vendredi 19 juillet 2013

Chronique d'un redoublement : 61. Quand Maman prend le temps de régler ses comptes avec une Christine trop longtemps épargnée...

SUITE 60


J'ai ressenti la première claque avant qu'elle n'atterrisse sur ma lune. Le mouvement du bras maternel, qui se lève avant de s'abattre sur la cible pleinement dégagée, cela faisait comme une sorte d'appel d'air, ultime sensation de fraicheur, comme un souffle caressant les rondeurs offertes, une étrange impression de douceur qui annonçait l'averse.




Instinct de la punie, sensations qui reviennent en mémoire,
j'avais ressenti la première claque avant qu'elle ne s'abatte
sur ma lune. Cette gestuelle maternelle, je la connaissais si bien...

J'aurais voulu avoir la force de crier, de me cabrer et de me dégager, mais j'avais conscience que ce serait vain, que cela ne ferait qu'aggraver mon cas, que Maman m'aurait rattrapée, que la rébellion se serait payée cash sur mes fesses par une tannée plus forte encore.


J'aurais au moins voulu trouver la touche "pause", celle qui aurait figé le bras de Maman avant que sa paume n'atteigne ma peau blanche, juste avant que la fessée ne commence... Mais on n'avait pas encore inventé le magnétoscope numérique, il n'y avait pas de touche "pause", ni de retour en arrière ou de ralenti. Ce n'était d'ailleurs pas du cinéma, mais une fessée, une vraie de vraie, somme toute bien méritée...

J'aurais pourtant bien voulu pouvoir être le metteur en scène de ma vie, descendre des genoux maternels, remonter ma culotte et dire d'une voix assurée : "Stop, on recommence la séquence depuis le début, on la rejoue bien cette fois, avec des bonnes notes, les félicitations de la prof d'anglais, un sourire maternel, et une soirée au cinéma au lieu d'une déculottée magistrale."




J'aurais voulu inventer la touche "pause",
me relever, remonter ma culotte sur des fesses encore blanches,
et dire : "On recommence depuis le début".
Mais, jamais nul ne sortait des genoux maternels sans fessée.

Mais, il n'y avait pas de retour en arrière possible... On ne ressortait jamais des genoux maternels avec les fesses blanches... Et pourtant, à cet instant précis où je tendais le dos sentant la première claque arriver, j'aurais tellement voulu réécrire l'histoire, consciente que ce n'était pas une fatalité, que j'aurais pu, effectivement, avoir de meilleures notes, que j'aurais pu jouer les élèves modèles, ne serait-ce que le temps des cours d'anglais... Je ne savais, hélas, que trop bien, que Maman n'avait pas tort en disant que mon carnet, même s'il était heureusement moins pire que l'année précédente à même époque, n'était pas digne d'une redoublante censée mettre à profit cette année comme une nouvelle chance, comme l'occasion de reprendre sa place dans le peloton de tête de la classe.

Promis, juré, qu'à ce moment précis, j'aurais tout refait au mieux, j'aurais été sage comme une image en cours d'anglais et révisé mes leçons au lieu d'imaginer que ce qu'il m'en restait de l'année précédente suffirait...

Mais, une fessée promise est une fessée qui sera donnée dans la logique maternelle, et j'étais suffisamment bien placée pour le savoir depuis longtemps que ce n'est pas en dernière minute que l'on peut imaginer changer le cours des choses.

Je trouvais cela d'autant plus regrettable que j'avais réussi à passer entre les gouttes durant les sept dernières semaines, qui n'avaient pas été pour autant des semaines d'amnistie familiale puisque Aline avait accaparé une bonne part de l'attention maternelle, et joué à plusieurs reprises le rôle de la punie que je lui laissais bien volontiers... 

Ces sept semaines et demi environ n'en avaient été que plus appréciables, puisque les pleurs de soeurette sous la claquée maternelle avaient rappelé à intervalle régulier à toute la maisonnée que la fessée demeurait de mise dans la maison Spaak !

Alors, au moment où je retrouvais le premier rôle, ce n'était que plus difficile à vivre, à 'y "préparer ses fesses" pour reprendre une des expressions favorites et des plus angoissantes de Maman...

Après cette (relativement) longue attente, le retour sur les genoux maternels aurait pu être vécu comme une sorte de juste retour des choses, avec du fatalisme, se disant qu'il fallait bien que cela arrive un jour. Mais, de mon point de vue, de la place où j'étais, le fatalisme n'était pas dans mes pensées, et je ne considérais pas ce qui m'attendait comme inéluctable, mais comme un échec, une erreur de ma part, et ce sentiment de me dire que j'aurais pu l'éviter me rendait encore plus malheureuse et angoissée...

Avant que cette première claque ne tombe, je n'arrivais pas à me retirer de l'esprit la vision que j'avais eue de ma lune blanche dans la glace alors que je me déshabillais, en sachant que je me préparais en fait pour la fessée...




J'avais eu comme l'étrange besoin de regarder mes rondeurs jumelles,
épargnées depuis plus d'un mois, à la peau blanche et douce,
et l'image me trottait dans la tête, au moment où Maman la voyait à son tour
et allait s'employer à la rougir longuement...


Dotée d'un esprit vif, curieuse de nature, j'avais souvent guetté mon reflet dans la glace au moment fatidique où j'attendais Maman, mais la plupart du temps, je ne jetais qu'un regard fugace, comme gênée de voir ma peau encore blanche, comme si la pudeur l'emportait sur la curiosité.

Ce soir-là, j'avais pris, comme je l'expliquais précédemment, plus de temps, me sachant à l'abri des regards, scrutant mon bas du dos à l'épiderme intact, comme reposé, comme vierge de tout contact avec la paume maternelle depuis un temps dont j'étais pour ainsi dire fière...

L'image n'en était que plus forte dans ma tête que je prenais conscience que c'était cette vision que j'offrais, à mon corps défendant, au regard de Maman qui venait de dégager pleinement la surface à corriger...

Et, comme j'avais, de mon côté, pris le temps de bien regarder à quoi ressemblait une lune de grande fille sage (ou presque...) depuis plus d'un mois, j'avais l'impression que Maman faisait de même à son tour...

J'aurais pu imaginer notre chère mère dans l'optique de penser : "Allez, Christine, depuis le temps que tu y as échappé, je vais rattraper le retard, allez, hop, prends cela", déversant sur ma lune une pluie drue de claques, comme un orage d'été qui éclate et inonde les rues.

Mais, au contraire, je sentais Maman dans un registre calme et déterminé. Nous n'étions pas dans l'habituelle situation d'une soirée de veille d'école, où il faut coucher les petites tôt, vérifier les devoirs, préparer les affaires pour le lendemain, et en prime flanquer une nouvelle volée à l'ainée qui l'a bien méritée...

Ce soir-là, c'était le dernier jour de classe du trimestre, et donc le début des vacances, une soirée charnière, où la benjamine était récompensée par une sortie avec une copine, où la cadette avait été calmée la veille par une déculottée maison et ne bronchait surtout pas, et où il ne restait donc qu'à "s'occuper" du cas de l'ainée. C'était comme le dernier acte, une sorte de conclusion "fessière" qui se devait d'être appliquée de façon magistrale.


 Je sentais Maman dans un registre calme et déterminé,
prenant le temps de "préparer" la cible,
de manière appliquée et réfléchie, sans hâte.

Et je sentais bien, dans une certaine minutie des préparatifs, dans le temps pris pour bien me bloquer, pour bien dévoiler et présenter la cible que Maman ne se contenterait pas d'un simple rappel à l'ordre, qu'elle avait la volonté de bien faire passer le message... 

