mardi 28 avril 2015

Chronique d'un redoublement : 84. Du sermon maternel aux bavardages moqueurs des petites

SUITE 83

J'étais retombée des cuisses maternelles me retrouvant à genoux, par terre, toute recroquevillée en boule, presque comme un paquet de linge sale. Je suffoquais, les dernières claques ayant parachevé de façon magistrale une tannée marquante dans tous les sens du terme. 
Il y eut un moment de silence, où l'on n'entendait que mes pleurs, Maman reprenant elle aussi son souffle, et mes sœurs n'osant rien dire, demeurant quasiment bouche bée.
Ma robe était retombée dans mon dos, cachant l'essentiel de mes fesses, ma main droite restant au contact de ma mappemonde écarlate, ressentant sa chaleur, sans pouvoir la soulager, l'épiderme étant comme à vif. 



Je m'étais effondrée par terre, suffoquant, la lune écarlate,
épuisée et vaincue par une tannée mémorable...


J'étais épuisée, comme si je sortais d'une essoreuse, littéralement vaincue, sans force.
Il faut dire que j'avais mis tellement angoissé, j'avais tellement pensé à cette fessée depuis que la prof d'anglais m'avait collée, j'avais tellement ramené de souvenirs cuisants dans ma tête, que j'avais vécu les dernières heures, et pire encore les dernières minutes comme si j'étais une pile électrique, un paquet de nerfs à vif.
Et la volée reçue avait calmé toute cette tension que je ressentais encore au début de la fessée, quand je tentais de retenir mes cris, quand je ne voulais pas me donner en spectacle devant mes soeurs. Mais, à partir du moment où la chaleur des claques, où la douleur croissante avait vaincu ma résistance, je m'étais exprimée sans retenue, gigotant, criant, pleurant, à m'en épuiser moi aussi.
J'aurais presque pu rester là, en boule sur le sol, comme si après avoir subi cette tannée en famille, cela ne me faisait plus rien de me montrer ainsi.
C'est Maman qui me sortit de ma torpeur :  "Allez, Christine, ne reste pas plantée là, c'est fini... A moins que tu ne veuilles remonter sur mes genoux..."
Je me redressai à moitié, le regard implorant, murmurant un "Oh, noooon" entre deux sanglots.
Maman reprit : "Rhabille toi correctement, et ramasse donc ta culotte qui est tombée par terre. Tu peux la remettre maintenant..."
Mes dernières ruades avaient en effet fait descendre à mes chevilles, puis projeté ma culotte de coton blanc à distance, juste devant les pieds de Diane. Ma soeurette, toujours assise sur le canapé, comme au premier rang, se pencha pour ramasser ladite culotte et me la tendre, avec un petit regard narquois...
Je tentai de la remettre le plus rapidement possible, mais mis les deux pieds du même côté et trébuchai, me retrouvant accroupie, remontrant un instant une moitié de ma lune écarlate.



J'avais ramassé ma culotte et tentai de l'enfiler en vitesse.
Mais, j'étais titubante, et retombai à genoux après une première tentative
où je m'étais dans ma précipitation emmêlé les deux jambes.

"Quelle maladroite, tu fais, Christine, va donc te rhabiller dans ta chambre. Je ne veux plus te voir jusqu'au diner...", ordonna Maman. Je m'exécutai en quittant le salon, tenant ma culotte d'une main et allant me réfugier enfin dans ma chambre à l'abri de tous les regards...
C'est là que j'ai pu essuyer mes larmes, et reprendre mon souffle, en m'allongeant sur mon lit et en pleurant doucement, longuement, très longuement...
Une heure plus tard, je compris d'après les bruits venant du bas que l'on y mettait le couvert. Le diner ne tarderait pas.
Sans qu'on me l'ait demandé, peut-être par réflexe de quelqu'un qui veut se montrer sage, je me mis en pyjama, constatant au passage que mes fesses étaient encore bien roses, mais qu'elles ne me piquaient plus. J'en retirai une impression étrange, me sentant quand même mieux après la fessée que je ne l'étais avant. Comme si j'étais soulagée que le sale quart d'heure soit passé, consciente que j'étais que de toute façon je n'y aurais pas échappé. 




Pour me mettre en pyjama, je me déshabillai, constatant
dans la glace combien mes fesses avaient été rougies
sur toute leur surface... Mais je me sentais soulagée, l'épreuve passée,
après l'avoir tellement redoutée durant ces dernières heures...


