samedi 9 février 2013

Chronique d'un redoublement : 56. Du retour angoissé à la stratégie maternelle de l'attente

SUITE 55

J'avais l'impression d'être une marionnette ou un engin téléguidé, voire un objet embarqué dans une sorte de grand huit, un manège avec des hauts et des bas, des accélérations et des ralentissements, des moments où le coeur s'emballait, puis d'autres où le calme revenait, mais où l'angoisse demeurait toujours présente, avec cette certitude que ce tour de manège passerait par les genoux maternels, par la case fessée...

J'aurais peut-être pu relativiser, me dire que ce n'était pas la fin du monde, que je m'en remettrais, mais on ne se refait pas, et je ne pouvais pas m'enlever le sujet de la tête. Non, tout ce que je retenais de mon expérience en la matière était que j'allais passer un sale quart d'heure, et que rien n'y ferait.

Ce système de colles, cela avait été la découverte de mon passage au collège. De la classe d'école avec enseignant unique, où le moindre faux pas valait un mot à faire signer le soir même ou une remarque directe à Maman venue me chercher à la sortie, j'étais passée aux cours avec des profs différents, et un système de punitions qui entrainait souvent un décalage de plusieurs jours entre l'incident et l'avis arrivant à la maison. D'où toutes les possibilités de jouer, de manoeuvrer, de gagner du temps, de vivre comme en décalage horaire ou de jouer les petites saintes virtuelles jusqu'à ce qu'un bulletin de colle arrive et me transforme en chahuteuse à châtier...

La Sixième m'avait vue expérimenter les différentes stratégies, de la totale franchise à la grosse manoeuvre, puis la première Cinquième avait été le point d'orgue du phénomène, avec des épisodes multiples et une culture de la cachotterie manifeste.

Alors, en cette année de redoublement, ce qui n'était que ma deuxième colle depuis la rentrée aurait pu me faire prendre la chose avec philosophie. Il n'en était rien, et j'étais nerveuse comme une pile électrique, n'ayant en effet assimilé qu'une chose : deux heures de colle, en anglais qui plus est, ce n'est pas "je risque" de recevoir la fessée, mais bien "Christine, tu le sais, Maman va te déculotter et te donner la fessée" ! Et, dans ma tête, j'avais l'impression que je m'y voyais déjà, avec cet étrange don d'ubiquité que donnent les cauchemars et l'imagination galopante d'une demoiselle angoissée. Comme si j'étais à la fois actrice et spectatrice, mon cerveau distillant des images presque palpables d'une fessée qui me mettait en scène...




Notre petit échange verbal au moment de repartir au collège n'avait fait que confirmer ce dont je ne doutais même plus, et c'est une collégienne très perturbée qui tenta, tant bien que mal, de cacher son trouble, et de passer les trois heures de cours de l'après-midi sans anicroche.

Nous avions à nouveau une heure d'anglais, et j'aurais bien été tentée de faire un croche-pied à Mlle Paule, de lui tirer les cheveux, de faire des grimaces derrière son dos, bref de me venger, mais j'avais deux ans de plus qu'à mon entrée en Sixième et j'étais plus réfléchie quand même... Au contraire donc, même si cela bouillait en moi, j'ai joué les élèves modèles, ne répondant même pas quand ma voisine, de temps à autre, essayait de bavarder ou de me faire rire. Mlle Paule me gratifia même d'un : "Eh bien, Christine, je vois que l'on est moins dissipée que l'autre jour...", et j'eus du mal à ne pas rougir, car je me doutais bien que, dans sa tête, cela voulait dire : "J'ai bien fait de vous donner deux heures de colle... C'est efficace" !
Je n'aimais pas ce genre de raisonnement qui ressemblait à ceux de Maman qui attribuait mes bonnes notes aux "bienfaits" de la fessée précédente...

Mais, c'est vrai que l'expérience aidant je savais qu'il valait mieux me tenir à carreau, pour ne jamais me retrouver dans des situations comme vécues parfois l'année précédente quand j'avais, par exemple, récolté à nouveau deux heures de colle le jour même de l'arrivée d'un bulletin de colle non encore annoncée à la maison. Et, au lieu de tenter d'avouer les deux en même temps, j'avais récolté mon "dû" pour la première en sachant que la suivante arriverait quelques jours à peine après...

Déjà taciturne en cour de récréation deux jours auparavant, j'avais été encore moins causante cet après-midi là, quitte à subir quelque moqueries de camarades intriguées, mais jamais au grand jamais, je ne leur aurais avoué ce qui causait mon tourment et... m'attendait à la maison... J'aurais trop eu peur de déclencher des fous rires, d'être la risée de la classe...








L'heure de fin des cours arriva et j'eus même l'impression pour une fois que l'horloge avait tourné plus vite que d'habitude, surtout en dernière heure, et la sonnerie que beaucoup accueillirent avec un "ouf" de soulagement, me semblait davantage comme un signe que le compte à rebours s'égrainait inexorablement. Je n'avais plus qu'une chose à faire, c'était de rentrer à la maison, de retrouver Maman, et donc de préparer mes fesses...

Ce chemin, j'en connaissais chaque pas, et j'aurais aimé qu'il soit bien plus long les jours où je craignais pour mon bas du dos... Autant je pouvais courir si j'avais une bonne note à annoncer, autant je rentrais à reculons, conscient toutefois que ma marge de manoeuvre était étroite, qu'un réel retard inquiéterait Maman et n'arrangerait pas mes affaires...

