samedi 8 août 2015

Chronique d'un redoublement : 89. Un dernier mois qui commence par l'angoisse que la classe sache...

SUITE 88

En arrivant dans la cour du collège, lundi matin, je vis tout de suite Babette qui discutait avec Brigitte, une fille de sa bande que je ne fréquentais guère. Je restai à distance mais j'eus l'impression que Babette me fusillait du regard. Cela m'inquiéta et ma cervelle commença à travailler dur, imaginant les raisons de cette mauvaise humeur de Babette...




Babette et Brigitte discutaient dans un coin de la cour.
Brigitte semblait amusée, mais Babette me lançait un regard noir
tout en parlant à sa voisine derrière ses mains...

Mais c'était l'heure de rentrer en cours et j'essayai de penser à autre chose ne voulant pas risquer de remarques des profs voyant que je n'étais pas attentive de par ces pensées qui me turlupinaient...
Le petit inter-cours de 9 h me confirma juste que Babette me faisait la tête. Et j'évitai de me rapprocher d'elle. Je me mis à imaginer que Mme Vitez avait suivi les conseils de maman et avait puni sa fille à la manière Spaak...
A tout bien penser, je me disais que cela aurait été bien fait pour elle, et je l'imaginais même, la lune rougissante sous une claquée méritée... Je me surprenais à trouver cela plaisant et qui m'aurait faite rire sous cape...


Je m'étais mise à imaginer Babette sur les genoux de sa mère,
culotte baissée et la lune rougissante,
et j'avoue que l'image ne me déplaisait pas...

Je continuai à rester à distance, tout en l'observant de loin. Et je vis bien, à la récréation de 10 h, que Brigitte était revenue parler à Babette, qui semblait lui faire des confidences avec ces petits gestes et attitudes de personnes se livrant un secret...
Ce qui m'inquiétait le plus, c'est que mes deux camarades me regardaient de loin tout en se parlant à voix basse, me laissant craindre que c'était de moi qu'elles causaient ainsi... Et cela n'augurait rien de bon...

J'eus l'impression que Babette m'évitait le reste de la matinée, et je retournai à la maison à midi en me demandant bien ce qu'elle tramait. Maman profita du déjeuner pour nous demander si nous avions bien travaillé, ne manquant pas de rappeler que nous entamions le dernier mois, et qu'il ne fallait surtout pas se relâcher pour que l'année se termine en progrès. Elle insista surtout auprès d'Aline, la prévenant que ce serait "comme pour Christine", et qu'il n'y aurait aucune tolérance en matière de discipline ou de mauvais travail.
Elle acheva son sermon en s'adressant à moi : "Quant à toi, Christine, je t'ai assez prévenue. Je veux un dernier mois avec uniquement des bonnes notes. Alors, ne t'avise pas de me ramener des résultats décevants ou la moindre heure de colle, sinon tu n'auras qu'à préparer tes fesses..."




 Une fois de plus, Maman n'avait pu s'empêcher de répéter 
qu'elle ne tolérerait aucun écart durant ce dernier mois...
Je savais bien qu'en cas de faux pas, j'aurais à préparer mes fesses
pour une nouvelle déculottée magistrale...

J'avais bien compris, et cela m'agaçait d'ailleurs que Maman insiste tant alors que, justement, j'avais ramené un carnet de notes mensuelles encourageant la semaine passée. Mais, il est vrai que Maman savait bien que, parfois, pour ne pas avouer que c'était souvent, après une bonne note, ma tendance à me relâcher reprenait le dessus... Au moins, là, je ne pourrais pas, en cas de récidive, dire que je n'étais pas au courant...

J'y repensai en retournant au collège, me mettant bien en tête qu'il allait falloir que je me tienne à carreau, sinon c'était la fessée assurée...