Quand Maman nous appela pour le dîner, mes soeurs qui étaient revenues dans leur chambre, se précipitèrent dans l'escalier pour gagner la cuisine. J'attendis une minute puis je descendis plus lentement, pas pressée de retrouver leurs regards, sachant que, comme tout à l'heure, trois paires d'yeux allaient me scruter, heureusement cette fois sans voir aussi mes fesses...
Maman remarqua ma tenue : "C'est bien, Christine. Tu t'es mise en pyjama, sans que j'ai à te le demander. Comme quoi, une bonne fessée peut vous transformer une grande fille indisciplinée en demoiselle sage..."
J'aurais dû me douter que j'allais avoir droit à ce genre de réflexion, mais j'avais changé de tenue sans trop réfléchir, voulant me montrer capable d'initiative. Mais, je vécus mal ce diner où j'étais la seule en pyjama, ce qui me ramenait à mon statut de gamine ayant encore reçu la fessée...
Par chance, et certainement par volonté maternelle, l'épisode ne fut guère commenté durant le repas, même si je sentais Diane très prête à se moquer, alors qu'Aline était plus réservée, ayant été plus impressionnée que sa cadette, et comprenant qu'elle pourrait être la prochaine sur les genoux maternels et n'ayant aucune envie de subir pareille tannée...
En tout cas, je ne me fis pas dire deux fois que je pouvais retourner dans ma chambre après le diner, ayant surtout envie d'être seule sans avoir peur que ce que j'avais subi revienne sur le terrain de la conversation.
Je fis juste un détour en repassant dans le salon pour récupérer l'enveloppe et le bulletin de colle que Maman avait signé après m'avoir donné ma fessée. L'enveloppe se trouvait sur l'accoudoir du canapé où mes soeurs étaient assises tout à l'heure pour assister à la scène fatidique... J'y repensai un instant, imaginant ce qu'elles avaient pu voir... Elles avaient vraiment été aux premières loges... Elles ne pouvaient rien rater des moindres détails de ma déculottée... Rien que de m'imaginer là devant elles, sur les genoux maternels, j'avais à nouveau envie de pleurer.. Je quittai vite les lieux, des sanglots me remontant dans la gorge...





En repassant dans le salon, je pus imaginer combien mes soeurs
avaient été aux premières loges, et avaient pu ne rien manquer
de ma déculottée et de la fessée magistrale reçue sous leurs yeux...

Avant qu'elle ne vienne éteindre dans nos chambres, Maman reçut un appel de Mamie, et j'entendis une partie de la conversation où il fut question de moi : "Non, les petites, ça va, mais c'est Christine qui a encore fait des siennes", l'explication venant ensuite : "Une fois encore, elle a récolté deux heures de colle pour avoir bavardé en classe, comme si elle ne savait pas qu'il faut se tenir à carreau doublement quand on est redoublante". 
Mamie dut certainement répondre que les deux heures de colle me feraient réfléchir, mais Maman lui expliqua qu'elle s'était "occupée" de moi à sa manière : "Je crois surtout qu'avec la fessée déculottée que je viens de lui donner devant ses soeurs, Christine réfléchira à deux fois avant de recommencer". 
J'imagine que Mamie dut prendre un instant ma défense en reprochant à demi-mots à sa fille d'être un peu trop sévère, mais elle rétorqua : "Ne t'inquiète pas, Christine s'en remettra. Elle savait très bien ce qui l'attendait. Elle n'a qu'à s'en prendre à elle-même. Moi, tout ce que je vois, c'est que c'est la seule méthode qui marche avec elle. Au moins, je sais qu'elle va se tenir à carreau pendant quelque temps".
Cinq minutes plus tard, après avoir bordé mes soeurs, Maman vint me souhaiter bonne nuit. J'eus droit à son petit sermon que je qualifierais presque "d'habituel" où elle "espérait" que j'avais "bien compris la leçon", et m'invitant à ne plus recommencer, "sinon..." , sinon je devrais "préparer" mes fesses à nouveau.
Je ne manquai pas de lui promettre d'être sage, de ne plus chahuter en classe, de ne plus énerver Mlle Paule, ce à quoi Maman répondit qu'elle aimerait bien que je ne fasse pas que des promesses, mais que je les tienne aussi, et qu'il ne tenait qu'à moi que je ne reçoive plus de fessée...
J'implorai en réponse : "Oh, oui Maman, je ne veux plus de fessée, plus jamais, Maman, et plus devant mes soeurs."  Elle répliqua : "Ca, Christine, ce n'est pas toi qui choisis. C'est Maman qui décide. Et je crois qu'une bonne fessée de temps à autre devant Aline et Diane, cela te fait réfléchir encore plus avant de recommencer", dit-elle en me tapotant le bas du dos par dessus les couvertures.
J'eus un mouvement de sursaut, repoussant sa main avec mon coude, ce qui fait monter le ton maternel : "Pas de ça, Christine. Tu sais bien que Maman déteste les mouvements d'humeur. Je te l'ai dit quand tu étais sur mes genoux tout à l'heure. Moi, les petites coléreuses, je les mate... Je t'avais même dit que si tu n'arrêtais pas, tu aurais une autre fessée avant de te coucher... C'est ce que tu veux, Christine ? Dis-le moi, et je n'hésiterai pas..."
Je ne pus étouffer un sanglot qui me remontait dans la gorge, suppliant Maman : "Oh, non, Maman, non... Pas d'autre fessée... Je ne veux pas, je ne dis plus rien, j'ai compris, j'ai compris..."
Mon ton était convaincant certainement, car c'était sorti de ma bouche comme un cri, à voix forte, et je me dis que mes soeurs avaient forcément tout entendu...
Maman n'insista pas, me borda, et me dit "Bonne nuit", avant de quitter la pièce en éteignant derrière elle.