Sèche et sonore, cette première claque me fit repasser du rôle d'ainée semblant sur la voie de la sagesse, épargnée par les foudres maternelles, à celui de la grande soeur que sa Maman doit encore déculotter et fesser comme une gamine...

Je poussai un cri sans me retenir, seules les oreilles d'Aline qui avait bien piaillé la veille étaient là pour entendre ma réaction, où se mêlaient douleur et désespoir surtout. La deuxième claque suivie de quatre autres étaient parfaitement ciblées et réparties sur ma lune... J'imaginais Maman s'appliquer à imprimer la trace de sa main sur mes deux fesses, au milieu, puis en bas, puis en haut... 



Retrouvant la sensation des claques maternelles 
sur une lune épargnée depuis cinq semaines,
je ne retins pas mes cris que seule Aline pouvait entendre...

Je criai à chacun de ces impacts, ne trouvant d'autre à redire que "Oh, non, Maman nooon, pas la fessée, arrête !", sorte de litanie hélas "habituelle", même si ce qualificatif me renvoie le fait que ce n'était pas la première fessée, ni sûrement la dernière...

J'avais réussi à bouger un tant soit peu, et Maman stoppa son bras pour me réajuster en bonne position, prenant une longue respiration devant ma lune qui rosissait déjà. Moi qui avais en tête cette image d'une mappemonde blanche, fraiche même sous la main, je ressentais déjà, uniquement par ces six premières claques savamment réparties que mon épiderme réagissait, picotait, s'empourprait...


"Arrête plutôt de crier, Christine, je viens à peine de commencer. Cela ne sert à rien de t'égosiller, cela ne changera rien, ma fille. Tu vas recevoir la fessée que tu mérites, et plus tu vas gigoter, plus tu aggraveras ton cas... Et, ne fais pas l'innocente, tu savais très bien que je ne laisserais pas passer un tel bulletin... Allez, tiens, tiens et tiens, puisqu'il n'y a que cela qui te fasse réfléchir..." Le ton de Maman était resté calme, et la valse de la main droite reprit, presque aussi méthodiquement....

Je tentai de retenir mes cris, serrant les dents, puis éclatant en sanglots, pleurant à grosses larmes.

Maman avait entrepris de "repeindre" à sa manière mon bas du dos, alternant les séries de claques équitablement réparties sur mes rondeurs jumelles, avec d'autres séries plus vives, plus sonores et claquantes, correspondant aussi à des phases de re-motivation maternelle. C'était le cas quand elle reprenait certains de ses arguments, en accompagnant ses phrases par une tannée plus forte. "Ah, quand je pense que tu ne fais encore aucun effort en anglais, alors que tu sais combien Mlle Paule t'a dans le collimateur, c'est à croire que tu cherches les ennuis, Christine... A croire que tu n'as rien compris... Tiens, tiens, et tiens..."

La fessée semblait se dérouler comme une longue cuisson, comme l'application de couches successives pour que la couleur tienne. Maman prenait son temps pour respirer, rajuster ma position, reposer son bras quelques secondes, avant de mieux repartir dans une démonstration magistrale.

Le fait que je n'ai pas un carnet à la hauteur de ce qu'elle attendait d'une redoublante revenait dans ses sermons claquants : "Pas question que tu perdes une année de plus. Je ne transigerai sur rien, je te l'ai dit, Christine,  et tu peux préparer tes fesses, si tu continues ainsi... Je ne céderai pas, tiens, tiens et tiens..."

Il y avait aussi omniprésente cette sensation qu'exprimait Maman de ne pas m'avoir surveillée assez, d'avoir été comme endormie par diverses notes correctes ou faussement encourageantes. Découvrir dans le bulletin plusieurs faux pas, et ne pas s'être assez inquiétée de l'opinion des profs avant la fin du trimestre lui semblait impardonnable, presque autant de ma part que pour elle. "Ah, j'aurais dû me méfier, à te voir jouer les élèves modèles, à me faire croire que tout va bien... Je me doutais bien que tu me cachais quelque chose, Christine... Tiens, tiens et tiens... J'aurais dû sévir bien plus tôt... En tout cas, crois moi, ma grande, tu as peut-être réussi à ce que j'épargne tes fesses durant quelques semaines, mais je vais rattraper mon retard... A commencer par cette fessée dont tu te souviendras longtemps, ma fille..."

La volée devenait de plus en plus dure à supporter, le bras de Maman semblant infatigable, tannant mon bas du dos qui devait être écarlate sur toute sa surface...

Je suppliais à nouveau, demandant grâce, promettant "de bien travailler" au deuxième trimestre, d'être exemplaire, "de ne ramener que des bonnes notes"... J'aurais promis la lune pour qu'elle s'arrête de claquer la mienne...


J'étais épuisée, vannée, ne me débattant plus, alors que les claques 
tombaient et tombaient toujours sur une lune devenue écarlate,
pendant que Maman sermonnait et en promettait d'autres... 

Mon argumentaire ne fit que lui redonner encore du tonus, de la faire repartir dans quelques séries de claques sonores et brulantes : "Ca, j'y compte bien, Christine, que tu aies de bonnes notes, car je n'attendrai pas les bulletins mensuels ou trimestriels cette fois. Et j'irai voir tes profs, et je surveillerai chacune de tes copies, chaque note... Tiens, tiens, tiens et tiens.... Et je te promets que ça ira mal pour toi, si tu me déçois... Tiens, tiens, tiens et tiens... Tant que tu n'auras pas compris, ma fille, tu pourras encore et encore préparer tes fesses... Et penses-y bien avant de me ramener une mauvaise note ou de chahuter... Tiens, tiens et tiens, tu sais ce qui t'attend..."

J'étais épuisée, vannée, ne poussant plus que quelques petits cris quand la dextre maternelle retombait plus vivement sur des zones déjà écarlates. Je pleurais surtout, longuement, et je ne me débattais plus, affalée de tout mon poids sur les genoux maternels offrant une lune rougie où les dernières claques tombant sur un fessier presque relâché résonnaient de manière plus mate...


En tournant la tête, vers la porte de ma chambre que Maman avait laissée grande ouverte, je remarquai que la lumière du couloir avait été éteinte depuis que Maman était entrée me rejoindre. Je compris qu'Aline avait dû appuyer sur l'interrupteur plongeant le couloir dans la pénombre, permettant à une petite curieuse de jeter un oeil sur la scène se déroulant dans ma chambre... Je n'ai même pas cherché à alerter Maman qui ne devait même pas être dupe, sûrement. Diane aurait été là, elle aussi, je me serais sentie plus vexée.
C'était Aline qui devait jouer les espionnes, regardant Maman appliquer une méthode qu'elle avait elle-même subi la veille au soir... C'était presque comme une sorte de retour des choses, et d'ailleurs, dans mon "malheur", si j'ose dire, la seule chose qui me consolait un tant soit peu, c'était de penser qu'il y avait une logique dans le raisonnement maternel. Aline aurait été épargnée que j'aurais considéré ma fessée comme injuste. Sa déculottée de la veille, pour un motif similaire, et dont j'avais encore le bruit des claques et les pleurs de soeurette dans les oreilles, accréditait le discours maternel, et j'avais d'ailleurs eu bien conscience, depuis la veille au soir, que ma destinée était parallèle à celle d'Aline cette fois...