Le coeur battant, je rentrai donc, et il n'y eut pas besoin de grands discours pour que je comprenne que mes craintes étaient fondées. Maman était dans la cuisine, en train de regarder les cahiers d'Aline et Diane qui goûtaient tranquillement. Leur silence à mon arrivée, et l'étincelle qui brillait dans leurs regards, me confirmaient qu'elles savaient déjà...

Je n'osais regarder Maman en face, et mes yeux cherchaient sur la table s'il y avait une enveloppe à en-tête du collège... 



Maman devança ma demande : "Rassure-toi, Christine, le courrier ne s'est pas perdu... Tiens, regarde, voilà ton bulletin de colle... Pour "bavardage intempestif durant les cours". C'est bien ce que tu m'avais dit..."

Je murmurai : "Je, euh, je peux t'expliquer..."

Elle coupa net : "Je ne sais pas ce qu'il y a à expliquer, ma fille. Pour moi, c'est clair. De toute manière, tu sais bien ce que je t'ai promis... Alors, on en reparlera plus tard, mais tu n'échapperas pas à la fessée que tu mérites..."

J'avalai mon goûter, les yeux rivés sur la table, voulant éviter les regards des petites, et cacher mon trouble. Si j'avais eu encore la moitié d'un espoir, j'aurais certainement joué les innocentes, ou composé un visage d'étonnée, mais ce que venaient d'entendre Aline et Diane pour la première fois devant moi en cette journée, n'était que la répétition de ce que Maman m'avait annoncé lorsque j'avais quitté la maison en début d'après-midi. Chercher à protester n'aurait fait qu'envenimer les choses, et abouti à ce que Maman redise certainement que je devais "préparer mes fesses"...

Je montai donc dans ma chambre, désespérée, incapable de faire quoi que ce soit, et je me suis assise sur mon lit, broyant du noir, jusqu'à m'en ronger les ongles, ce que je ne faisais que très rarement.






Maman n'avait rien précisé sur la suite des événements, souhaitant à l'évidence me laisser mijoter un certain temps, se doutant bien que l'attente était inconfortable et devait avoir des vertus éducatives, en me donnant l'occasion de réfléchir à ce qui m'amenait dans cette position, hélas bien connue, mais cela ne lui enlevait en rien, au contraire peut-être, son aspect angoissant... Et, je n'allais surtout pas demander à Maman : "Au fait, à quelle heure souhaites-tu t'occuper de mes fesses ?". J'aurais eu trop peur qu'elle ne dise : "Eh bien, puisque tu sembles pressée, viens donc ici t'allonger sur mes genoux, ma grande..."

Fidèle à mes vieux démons, je demeurais dans cette idée que chaque minute de passée avec les fesses encore blanches était une minute de gagnée...

Mais, fidèle à sa manière de tenir sa petite troupe, Maman n'était pas pressée. A l'évidence, la perspective de devoir, une fois encore, tanner le bas du dos de son aînée ne la réjouissait pas. C'était une corvée dont elle se serait bien passée, mais il n'était pas question de minimiser l'affaire, de la bâcler, si j'ose dire...
Autant une fessée pour les petites aurait été expédiée sans autre forme de procès, autant la nécessité de bien faire passer la leçon s'imposait à mon encontre.
Pas question donc de choisir un timing où elle était susceptible d'être dérangée, ni qu'elle ait mille autres choses en tête. D'où la tentation fréquente de différer la fessée en soirée, soit après le dîner, voire au moment du coucher...

Et, il faut bien dire que, sans le savoir, sans le faire exprès, mes soeurs et moi militions, par nos actes, pour que ma fessée soit le point d'orgue de la journée. Comme le définit le dictionnaire, qui parle du point d'orgue, au figuré, comme d'un "moment intense" à la fin d'une cérémonie.
En effet, de mon côté, sachant ce qui m'attendait, je jouais les filles invisibles, je me serais cachée dans un trou de souris, je ne me montrais pas, je n'aurais pas dit un mot plus haut que l'autre, j'étais prostrée dans ma chambre, et ne réapparaissais que si Maman me le demandait, souhaitant surtout me faire oublier le plus longtemps possible.
Mes soeurs, au contraire, étaient auprès de Maman, répondaient à la moindre sollicitation, se montraient serviables, et faisaient tout leur possible pour que leurs devoirs soient bien faits, les leçons sues, cherchant les compliments, comprenant que ce n'était pas le soir à se distinguer, ni à énerver Maman.
Dupe, elle ne l'était certainement pas, mais elle n'allait pas se plaindre, ni ne pas profiter de cette accalmie avant l'orage qu'elle avait programmé... Surtout que, quelque part, elle constatait que le fait d'être dans une phase de "reprise en main" de son aînée, d'avoir annoncé qu'elle allait sévir, avait, avant même l'exécution de sa sentence, un effet général d'assagissement de ses trois filles. De quoi la conforter encore et toujours dans sa méthode...



Alors, a posteriori, la Christine broyant du noir entre les quatre murs de sa chambre, aurait pu être fataliste, comprendre que l'attente risquait de durer, s'en accommoder en appréciant le temps de gagné, mais encore aurait-il fallu que je comprenne tout cela, que je l'intègre dans mon raisonnement. Mais, ce n'était absolument pas le cas, et chaque bruit me faisait sursauter, chaque pas dans l'escalier, chaque mouvement dans la maison me faisaient me demander si mon heure était arrivée...

A SUIVRE

25 commentaires:

  1. Chère Christine,

    Me sentant particulièrement en verve, je vais suivre ma précédente réflexion et ceci je le suppose pour le plus grand plaisir d'une chère conteuse, préférant sans conteste les rebondissements de ses lecteurs, à ceux de la main très affûtée de Maman, sur une lune dépourvue de protection et pouvant alors juger de sa maestria, ce qui d'ailleurs ne saurait tarder, sauf si je me trompe ?