Mon petit mouvement d'humeur faillit m'attirer un supplément cuisant.
Maman me rappela qu'elle m'avait même promis une autre fessée
quand je me débattais tout à l'heure sur ses genoux...
Il n'en fut rien, heureusement, mais un instant,
j'ai bien cru qu'elle allait à nouveau me déculotter...

Je mis quelques minutes à retrouver mon calme que cette menace réitérée de deuxième fessée avait perturbé. Puis, je m'endormis, épuisée que j'étais. Même si ma nuit fut peuplée de cauchemars me ramenant sur les genoux maternels...
Les jours suivants, ma mésaventure fit le tour de la famille. Et mes soeurs ne manquèrent pas de raconter les malheurs de Christine à leurs copines. Elles ne le faisaient pas devant moi, mais je voyais bien à certaines attitudes, certains rires étouffés, certains regards moqueurs, certaines conversations à voix basse, qui cessaient dès que je me rapprochais, que le compte-rendu de ma déculottée faisait à sa manière le tour du quartier et de leur école...





Je voyais souvent le manège de mes soeurs faisant des messes basses 
à leurs copines et pouffant de rire, mais changeant de sujet
dès que je me rapprochais...
Je n'avais guère de doute sur ce qu'elles se racontaient...


Mais, quelque part, je savais bien que par mon attitude et mon comportement en cours à un moment où les menaces maternelles se faisaient de plus en plus claires et persistantes, je n'avais qu'à m'en plaindre à moi-même de m'être mise dans une telle situation qui offrait à mes soeurs de quoi se moquer à nouveau pour un bon moment de leur aînée... 
A SUIVRE


17 commentaires:

  1. Je découvre votre blog. Bravo! C'est très bien écrit! On y croit et on s'imagine très bien dans la peau (des fesses? ) de la malheureuse Christine! J'attends la suite avec impatience! Merci encore !

    RépondreSupprimer
  2. Merci de ce compliment, Professeur !