   
 Je me doutais bien qu'Aline, qui avait éteint la lumière du couloir,
devait être cachée dans la pénombre, et regarder Maman
me donner une fessée magistrale, déculottée comme elle la veille,
mais autrement plus appliquée : une fessée de grande !


Je ne voulais penser qu'à cet aspect des choses, parce que me persuader qu'il était "juste" que je sois fessée moi aussi, apaisait en partie ma rancoeur, et faisait que j'en voulais moins à Aline de regarder ma lune rougir, puisque je savais que cela lui rappelait forcément sa déculottée de la veille. Comme si, sur cet exemple là, il y avait une sorte de solidarité entre celles qui subissaient la (juste) colère maternelle...

En revanche, je suis sûre qu'Aline devait être impressionnée par une tannée qui était autrement plus démonstrative, longue et appliquée que la fessée qu'elle avait reçue la veille.

Quand Maman stoppa enfin cette claquée mémorable, je tombai à genoux, me recroquevillant, prostrée et haletante. Je ne bougeai plus pendant quelques secondes, Maman ne se relevant pas encore, et posant sa main sur ma tête comme pour me consoler.

 
Je tombai à genoux, prostrée un instant, 
m'accrochant aux genoux de Maman comme pour demander pardon, 
alors que son bras se posant sur mes épaules, semblait vouloir
me réconforter, une fois nos comptes ainsi réglés... 

"Allez, c'est fini, à toi de faire en sorte que je n'ai pas à recommencer...", susurra Maman, en me passant la main à nouveau dans les cheveux. Me redressant un peu, je m'accrochai à ses genoux avec mes bras, comme pour me blottir un instant. Maman entoura mes épaules en me serrant un infime moment, mais un moment réconfortant, qui me montrait qu'elle ne m'en voulait pas, qu'elle agissait "pour mon bien".

Elle se releva du bord du lit où elle était assise, me tirant vers le haut également. J'étais chancelante, la culotte encore en bas des jambes. "Allez, rhabille-toi, Christine. Tu n'as eu que ce que tu méritais... Cache-moi donc vite ces fesses toutes rouges..." 
Je pris conscience de ma semi-nudité et me penchai pour remonter culotte et pantalon de pyjama. 
Me voyant cacher à la hâte une lune écarlate, Maman ne put s'empêcher de rajouter avec un sourire en coin :  "Allez, c'est fini, ma chérie. Je ne veux plus les voir ces fesses... Enfin.... jusqu'à la prochaine fois..."   
La petite remarque me fit comme un pincement au coeur, ajoutée à toutes les promesses que Maman avait faites en claquant ma lune, promesses d'être encore plus surveillée à la rentrée, exigences de bonnes notes, promesses de ne rien laisser passer, autant de mots développant déjà chez moi de futures angoisses, et faisant que, les fesses encore écarlates, les mots de Maman me mettaient en tête qu'il y aurait assurément une "prochaine fois", voire des "prochaines fois" !


A SUIVRE

41 commentaires:

  1. Chère Christine,

    Rentrant ce matin, je viens de lire l'opus 61 (ayant constaté son édition, en vous livrant mon commentaire sur le 60, donc je ne pouvais changer la conclusion), flûte alors ! Mais qu'à cela ne tienne, comme aurait pu le dire Maman Spaak, je vais rebondir.

    Et pour commencer, si Maman annonce la couleur pour l'avenir fessier de Christinette, j'ai déjà un motif à lui proposer, pour sa forte en lettres de fifille qui confond le (â), avec le (ê) pour cacher une coloration de lune modifiée, par une main experte en la matière.

    Sinon, de cette première lecture, je retiendrais l'utilisation exhaustive du verbe 'avoir' concernant sa petite personne, pour conjurer le sort (peu enviable, mais mérité) de ses rondeurs jumelles, qui vont une nouvelle fois, pouvoir 'apprécier' la dextérité maternelle (verbe mal choisi pour la situation, je vous l'accorde, mais ô combien significatif de celle-ci).

    Sur ce ! Le mauvais en lettres (mais pas en humour), va se reposer et reviendra vers vous, un peu plus tard.

    Amicalement, Dominique

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  2. Pas tout compris dans cette histoire d'accent, ni de verbe avoir, mais je ne doute pas que la suite des commentaires m'éclairera sur ces sujets... En tout cas, j'espère que mon fidèle lectorat sera ravi d'avoir de quoi lire, même si cette suite s'est faite attendre...

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  3. Chère Christine,

    Bonjour, Christine, l'histoire d'accent tient au fait que vous avez écrit 'à la hête' au lieu de 'à la hâte', j'imagine bien sur qu'il s'agit d'une simple erreur de frappe, mais qui transposée dans une dictée ou une rédaction aurait pu valoir une mauvaise note à Christinette, voir un zéro, offrant un nouveau motif de fessée, à Maman et correspondait à une pointe d'humour de ma part.

    Tant qu'à l'utilisation du verbe avoir, votre lanterne sera en effet éclairée par mes prochains commentaires et je confirme que l'attente est fort bien récompensée, par l'épisode, au même titre que l'ont été les fesses de Christinou, par Maman, dans celui-ci.

    Néanmoins, à votre tour, il vous faudra patienter ou mijoter (selon votre goût) pour les prochains rebondissements Dominicain, comme vous en aviez l'habitude, pour ceux de Maman beaucoup moins plaisants, je vous le concède et vous venez d'en fournir, un parfait exemple, dont vous vous seriez bien passez, j'en suis sur.

    Amicalement, Dominique

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  4. Merci de la remarque. La faute est corrigée. Maman n'en saura rien, hi hi...

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  5. Dominique me fait mijoter pour ses commentaires, mais je n'ai pas à me plaindre, moi qui ai un peu abusé des délais précédemment. Je vais en profiter pour commencer à rédiger la suite, histoire qu'il y ait moins de temps à attendre. Un peu comme si j'avais pris de bonnes résolutions après une explication sur les genoux maternels, si vous voyez ce que je veux dire...

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  6. Chère Christine,

    Samedi soir, j'avais répondu, à votre petite phrase au sujet de la correction du mot 'hâte', mais j'ai omis de vous le transmettre, alors le voici :

    Bravo, Christine ! Voilà qu'après le manque d'effort, le copiage, les ruses de sioux, on utilise la remarque d'un lecteur (très moyen en lettres) pour corriger en douce une faute (évitable, avec plus d'attention sur son devoir) et cacher celle-ci à Maman, par crainte de représailles justifiées.

    Non mais ! C'est pas possible, la demoiselle cherche vraiment les ennuis et à force, elle va de nouveau les trouver, Maman y veillera aidé en cela, par de loyaux informateurs, hi hi......

    Amicalement, Dominique,

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  7. Chère Christine,

    Rassurez vous, Christine, c'est uniquement pour livrer des commentaires de qualité, je vous fais mijoter, la rédaction de ceux-ci me demandant un peu plus de temps et j'avoue également que le week-end était plus propice à la baignade, qu'à l'écriture.

    Je vois très bien ce que vous voulez dire et je constate que la conteuse prend de bonnes résolutions, comme Christinette savait le faire pour un certain temps, après que Maman est transmis son message, sur sa partie anatomique la plus charnue, dont vous connaissez parfaitement le nom, pour l'avoir souvent présentée à Maman, n'est ce pas ?