    Désolé pour Christinette, mais en relisant cet opus, je crois être capable de dire que l'éventualité d'une clémence maternelle est à mettre aux oubliettes, à moins de croire aux miracles et que les belles joues du bas de Christinou, vont à nouveau pouvoir vérifier que la main de Maman ne fait jamais les choses à moitié, lorsque celles-ci lui sont bien présentées (sans couvertures) au travers de ses genoux et peut alors s'exprimer à volonté, qui est, je vous l'accorde difficilement supportable pour la fifille, mais qui n'en est pas à sa première expérience.

    Alors, Chère Christine, sans dévoiler mes pistes de développements sur cet épisode, il me semble que Christinette ou Christinou peuvent envisager un dialogue (très résumé) avec Maman, celle-ci étant plus encline à faire la conversation aux fesses de sa fifille, donnant des résultats plus probants et concrets, même s'ils sont de courte durée.

    J'espère que Christine, ne m'en voudra pas, pour ce dessein noir (enfin plutôt rouge) que j'envisage pour ses doubles virtuels, mais qui entretiennent la méthodologie maternelle, même si celle-ci n'est pas la panacée.

    Amicalement, Dominique

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  2. Dominique, même si vous savez combien je suis, et surtout j'étais capable de m'attacher au moindre espoir, de croire jusqu'au dernier moment à une clémence, ou du moins à un sursis, j'avoue que votre analyse est fort pertinente, et que ce que Maman m'a promis quand je partais au collège, qu'elle vient de me confirmer à nouveau à mon retour, va forcément arriver. Surtout que, comme Maman l'a clairement énoncé alors que mes soeurs étaient dans la même pièce, tout le monde est bien au courant, et nul n'imagine Maman se déjuger ou changer d'avis...
    L'inquiétude tourne à l'angoisse dans ma petite tête, et si je n'aime pas du tout cette expression, mes pensées se focalisent sur mon bas du dos, et j'en suis bien réduite à "préparer mes fesses" !

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  3. Chère Christine,

    Je vous remercie, chère conteuse, de m'attribuer un tel crédit de connaissance à votre égard, même si j'admets que vis à vis de Christinette celui-ci est un peu vrai, du fait des récits qui lui sont consacrés et élaborés par une experte en la matière, comme l'était Maman, dans un autre domaine.

    Sinon, il est évident, que pour votre mère déroger à une promesse annoncée et confirmée, serait une perte de crédibilité dans cette démarche éducative envers ses filles, donc l'aînée va une nouvelle fois faire les frais, dommage pour elle, mais la règle de la maisonnée SPAAK lui est bien connue : Bêtise, insolence, indiscipline ou mauvaise notes = culotte baissée par Maman, pour une bonne dérouillée.

    A cet instant présent, je partage alors l'angoisse de Christinette donc la cervelle en ébullition, ne pense qu'à ce moment ou étalée au travers des cuisses de Maman, celle-ci insinuera ses doigts sous l'élastique sa culotte pour la faire glisser vers le bas et ainsi dégagée, une belle lune toute pâle, à laquelle la dextre maternelle donnera, alors, des couleurs plus flamboyantes.

    Désolé, Christine, d'enfoncer le clou sur cette 'préparation' de vos fesses, que vous avez entamer dés l'annonce par ce 'bourreau' (peut-être un peu fort) de Mlle PAULE, à l'origine de biens des déboires fessiers de notre héroïne.

    Amicalement et avec toute ma compassion pour vos rondeurs, enfin presque ! Dominique

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  4. Moi qui espérais (du moins Christinou ou Christinette) que vous auriez une parole rassurante, je vois que le pessimisme est de mise, et que vous n'imaginez pas que je puisse avoir la moindre chance d'éviter l'inévitable...
    Bon, je vous l'accorde, moi non plus... Mais, de là à insister sur le moment ô combien crucial, ô combien fatidique, ô combien insupportable de cet instant où je sens ma culotte prête à glisser vers le bas, c'est jouer avec mes nerfs, et me faire trembler et frissonner à l'avance...

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  5. LA CONTRIBUTION DE MARDOHL (en deux morceaux)
    Critique épisode 56 (début)

    En premier lieu, je tire mon chapeau à Dominique et à ses rigoureux comptes d’apothicaire, dans lesquels pour ma part (et malgré sa déclarée inspiration « mardohlienne ») je n’ai jamais eu la patience de me lancer, et qui effectivement, démentent par les chiffres l’une de mes précédentes estimations, selon laquelle la cadence des fessées reçues par Christine s’avérait trop élevée pour être crédible. Je me suis montré injuste, je le reconnais. (Une fessée par mois en moyenne, ça n’a en effet rien de hors normes.)

    Tout comme moi, Dominique rend également hommage au riche « background » familial, dans lequel s’insèrent les infortunes de votre bas du dos, et qui mises en valeur par cette toile de fond, gagnent en profondeur ainsi qu’en vraisemblance.

    Mais venons-en à cet épisode 56, qui comme vous le savez si bien faire, brode sur l’inévitable angoisse précédant immanquablement une pénitence annoncée.

    Christine passe décidément par tous les états philosophiques. Vous nous aviez décrit une Christine « pascalienne » (trompant l’inéluctable par des occupations futiles), une Christine « sartrienne » (provoquant elle-même un fessée dans le seul but que celle-ci ne corresponde à ses projections), voilà cette fois la Christine irrémédiablement essentialiste. En effet, cette impression d’être « une marionnette », voire « un engin téléguidé », sans aucune prise sur les événements ni la réalité qui l’entoure, n’exprime-t-elle pas ce postulat fataliste : « [L’essentialisme] ne suppose pas de libre arbitre de l'individu, alors considéré comme produit de déterminismes qui le définissent et dont il ne peut s'extraire » ?