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Christine,
    Pardonnez-moi d’avoir quelque peu tardé pour l’envoi de ce commentaire. Tout comme cela vous arrive parfois, je me suis également vu, ces dernières semaines, enlisé dans mon travail. Mais tout vient à point à qui sait attendre et j’appose présentement ma glose à celle de Professeur Max, dont je salue l’arrivée sur ce site.
    Nous retrouvons donc au début de cet épisode, Christine à la descente des genoux maternels, brisée, ses sanglots résonnant seuls dans un silence de circontance. Deux comparaisons encore assimilent la fessée administrée par sa maman à une tâche ménagère : Christine, vaincue, ayant abdiqué toute retenue au point de ne plus même se soucier de fuir regards et quolibets, se sent « comme un paquet de linge sale », puis « comme [au sortir] d’une essoreuse ». Seule une menaçante injonction maternelle la mettra en mouvement : Christine est invitée à se reculotter.
    Cette « chute de culotte », qui ne m’avait pas échappé, donne ici lieu, comme je m’y attendais, à une savoureuse scène inédite : la punie est contrainte d’enfiler sa culotte devant ses petites sœurs. Cela n’échappe pas à cette peste de Diane qui, forte (ce soir-là du moins) de son statut d’épargnée, ramasse le sous-vêtement et le tend elle-même à son aînée, jubilant sans doute intérieurement, bien au fait de la portée symbolique d’un tel geste. En effet, pouvoir en toute impunité soulever de ses doigts cette intime pièce de vêtement (qu’il lui est je suppose strictement interdit d’effleurer en temps normal), et la donner en mains propres à sa grande sœur, voilà qui, exceptionnellement, par un renversement carnavalesque, la place en situation dominante : celle de la fille sage et pondérée, par-là même fesses et pudeur ménagées, qui aide à se rhabiller la turbulente chahuteuse qui, elle, bien que portant déjà un soutien-gorge, n’a su maintenir son statut d’exemple à suivre. (Ainsi était éduqué dit-on le petit Louis XV, qui dans sa royale jeunesse, devait, quand il faillait à son rôle de souverain, céder à son petit domestique ses insignes royaux.)
    Le reculottage de Christine, au cours duquel, confuse, larmoyante, maladroite, éperdue, elle s’empêtre dans sa précipitation et perd l’équilibre (remontrant à son corps défendant une partie de ses fesses), donne lieu à un commentaire acerbe de sa maman, qui l’envoie se rhabiller dans sa chambre. J’imagine aussi, même si vous ne le mentionnez pas explicitement, entendre pouffer les deux petites, voyant leur grande sœur incapable d’accomplir seul un geste quotidien des plus simples. Je me suis complu d’ailleurs, à ce stade de lecture, à m’invoquer une scène qui eût été des plus croustillantes : Madame Spaak, impatientée, reculottant elle-même, sans ménagement, son aînée sanglotante et suppliante, comme s’il s’agissait d’une fillette de deux ans, devant Aline et Diane écroulées de rire. (Mais enfin, vous me connaissez, je m’amuse parfois à faire dépasser votre réalité par ma fiction.) Christine peut donc enfin quitter les feux cuisants de cette rampe, pour aller pleurer dans l’intimité de sa chambre. (Par contre, vous ne précisez pas ce qu’il advient de la culotte : la met-elle au sale ou la renfile-t-elle sous le pyjama ? Je sais, je pinaille.)

