dimanche 27 janvier 2013

Chronique d'un redoublement : 55. Angoisse et tergiversation avant un timide aveu...

SUITE 54 

A la fin de la journée, j'avais eu du temps pour encaisser la nouvelle, pour me faire à cette idée, bref pour reprendre le dessus, en tout cas pour sauver les apparences, car si Maman m'avait surprise avec la tête que j'avais durant la récréation, il n'y aurait même pas eu besoin de mots pour qu'elle comprenne que sa grande fille avait encore une tuile à annoncer...

Mes réflexions de ces derniers jours m'amenaient à être réaliste, à comprendre qu'à l'évidence une nouvelle colle, qui plus est en anglais, pour bavardage dans le dos de Mlle Paule, ne pouvait avoir qu'une seule issue, que je connaissais trop bien...

D'où la prise de conscience que rien ne servait de monter une usine à gaz, ni de remuer ciel et terre en espérant une clémence qui tiendrait vraiment du miracle...

Cela dit, je n'en étais pas non plus à pratiquer l'excès inverse, et à courir voir Maman en claironnant mon nouvel exploit, comme si je venais lui dire : "Il va falloir que tu me donnes une bonne fessée".



La petite différence qu'il y avait dans mon appréhension de la situation, c'était de me dire que l'urgence n'était pas de trouver comment épargner mes fesses d'une prochaine claquée, mais comment faire pour que cela se passe dans les moins mauvaises conditions possibles...

L'avantage, si je peux m'exprimer ainsi, du système de colle en vigueur au collège, c'était de donner un petit délai. Autant le jour où l'on donnait le carnet mensuel à faire signer, c'était délicat de tenter de faire croire que l'on ne l'avait pas reçu, autant l'avis de colle, envoyé par la Poste, après que l'enseignant ait averti le secrétariat du collège, mettait au plus vite 48 h avant d'arriver à la maison, voire parfois jusqu'à cinq ou six jours, dans des cas extrêmes, style pont ou week-end. 
Mais la pratique, en laquelle j'avais hélas pas mal d'expérience... était l'arrivée du bulletin de colle dans la boite à lettres dans les deux ou trois jours, et plus souvent le surlendemain précisément. 

Je rentrai donc ce soir-là à la maison, certaine, sauf si Maman avait croisé Mlle Paule bien sûr, je dirai donc quasi-certaine que la nouvelle de ma colle lui était inconnue. Je pensais bien qu'un bel élan de franchise aurait peut-être plaidé en ma faveur, mais je me sentais aussi très lasse en ce soir-là pour aller au devant de nouvelles émotions...

Surtout qu'en arrivant à la maison, les petites étaient déjà là, et Diane avait amené une camarade de classe pour un travail en commun, avant que la mère de la copine en question ne vienne la rechercher avant l'heure du diner. Ce n'était donc pas du tout le moment adéquate pour annoncer mes deux heures de colle, et m'entendre dire que je devrais "préparer mes fesses"...

A Maman qui m'interrogeait comme chaque soir à mon retour à la maison, j'avais affirmé que "tout allait bien", changeant bien vite de conversation pour ne pas que ma chère mère et son flair légendaire ne se doutent de quelque chose...

J'hésitai un tout petit instant quand, le soir au coucher, Maman vint me dire bonne nuit. Le moment pouvait être propice pour une confidence, mais la perspective de voir Maman changer de ton m'amena à prendre le parti de n'en rien dire et à savourer le câlin maternel et chaleureux pour sa grande fille bien sage depuis trois semaines... 

Le lendemain, j'étais décidée de tenter ma chance dès que je pourrais me trouver seule à seule avec Maman, mais une voisine couturière venue faire faire des essayages à Maman, puis mes soeurs revenant plus tôt que prévu du cours de danse annulé pour cause de prof souffrante, firent qu'à aucun moment je ne pus, ou ne me sentis la force d'aller vider mon sac et confier mes tourments à Maman.

Toutefois, à force d'aller et venir sans raison plausible, de m'approcher puis de reculer, je commençais à éveiller les soupçons maternels m'entendant dire : "Christine, tu as un drôle d'air, ma fille... Tu as quelque chose à me dire ?".



Mais, vieux réflexe de cachotière invétérée, dès que l'on me tendait une perche, je la repoussais automatiquement, avec des dénégations forcées dont je pense, avec le recul, qu'elles ne faisaient que conforter Maman dans sa sensation de décrypter là une manoeuvre de sa grande fille...