    Amicalement, Dominique,

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  8. Oui, je prends de bonnes résolutions et Christine corrige ses fautes avant que la Maman de Christinou ne s'en aperçoive... Mais, c'est mieux que de rester dans l'erreur.
    Et puis, l'évocation de la tannée prise dans cet épisode incite même la Christine de maintenant à se rappeler que l'on ne joue pas indéfiniment avec la patience de qui a l'autorité... Surtout si l'on ne veut pas prendre de risques pour la "partie anatomique la plus charnue" à laquelle Dominique fait référence et qui est, dites-moi si je me trompe, me semble-t-il, une paire de fesses bien blanches et encore protégées par une culotte, du moins tant que sa propriétaire ne plonge pas en travers des genoux maternels... Et là, les ennuis commencent...

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  9. Chère Christine,

    C'est vrai qu'il est préférable de corriger ses fautes, même en catimini, que de rester dans l'erreur et je vous rejoins sur le fait que le récit détaillé de Christine concernant le détour de son clone juvénile sur le giron maternel, n'incite pas à défier l'autorité maternelle.

    D'autant que, Maman était une experte en règlement de compte, lorsqu'elle avait sous sa main une 'partie anatomique charnue' dont vous avez fort bien trouvé le nom (sans vous tromper) à savoir, une paire de fesses immaculées et en effet, encore couvertes, l'ennui est que celles-ci ne le reste que le temps du plongeon au travers des cuisses maternelles et après, bonjour les dégâts, si j'ose dire...

    Amicalement, Dominique

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  10. Ca, question cuisson, je vous accorde que Maman n'avait pas sa pareille. Même si n'ai pas testé d'autres mères, bien sûr. Mais, pour faire passer une pleine lune blanche et fraiche en fesses écarlates et bouillantes, elle savait y faire, surtout avec son ainée qui lui en donnait l'occasion, je dois l'avouer, plus souvent qu'à son tour...

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  11. Chère Christine,

    Je ne vais, pas trop vous faire languir (comme Maman avec vos fesses) pour livrer mon impression sur l'utilisation exhaustive du verbe 'avoir' par Christinette lors de cette magistrale fessée, tout aussi méritée que celle d'Aline la veille, d'une intensité différente, mais correspondant au 'privilège' d'une grande fille redoublante, dont celle-ci se passerait volontiers, je vous l'accorde.

    Réflexion :

    Voilà, Christinette, étalée sur les genoux maternels, la lune découverte, position trop bien connue de sa part, place qu'elle avait laissée vacante au profit de ses sœurs pendant plus d'un mois, Aline y faisant plusieurs détours, dont le dernier en date, avant la grande sœur et pour le même motif.

    Christinou, sait parfaitement que les voyages sur le giron maternel sont douloureux, ne se terminant qu'avec une lune écarlate et brûlante, après avoir été copieusement tannée par cette dextre qui fait mal, voir même très mal, surtout lorsque celle-ci s'occupe de ses fesses.

    Christine ressent alors, avant même qu'elle ne tombe, la première claque se remémorant les précédents scénarios, le dernier remontant à sept semaines, trêve que Christinette aurait bien voulue voir se prolonger, mais le maudit carnet trimestriel en a décidé autrement et la ramène dans cette situation redoutée qui consiste à présenter ses fesses toutes blanches, que Maman se fera un devoir de rougir, dans la douleur et les larmes, d'une grande fille, qu'il faut encore corriger comme une gamine.

    Et là, à cet instant précis, Christinette voudrait inverser le cours du temps, que la main de Maman se fige, pouvoir modifier le script du déroulement de la scène, en changeant le final, sauf qu'elle n'est pas sur le tournage d'un film, mais bien sur les genoux maternels pour y vivre une réalité tangible et non une fiction.

    Avec Maman, il n'y a pas d'alternative possible, une fois en position, celle-ci se doit de distribuer la fessée promise, sur la lune qui lui est présentée et la faire passer au rouge ponceau, Christine ne le sachant que trop bien, serait alors prête à corriger toutes ses erreurs, sauf qu'à ce moment là, il est trop tard.

    A suivre,

    Amicalement, Dominique

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  12. Oui, Dominique, Christinette aurait tellement aimé pouvoir inverser le cours du temps, revenir en arrière pour reprendre une scène, pour effacer un motif de courroux maternel, pour ne plus devoir se retrouver sur ses genoux tant, bien sûr, à ce moment-là c'est trop tard et que la pré-ado qui était fière de la blancheur immaculée d'une lune épargnée depuis un peu plus de cinq semaines (et pas sept quand même), comprend qu'il va lui en cuire et que si la fessée d'Aline la veille lui a rappelé de mauvais souvenirs, celle qui l'attend est formatée en taille "grande soeur" !

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  13. Chère Christine,

    Je suis sur, en effet, qu'à ce moment là, Christinette, aurait donné tout l'or du monde pour que les aiguilles de l'horloge tourne à l'envers, afin de gommer ses erreurs (louable et sincère, à cet instant) ou même décroché la lune, en guise de bonne conduite, pourvu que Maman ne s'occupe pas de la sienne.

    Car la pré-ado, heureuse d'avoir bénéficié, d'une longue trêve maternelle, a conscience que si la fessée d'Aline était d'importance et lui a ravivé la mémoire, celle que va lui concocter Maman sera au format XXL, digne d'un statut d'aînée et de grande fille, aux rondeurs plus épanouies, la fierté de l'avant ayant disparu.

    Petit rebondissement, pour faire patienter Christine, pour la suite.

    Amicalement, Dominique,

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  14. "Rebondissement" pour faire patienter, dis Dominique. Le terme me rappelle d'autres "rebondissements", du genre claquants et sonores sur des rondeurs "plus épanouies" que celles d'une fillette, et que je n'étais pas du tout impatiente de recevoir. J'aurais même volontiers "patienté" encore quelques jours, quelques semaines, quelques mois, plutôt que de les ressentir sur ma lune épargnée depuis quelque temps...

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  15. Chère Christine,

    Je savais bien que les termes choisit allaient vous faire réagir et me fournir l'occasion de répondre, néanmoins ce sera pour ce soir, n'ayant pas le temps matériel de rédiger le texte, mais vous ne perdez rien pour attendre, comme pour les RDV avec Maman. Hihi.........

    Amicalement, Dominique,

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  16. Chère Christine,

    Comme promis, voici ma réponse, qui je le suppose vous plaira en attendant la suite de mes commentaires sur l'épisode.

    Je ne suis pas surpris que le 'rebondissement Dominicain' évoque à Christinette d'autres rebonds sur sa 'lune épanouie', qui n'est plus celle qu'Aline a présenté à Maman la veille, mais néanmoins copieusement arrosé, prélude à la symphonie du jour écrite pour le maestro et sa soliste, dont il est inutile de dévoiler les noms.

    Ceci à l'inverse des instruments (dextre et rondeurs) indispensables pour une exécution de tout premier ordre, voir philharmonique, avec deux intervenants ayant déjà ébloui, l'auditorat (virtuel) et deux fillettes (au premier rang), par leur maestria respectives.

    Compte tenu de ce qui précède, je confirme que Christinette aurait même 'patienté' jusqu'au bout du monde, pour conserver cette lune immaculée, avant que..., avant que... ! MAMAN ?

    Amicalement, Dominique,

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  17. Oui, j'aurais bien "patienté" une éternité, plutôt que de subir la suite du programme concocté par Maman, et dont je savais que la déjà "bonne" fessée reçue par Aline la veille, n'était qu'une esquisse, qu'un brouillon rapide, avant de s'attarder davantage sur ma lune plus épanouie, et demandant une application plus conséquente, plus magistrale en effet. Du moins de l'avis de ma chère Maman, car j'aurais préféré inverser les rôles avec soeurette, c'est évident...