    RépondreSupprimer
  4. Il est intéressant de constater que, mue par une sorte d’automatisme, Christine ne se mette d’elle-même en pyjama, sans que sa mère ne le lui ordonne, alors même que ses petites sœurs seront encore habillées pour le dîner. Par volonté de témoigner de sa bonne volonté coopérative, d’ôter à sa mère tout prétexte de sévir encore, elle revêt ainsi, d’elle-même, cette tenue de nuit qui, par dissymétrie par rapport à ses cadettes, la relègue, comme elle l’exprime avec lucidité, au mortifiant « statut de gamine ayant encore reçu la fessée », ce qui lui vaut une fois encore un commentaire bien infantilisant de la part de sa maman, qui constate par-là les effets immédiats de sa méthode éducative. (N’assurera-t-elle pas plus tard à sa propre maman que « c’est la seule méthode qui marche avec [Christine] » ?)
    Vient ensuite une intéressante scène, quand Christine vient rechercher le bulletin de colle, revenant chercher toute seule le motif de sa punition sur les lieux mêmes qui ont vu l’exécution publique de celle-ci, un peu comme si, le châtiment exécuté, elle avait à ranger elle-même les verges avec lesquelles elle aurait été fouettée. (Evidemment, ne prenez pas cette expression au pied de la lettre, mais considérez-la comme une métaphore reprenant et guindant une expression populaire.) Celui-ci se trouvant au bord du canapé sur lequel étaient assises ses sœurs, elle peut une fois encore, jaugeant la proximité de ce meuble d’avec les genoux maternels, s’assurer le cœur gros qu’Aline et Diane n’ont strictement rien loupé du spectacle qu’elle leur a offert. La douleur physique s’étant atténuée (déjà les fesses « ne piqu[ent] plus »), la honte peut à nouveau affleurer, et Christine évacue les larmes aux yeux cette pièce qui ce soir lui rappelle un humiliant souvenir.
    Passons sur le mouvement d’humeur de Christine, qui lui fait repousser la main de sa mère tandis que celle-ci se fend d’un ultime sermon à l’heure du coucher. (Soucieuse toujours de mettre en mots les tenants et aboutissants de sa démarche pédagogique.) Il ne lui attire qu’une menace de deuxième fessée, à laquelle elle oppose de pitoyables supplications, ce nouvel échange n’échappant pas à l'ouïe des cadettes.
    Mais là où ça devient franchement intéressant, c’est d’apprendre que les petites sœurs font courir le bruit de cette magistrale fessée dans tout leur entourage : famille, quartier, copines… toutes leurs connaissances prêtent une oreille confidente et attentive au récit détaillé de la volée reçue par Christine, et sur laquelle évidemment, Aline et Diane ne se montrent pas avares des détails qui ne leur ont pas échappés. Christine, terriblement embarrassée, vulnérable, abaissée, sent tout autour d’elle murmurer des messes basses, sur elle planer regards et moqueries émanant de filles plus jeunes qu’elle. Là encore, je me plais à imaginer en quels termes les deux demoiselles racontent et surenchérissent la mésaventure de leur aînée, et aussi la nature des questions que leur posent avidement leurs camarades. Mais comme toutes se taisent à son approche, Christine ne saisit rien de leurs propos (non plus que le lecteur).
    La question reste ouverte pour elle (et pour nous) : l’information va-t-elle remonter jusqu'aux oreilles de ses copines à elle ? (Il suffirait que l’une des camarades des petites sœurs ne soit elle-même la petite sœur d’une camarade de Christine, configuration qui s’était d’ailleurs déjà produite.) J’imagine l’angoisse que ressent notre héroïne à cette éventualité ! Comment réagira-t-elle si toute sa classe prend connaissance de ce déplaisant épisode ? (Et entre nous, quel espoir pour le lecteur, de voir se profiler ce motif si longtemps attendu sur votre blog.)

    RépondreSupprimer
  5. Ce que je retiens au final, c’est la bonne foi de Christine, qui, tout en vivant très mal cette situation, dont les pires aboutissements sont peut-être encore à venir, admet malgré tout son entière responsabilité dans ses déboires. Ce bon sens patent, cette honnêteté envers elle-même, cette capacité à se remettre en question, ne sont-ils pas quelque part les résultats des messages que Madame Spaak inscrit régulièrement sur le postérieur de ses filles, qui pour quelques larmes versées sur le moment, n’en deviendront plus tard que des filles plus honnêtes et avisées ? Ce qui laisse à méditer sur cet extrait d’Anatole France, à qui je laisse le mot de la fin : « Ces sentiments leur ont été inculqués dès l’enfance par leurs père et mère qui les ont suffisamment fessés, et leur ont fait entrer les vertus par le cul. »

    RépondreSupprimer
  6. Très heureuse du retour de Mardohl, avec des commentaires toujours très pertinents et de belles analyses. Cela valait la peine d'attendre, d'autant que je suis, comme souvent en cette période de l'année, moins disponible, et que c'est plaisant que des fidèles commentateurs reprennent le flambeau.
    Cela dit, je me demande bien où est passé Dominique...

    RépondreSupprimer
  7. Le souci du détail de Mardohl est toujours aussi fort, et me donne l'occasion de préciser certaines choses, ou de prévoir de les inclure dans la suite du récit. Il en est ainsi de la propagation du récit de mes "exploits" de bouche à oreille, via mes soeurs, leurs copines, et aussi hélas les grandes soeurs de leurs copines... De quoi ressentir pour moi nombre de moments de honte... Je vais y revenir bientôt, promis !