    Pourtant, on ne peut honnêtement souscrire à cette vision des choses, car enfin, est-ce vraiment une force inconnue, désincarnée, immaîtrisée qui a poussé Christine à bavarder avec sa voisine pendant le cours d’anglais ? Quand notre narratrice est sur le point de prendre le chemin des genoux maternels, peut-elle sans mauvaise foi alléguer uniquement la prédestination ou la volonté d’Allah ? Je ne pense pas, et sans doute serait-il temps pour elle d’assumer ses responsabilités.

    Comme souvent dans cette chronique du redoublement, vous exposez clairement un état de fait qui dans les précédents récits n’apparaissait qu’en filigrane. Ici, le changement de donne dû au passage à l’école secondaire, qui laisse à notre héroïne un certain délai entre l’annonce de la sanction et l’enregistrement de celle-ci par sa mère, délai sur lequel elle a ou non le choix de jouer, d’où cette débauche de stratégies d’évitement que vous nommez si judicieusement une « culture de la cachotterie manifeste ». (Ce qui parfois peut malencontreusement se traduire par une « double imposition » alors que la fessée aurait pu ne se voir éditée qu’en un unique exemplaire, comme par exemple quand Christine n’avoue pas deux récentes heures de colle alors qu’elle est sur le point d’être fessée pour deux autres antérieures.)

    Mais l’heure n’est plus au secret en ce triste après-midi de cours, les cartes et le vin sont tirés, et Christine n’a plus qu’à faire profil bas, ce que Mme Paule ne manque pas de remarquer

    (croyant sans doute que seules ses deux heures de colle ont produit un tel revirement, et se sentant comme votre mère confirmée dans le bien fondé de ses méthodes coercitives).

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  6. LA CONTRIBUTION DE MARDOHL (Suite)
    Critique épisode 56 (fin)

    Rappel aussi, quoiqu’un peu succinct à mon goût malgré une plaisante illustration, du tabou absolu que représente la fessée envers les camarades de classe. Christine n’en pipera mot là-dessus, craignant comme de juste raison de se voir l’objet de mortifiantes moqueries. Ceci dit, je continue à estimer ce thème crucial sous-exploité, et espère que vous y reviendrez dans un récit ultérieur. Je suppose que le thème des châtiments corporels n’est guère abordé dans les discussions de pré-adolescentes, mais je me demande comment, dans le contexte que vous avez vécu, vos copines d’école appréhendaient la fessée. Christine était-elle vraiment la seule à la subir ? Apprenait-elle parfois que l’une ou l’autre de ses consœurs subissait le même régime ? En plus ou en moins sévère ? La fessée était-elle perçue aux yeux des filles de votre âge comme « normale », acceptable dans l’économie éducative de l’époque, ou au contraire comme une punition terriblement humiliante car infantilisante, constituant un inévitable sujet de sarcasme pour celle dont on sait en être l’objet ? En un mot, le canon disciplinaire subi par notre Christine s’avérait-il exceptionnel ou non dans les circonstances prenant pour cadre vos récits ?

    Mais voilà que la cloche sonne, l’école est finie mais non la journée, et comme le pressent notre héroïne, le compte à rebours a commencé. Vos petites sœurs se félicitent et ont dans les prunelles cette étincelle qui brille à vos jours d’infortune. Leur aînée va recevoir la fessée, et loin de compatir, elles s’en délectent,

    Et comme de coutume, Madame Spaak laisse planer le suspense en ne précisant rien de l’heure ni de l’endroit où aura lieu le règlement de compte, ce qui plonge Christine dans une attente angoissée, tressaillant à chaque bruit de pas susceptible de lui annoncer que l’heure de baisser sa culotte est venue, soulagée néanmoins à chaque minute écoulée, d’avoir gagné une minute de quiétude, comme le condamné à mort, qui ne sait quand sa sentence aura lieu, se réjouit, à chaque matinée (les exécutions ayant lieu à l’aube), d’avoir obtenu dans sa prison un jour de sursis supplémentaire.

    Autres rappels : votre mère qui n’a rien d’une mégère et ne fesse pas pour le plaisir (elle la prend plutôt comme une tâche ménagère, un genre de mal nécessaire), les fessées de l’aînée ne sont pas investies du même statut que celles des cadettes (elles impliquent davantage de cérémonial et d’application) et enfin l’annonce du châtiment fait régner dans la maison une atmosphère particulière, Christine se terrant (incapable de se résoudre à ce qui va lui arriver), Aline et Diane fayotant (et espérant grappiller quelques miettes, auditives ou visuelles, de la sanction).

    Pour le lecteur aussi, le suspense est à son comble, car nous aussi demeurons dans l’ignorance du temps, lieu et manière dans lesquels rougira votre lune tremblante. Tout comme Christine, nous rongeons notre frein dans l’attente du prochain épisode !

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  7. Chère Christine,

    Que (Christinette ou Christinou) se rassurent, je compatis profondément aux ravages que la dextre maternelle va causer à cette lune découverte, dont-elle disposera et tannera avec application, sans modération, ne libérant sa propriétaire qu'une fois celle-ci convenablement punie et empli de repentir (enfin, jusqu'à la prochaine fois).

    Loin du pessimiste envisageant une situation compromise, avec un possible revirement et donc une issue plus conforme à ses pensées, je crois simplement faire preuve de réalisme pour le proche avenir d'une rondeur fessière bien connue, qu'elle se nomme : Christine, Christinette ou Christinou et qui rougira de belle façon, sous la mimine experte de Maman.