Preuve en est qu'au coucher, Maman insista un peu pour me faire dire que quelque chose n'allait pas, mais une fois de plus, comme lorsque j'avais justement déjà nié l'évidence à plusieurs reprises dans la même journée, je me sentais prisonnière de cette attitude et je restais sur mes positions. 

Le lendemain midi, en rentrant à la maison, je savais qu'il y avait de bonnes (l'adjectif est mal adapté...) chances (ce mot-là aussi), disons de fortes probabilités que le facteur soit passé et que je me retrouve à n'avoir rien dit avant...

Je rentrai donc avec l'impression qu'une fessée m'attendait...

Heureusement, il n'y avait pas de lettre du collège d'arrivée... Mais, la nouvelle n'était pas aussi bonne que cela, car le facteur n'était pas encore passé, et ne viendrait donc qu'une fois que je serais retournée en cours...

Cela me donnait cependant une ultime possibilité de prévenir Maman...

A l'issue du déjeuner, Aline et Diane étaient pressées de repartir à l'école retrouver leurs copines, et Maman les laissa filer avec quelques minutes d'avance sur l'horaire habituel. Je préparais mon cartable dans ma chambre et, entendant la porte se refermer sur mes soeurs qui partaient, je descendis à mon tour titillée par une envie de "préparer" Maman à la mauvaise surprise...

Elle était en train de prendre son café dans le salon, en lisant une revue. Je la rejoins, mais restai figée à l'entrée du salon, n'osant pas articuler les deux ou trois phrases que j'avais pourtant répétées dans ma tête depuis deux jours.

Je demandai simplement : "Euh, dis, euh... Le facteur n'est pas passé, euh ?"
 Maman comprit vite : "Pourquoi donc, Christine ? Tu attends quelque chose ?"
Il ne restait plus que trois minutes avant que je doive filer et je me lançai en donnant toutefois une version au conditionnel du genre : "Bah, peut-être qu'il se pourrait qu'il y ait, euh, une enveloppe du collège. Euh, peut-être, euh, un bulletin de colle ?"
Maman fronça les sourcils : "Une colle, encore ? Mais, en quelle matière, et pourquoi donc ?"
Je balbutiai : "Bah, euh, en anglais, euh, parce que, euh, on parlait avec ma voisine. Mais, euh, c'est pas sûr, euh..."..
Maman me coupa dans mes explications oiseuses : "Mais, je rêve, Christine. En anglais, en plus ! Mais, tu cherches vraiment les ennuis. Et tu prétends que ce n'est pas sûr... Mais connaissant Mlle Paule, si elle l'a dit, elle ne changera pas d'avis... Et puis, pour que tu m'en parles, c'est bien que tu sais que tu seras collée... Ah, ce n'est pas possible, je sentais bien que quelque chose n'allait pas, que tu me cachais quelque chose..."

Je tentai d'objecter : "Mais, tu vois, M'man, je te le dis maintenant. Et, depuis, on a fait une interro en anglais ce matin, et tu verras, je suis sûre que j'aurai la moyenne..."

Maman fulmina : "N'aggrave pas ton cas, Christine. La moyenne, la moyenne, j'espère bien qu'une redoublante comme toi l'aura toute l'année la moyenne et bien plus encore quand même. Ce n'est pas de cela qu'on parle, c'est de discipline. J'en ai assez, moi ! Quand Mademoiselle ne chahute pas, elle bavarde... Ah, je comprends que tu hésites à m'en parler, Christine. Parce que tu sais très bien ce que tu vas récolter en plus de ces heures de colle... Ah, tu peux préparer tes fesses, ma fille..."

Je sanglotai en demandant pardon, mais Maman regardant l'heure coupa court à la conversation : "Allez, file au collège. Je ne voudrais pas que tu sois en retard, et que tu récoltes d'autres heures de colle... Je vais attendre le facteur pour voir ce qu'a bien pu mettre Mlle Paule comme motif de sa sanction... En tout cas, crois moi ma fille, nous en reparlerons ce soir toutes les deux, et je te préviens déjà que cela va barder..."



Sa main, la paume largement ouverte, avait accompagné d'un geste bien caractéristique cette menace qui était plus qu'une menace, qui était une annonce claire et sans le moindre conditionnel. Ce soir, le bulletin de colle alimenterait une de ces "discussions" dont Maman avait le secret, et toute grande fille que j'étais, moi, Christine, j'allais "récolter" ce que je "savais", je pouvais "préparer mes fesses" et cela allait "barder". 



Les mots résonnaient dans ma tête sur le chemin du collège, et j'eus bien du mal à cacher les larmes qui coulaient sur mes joues durant le parcours. Et ce n'était là que le trajet aller... Celui du retour ferait à coup sûr, encore plus battre mon coeur...