En arrivant au collège cinq minutes avant la sonnerie de reprise des cours, je remarquai à nouveau Babette et Brigitte qui me regardaient traverser la cour. Commençant à trouver cela vraiment bizarre, je me décidai à approcher, et demander pourquoi elles rigolaient en me regardant... La réponse me glaça les os, et je ne pus cacher mon désappointement. Babette venait de me lancer au visage : "Cela ne te regarde pas. Nous, on ne parle pas aux gamines qui reçoivent encore la fessée !"
Je rougis et balbutiai : "Non, c'est pas vrai, c'est pas vrai..."
Babette rétorqua : "Ne dis pas de mensonges. Même que ta mère l'a dit à la mienne...La prochaine fois que je la verrai, je lui demanderai..."





Les révélations de Babette me mirent au bord des larmes.
Je niai l'évidence, incapable d'avouer qu'effectivement
je recevais encore la fessée maternelle... 

J'angoissais trop en écoutant les moqueries de Babette et Brigitte pour réussir à contenir mon émotion. J'aurais voulu pouvoir plaisanter, faire semblant de ne pas être concernée, mais j'étais au bord des larmes et ne pouvais sortir autre chose de ma bouche que des dénégations qui sonnaient faux : "Pff, c'est pas vrai. Je n'en ai même plus eu depuis longtemps". Heureusement la reprise des cours coupa notre conversation, mais j'eus du mal à me concentrer, me demandant jusqu'où la maman de Babette avait-elle fait part à sa fille des confidences de ma propre mère, confidences détaillées dont j'avais été le témoin auditif.



Je n'avais surtout pas envie de revivre la honte et les moments de gêne ressentis l'année d'avant lorsque, à la suite d'un de mes exploits (quand j'avais joué les malades imaginaires pour éviter un contrôle d'anglais), où la fessée reçue devant mes soeurs avait été largement racontée par Maman, et avait provoqué des moqueries de mes camarades, où même les plus proches parmi celles-ci s'étaient montrées curieuses sous prétexte de vouloir me soutenir et me consoler.

Je me dis que mieux valait faire comme si de rien n'était, et éviter de répondre aux provocations ou allusions qui risquaient de me revenir aux oreilles...
Mieux valait me concentrer sur le travail. Il ne restait qu'un mois de classe et, après, les grandes vacances aideraient sûrement à oublier cette déconvenue.

J'essayai d'éviter les deux méchantes langues, mais je vis bien, lors de la récréation suivante, qu'elles faisaient des messes basses à d'autres camarades de classe, et que leurs regards et amusés se fixaient sur moi d'une manière qui me faisait penser que chacune imaginaient ce qui m'arrivait encore à la maison les soirs d'orage maternel...

J'en fis des cauchemars, le soir-même, imaginant mes camarades invitées à assister à ma prochaine fessée et débattant de la couleur de ma lune...


Je cauchemardai me voyant rentrer avec un zéro pointé à la maison,
et me retrouvant comme promis sur les genoux maternels...
Mais, au moment, où elle me déculottait, je tournais la tête
et apercevais toute ma classe sagement assise dans le salon,
et invitée par Maman à assister à la fessée qu'elle allait me donner...


Les deux jours suivants, je restai en retrait de Babette et Brigitte, et le sujet ne fut plus abordé, ce qui me donna l'espoir que ce n'était qu'une alerte sans frais. Il y eut tout de même au sortir d'un cours de géo où le prof nous rendit des copies, où Babette récolta un 13 et moi un 14, une petite réflexion que me fit dans le couloir Babette en me disant : "Alors, tu dois être contente ? Tu as eu une bonne note. Christinette n'aura pas panpan-cucul ce soir, hi hi..."
J'aurais voulu la gifler, mais je me retins surtout en pensant qu'un tel geste m'aurait valu au moins deux heures de colle, ce dont je me serais totalement fichue, mais pas de ce qui m'aurait attendu à la maison, et aurait conforté les rumeurs de Babette...