    RépondreSupprimer
  8. Sinon, pour répondre à la question de Mardohl sur le renfilage, si j'ose dire, de culotte après la fessée, c'est vrai que la scène où je m'emmêle les jambes, puis ma fuite vers ma chambre, en tenant ma culotte à la main, ce qui signifiait bien que je remontais les fesses à l'air sous ma robe, reste bien gravée dans ma mémoire, et sûrement dans celles de mes soeurs.
    Arrivée dans ma chambre, je l'avais renfilée sur ma lune encore toute chaude et l'épiderme à vif. Puis, c'est une heure après, entendant que l'on mettait la table pour le diner que j'ai, avant qu'on me le demande, pris l'initiative de me mettre en pyjama, me déshabillant et mettant ma culotte au sale, non sans en enfiler une autre toute fraiche sous mon pyjama.
    Cela dit, j'imagine bien comme Mardohl que si j'avais trop trainé à tenter de remettre ma culotte, Maman aurait pu "m'aider" à me rhabiller comme on le fait pour une petite gamine, voire en accompagnant la manoeuvre de quelques claques supplémentaires sur une lune encore "déballée". Mais, ce n'est pas ainsi que cela s'est déroulé, même si l'imagination mardohlienne qui s'appuie sur une bonne connaissance de mes récits évoque là une scène qui aurait en effet pu se produire.

    RépondreSupprimer
  9. Chère Christine,

    Rassurez-vous, chère conteuse, Dominique n'a pas disparu et ne vous oubli pas ! Simplement avait-il quelques autres devoirs à remplir moins ludiques et agréables que la lecture de votre blog, mais qu'il faut assumer.

    Je constate que mon compère Mardohl a servi, encore une fois, de remarquables commentaires analysant parfaitement la situation Christinienne du moment, avec toujours cette propension à relever certains détails, propre aux fins connaisseurs de votre blog, imaginant même un déroulement différent de ladite scène. Ce en quoi, je le rejoins totalement.

    Sinon je souhaite la bienvenue au Professeur Max (cela en fera deux) et vous offre une première contribution Dominicaine.

    1° partie :

    Christinette rejoint le plancher des vaches, tel un fœtus de paille que l'on jette, après cette terrible volée aussi théâtrale que magistrale, devant les petites sœurs ! Maman ayant délivré la pleine mesure de son talent, en matière de fessée pour grande jeune fille, sur le séant de son aînée.

    Totalement éreintée par cette cuisante leçon maternelle (à classer parmi ses anales), Christine n'ayant pu contenir qu'un moment ses expressions, la déferlante made in Maman lui faisant abdiquer la moindre parcelle de sa résistance, de jeune ado ramenée au rang d'une fillette qui ne réagit qu'une fois déculottée.
    Celle-ci, tout au fait de sa douleur, la peau des fesses à vif, sa main n'en atténuant pas l'intensité, en oubli l'environnement et cette position aussi honteuse, que grotesque qu'elle offre, se contentant de pleurer encore et encore, sous l'effet de cette cuisson fessière parfaitement maîtrisée par Maman.

    C'est donc une Christinette abasourdie, capable de demeurer en l'état faisant fi de sa pudeur bafouée, qui est en quelque sorte réveillée par une injonction maternelle lui proposant un nouveau service, si elle le souhaite et lui intime de se revêtir, en faisant référence à cette culotte éjectée par ses ruades et trônant aux pieds de Diane, qui se meut en petit ange serviable pour donner le bout d'étoffe à la grande sœur, sans omettre un regard perfide.
    Ceci trouble Christine, qui dans sa hâte s'emmêle les pinceaux dévoilant une partie de sa lune, en tombant à genoux et amenant une réaction maternelle désagréablement infantile, à l'adresse de son aînée, qui dépitée quitte la pièce pour fuir les regards, l'apparat ô combien symbolique à la main. Scène inédite, sauf erreur de ma part !

    A suivre..........


    Amicalement, Dominique

    RépondreSupprimer
  10. Je suis donc rassurée. Même Dominique est de retour. Cela est bien agréable de disposer de commentaires variés. Je comprends de toute manière que la période puisse être plus ou moins chargée pour les uns ou les autres, l'essentiel étant de garder le contact.
    Je confirme à Dominique que mon départ toute penaude, la lune écarlate et la culotte à la main est bien inédite dans mes souvenirs déjà écrits. J'ai vécu la scène en jouant le rôle principal si j'ose dire, donc en ressentant surtout la honte de la situation, mais j'imagine aisément que l'image de la séquence a été marquante aussi pour les témoins, Maman comme mes sœurs, suivant du regard ma piteuse fuite vers ma chambre, tenant dans la main la preuve irréfutable que je venais d'être déculottée !
    Cela dit, pour revenir à un commentaire précédent, j'avais tendu une perche à l'archiviste en chef, en évoquant l'obligation qui m'avait été faite de demander pardon à ma sœur après l'avoir fait tomber, ordre que je me devais d'exécuter à contrecœur sous peine de devoir représenter mes fesses déjà rougies sur les genoux maternels... Dominique a sûrement la référence en tête, non ?