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  18. Chère Christine,

    Je suis sur, en effet, que dans le cas présent, Christine aurait eu la capacité de 'patienter' jusqu'à l'infini, au lieu de devoir supporter le scénario prévu par Maman, dont celle-ci a présenté une ébauche à la sœur cadette, la veille.

    Mais, Christinette, sait que pour elle, celui-ci sera complet, dirigé de main de maître, par une Maman méthodique et appliquée, sur la réalisation de sa tâche, l'anatomie de son aînée lui donnant l'occasion d'exprimer toute son expertise, en la matière, à l'inverse d'une gamine encore trop fragile physiquement.

    Dés lors, en mère responsable et consciente de la différence existante entre ses filles, applique sa méthode avec justesse et dans la seule perspective de faire passer son message, sans les blesser, mais en leurs rappelant qu'une bonne déculottée, fait mal, avec un petit (au gros) plus pour l'aînée.

    Désolé, Christine, pour cette pensée de ma part ne résultant que d'un vécu, au sein d'une fratrie pluriel et dont je n'étais pas exempt, moins souvent, je vous l'accorde.

    Amicalement, Dominique

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  19. Chère Christine
    Suite :

    Consciente, d'être passer entre les mails du filet durant plus d'un mois, laissant à loisir la place à Aline, grâce à une bienveillance maternelle trop rare (occupée par la cadette) à son égard, Christinette, sait que la règle en la demeure reste inchangé, celles qui fautent doivent sagement présenter leurs fesses blanches et nues, à Maman, pour que celle-ci y imprime la couleur maternelle de rigueur, selon la circonstance.

    Et là, Christine, en jeune fille intelligente qu'elle est, additionnant les motifs du courroux maternel (longue trêve, exemple d'Aline, bulletin non satisfaisant), pourrais se faire une raison sur la juste punition qu'elle mérite, mais telle n'est pas sa pensée, se reprochant d'avoir failli dans sa démarche de bonne conduite et amenant donc Maman, à devoir sévir, au grand désarroi de Christinette.

    Christine, repense alors à l'image renvoyé par le miroir de sa lune immaculée, contemplant celle-ci plus qu'à l'habitude avec comme un sentiment de fierté, concernant sa coloration inchangé depuis cinq semaines (ce qui ne va pas durer) et la trouble, sachant qu'à cet instant, c'est ce reflet qui s'offre à Maman, qui comme sa grande fille (presque sage, je confirme) pose une regard plus attentionné sur sa toile de fond.

    Toutes ces pensées amène, Christinette, à imaginer une dégelée royale de la part de Maman, comme si celle-ci voulait rattraper le temps perdu, mais telle n'est pas la position maternelle, plus encline à délivrer une vraie leçon, posée, maîtrisée et surtout comprise par son aînée.

    A suivre.........

    Amicalement, Dominique,

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  20. Une "dégelée" royale, l'expression est jolie, ça fait penser aux abeilles, même si en l'occurrence, c'est la "reine" mère qui la distribue à sa progéniture, l'appliquant sur les petites fesses d'Aline en dose suffisante, avant, le lendemain, la distribuer plus copieusement encore, comme il se doit, sur la lune plus pleine de son ainée, dont l'épiderme, plus souvent tanné, demande davantage d'énergie pour que la leçon porte ses fruits...

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  21. Chère Christine,

    J'ai employé cette expression de 'dégelée' pour souligner une claquée vive et emprunte d'une colère maternelle exprimée, par contre je pense que le coté 'royale' s'associe parfaitement au 'miel' servit par Maman, sur les fesses de son aînée dans ce épisode, en beaucoup moins sucré, je le concède.

    Sinon, j'aime beaucoup le titre de 'reine mère' que vous attribuez à votre Maman, cela lui va comme un gant, démontrant sa capacité à gérer la maisonnée SPAAK (une main de fer, dans un gant de velours) et ses trois 'glorieuses', même si pour ces demoiselles, elle se devait (par moment ou plus souvent pour l'une) de baisser la culotte, pour bien faire passer le message ! Son aînée pouvant le confirmer, n'est ce pas ?

    Je vous pris de me pardonner, pour ces taquineries, mais elles me permettent de gagner du temps pour la rédaction de mes commentaires, comme savait le faire une certaine Christinette pour des devoirs ou une déculottée, certaine.

    Amicalement, Dominique,

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  22. Chère Christine,

    Au risque de vous déplaire, Christine, le cartésien Dominique constate que nous seuls (vous et moi) alimentons cet épisode, certes nous sommes en période de vacances, mais tout de même, je suis sur que les plus fidèles lecteurs, viennent de temps à autre consulter votre blog, mais sans apporter de contribution.

    A vous de juger, ce billet d'humeur, en le publiant ou le gardant pour vous, comme quelques échanges que nous avons pu avoir, par le passé et sachant que vous n'avez aucun pouvoir de faire intervenir les personnes qui vous (nous) lise.

    Amicalement, Dominique,

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  23. Taquinez, taquinez, le jeu ne me déplait pas, puisque j'y prends part volontiers, Dominique.
    Les absents ont toujours tort. Certains reviendront, sûrement, après les vacances. Mais, pour tout vous dire, je reçois en cette période estivale d'autres contributions, que je "zappe" et jette sans regret. Encore des gens qui se trompent de lieu, et fantasment ou dérapent, ce que je n'admettrai jamais ici.

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  24. Chère Christine,
    Suite :

    Madame Spaak en 'reine mère' qu'elle est, s'apprête donc à démontrer une nouvelle fois à son aînée, les règles établies en cette maison, bons résultats = récompense, mauvais résultats = fessée et selon la logique maternelle, valable pour tout le monde, avec certaines variations, Diane = récompense, Aline = bonne déculottée et Christine la redoublante = tannée magistrale.

    C'est tout cela qui trotte dans la tête de, Christinette, consciente que le quart d'heure qui va suivre sur les genoux maternels sera particulièrement difficile à vivre, Maman ayant préparé sans précipitation le théâtre de son opération, avec calme et détermination.

    Et là, Christine, ressent physiquement cette application maternelle à faire passer le message, les six premières claques délimitant la zone à corriger, au grand dam de Christinette ne pouvant retenir ses cris de douleur, malgré la présence auditive d'Aline (moins gênant que celle de Diane), gigotant sous chacune d'elles.

    Maman démontrant son expertise en la matière, recadre calmement sa fille, tout en reprenant la danse de sa dextre sur cette lune trop longtemps épargnée, faisant fondre en larmes, Christinou, qui retrouve les sensations de la fessée maternelle (douleur et cuisson), comprenant que Maman est parti pour un long marathon sur ses fesses, bien décidée à recolorer cette toile de fond, qu'elle n'a pas eu sous la main depuis un bon moment.

    Maman déterminée à faire passer son message, diversifie les phases de cuisson du fessier de sa fille, passant du cuit à cœur, à la saisie vive de ces rondeurs parfaites pour une main expérimentée, tout en se remotivant par le dialogue et faire en sorte, de rattraper son retard sur cette lune si accueillante qui ne c'est pas présentée, grâce à des subterfuges et des faux semblants, depuis fort longtemps.

    Et là, Christinette, incapable de lutter davantage, laisse Maman peaufiner cette correction méritée pour la demoiselle, qui dans un dernier effort promet monts et merveilles, ceci ne faisant que revigorer la démarche maternelle.

