute avec une anodine privation de sortie ou de télé), une fessée dont Diane se fera fort d’en claironner la nouvelle, avec tous les détails, que vos camarades vous assèneront en pénibles railleries.
    Christine sait qu’une fessée l’attend, mais elle dispose encore d’une faible marge de manœuvre pour décider du moment où elle lui sera administrée. Jouera-t-elle la franchise ou la montre ? Peut-être qu’en se montrant sincère, elle échappera au moins à une déculottée devant ses sœurs.
    Je me demande quelles circonstances caractériseront la fessée qui s’annonce. Il faut dire que la dernière en date s’est révélée d’anthologie : sous bien des aspects (intensité, vexation) elle a atteint des sommets et je vois mal en quoi la suivante pourrait la surpasser. Peut-être qu’elle se déroulera dans le secret de votre chambre (ce que vous considérerez comme un moindre mal), peut-être se verra-t-elle identique à la précédente (dans le salon en présence d’Aline et Diane, situation déplaisante mais que vous connaissez déjà), ou peut-être que, sous un aspect que j’ignore et ne peux encore deviner (mais que votre mère est susceptible d’imaginer), s’avérera-t-elle encore pire que la précédente.

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  18. Gâtée Christine ! Que de commentaires avisés et de contributions intéressantes.
    Merci à tous. J'y reviendrai prochainement pour répondre et rebondir à mon tour.
    En tout cas ce que je constate c'est que personne ne laisse le moindre espoir à Christinette quant à l'issue des prochains épisodes... Et il est vrai que tout se bouscule dans son crâne au moment où elle va devoir décider de comment annoncer ou pas cette tuile annonciatrice d'orage maternel cuisant...

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  19. Onze jours sans nouvelle contribution, c'est le calme plat à ce que je constate.
    J'en suis la première fautive, je le reconnais, venant d'avoir une grosse surcharge de travail sur deux dossiers pro qui ne pouvaient pas attendre. J'espère pouvoir me rattraper dans les prochains jours, que ce soit dans les commentaires, ou sur la suite de mon récit qui semble passionner encore plus mon auditoire, à un moment où Christinette préférerait ne rien raconter et garder pour elles des souvenirs que Christine elle-même n'a pas oubliés...
    Cela dit, il me semble que Dominique était en train de rechercher des dates, si j'en crois la confidence du Minot. Je crains que ces rappels ne sapent encore plus le moral de Christinette, en confirmant que les heures ou jours prochains risquent d'être éprouvants, nerveusement s'entend, mais aussi pour une partie de son épiderme... Inutile de vous demander si vous devinez laquelle...

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  20. Mardohl a évidemment raison quand il juge la réaction de Christinette, le "C'est bien fait pour elles", comme une réaction puérile, un reste de gaminerie qui me vaudra à coup sûr une punition de gamine.
    Mais, J'étais, enfin je veux dire Christinette était alors une pré-ado sans le recul ni la maitrise d'un adulte. Quelques années plus tard en ce genre de circonstance, j'aurais jubilé intérieurement, j'aurais même peut-être compati faussement envers mes camarades punies pour des bavardages dont j'étais le sujet.
    Là, au contraire, cela avait été comme un cri du coeur, spontané, donc irréfléchi, comme quand je m'étais justifiée dans un autre épisode en répondant à une dame que je n'avais pas eu de fessée depuis deux semaines, ce qui revenait à avouer que j'en recevais encore souvent...
    Cela dit, peut-être aurais-je tenté de faire revenir un autre prof sur sa décision, mais je savais qu'avec Mlle Paule, c'était peine perdue. Au mieux elle aurait converti la colle en 100 lignes à ramener signé par Maman le lendemain, et cela aurait engendré le même résultat pour mes fesses... Sans compter que, dans ce cas-là, j'aurais été obligée d'en parler le soir même, sans autre possibilité de différer, alors que, effectivement, et c'est ce qui tournait dans la tête de Christinette à la sortie dudit cours d'anglais, la question était bien de savoir quand elle déciderait d'avouer son exploit, voire si elle n'attendrait pas, perdue pour perdue, l'arrivée du bulletin de colle...