    RépondreSupprimer
  11. Chère Christine,

    Et bien, dites-moi, j'étais vraiment à la bourre ! Juste le temps d'adresser un premier commentaire sur le 84, que je découvre (avec plaisir) le 85, il va donc me falloir jongler sur les deux ! Ce qui n'est pas pour me déplaire, d'autant que cette suite 85 (après une lecture en diagonale) semble dévoiler certains aspects, que Mardohl et moi espérions voir développé, depuis longtemps et j'en suis ravi.

    Concernant la perche tendue, je n'ai pas en mémoire ledit commentaire en tête ! Par contre au niveau de la référence, celle qui me vient à l'esprit est la suivante : « Mes sœurs aussi (suite 11) : L'angoisse à nouveau reine, d'avril 2010. »

    A la différence, que l'obligation de demande de pardon résultait d'une claque reçue par Aline, par sa grande sœur énervée par leurs moqueries à répétition, Diane la plus perfide réussissant à s'échapper sous son lit, en criant à tue tête.

    Sur ce, je vais lire plus attentivement l'épisode 85 et pour ne pas décevoir la conteuse, j'adresserais des commentaires sur les deux épisodes ! Promesse qui sans aucun doute, plaira à la grande Christine, mais peut-être pas à la jeune Christinette à nouveau mise sur le gril, par le commentateur.

    Amicalement, Dominique

    RépondreSupprimer
  12. Merci Dominique. Je ne doutais pas que l'archiviste trouverait une référence judicieuse. En effet, cette scène où j'avais giflé Diane alors que je devais surveiller mes soeurs le temps que Maman fasse une course m'avait valu une réaction maternelle immédiate, assortie d'une demande de pardon et de bise à adresser à celle qui, de mon point de vue, était la fautive, puisqu'elle m'avait énervée, et que c'est sa réaction volontairement forcée qui avait incité Maman à me rappeler à l'ordre à sa manière...
    Je croyais cependant avoir écrit une autre scène où je faisais tomber plutôt Aline (ou Diane) et dont le genou saignait, ce qui avait entrainé l'intervention de Maman pour soigner ma soeur, m'intimant l'ordre de ne pas me sauver et d'attendre en préparant mes fesses...
    Cela dit, je ne voudrais pas que les recherches d'archives retardent les commentaires de mes plus fidèles lecteurs et contributeurs... Surtout que Dominique en promet sur les deux épisodes... Merci d'avance !

    RépondreSupprimer
  13. Juste une petite remarque (sans esprit critique) à Dominique. Attention au correcteur d'orthographe ou aux mots suggérés par la frappe automatique, qui parfois changent le sens des mots proches. Dans son commentaire du 23 mai, il faut évidemment lire "fétu" de paille (et non foetus) et dans les "annales", (et non anales).
    Ceci étant le commentaire d'une Christine qui a eu souvent des bonnes notes en dictée... Du moins quand je faisais attention... Les fois où je ramenais un zéro (pour cinq fautes), l'accueil à la maison n'était pas le même... Il devenait plus "chaleureux", mais pour une certaine partie de mon anatomie surtout... vous devinez laquelle...

    RépondreSupprimer
  14. Chère Christine,

    Je confirme votre écrit sur la chute et blessure d'une soeurettes (Diane) « Angoisse et embarras, du 24/07/2009 » à la suite d'une chamaillerie finissant mal, à la seule différence que Maman vous consigne Aline et vous, sans bouger du canapé à attendre qu'elle est soignée la benjamine et qu'elle revienne s'occuper de votre cas à toutes les deux, donc au salon et certainement devant Diane.
    Votre angoisse est plus forte que celle Aline, au vu des circonstances et n'envisagez pour vous qu'une déculottée maison, sans compromis en tant qu'aînée, alors que soeurette à des chances de s'en sortir avec une simple réprimande, voir une paire de gifles. Voilà pour la référence et donc la recherche ne perturbe pas ma contribution, rassurez-vous.