    Alors que Christine, finalement fataliste sur sa destinée prochaine, ressente un trouble tant physique que psychologique, aux précisions (certes décourageantes) d'un lecteur sur les basiques d'une bonne fessée, je le conçois, mais sincèrement celle-ci en connaît tous les rouages, même si j'admets que le rappel n'était pas forcément utile pour la demoiselle en position très délicate, à ce moment.

    En dehors de mon impertinence amicale, je souhaiterais par votre intermédiaire remercier MARDOHL pour l'éloge qu'il m'adresse et le féliciter pour sa critique, qui soi-dit en passant, n'est pas très réjouissante pour la Christinette, à l'inverse de Maman dont-il souligne avec pertinence la démarche éducative envers ses filles et en particulier son aînée, qui tarde à grandir.

    Amicalement, Dominique

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  8. Chère Christine,

    Qu'ajouter après cette sublime analyse MARDOHLIENNE, meublée, comme il en a l'habitude par des références littéraires dont-il a le secret et qui enrichissent les autres lecteurs ravis, d'avoir parmi eux, un 'compère' aussi érudit et fin, sur le sujet de votre blog.

    Bien entendu, je sais que Christine pourra me dire « Allons, Dominique, vous savez que je valide seulement les commentaires ou les récits de qualité et ceci sans comparaison, alors ne privez pas la conteuse de cela, comme Maman savait ne pas la priver de bonnes déculottées (parfois) ».

    Comme vous l'aurez compris, Chère Christine, je joue sur la carte du temps imitant Christinette ou Christinou et l'art maternel à faire mijoter, sa fifille, avant une exécution symphonique magistrale sur les fesses nues de la demoiselle, qu'elle craignait et redoutait à chaque fois (et non parfois), hihi...

    Amicalement, Dominique (désolé d'avoir fait les demandes et les réponses)

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  9. Dominique fait les questions et les réponses, voilà qui me permet de me reposer sur mes lauriers, hi hi...
    Mardohl, lui, offre encore une très belle analyse qui me ravit. Oui, je tâcherai d'évoquer davantage ce que je ouvais savoir ou deviner de l'éducation de mes camarades de collège, même si, comme vous le soulignez, j'évitais au maximum ce sujet de conversation, ayant trop peur de devoir avouer quel était mon sort à la maison...
    Autre note intéressante : je crois effectivement que Mlle Paule devait imaginer que mon changement d'attitude dans ses cours devait avoir pour principale cause les heures de colle qu'elle me donnait. Il est vrai que Maman avait parfois des entrevues avec cette prof, et qu'elle avait dû lui laisser entendre que j'étais aussi punie à la maison, mais je ne pense pas forcément que Maman donnait des détails. Ce qui fait que Mlle Paule, un peu comme la mouche du coche, devait croire que sa petite action était à l'origine de mon retour dans le droit chemin. Et, effectivement, elle aussi devait se sentir confortée dans l'efficacité de sa méthode. Ce qui a certainement provoqué parfois une décision hâtive de Mlle Paule, me donnant deux heures de colle juste pour être tranquille, juste en se disant que cela allait me calmer un moment, sans avoir pleine conscience des conséquences, sans savoir que cette simple petite phrase : "Christine, vous me ferez deux heures de colle" enclenchait un engrenage, une succession de conséquences qui m'amèneraient à terme, tôt ou tard, à me retrouver allongée en travers des cuisses maternelles, jupe relevée et culotte largement baissée pour recevoir la "bonne" fessée promise par Maman.

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  10. Dominique, Mardohl m'écrit : "Vous remercierez de ma part Dominique pour ses félicitations à mon égard."
    Voilà, la commission est faite. Mardohl ajoute : "J'attends avec impatience le prochain épisode".
    Mais, en ce qui me concerne, je ne suis pas sûre que la Christinette de l'époque ait été pressée de découvrir la suite des événements, d'autant qu'elle avait bien conscience de ce que Maman avait bien l'intention de "découvrir" avant d'agir à sa manière... Et ne me dites pas que vous n'avez pas deviné... Mais, il est inutile de me le rappeler...

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  11. Chère Christine,

    Je me doutais bien que Christine utiliserait la perche grossière que l'impertinent Dominique, a tendu, pour s'esquiver et entretenir sa paresse dans l'effort.

    Ceci dit pour reprendre votre réponse sur la connaissance de Mlle Paule, concernant votre éducation, j'aurais tendance à penser qu'elle en savait un peu plus que vous ne l'imaginez, dans la mesure ou votre mère, lors de ses échanges avec des tiers, avait certainement des expressions non équivoques et bien comprises, alors même sans qu'elle ne rentre dans les détails, je suppose que ses personnes dont Mlle Paule pouvaient se faire une idée de la méthode utilisée.

    En dehors de cela, tout comme Mardohl (dont j'apprécie le renvoi d'ascenseur), j'attends la suite avec la même impatience, que Christinette ne partage pas et qui n'a bien sur, aucun empressement à la livrer, celle-ci n'étant pas désireuse de voir Maman 'découvrir' la toile blanche sur laquelle, elle va composer une nouvelle œuvre, qu'elle maîtrise à la perfection.

    Oh ! Zut, Christine, je crois avoir deviné et en plus, j'enfonce le clou, vraiment vilain le garçon qui tourne le couteau (car il ne se remue pas) dans la future plaie d'une Christinette déjà tremblante et angoissée au possible, par son avenir proche.