    Rincée, vidée de toute énergie, Christine, telle une poupée de chiffon s'abandonne offrant ainsi une paire de fesses quasi détendues, à Maman qui a atteint son but et peut peaufiner cette tannée méritée , pour la grande fille qui déverse alors un torrent de larmes, sans pouvoir réagir physiquement.
    A suivre..........

    Amicalement, Dominique

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  25. Belle analyse de la situation qui souligne combien Maman Spaak applique sa logique, en l'adaptant à l'âge de la fautive, et à la nécessité d'être plus démonstrative avec la redoublante, beaucoup plus impardonnable que sa gamine de soeurette qui, elle, a plus de mal à apprendre de surcroit...
    Le contexte de cette soirée, où il n'y a pas école le lendemain, où il n'y a qu'une des petites à surveiller éventuellement, donne l'occasion à Maman de pouvoir prendre son temps, de pouvoir montrer sa détermination à bien faire passer la leçon, à bien fesser celle qui a été épargnée depuis cinq semaines, alors qu'elle en profitait pour travailler moins, pour reprendre de mauvaises habitudes. Alors, oui, il y a comme une volonté de rattraper le retard, ou du moins de rafraichir la mémoire de son ainée, qui semble avoir oublié ce qu'est une bonne fessée maternelle, une déculottée magistrale apte à la faire réfléchir avant de recommencer à désobéir...
    Et Maman, en effet, peaufine cette tannée méritée, faisant pleurer à chaudes larmes une Christine dont chaque centimètre carré de sa lune dévoilée se trouve soigné comme il se doit par une main maternelle qui avait, la veille, vite rougi les petites pommes de sa cadette, mais qui sait bien que les fesses de son ainée "méritent" une toute autre énergie pour devenir écarlates et faire que son ainée se souvienne longtemps du prix payé pour son inconduite...

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  26. Chère Christine,

    Après deux jours d'absence (du au travail) et entamant la suite ma rédaction sur l'épisode, voilà que ma conteuse, dont je consulte le blog, m'adresse une réponse qui flatte mon égo, mais m'incite à rebondir dans la mesure ou celle-ci a une fâcheuse tendance à lancer des amorces auquel un poisson gourmand ne résiste pas ! Pardonnez-moi, cette métaphore piscicole, liée à une éducation rurale, mêlant chasse et pêche.

    Bien sur que Maman Spaak, en mère responsable (voire Reine Mère) a parfaitement conscience, de la différence physique existante entre ces filles, adaptant sa logique punitive de l'époque (pré-adolescence de Christine) à chacune d'elles :

    Diane : Petite dernière (intelligente et vive, comme la grande sœur, mais très espiègle ou chipie) qui tout en sachant faire des bêtises, provoque, alimente ou profite des situations qui lui sont offertes pour se moquer de ses sœurs, bien sur Maman n'hésite pas à claquer ses petites fesses, mais c'est généralement rapide et pas toujours déculottée.

    Aline : La cadette à plus de difficulté avec les études et un comportement de garçon manqué, plus dur au mal, alors quand cela est nécessaire, Maman sait remettre les pendules à l'heure, avec de bonnes déculottées plus longues et plus cuisantes, ses petites pommes rougissant davantage sous la main maternelle.

    Enfin, Christine ! : L'aînée, pré-ado joviale, capable du meilleur comme du pire, tête de linotte qu'il faut recadrer assez souvent et avec la même logique maternelle, sauf que ses pommes fessières sont plus épanouies que celles des petites et demande à Maman, plus de ressources physiques, pour atteindre son but et que son message, perdure dans l'esprit de la demoiselle, ce qui n'est pas gagné d'avance avec une péronnelle de cet acabit, qu'il convient de surveiller comme le lait sur le feu.

    Bon ! Après, Maman n'aura qu'à 'rallumer le feu' sur la mappemonde, que sa chère et tendre fille se fera à nouveau 'un plaisir' de lui présenter, suite à une mauvaise note, 200 lignes à copier ou deux heures de colle, voire même une bêtise de gamine à la maison (feutre indélébile). Et bien cela ! Je n'en ai aucun doute, hihi..........

    Amicalement, Dominique, qui vous adresse la suite dés que possible,

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  27. Oui, Dominique, je me reconnais bien dans cette image de "pré-ado joviale, capable du meilleur comme du pire". Eveillée, intelligente (sans vouloir me vanter), mais cherchant parfois (voire souvent) à utiliser ces qualités pour ruser, faire moins d'efforts, ou manoeuvrer afin de gagner du temps avant d'avoir à rendre des comptes...
    Ce temps gagné, ce petit espace de liberté, où j'avais l'impression de gouverner ma propre destinée, je le savourais secrètement, même si je me doutais bien que "suite à une mauvaise note, 200 lignes à copier ou deux heures de colle, voire même une bêtise de gamine à la maison", je devrais à nouveau présenter ma "mappemonde" à la foudre maternelle. Et je sais bien que c'est pour me taquiner que vous dites que je me faisais "un plaisir" de la présenter... car vous ne doutez pas combien la demoiselle imaginative et sensible que j'étais en avait une trouille bleue...

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  28. Chère Christine,

    Bien sur que je vous taquinait, sachant combien le simple fait de savoir que vous alliez devoir présenter votre lune à Maman, qui bien entendu ne se priverait pas de la découvrir, pour mieux la rougir et vous mettait dans un état d'angoisse.

    Et puis sans cette 'trouille bleue, la fessée perd tout son sens et j'imagine que Maman Spaak n'aurait sans doute pas continué à déculotter sa grande fille espiègle, en usant son énergie pour lui tanner ses fesses et ne produire aucun effet, envisageant alors une autre méthode, ne pensez-vous pas ?

    Alors, fort heureusement, pour les lecteurs dont je fais parti, cette peur viscérale de Christinette pour la fessée est une aubaine, nous permettant d'assister (virtuellement) à ses volées maternelles, au cours desquelles Christinou n'a pas son pareil pour pousser la chansonnette, compte tenu de la maîtrise de Maman, en matière de cuisson fessière et Christine en sait quelque chose.

    Ceci étant dit et si cela peut vous consoler, sachez que moi-même, j'avais une trouille carabinée lorsque l'un de mes parents pluriels m'invitait à venir, sagement prendre place au travers de ses cuisses, dans cette position inconfortable et ô combien, vexante, en sachant ce qui m'attendait et tout comme Christinette, j'aurai donné tout l'or du monde ou décroché la lune, pourvu que l'on ne s'occupe pas de la mienne, je vous ferais à nouveau part de quelques 'souvenirs cuisants' me concernant.

    Amicalement, Dominique

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  29. Je pense en effet que l'angoisse qui se lisait sur mon visage, la gêne palpable que je manifestais quand des tiers étaient mis au courant de mes fessées, la sincérité de mes pleurs, ainsi que toute l'imagination que je développais pour tenter d'échapper à la prochaine déculottée, d'en retarder l'échéance, tout cela militait en effet pour que Maman ne change pas de méthode...
    Peut-être que si j'avais feint de ne plus avoir peur, si j'avais accepté sans rien dire d'être punie, si j'étais rentrée un soir avec un zéro pointé, en disant à Maman : "Bon, je vais me mettre en pyjama et t'attends dans ma chambre pour que tu me donnes la fessée, à moins que tu ne préfères que je redescende dans le salon pour que tu me déculottes devant mes soeurs, parce que j'ai eu en plus deux heures de colle, alors c'est peut-être nécessaire, non ?", je suppose qu'alors Maman aurait réfléchi à me punir autrement, en pensant que la fessée ne produisait plus l'effet escompté...
    Mais, imaginer cela d'un trait de plume est facile, la réalité était tout autre, et jamais, ô grand jamais, bien sûr, je n'aurais ainsi réclamé cette fessée dont je savais pourtant que je n'y échapperais pas...