A SUIVRE

25 commentaires:

  1. Chère Christine,

    Oh non ! Chère conteuse, comment osez vous servir ce nouvel épisode, un dimanche et ainsi vous dispenser de répondre aux commentaires, du précédent, comme celui de Mardohl très pertinent et qu'il me plairait, avec votre accord, de compléter en toute humilité.

    Ceci dit, merci pour ce nouvel opus, qui éveillera sans nul doute la sagacité de vos fidèles lecteurs, n'est ce pas, Chère malicieuse narratrice ?

    Amicalement, Dominique

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  2. Oui, j'ose, car je n'en fais qu'à ma tête, hi hi... Mais dois-je vous rappeler que vous-même rouspétiez parce que je n'étais pas prolixe le week-end.
    Cela dit, rebondissez et complétez à votre aise. Ce petit épisode de transition n'empêche pas que l'on puisse revenir sur des textes antérieurs, évidemment.
    Amicalement itou.

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  3. Chère Christine,

    Oh mais voilà que notre Christinette retrouve toute son insolence, à croire que ses jolies fesses ne sont pas suffisamment claquées par Maman chérie et qu'elle en redemande, comme si la demoiselle avait besoin de cela, pour être une Christinou sage, obéissante et travailleuse, ce qui ne me semble pas tout à fait faux.

    Mon coté grognon ne concernait pas cette livraison dominical, surprenante certes, mais sur le fait qu'en l'espace de quatre jours Christine rende 2 copies plus qu'intéressantes, sans nous accordez le moindre temps de la réflexion, après nous avoir fait mijoter durant plus d'un mois sur l'épisode 53, agrémenté au passage de 73 commentaires, corrélation avec la remarque de Mardohl sur les 55 épisodes de cette saga et sur lequel je reviendrais.

    D'ailleurs, en tant qu'ancien officier, je me demande si notre Chère Christine n'a pas mis à profit son intelligence et sa sagacité, au développement de son bloc, alternant vitesse d'exécution et occupation du terrain, pour dérouter l'adversaire ! J'espère que la grande Christine ne me tiendra pas rigueur de cette digression.

    Alors, chère conteuse, pas de faux semblant, vous savez pertinemment que des rebondissements auront lieu sur cette transition, tout comme ceux qui interviendrons (amplement mérités) sur votre lune bien dégagée et encore immaculée, enfin par très longtemps et constituant, sans nul doute, une douce et savoureuse vengeance pour vos fidèles lecteurs (comme les frangines).

    Tant pis pour vous, petite Christinette, il ne fallait pas chercher 'Papy fouettard' qui sous ses airs bon enfant serait s'occuper des 'Belles joues' de la malicieuse Christinou et la faire danser, comme elle le mérite, pour cette impertinence Angélique qui fait son charme et me ravi.

    Très amicalement, Dominique, dont le coté joueur ne vous aura pas échappez et ceci dit, je vais revenir sur l'amorce 54, suivant le fil de ma réflexion

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  4. Depuis que je lis les aventures de Christine, je me suis demandé si un jour elle ne préférerait pas prendre les devants et avouer sa faute avant que la preuve "officielle" n'arrive. C'est chose faite, mais il y manque encore la franchise; les manœuvres dilatoires se poursuivent...

    Dans l'épisode précédent, Christine se réjouissait de n'avoir pas été fessée devant un public invité (famille ou autres qui auraient eu à souffrir de ses incartades). Cela lui est-il déjà arrivé? Pire, a-t-elle déjà été fessée par d'autres que sa maman, par exemple par sa tante ou sa grand-mère? Élever seule trois filles n'est pas chose facile et j'imagine que Mme Spaak a bien dû parfois les laisser à la garde de membres de la famille...

    Christine s'assagirait-elle? Cela fait longtemps qu'elle n'a plus essayé de "ruse de Sioux", dans le style de la tricherie au thermomètre.

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  5. Christine s'assagirait-elle ? Certainement, Kinette, même si ce n'est sûrement pas assez selon Maman.
    D'ailleurs, Dominique prévoit de nouveaux "rebondissements" sur ma blanche lune... Et il n'a hélas (peut-être) pas tort...

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  6. Christine n'a qu'à mieux écouter en cours d'anglais!

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  7. Chère Christine,

    Plus sage et moins écervelée ? Christine assurément ! Par contre pour Christinette, c'est loin d'être gagné et malgré mon absence de vues sur le futur, je suis 'hélas' convaincu que la malicieuse Christinou donnera encore l'occasion à Maman, de dévoiler cette belle lune qui ne demande qu'à roussir sous sa main experte.