    Amicalement, Dominique

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  12. Ah, je n'aurais jamais dû chercher à savoir ce que Mlle Paule savait réellement de mon éducation, et des conséquences de ses heures de colle pour mon bas du dos... Je me persuadais qu'elle n'en savait rien, même si certaines fois, elle ajoutait des phrases du genre : " Christine, je ne suis pas sûre que votre mère vous félicite de cette mauvaise note". Ce qui, évidemment, supposait que Maman allait réagir... Mais, tant que Mlle Paule ne prononçait pas le mot fatidique, je pouvais encore croire qu'elle ne savait pas exactement ce qui m'attendait à la maison...
    Dominique pense qu'elle devait tout savoir. Je préfère rester dans le flou, même si en réfléchissant et en sachant que Maman ne cachait pas grand chose, même à notre boulangère et à sa petite vendeuse, je devrais me douter que, lorsque Maman était convoquée plusieurs fois par an par la prof qui voulait lui parler de mon attitude, il était plus que vraisemblable que Maman devait lui expliquer qu'elle s'occuperait de mon cas le soir même... Et, quand, au cours suivant, je me montrais sage et attentive, assurément Mlle Paule devait facilement imaginer ce qui m'avait aussi bien calmée...
    Vous avouerez qu'imaginer cela alors que je m'apprête à raconter l'issue de cette journée marquée par l'arrivée du bulletin de colle délivré justement par Mlle Paule, je me sente encore un peu plus gênée...
    En tout cas, au moment où j'en suis dans mon récit, je ne sais si Mlle Paule est au courant ou non, mais dans la maisonnée, il y a deux petites soeurs qui savent parfaitement ce qui va arriver à leur aînée. Il y a une Maman qui attend le moment adéquat et se prépare à tenir ses promesses. Et, puis, angoissée, une demoiselle en herbe, qui s'est comportée comme une gamine et va payer en conséquence... Comme le dit Dominique, la "toile" que Maman va repeindre à sa manière est encore blanche, mais je tremble déjà en sachant qu'elle va passer au rouge écarlate, au prix de ma douleur et de mes larmes...
    Et, j'ai hélas assez de souvenirs vécus en tête pour savoir ce que Maman appelle une "bonne fessée". Vous n'êtes pas obligés de l'imaginer à votre tour...

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  13. Chère Christine,

    Alors que je commençais à rédiger mon commentaire sur l'épisode, voilà que vous servez une réponse à laquelle, je ne peux que réagir comme Maman.

    Loin de moi, de penser que Mlle Paule avait une connaissance détaillée des punitions maternelles, envers son élève, mais compte tenu de la relation qu'elles entretenaient au sujet de votre attitude, j'imagine tout comme vous que celle-ci devait en avoir une certaine idée.

    Alors je comprends qu'à cet instant, une Christine morte de trouille qui attend Maman, mais surtout autre chose, ne s'interroge pas sur le savoir (ou non) de Mlle Paule en la matière, ordonnatrice du prochain rendez-vous maternel pour une Christinette, angoissée comme jamais et qui tremble à l'idée d'une explication très musclée de cette main, qu'elle connaît trop bien.

    Christinou, les dés sont jetés et malheureusement, je crois, que vous allez pouvoir justifier votre excellente mémoire, sur ce qui s'appelle une 'bonne fessée', en piaillant et gesticulant comme une gamine, implorant son arrêt « j'ai trop mal, Maman », avec en réponse « Mais, je l'espère bien ma chérie et ce n'est pas fini, crois moi que cette déculottée, tu ne l'oublieras pas de sitôt».

    Désolée, Christine, mais vous m'avez tendu une perche que je ne pouvais laisser passer, d'autant que celle-ci concerne vos fesses et non les miennes, alors imaginer ce qui attend la petite Christinette, ne peux qu'inspirer, vous en conviendrez, même si vous le réfutez.

    Amicalement, Dominique

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  14. J'aurais mieux fait de me taire, car je n'aurais pas eu à lire ce commentaire dont je ne peux hélas que dire qu'il correspond à ce qui attend Christinou.
    D'ailleurs, c'est vrai qu'au lieu de bavarder en cours d'anglais, j'aurais mieux fait aussi de me taire, et ne serais pas, dans mon récit, à guetter les allées et venues de Maman et à préparer mes fesses...

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  15. Chère Christine,

    Oh là ! Mon dieu ! Aurais-je déstabiliser ma chère conteuse, qui avoue avoir la langue trop pendue à l'école ou en dehors, renâclant sur le commentaire, mais reconnaissant que celui-ci est assez juste concernant l'avenir, très, très proche d'une Christinou préparant ses belles joues du bas pour Maman et dont celle-ci, sera s'occuper, comme il se doit, une fois découvertes, bien entendu.

    Amicalement (enfin à voir), Dominique

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  16. Chère Christine,
    Nous voilà en présence d'une demoiselle réfléchie, qui analyse son début de parcours au collège (plutôt yoyo) avec plus d'angoisse, par rapport à celui de l'élémentaire (plus serein) et ou la conséquence maternelle d'une faute était immédiate, sans différer.

    Entrant au collège, Christine découvre un autre monde et en pré-adolescente intelligente, mais débordant de malice, comprend vite comment utiliser le système à son avantage, éphémère, mais ô combien précieux à son esprit.

    A partir de là, Christinette, va vivre deux années de stratagèmes (et de bonnes déculottées), avant de connaître un redoublement (que nous partageons) sous haute surveillance, accompagné de moments Christi-Maternelles poignants et qui en cette année particulière, ne se berce plus d'illusions, certaine que tout dérapage scolaire, ne pourra que la conduire sur les genoux de Maman, la lune bien dévoilée et prête à payer le prix de son insouciance.