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  30. Chère Christine,

    Je partage tout à fait votre analyse sur les éléments, faisant que Maman Spaak pouvait s'en tenir à cette méthode pour ses trois filles, l'aînée malgré son âge, ayant les mêmes réactions que les petites sœurs, vis à vis de cette punition maternelle efficace et porteuse de fruits, pour l'avenir.

    Et sincèrement, j'imagine mal une Christinette aller réclamer sa fessée à Maman, avec une telle désinvolture, comme si elle allait courir un cent mètres, dont elle se fiche éperdument n'étant pas une sportive dans l'âme, avec de plus une forme de commandement envers l'autorité maternelle inimaginable, priant celle-ci de bien vouloir s'exécuter au plus vite, afin que la demoiselle puisse faire autre chose, après.

    Non ! Impensable qu'une Christinou, morte de trouille à la simple idée de recevoir une fessée de Maman, parce que ça fait trop mal, surtout qu'elle baisse la culotte et ne lésine pas sur les claques, Christine retrouvant à ce moment là des émotions de petite fille, puisse faire preuve d'une telle bravade ponctuée d'insolence, suggérant même une démonstration familiale, je ne peux y croire !

    Tout cela n'est que fiction, la réalité étant que Christine a depuis toujours une hantise viscérale de la fessée et à chaque fois, cette trouille qui noue l'estomac l'envahie et l'amène fréquemment à des subterfuges, repoussant au maximum le moment fatidique, avec souvent, pour seul résultat une envolée fessière encore plus dense et cuisante de la part de Maman.

    En fait, cette peur bleue, se déclenchait dés la faute commise jusqu'aux genoux de Maman (sonnant l'hallali de celle-ci, pour le concret) et augmentait avec le temps passé entre les deux, pour atteindre son apogée au moment du plongeon au travers des cuisses maternelles.

    Et pour enfoncer le clou de la taquinerie, je suis absolument ravi que Christine, Christinette ou Christinou redoute autant la fessée, la vraie fessée, avec tout ce que cela comporte (angoisse et peur de l'avant, douleurs et émotions du pendant, honte et repentir de l'après), pour me (nous) servir cette tranche de vie chaude et colorée d'une partie de son anatomie.

    Je tacherais de vous adresser la suite de l'épisode, ce week-end, malgré une activité chargée (cochon qui s'en dédit).

    Amicalement, Dominique

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  31. Vous avez raison, l'idée même d'accepter le fait de devoir être punie, pire encore de l'évoquer de moi-même, ne ressemble en rien à ce qu'aurait fait Christinou en cette époque. Oh que non !

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  32. Chère Christine,

    Oh non ! Comme je suis déçu par ce rebondissement Christinien en deux lignes, ne répondant que sur un paragraphe de la prose Dominicaine, certes non littéraire, mais que Dominique a pris un temps certain à rédiger, à vraiment, pffff...........

    Amicalement, Dominique

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  33. Je connais un déçu qui a parlé trop vite... Je rebondissais peu pour mieux écrire la suite...

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  34. Chère Christine,

    En effet, Christine, le déçu a sans doute parlé trop vite, mais pour sa défense celui-ci ne pouvait prévoir que la conteuse (durant son absence, pour récupérer son fils) travaillerait un peu plus qu'à l'habitude, peut-être en prévision de ses vacances (week-end de chasser, croiser) pour celle-ci et je ne doute pas que le rebond minimaliste, est compensé par la livraison de l'épisode 62, non encore lu.

    Nonobstant l'actualité Christinienne, le final Dominicain de l'épisode 61 sera livré, car à l'instar de Maman Spaak, Dominique sait tenir ses promesses, pas comme une certaine Christinette de sa connaissance.

    Sur ce, bonnes vacances, si c'est le cas et à bientôt.

    Amicalement, Dominique

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  35. Chère Christine,
    Suite et fin :

    Transportée (si j'ose dire) par la volée qui lui tanne le bas du dos, Christine, se rend compte que le couloir est plongé dans le noir, offrant un poste d'observation idéal à une Aline curieuse , mais n'éprouve pas de rancoeur envers sourette, celle-ci ayant fait les frais (la veille) de l'ire maternel sur le même sujet.

    Christinette, sachant qu'il n'y a pas deux poids, deux mesures avec Maman, n'avait aucune illusion sur l'issue de sa destinée, celle-ci serait identique à celle d'Aline, mais avec une intensité plus forte qui doit impressionner soeurette, malgré son vécu.

    L'arrêt des hostilités, laisse une Christine, vaincue, tombant des genoux de Maman telle une poupée de chiffon, auxquels elle s'accroche, comme se repentir et obtient le pardon de Maman qui l'enlace un moment, pour la consoler, l'aidant à se relever, la sentant fébrile et l'invitant à se rhabiller, n'oublie de lui préciser, qu'elle n'a reçu que ce qu'elle méritait et qu'elle peut donc cacher ces fesses toutes rouges, qu'elle n'avait pas préparé pour rien.

    La petite Christinette sortant de sa torpeur, se rend compte qu'elle est encore à demi-nue et se hâte alors à remonter, culotte et pyjama, pour recouvrir sa lune bouillante et écarlate, faisant sourire Maman qui lui glisse une phrase aussi douloureuse, que porteuse d'un avenir fessier peu engageant, pour une Christine contrite qui vient de se faire tanner le bas du dos, de belle façon.

    Amicalement, Dominique

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  36. Déjà partie dans la suite, je "rebondis" quand même sur ces derniers commentaires de Dominique. Il est évidemment impensable que Christinou évoque la première la fessée méritée, l'intégrant dans son emploi du temps, et sachant que Maman, si le motif le "mérite", ou si les raisons s'accumulent comme une mauvaise note doublée d'une colle, peut alors vouloir que la sanction ait une valeur exemplaire en se déroulant devant la petite famille réunie.
    Bien sûr que jamais de jamais, je n'aurais osé rentrer et annoncer moi-même à Maman qu'elle va devoir me basculer en travers de ses genoux...
    J'étais ainsi faite, bloquée par ma peur, toujours dans l'angoisse, et si je savais parfaitement que deux heures de colle me vaudraient une déculottée, je n'aurais jamais osé annoncer mes cartes la première. Comme une joueuse de poker, rêvant que l'autre ne s'aperçoive de rien, ou que quelque chose vienne perturber la soirée, que le bulletin se perde, et je ne sais quoi.
    Je ne me referai pas, c'est vrai que cela aurait été presque logique, plus reposant nerveusement de se dire, "bah, je rentre et une fessée m'attend", et de voir avec Maman comment organiser la soirée... Sauf que cela aurait été de la science fiction, et que Christinette balisait grave, comme on dit, et devait y penser tellement que Maman, en mère attentive, ne manquait pas de se dire : "Voilà ma grande qui rase les murs, il doit y avoir encore un problème à régler... A la voir ainsi, je pense qu'elle est en train de préparer ses fesses..."
    Quant aux petites phrases de Maman au moment où je me rhabille, me faisant comprendre qu'il faudra sûrement un de ces jours, voire prochains jours, qu'elle baisse ma culotte à nouveau, pas besoin de commentaires, j'en frissonnerais encore d'imaginer ce que cela produisait en moi...