    Bon d'accord, je reconnais que cette prévision n'a rien de réjouissante pour Christinette et une partie de son anatomie, qu'elle préfère conserver immaculée et fraîche, comme la rosée du matin, mais j'ai 'peut-être' raison.........

    Amicalement, Dominique

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  8. Avouez, Kinette, que les cours d'une prof acariâtre, que l'on suit pour la deuxième année consécutive, pour cause de redoublement, ce n'est guère passionnant, et que la tentation de bavarder est assez forte... Malgré les risques que chacun devine...
    Quant à Dominique, ne voilà-t-il pas qu'il imagine que ma lune "ne demande qu'à roussir" ! Croyez-moi, elle ne le demande pas le moins du monde, et elle s'en passerait aisément... Et puis, aller jusqu'à employer le verbe "roussir" est exagéré. C'est déjà assez insupportable de savoir ses fesses "rougies" par la main maternelle. Et même l'idée qu'elles perdent leur pâleur pour se mettre à juste "rosir" sous l'effet de quelques claques, me faisait trembler à l'avance...

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  9. Chère Christine,

    J'admets que l'utilisation du verbe 'roussir' est un peu forte pour les pauvres joues de Christinou et celui-ci n'était que pour accompagner le sujet, même si j'imagine aisément qu'aux sorties des genoux maternels, les rondeurs de la demoiselle devaient présenter une coloration éclatante, voir très écarlate, la dextre de celle-ci étant bien plus généreuse avec le fessier de sa pré-adolescence.

    Par ailleurs, je n'est aucun mal à croire que la lune de Christinette ne réclamait en rien, cette attention particulièrement redoutée, si minime souhait-elle, donnant une trouille bleue à la fifille, la faisant flageoler et souhaitant éviter cela à tout prix, mais dont l'insouciance naturelle offrait l'occasion à Maman d'exprimer son mécontentement de façon, certes détestable et insupportable pour la demoiselle, mais qui portait ses fruits, au moins pour un certain temps.

    Alors que vous trembliez à la simple idée de quelques claques reçues sur la culotte ou directement sur la peau (celle-ci étant descendue, sans préavis) pour une plus grande efficacité faisant 'rosir' cette faveur naturelle, dont Maman connaissait les moindres recoins et savait les faire rougir, si nécessaire, vous m'en voyez désolé, mais sincèrement la Christine de l'époque avait tout de même les prédispositions à déclencher de néfastes situations, pour elle.

    Amicalement, Dominique

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  10. Allez, je ne vous en veux pas de ce choix de verbe légèrement outrancier. Je n'en attends pas moins la suite du commentaire de l'épisode précédent, qui était, semble-t-il, promise, non ?
    D'ici là, j'admets bien volontiers que cette histoire de couleurs pouvait me troubler. Et, ce serait presque drôle d'imaginer que j'avais une peur "bleue" de voir mes fesses passer au "rouge".
    Ce serait drôle, de par le jeu de mots sur les couleurs, mais cela l'était moins, et même cela ne l'était pas du tout drôle de savoir que ma blanche lune serait le soir même claquée et tannée de bon coeur par cette main maternelle dont la menace était claire et sans appel...

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  11. Chère Christine,

    Quelle suite attendez vous, Chère conteuse ? Le complément à Mardohl ou le développement de l'épisode 54 que j'ai entamé ? Oh bien sur, j'imagine que la gourmande Christine souhaite les deux, à l'inverse de certaines compositions maternelles qu'elle s'efforçait d'éviter.

    Sinon je partage volontiers le trouble que cette nuance de couleurs, pouvait provoquer chez Christinette, 'Bleue' de peur, 'Blanche' du visage et 'Rouge' au final pour un fessier, tanné comme il se doit, par la mimine maternelle.

    Mais je reconnais aussi que ce jeu de mots, est beaucoup moins distrayant pour celui ou celle qui se trouve dans cette position que vous connaissez fort bien, mademoiselle, n'est ce pas ?

    Amicalement, Dominique

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  12. Oui, Dominique, tous les commentaires m'intéressent. Merci d'avance.
    Sinon, effectivement, je reconnais que votre jeu de mots m'aurait sûrement amusée s'il s'était agi de commenter une déculottée d'Aline ou de Diane, et j'aurais pu me moquer de leurs changements de couleur postérieure...
    C'est sans conteste bien moins drôle lorsque l'on se trouve, comme je l'étais, à ce point de mon récit, au coeur d'une journée dont je sais qu'elle ne se terminera pas sans un nouveau passage sur les genoux maternels...
    Alors, penser que mes blanches fesses vont se retrouver à l'air (je n'en doute même pas) et que Maman va s'ingénier à les colorer comme il se doit pour une bavarde récidiviste... voilà qui est, je vous le concède pas "distrayant" du tout. Et j'aimerais même pouvoir me "distraire" de ces pensées qui me font imaginer ce qui m'attend...