    Lors de cette journée collégiale, notre grande-petite fille déboussolée (sachant qu'une bonne fessée l'attend au retour) retrouve son oiseau noir et malgré une envie de vengeance, envers cette hégémonie, s'efforce d'être transparente confortant ainsi sans le vouloir, le pouvoir de celui-ci.

    Cette transparence du à l'angoisse, s'accentue pendant la récréation au milieu des copines auxquelles Christinette (trop honteuse) ne leur livrera jamais, que pour ses bêtises elle est punie, comme ses petites sœurs par Maman, à l'aide d'une bonne déculottée, elle en mourrait sur place.

    La cloche sonnant, Christine, reprend une route quotidienne qu'elle souhaiterait quasiment sans fin, en cette fin de journée ou Maman l'attend afin qu'elles évoquent ce nouveau faux pas intolérable et dont la conclusion se fera sur les joues du bas d'une Christinou qui tremblant par avance, en a la confirmation par l'attitude des petites sœurs, bien trop sages.

    S'ensuit alors le dialogue habituel entre mère et fille, l'une voulant s'expliquer et l'autre ayant la réponse dans le creux de sa paume, anéantissant la première qui n'a plus qu'à fuir vers son antre et ronger son frein, en attendant l'exécution promise.

    Si vous le permettez, je reviendrais sur la dernière partie de l'épisode qui met, à mon sens, en évidence la psychologie fondamentale (en toute humilité) des deux protagonistes de ce blog, très riche en émotions et en simplicité de vie.

    Amicalement, Dominique

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  17. Si vous le permettez, demande Dominique. Mais, je le souhaite même. Votre regard sur cette dernière partie m'intéresse. Qu'y voyez-vous de "mise en évidence de la psychologie fondamentale" des deux protagonistes principaux que sont Maman et moi ? Je suis impatiente de le savoir...
    J'aime bien aussi cette image de mon questionnement angoissé qui trouve "sa réponse dans le creux de la paume" maternelle. Jolie expression. Même si elle annonce pour mon bas du dos, bien des tourments que je n'ose pas évoquer, mais que l'on devine aisément...

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  18. Chère Christine,

    Je vous livre donc ce regard qui récompensera peut-être l'impatience de la malicieuse Christine et l'aidera, sans doute, à récompenser celle de ses lecteurs, tout aussi forte, sinon sachez que je compatis sincèrement au sort qui attend votre bas du dos, car j'ai comme la sensation que Maman quelque peu exaspérée de devoir encore sévir, va se montrer (très, très,) dispendieuse avec celui-ci, désolé.

    Madame SPAAK :

    Nous sommes en présence d'une Maman, presque seule, qui doit élever deux chipies (gentilles et très espiègles), ainsi qu'une grande fille intelligente, capable, mais dont l'insouciance naturelle, l'amène à se conduire comme une petite fille.

    Dés lors, voilà une mère qui, consciente de son devoir envers ses ouailles, se forge une méthode éducative pour les trois, dont les résultats (même temporaires) s'avèrent significatifs, autant envers elle-même (paix royale), que les enseignants qui constatent une amélioration comportementale de la demoiselle et ses filles, craignant cette dextre généreuse, qui enflamme les fesses et fait pleurer.

    Cette Mère (que l'on peut qualifier d'exemplaire), sait que son principe éducatif n'est pas forcément la panacée, mais l'innocence (logique) de ses fifilles (sauf l'aînée, peut-être !) entretien son application, celles-ci (y compris l'aînée) ne réagissant qu'à cela, pour revenir à de meilleurs dispositions.

    Cette femme intelligente, n'agît pas de la même façon sur les 3 péronnelles, connaissant leurs différences physiques et psychologiques, les unes assez turbulentes qu'il faut calmer rapidement et l'aînée plus tranquille, mais qui tarde à grandir, entraînant de mauvaises périodes, pour lesquelles Maman se doit de réagir avec plus de fermeté et tout cela en utilisant, pour les 3 demoiselles, la seule action qui fasse de l'effet pour un temps, à savoir une bonne déculottée.

    A partir de là, la méthodologie maternelle varie et s'adapte, en fonction du récipiendaire (si j'ose dire), pour les petites Maman réagit plus en instantané par des fessées courtes, vives et logiques s'agissant de gamines (sauf quelques variations pour Aline), alors qu'avec l'aînée (référence) l'action doit être bordé, pour être bien comprise et ne peux se limiter, à une petite claquée, même si cela demande de l'abnégation et qu'il s'agit d'une tâche contraignante, mais qu'en mère responsable, celle-ci doit accomplir.

    Cette déontologie difficile à tenir, en ce jour précis, permet à Maman de mener la maison SPAAK selon ses règles, obtenant ainsi une obéissance (presque obséquieuse) des petites, tout en laissant la grande (qui s'est encore distinguée) mariner dans son jus, pour réfléchir et attendre l'instant propice, à une présentation fessière méritée.

    Maman, sûre de son devoir de mère aimante, profite alors de cette quiétude générale et peut constater que ses principes ont du bon, ses trois fifilles confortant ceux-ci.

    Voilà pour Madame SPAAK.

    Amicalement, Dominique

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  19. Bien vu Dominique. Vous avez compris l'essentiel je crois. La suite, ne vous inquiétez pas, elle arrive. Cordialement.

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  20. Chère Christine,

    Merci chère Christine, mais je n'en ai pas fini avec la conteuse, comme Maman savait le faire avec ses fesses, alors préparez vous ou préparez les, pour Maman qui va bien les soigner, même si cela la dérange vis à vis de sa soi-disant grande fille.

    Amicalement et avec humour, Dominique

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  21. "Promesse tenue", comme disait Maman ! La suite est livrée.