Je me sentis fière de m'être retenue de me battre avec Babette, et je commençais à penser qu'en ne tombant pas dans la provocation cela lasserait  les moqueuses qui changeraient de sujet ou de tête de turque...

Pourtant, au troisième soir, un détail me mit la puce à l'oreille. Je vis Babette en discussion avec Corinne, une de mes camarades de l'année précédente, et passée pour sa part en quatrième.
Or Corinne avait été une des actrices des moqueries que j'avais subies après l'épisode de la malade imaginaire, et ne s'était pas privée de raconter mes déboires à qui voulait les entendre. D'autant que Corinne étant la grande soeur de Charline, qui est à l'école primaire dans la même classe que Diane, elle avait des moyens d'obtenir des confidences détaillées sur les méthodes de Maman Spaak, et surtout sur comment elles étaient appliquées à l'ainée des trois soeurs...


 Babette éclatant d'un rire moqueur en discutant avec Corinne,
ma camarade de classe de l'année passée, voilà qui m'inquiétait,
d'autant que la petite-soeur de Corinne, Charline, était toujours
en classe avec ma pipelette de soeur de Diane...


D'ailleurs, à la fin de la journée, je vis que Babette s'éloigna en suivant Brigitte et Corinne qui habitaient deux rues proches l'une de l'autre. Ce n'était pas la route directe de Babette pour rentrer chez elle, et j'eus le pressentiment que cela allait papoter sur mon dos, voire à propos de mon bas du dos, en espérant que le trio ne veuille pas chercher à en savoir plus... Mais, quelque chose me disait que rien n'était moins sûr...


A SUIVRE

6 commentaires:

  1. Quelles petites pestes ! Elles en mériteraient autant.

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  2. Ciel, vous me prenez de court, Christine : l’épisode 90 se trouve déjà en ligne, alors que je me connectais pour critiquer le 89. Mais devant votre appréciable célérité du moment, je vais faire preuve de discipline, et commenter l’avant-dernier chapitre avant même que de lire le dernier. Sachez donc, pour éviter tout malentendu et prévenir d’éventuelles redondances ou contradictions, que les lignes ci-dessous auront été rédigées dans l’ignorance du dernier opus.
    Vous pensez bien, chère Christine, que j’ai l’heur d’apprécier tout particulièrement cet épisode : enfin vous y abordez explicitement ce thème que je ne cesse de réclamer de tous mes vœux depuis pour ainsi dire plusieurs années : celui de la prise de connaissance, et de l’instrumentalisation par vos camarades de classe, du fait qu’à votre âge vous recevez encore la fessée.
    Cet aspect n’avait été clairement évoqué qu’à une seule reprise, dans l’épisode 8 de la série « La malade imaginaire », daté du… 21 octobre 2010, il y a presque cinq ans ! Et ce qui est intéressant, c’est que vous faites allusion à cette péripétie antérieure (dans la structure de votre blog, cela demeure un procédé plutôt rare) en remettant en scène le personnage de Corinne, cette fille de votre classe que vous n’aimiez guère, et qui avait été informée de votre fessée par sa petite sœur, Charline, elle-même – quelle infortune pour vous – camarade de votre petite sœur Diane.
    (Tiens, en relisant les commentaires de ce chapitre, j’ai pu réaliser qu’à l’époque déjà, je rebondissais sur l’une de vos précisions pour situer vos années collège au début des années 80. En outre, j’évoquais la même référence cinématographique que dans mon dernier commentaire. Décidément, je radote, je radote.)
    Je dois d’ailleurs vous avouer que, devant la similitude des deux situations (une fille que vous n’appréciez pas se retrouve fortuitement instruite de votre statut disciplinaire et en propage la nouvelle dans toute la classe) j’ai bien cru que vous brodiez à partir d’un même fait. Mais non, l’explicite référence à cette vieille mésaventure nous prouve qu’il s’agit bien de deux événements distincts dans votre biographie, et qu’une année après vous avoir nui, cette peste de Corinne revient sur le devant de la scène pour s’allier encore contre vous, et apporter au moulin de Babette l’eau de son expérience, pour moudre menu votre réputation.
    Donc, d’emblée, dans cet épisode, Christine remarque que Babette lui témoigne une certaine hostilité, tout en susurrant des confidences à Brigitte, une autre fille de sa bande (plus nombreuse que la vôtre). Notre narratrice peut spéculer à loisir sur cette subite antipathie : Madame Vitez, suivant l’exemple de votre mère et le détaillant à sa fille, l’aurait-elle menacée d’une fessée ? Peut-être même lui en aurait-elle administré une ? Vous imaginez la scène « plaisante », vous ricanez dans votre barbe, oubliant un peu vite, d’abord qu’il n’est pas du tout certain que Babette ait reçu une fessée et que vous ne disposez d’aucun moyen de le savoir, d’autre part que, Babette ayant appris que vous en recevez vraiment, pourra, sur la base de la preuve irréfutable que constitue le témoignage détaillé de votre mère, non seulement trouver l’anecdote plus qu’amusante, mais en plus s’en servir à vos dépends.