    Concernant le correcteur d'orthographe, sachez que je ne l'utilise pas et que les fautes résultent simplement de mon incompétence en la matière, mais je vous remercie pour la remarque.
    Ceci étant, j'imagine bien qu'un zéro en dictée pour Christinette aurait eu des conséquences très « chaleureuses » pour une partie de son anatomie, tout en rondeur et se prêtant parfaitement à un genre d'exercice que la pro-fesseur Mme Spaak maîtrisait, à la perfection. Hi, hi........

    Amicalement, Dominique

    RépondreSupprimer
  15. Ne vous minimisez pas pour quelques lacunes en orthographe. Je préfère me focaliser sur le contenu des textes qui, lui, est l'essentiel.
    Mais, ce n'était pas l'avis de ma chère mère, qui voulait le fond et la forme, et ce n'était pas la peine de me taquiner en rappelant combien une dictée ratée pouvait m'attirer des conséquences brulantes sur mes rondeurs jumelles du bas du dos...
    D'ailleurs, puisque grâce à vous, l'archiviste, je viens d'aller relire l'épisode de juillet 2009, j'ai trouvé peu après, (le 30.07.09) un court texte où je suis justement dans la position de celle qui ramène un zéro, et dont les mots s'embrouillent, le regard fixé sur les genoux maternels que sa main droite tapote pour me montrer le chemin, sachant que quelles que soient mes tentatives d'explication, c'est bien là que je vais devoir m'allonger pour présenter mes fesses...
    Merci toutefois d'avoir retrouvé la référence à la chute de Diane que je provoque, la blessant au genou, et qui se terminera par une rapide fessée d'Aline, suivie d'une déculottée magistrale de Christine devant ses soeurs, là aussi...

    RépondreSupprimer
  16. Chère Christine,

    Merci pour votre indulgence sur mes lacunes et votre appréciation sur le fond de mes textes, cela me permet d'éviter quelques désagréments postérieurs, donc tout comme vous je n'étais pas friand.
    A ce sujet d'ailleurs, je vous livrerais la suite du petit Minot au retour de chez Tata, ceci consolera
    peut-être un peu la Christinette, constatant que d'autres étaient également abonnés au régime de la déculottée.

    Sinon je suis ravi d'avoir provoqué une relecture de la conteuse, sur la référence donnée, lui permettant au passage de nous en livrer le final même bref, sur lequel nous pouvons imaginer une Christine tétaniser par la trouille, en assistant à la courte fessée d'Aline, avant de prendre lieu et place pour une déculottée de grande, sous le regard des soeurettes. Maman étant ce jour là, en mode distribution commune ne faisant pas de jalouse, attribuant seulement à l'aînée un service à la hauteur de son statut.
    Tant qu'à ma taquinerie bon enfant, c'est justement ce petit texte qui l'a inspiré ou notre charmante Christine bafouille et se tortille les mains pour justifier en vain, ce zéro en maths qu'elle ramène, fixant éperdument le giron maternel qui l'attend pour s'y allonger et sentir une nouvelle fois sa culotte glisser vers le bas, pour une fessée made in Maman.

    Comme promis, je reviendrais sur l'épisode en lui-même, mais dans le cadre d'une alternance, je vais continuer sur le 85.

    Amicalement, Dominique

    RépondreSupprimer
  17. Merci à l'avance Dominique et soyez rassuré, je ne "cafterai" pas, même s'il y avait quelques "fotes" d'orthographe hi hi. Ce n'était pas mon genre de "débiner" comme on dit, alors que mes sœurettes le faisaient plus volontiers à mon encontre, avec hélas des conséquences désagréables parfois pour mon bas du dos... Pas la peine de vous faire un dessin, je suppose...
    Dans cet épisode où Diane s'était blessée au genou après que je l'ai poussée, comme vous dites, Maman était bien en mode distribution... Si ma petite sœur avait forcé ses cris pour une écorchure histoire d'impressionner Maman, celle ci allait régler ses comptes sur le champ. La rapide déculottée d'Aline allait être aussi accompagnée de pleurs et de cris un peu forcés, mais elle me montrait la voie, et je voyais les fesses de ma sœur rougir sous la claquée maternelle, sachant que j'attendais mon tour, et que j'allais me retrouver culotte baissée sur les genoux de Maman, et que, pour moi, la fessée serait toute autre, une fessée de grande sœur, une fessée majuscule et magistrale...

    RépondreSupprimer