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  37. Chère Christine,

    Même si je sais que vous n'apprécier pas trop les retours en arrière, relisant nos échanges très agréables sur cet épisode, je m'aperçois avoir omis de répondre à votre dernier message pourtant très riche en matière de rebonds et que je vous livre maintenant.

    Bien entendu, qu'il est inconcevable que la Christine de l'époque, puisse se planter devant Maman avec une telle assurance et lui réclamer la fessée qu'elle mérite, offrant même à celle-ci, la possibilité d'en faire un exemple, comme si de rien n'était, ceci n'étant qu'une ligne de plus sur l'agenda de sa petite vie qu'elle sait organiser, avec une responsabilité de jeune fille.

    Que nenni ! Christinette, pétrifiée par la peur, angoissant à l'idée qu'une déculottée l'attend, ne peut se résoudre à affronter l'épreuve de cette façon, préférant masquer son jeu et compter sur le manque de vigilance maternelle ou un événement extérieur, propre à brouiller les cartes et ne rien dévoiler de sa stratégie.

    Voilà ce que Christine, malgré une pensée d'adulte pleine de bon sens (mais ne pouvant se refaire) constate, ses clones, Christinette ou Christinou étaient dans l'incapacité d'adopter cette attitude, ayant le trouillomêtre à zéro 'balisant grave' et mettant en alerte le sens intuitif de Maman, voyant sa fille faire profil bas, sans en connaître le motif, mais imaginant que celle-ci se préparait à une explication maternelle, qui n'aurait rien de semblable à un épisode de Star trek.

    Amicalement et désolé, pour le retour en arrière, Dominique

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  38. LE COMMENTAIRE DE MARDOHL (Début)

    Narration comme de spaakienne coutume foisonnant de minutieux détails induits par l’extrême acuité, doublant une expérience avérée, caractérisant la narratrice en ces circonstances : l’appel d’air précédant la toute première claque, le décompte et la localisation précise des cinq suivantes, le réajustement corporel de la punie qui s’est débattue, le rosissement déjà de la lune corrigée (que la punie ne peut voir directement mais qu’elle déduit avec précision, tout comme elle en infère plus loin la teinte écarlate), puis la tannée elle-même, comportant des variations de rythme (qui parfois s’accélère en phases plus appuyées) et entrecoupée ou accompagnée par les inévitables et mortifiants sermons maternels, cris, pleurs, sanglots et vaines supplications de Christine, qui finalement abdique toute résistance, ne se débat plus et se relâche, ce qui altère la sonorité des coups (et la douleur aussi ? je me souviens d’un passage du roman « Enfance » de Gorki, dans lequel un oncle du narrateur lui conseille de se détendre le plus possible sous les coups de verge de son grand-père, ce qui diminue la souffrance).

    Décrivant presque chaque claque par le ressenti bien physique de trois des cinq sens (à savoir son empreinte sonore, visuelle et tactile), vous en pénétrez également la portée symbolique, la première signifiant clairement, comme un sceau de cire brûlante apposé à ses fesses, un basculement de statut pour Christine, qui dégringole du rang d’aînée à celui de gamine.

    Vous usez également avec bonheur de la métaphore, comparant la fessée à la peinture méticuleuse opérée sur une surface, votre maman changeant méthodiquement la couleur de votre postérieur en y superposant des couches (entendons bien « volées ») successives, la comparant aussi à une « cuisson » pour que ces globes jumeaux prennent sous la dégelée une couleur (voire une chaleur) aussi uniforme que celle d’un steak bien à point.

    Signalons au passage ce jeu savoureux sur la polysémie : « J’aurais promis la lune pour qu’elle s’arrête de claquer la mienne. » Et aussi, tiens, en « demandant grâce », cette interxtualité qui par-delà les siècles vous lie à votre consœur littéraire : « Sophie eut beau crier, demander grâce [je souligne], elle reçut le fouet de la bonne manière, et il faut avouer qu’elle le méritait. » Ah et puis n’oublions pas ce précieux indice temporel : « Mais on n'avait pas encore inventé le magnétoscope numérique. » qui situe donc la scène avant les années 80.

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  39. LE COMMENTAIRE DE MARDOHL (Suite et fin)

    Mais je retiens surtout la première comparaison établie par Christine, jamais au reste en reste d’imagination : elle s’imagine vivre le tournage d’un film, qu’elle pourrait interrompre pour revenir plus avant dans l’intrigue et en modifier le scenario. Elle désire, vieille chimère de l’humanité, remonter le temps pour bouleverser le cours de l’histoire. Dans son cas personnel, elle n’essayerait pas d’éviter l’assassinat de Kennedy ou la rupture des Beatles, mais plus prosaïquement d’échapper à la fessée qui lui engendre ses intuitions certes romanesques mais ô combien tardives.

    Cependant, il en va de chaque fessée maternelle comme de l’eau coulant sous le pont Mirabeau : elle ne suspend pas son vol, et tous les fantasmes uchroniques de Christine ne lui épargneront pas de se retrouver une fois encore la lune chauffant, claquant et rougissant sous la dextre maternelle.

    Du coup, retrouvant à contretemps tout son bon sens par le flagrant message que lui transmet sa mère par le bas du dos, Christine se fait amèrement existentialiste, reconnaissant toute sa part de responsabilité dans la fâcheuse situation qu’elle s’est elle-même créée, et qu’elle peut à bon droit, de par une bonne foi douloureusement émergée, définir comme « un échec », sans invoquer des circonstances indépendantes de sa volonté, clamer à l’injustice. Dans ses pleurs se mêle à la douleur purement corporelle, un « désespoir » bien sartrien : sa liberté inconditionnée lui avait pourtant donné la possibilité de refuser ce passage sur les genoux maternels. Las, elle n’a pas su en user comme il convenait.

    Je ne reviendrai pas sur la dimension « exemplaire » que prend cette fessée trimestrielle, ni sur le registre terriblement « calme et détermine » qui l’imprègne jusque dans les moindres détails, ni sur la présence mi-moqueuse mi-complice d’Aline, moins vexante que celle de Diane, tous aspects déjà traités dans la critique précédente. Mais je n’omets pas de souligner le geste de tendresse, infime mais signifiant, dont vous gratifie votre mère avant de se relever, détail fondamental qui rappelle que Madame Spaak agit ainsi par devoir maternel, par amour envers ses filles, même si son sourire narquois révèle qu’elle est pleinement consciente de la dimension éminemment mortifiante, et par-là même éducative, que prend une telle déculottée pour sa fière et pudique aînée… Surtout, sa remarque finale rappelle à notre narratrice (ainsi qu’à ses avides lecteurs) que cette fessée, pour mémorable qu’elle fut, ne risque pas d’être la dernière…

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  40. Encore une très belle analyse, qui souligne avec justesse les détails importants de cet épisode. Je n'y reviens pas trop longuement car je suis plus dans l'épisode que je suis en train d'écrire, mais j'apprécie vraiment. Merci Mardohl.

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  41. Chère Christine,

    Vous n'êtes pas le seule à apprécier ce nouveau commentaire aussi Mardohlien que riche dans l'analyse du détail, que peut-on ajouter à cela ? Si ce n'est « Félicitations Mardohl ! » et savoir s'effacer devant le remarquable, néanmoins je le rejoins dans sa conclusion, à savoir que cette occurrence aussi mémorable fut-elle, pour Christinette, ne sera sans doute pas la dernière et la preuve en est, que nous sommes à ce jour, dans l'attente de la livrée 65.

    Amicalement, Dominique

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