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  22. Chère Christine,

    En effet, promesse enfin tenue, par Christine, ce qui est rare et doit être souligné avant même d'en prendre connaissance pour apporter une contribution à cet écrit et sachant néanmoins, je vous le rappelle que je n'en est pas fini avec Christinette sur cet épisode.

    Je suis certain que l'opus 57 est aussi riche que les précédents et nous permettra, à nous lecteurs, de rebondir allègrement pour le plaisir de notre conteuse.

    Amicalement, Dominique

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  23. Chère Christine,

    Christine :

    Voici une enfant éveillée, heureuse de vivre, qui s'épanouie dans un cocon familial serein, dont elle est la fierté, durant les quatre premières de sa vie, accueillant sans arrière pensée, l'arrivée de deux petites sœurs très rapprochées, avec lesquelles elle pourra jouer et passer de bons moments.

    Le souci pour Christine, est que Maman devant assurer quasiment sans assistance, l'éducation de ces filles et qu'en sa qualité d'ancienne enseignante, estime que l'aînée se doit de montrer le bon exemple, dés lors que celle-ci a atteint un certain âge de raison, comme on dit.

    C'est à partir de là (j'imagine) que pour la jeune Christinou débutèrent les actions fessières plus marquantes de Maman (autre principe maternel fondamental éducatif, qu'est la fessée), à l'encontre de sa grande fille et servant également aux petites.

    En grandissant, cette demoiselle intelligente, comprends vite ce principe, tout en le réfutant pour elle-même et son insouciance, son ingénuité (somme toute, bonne enfant), ainsi que le changement de statut (d'écolière à collégienne) va fortement accentuer celui-ci, avec des séquences beaucoup plus intenses, voir exceptionnelles.

    Dés lors, même si les petites sœurs sont soumises à ce régime, ce que Christine trouve logique pour des gamines, celui-ci lui est insupportable, d'autant qu'avec sa grande fille, Maman Anne-Marie donne la pleine mesure de son talent en matière de déculottées.

    Bien consciente de cela, Christinette à chaque fois envahie par la trouille, va alors utiliser toute sa vivacité d'esprit afin d'éviter (très rarement) ce moment qu'elle craint, en mettant au point des stratagèmes plus ou moins efficace ne faisant, que retarder l'échéance ajoutant le plus souvent un surcroît de sévérité maternelle, pour un cumul de motifs.

    Alors en cette année particulière, Christinou n'a aucune illusion, le conditionnel n'étant plus de mise, le 'je risque' devenant 'je vais encore en prendre une bonne', accentuant son angoisse et faisant travailler ses neurones à 200%, son esprit inventif lui donnant un double rôle dans la scène à venir.

    Voilà donc une jeune fille, vive, intelligente, enjouée, mais encore bien trop insouciante pour éviter les écueils, l'annonce d'une sanction la plongeant alors dans un profond désarroi qu'elle ne peux partager, par honte et crainte d'être vilipendée, en précisant que sa chère Maman va baisser sa culotte et lui donner une bonne fessée, comme à une gamine qu'elle n'est plus (physiquement), aveu impensable pour Christinette.

    Pour conclure, je dirais que ce qui fait le charme d'une Christinette pré-adolescente (cela n'engage que moi) était son innocence naturelle, la conduisant dans un dédale de contradictions, dont elle ne ressortait qu'après l'application du remède maternel qui pour un temps (plus ou moins long) redonnait l'équilibre à la gamino-adolescente.

    J'espère que vous apprécierez cette réflexion, sans vocation de psychanalyse et qui est simplement le regard d'un homme ayant été élevé (comme ses paires), à l'aide de bonnes dérouillées passant les fesses, qu'en cela était nécessaire.

    Amicalement, Dominique

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  24. Joli cadeau, Dominique, que cette réflexion assez globale, mais très juste sur mon vécu, l'évolution en grandissant, le fait que je mettais ma vivacité d'esprit au service d'un fol espoir, à chaque fois, d'éviter l'inévitable, et où le seul fait de gagner parfois du temps était déjà comme une consolation, comme une victoire secrète.
    Vous ne jouez pas les psychanalystes, et c'est heureux, vos commentaires demeurant judicieux et fondés sur ce que je ressentais et que vous avez de votre côté connu aussi.
    Voilà qui vous permet de trouver les mots justes pour parler de cette "année particulière", et de souligner combien le "je risque de" était traduit par un "je vais encore en prendre une bonne", comme vous dites.

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  25. Chère Christine,

    Je suis ravi que ce cadeau vous plaise, même synthétisé, car il vrai que j'aurai pu développer davantage, en m'appuyant sur l'environnement Christinien qui fait la richesse de votre blog et ne se contente pas d'évoquer que de bonnes déculottées 'méritées' (hihi...., je plaisante, enfin quoique !) mais un panel de faits ou de circonstances qui forge une véritable éducation et je suis sur que Mardohl partagerait cet avis.

    Sinon je vous remercie pour le compliment, sur mes commentaires, même si je sais que vous préférez me voir rebondir que de 'merci' à des 'mercis' et comme vous le savez et l'avez bien compris ceux-ci, repose sur vécu similaire moins riche que le votre (désolé) en tant qu'acteur, étant un gentil petit garçon sachant obéir (lui, enfin quoique!) à ses parents (pluriels).

    Et le fait, que je trouve les mots justes concernant votre année charnière correspond plus à mon vécu de spectateur ou d'auditeur, lors du redoublement qu'a connu ma cousine Monique et durant lequel ma Tante démontra à celle-ci, la sévérité dont elle pouvait faire preuve pour tout dérapage et je sais que sa fille (57 ans, aujourd'hui) s'en souvient encore.

    Amicalement, Dominique

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