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  3. En effet, vous avez tout à redouter que cet « argument » ne se retrouve entre les mains de cette fille précisément, puisque – moins qu’une autre – elle ne se gênera pour faire de vous la risée de la classe : en premier lieu, vous demeurez plus ou moins en état de guerre larvée, ensuite elle pourrait se venger de ce que deux ans auparavant vous ne vous moquiez d’elle, enfin, raison plus liée aux circonstances, le fait qu’elle ait réellement reçu la fessée, ou même que sa mère ne la lui ait simplement évoquée en lui dressant le tableau de la méthode spaakienne, peut avoir représenté, pour cette fille quelque peu hautaine, une humiliation notoire, dont, rageusement et bien injustement, elle rend Christine responsable. (« C’est parce que cette petite pimbêche reçoit encore des fessées que ma mère a cru bon de laisser entendre que j’en mériterais aussi. Attends un peu que je la savonne. »)
    L’après-midi, alors que vous retournez en classe, vous constatez que Babette et Brigitte continuent à vous fixer bizarrement. Enfin, vous vous décidez à briser la glace en allant de vous-même leur demander de quoi il en retourne, et la réplique de votre rivale, cinglante comme un coup de fouet, a de quoi vous ébranler : « Nous, on ne parle pas aux gamines qui reçoivent encore la fessée ! » Pour la première fois me semble-t-il, le mot « fessée » se voit spontanément proféré par l’une de vos camarades, et vous ne pouvez que constater l’étendue de la catastrophe, car vous vous doutez bien Babette n’en restera pas là.
    On ressent sa cruauté exacerbée : elle se sert de ce prétexte pour vous exclure de son cercle de relation, tout en resserrant les liens avec ses séides. De plus, elle se montre parfaitement injuste, car Christine n’y peut rien si sa mère lui administre encore des déculottées. Principe séculaire et regrettable du bouc émissaire, selon lequel un individu est choisi pour endosser une responsabilité ou une faute pour laquelle il est innocent.
    Je relève également l’infantilisation dont votre ennemie s’ingénie à vous incriminer. Elle vous traite de « gamine », et plus tard, frustrée pour avoir reçu une moins bonne note que vous, elle revient mesquinement à la charge en vous appelant « Christinette » et en vous dispensant de « panpan-cucul ».
    De votre côté, prise au dépourvu, vous vous défendez maladroitement en vous cantonnant à nier l’évidence, alors que les sources qui ont instruit Babette sur ce point s’avèrent limpides, et ce faisant vous ne faites que vous enfoncer davantage dans le ridicule, en passant pour une menteuse et en avouant implicitement que vous en ressentez trop de honte pour les admettre. Peut-être auriez-vous limité les dégâts en feignant l’indifférence et en vous fendant d’un haussement d’épaules accompagné d’un « Ben oui, et alors, en quoi ça vous change la vie ? »
    Mais je me doute qu’à votre âge, on ne sait pas encore bien élaborer ses stratégies de défense, et que lorsque vous constatez que ce que vous teniez absolument à celer se révèle dévoilé sans ambiguïté, vous vous trouvez bien prise au dépourvu, réduite à rougir et à balbutier, constatant, impuissante, que ces deux chipies répandent la nouvelle de votre infortune dans toute la classe, la soudant à votre encontre dans la cause commune des fesses blanches. (Ou du moins de celles qui, contrairement à Christine, peuvent se targuer de l’être sans se voir contredites.) Résultat : vous commettez des cauchemars dans lesquels toutes vos camarades assistent à l’une de vos fessées.