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  21. Chère Christine,
    Vous reconnaissez à la pré-ado que vous étiez, une attitude immature. Je loue votre honnêteté envers vous-même, et je vous concède que de mon côté, à cet âge-là, j'étais également susceptible de comportements fort inadéquats, qui m'ont attiré des ennuis, que je regrette et que je n'ai plus réitérés par la suite.
    La vie ma foi nous amende, chacun d'entre nous tire expérience de ses déconvenues, et dans votre cas particulier, votre apprentissage se trouve jalonné par les fessées maternelles.
    "Perdue pour perdue" écrivez-vous. Mais si vous attendez l'arrivée du bulletin, ne craignez-vous pas les circonstances aggravantes ?

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  22. Cher Mardohl, oui, je reconnais que j'étais un peu immature, mais c'est normal pour la pré-ado qui n'avait pas le recul nécessaire, la maîtrise d'elle-même pour retenir ce qui fut un cri du coeur en entendant les moqueuses se faire coller.
    Et je m'en suis voulu avant même que Mlle Paule ne finisse sa phrase. J'avais compris ce qui m'arrivait et ce que cela entraînerait...
    A un moment crucial de l'année, où Maman guettait le moindre faux-pas, où j'avais conscience que la moindre goutte d'eau pouvait faire déborder le vase de sa patience, ces deux nouvelles heures de colle, ce n'était plus une goutte d'eau, mais un vrai raz-de-marée que cela provoquerait assurément...
    Alors, oui, j'avais conscience également que tenter d'attendre le dernier jour et l'arrivée du bulletin de colle, risquait de constituer des "circonstances aggravantes" comme vous dites, Mardohl.
    Mais, à l'extrême inverse, rentrer le soir-même à la maison et avouer sans attendre à Maman que j'avais encore récolté deux heures de colle, c'était donner raison à Babette et Brigitte qui, je n'en doutais pas, allaient, à la sortie du cours, reprendre leurs moqueries, et me prédire une soirée cuisante et une déculottée magistrale... Et, cela, même si moi je l'imaginais et le craignais, voire savais que j'y passerais à un moment ou un autre, ça je ne pouvais le supporter, et ne rêvais que de pouvoir leur donner tort le lendemain... Vous comprenez ?

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  23. (Tiens ? Je ne vais pas me montrer aussi rigoureux archiviste que Dominique, mais il me semble que vous avez déjà recouru, dans l'un de vos précédents épisodes, à la métaphore, couplée au détournement d'expression figée, du « raz-de-marée faisant déborder le vase ».)
    Je vous ai parfaitement comprise, chère Christine. Mais ce qui titille mon imagination concernant les « circonstances aggravantes » que vous risquez de susciter par votre procrastination, c'est que l'apogée de votre dernière déculottée, magistralement reçue au salon devant vos deux sœurs, me paraît indépassable (en tout cas, votre historique ne me fournit pas de pires circonstances).
    Aussi, et au risque d'ailleurs de m'en retrouver déçu, je me plais à m'imaginer quelles paramètres inédits pourrait appliquer votre mère pour que cette imminente fessée ne dépasse encore, dans sa mise en scène comme dans son intensité, votre dernière en date. (Non rassurez-vous, je ne pense pas à un instrument.)

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  24. Pendant que Dominique (je l'espère du moins...) joue l'archiviste, Mardohl fait lui-même une réflexion très vraie sur l'emploi d'une expression. Je n'ai pas non plus la référence, mais il est assez logique que j'ai ressenti à diverses reprises cette sensation que le moindre goutte d'eau allait faire déborder le vase et m'attirer des ennuis "postérieurs" (je ne précise pas mais vous devinez...).
    Or, ce sont à ces moments où je devenais encore plus maladroite ou nerveuse, où je pouvais commettre des impairs, ou faire des erreurs grossières qui étaient dans l'esprit maternel beaucoup plus qu'une goutte d'eau...
    Pour ce qui concerne l'imagination "mardohlienne" à propos de circonstances aggravantes, tant pis s'il est déçu... J'essaie de coller le plus à mes souvenirs, et je ne vais pas pimenter la suite pour gagner en "intensité" si ce n'est pas ce qui s'est passé réellement.
    Cela dit, dans le domaine "paramètres inédits" il y a encore quelques surprises à venir, mais permettez que je ne les dévoile que dans mon récit (que je vais reprendre bientôt), sans vous dire à l'avance si ils concernent la prochaine et "imminente" fessée ou une suivante...
    Mais, même là, j'en dis trop, car cela revient à avouer que Christinette n'a pas fini de devoir préparer ses fesses... Mais, il est vrai, qu'au moins en ce qui concerne la nouvelle colle en anglais, même elle en sortant du cours n'imaginait pas une seconde pouvoir y échapper...

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