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  4. Comble de malheur, vous avez tout lieu de croire que ces premières piques de Babette ne représentent que les prémisses d’une avalanche de moqueries autrement plus concentrées. En effet, rapidement, vous la voyez en collusion avec la déjà nommée Corinne, qui tout comme elle, mais l’année d’avant, a été instruite par un canal authentique (votre petite sœur pour l’une, votre mère pour l’autre), et jusque dans les moindres détails, de vos ennuis fessiers. Avec Brigitte, vous les voyez cheminer toutes trois en commun, chuchotantes et sournoises, véritables petites sorcières de Macbeth, qui sans nul doute s’en vont mettre en commun leurs témoignages respectifs, en souligner les aspects les plus mortifiants pour vous, et fortes de leur savoir (et aussi de l’avantage du nombre) s’ingénier à faire de vous la souffre-douleur de la classe, voire de l’école.
    Comment vos copines vont-elles réagir à la campagne de dénigrement menée par ces trois garces ? C’est ce que je vais apprendre à l’instant, en me délectant enfin de votre dernier épisode.

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  5. Oui, Mardohl, évidemment si j'avais pu feindre l'indifférence, jouer les blasées, les insensibles, leur faire croire qu'une fessée un soir vaut mieux qu'une semaine de privation de sortie ou de télé, j'aurais pu faire illusion et susciter peut-être même une sorte d'admiration de mes camarades qui m'auraient considérée autrement...
    Mais, comme vous le dites, j'étais trop jeune pour élaborer ce genre de stratégie de défense, et j'étais surtout trop mal à l'aise par rapport à ce sujet, ne serait-ce que du fait que j'étais l'ainée à la maison.
    Je crois que si je m'étais retrouvée dans la position d'Aline, voire évidemment plus encore de Diane, je n'aurais pas été dans le déni, je n'aurais pas cherché, à chaque épisode, de cacher ce qui m'arrivait, bref je n'aurais pas ressenti la même honte puisque cela aurait été aussi le lot de celle qui aurait été plus âgée que moi.
    Or, du fait que Maman s'appuyait sur la rigueur de mon éducation pour faire respecter l'ordre à ses trois filles, et où donc mes fessées n'en étaient que plus démonstratives, je ne pouvais que me sentir mal à l'aise vis à vis d'elles...
    Le fait que deux de mes camarades de classe en fassent un sujet de moquerie, et qu'elles l'infantilisent, ne pouvait que me toucher encore plus. Sans compter qu'elles allaient trouver en Corinne une alliée, qui, de surcroît, ramenait à la surface de mes pensées d'autres moqueries datant de 15 à 18 mois plus tôt...
    Avec ce sentiment en moi que rien n'avait donc changé et que, malgré mes dénégations, j'étais encore bel et bien soumise à des déculottées magistrales...

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  6. Dear Christine,
    I would like to ask what was your age in the stories you are writing. I'm not so good in French and I do not understand some things. My name is Vittorio and togeter with my older sister Laura we were punished by our mother same way. I'd like to stay in touch with you , my address is laurabandirali94@gmail.com
    Best regards
    Vittorio

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