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  13. Chère Christine,

    Comme je comprends l'angoisse qui vous mine, votre esprit ne focalisant que sur ce moment ou étalée sur les genoux de Maman, celle-ci fera glisser votre culotte vers le bas dévoilant deux belles faveurs immaculées, qu'elle s'appliquera à transformer en pommes d'amour, tout en rappelant à la récidiviste, que cela est la juste récompense de son erreur.

    Alors bien sur, que durant cette journée, notre Christinette ne peut-être que morose, en imaginant son retour au bercail ou la seule distraction du jour, sera une mise en valeur de sa lune blanche, dont Maman se fera un devoir de modifier l'apparence, à l'aide d'une main rompue à cette tâche et entretenue par ses trois fifilles.

    Amicalement, Dominique

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  14. Allez donc commenter les messages précédents au lieu de remuer le couteau dans la plaie, cher Dominique. Je n'ai pas encore écrit la suite de cet épisode que vous m'y replongez en pensée, et que j'en arriverais à ressentir ce malaise, cette angoisse à propos de mon futur proche, durant ces quelques heures où malgré mon aveu (tardif), je n'ai senti aucune tergiversation maternelle, et où Maman m'a bien dit clairement qu'en plus de ces heures de colle, je pouvais "préparer mes fesses".
    Et là, le je "pouvais" avait des allures de je "devais", et signifiait même : "prepare tes fesses, ma fille", "prépare toi à recevoir une bonne fessée". Comme si elle disait :C'est un conseil, ma grande, mieux vaut t'y faire, car il n'y aura pas à tergiverser : que tu les prépares ou non, ce soir je m'occuperai de tes fesses".
    Vous comprenez donc que, même si à cet instant, seules Maman et moi partagions cette sorte de secret (dont je me serais bien passée), cela pouvait en effet bien "focaliser" mon esprit et faire travailler mon imagination...

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  15. Chère Christine,

    Oh là là, voilà que je suis reprimandé par ma chère conteuse, prenant mon écrit comme un coup de poignard ravivant une plaie, qui n'existe pas pour l'instant, ses fesses étant encore aussi blanches que l'immaculée conception, certes cela ne va peut-être pas durer, mais il faut savoir assumer.

    Et je suis d'accord sur le fait que Maman SPAAK n'a fait l'usage d'aucun conditionnel, promettant simplement à Christinette, qu'elle prépare ou non ses fesses, cela allait barder pour son matricule et que celui-ci serait particulièrement à l'honneur, ne lui en déplaise.

    Alors même si à cet instant, vous n'êtes que deux à connaître la conclusion de cette journée, il n'y en aura qu'une qui pleurera et suppliera l'arrêt des hostilités, bon j'admets que ce n'est pas très sympa, mais notre conteuse cherche quant même les ennuis, bon sang ! A elle d'inverser la tendance, si tout fois elle en est capable ?

    Amicalement, Dominique, qui va revenir sur l'épisode 54

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  16. Inverser la tendance, c'est facile à dire, et cela ne peut se faire qu'à moyen et long terme... Le souci, c'est que là, dans la situation où j'étais cet après-midi là, l'horizon ne pouvait être qu'un nouveau passage sur les genoux maternels... Et avouez que ce n'est pas une perspective réjouissante...

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  17. MARDOHL COMMENTE A SON TOUR :
    Critique épisode 55
    Incitée par quelques récentes déconvenues, Christine, rodée par ses (douloureuses) expériences, finit donc par avouer. Oh bien entendu, l’aveu ne brille ni par la spontanéité, la clarté ni même la franchise. Notre narratrice attend vraiment le dernier moment pour se lancer à l’eau, guidée il est vrai par un faisceau de circonstances qui ont auparavant « bloqué » sa confession. On ne peut que comprendre qu’elle ne désire pas pour ainsi dire « réclamer sa fessée » devant une camarade de ses petites sœurs, ni devant une voisine ! Mais on peut également distinguer sa difficulté presque innée à reculer devant l’obstacle, la fâcheuse persistance de ses automatismes dans la dissimulation.
    Au dernier moment donc, à la faveur de l’absence d’Aline et Diane, ainsi que de son imminent départ pour l’école qui remet au moins la sanction à son retour, Christine se met à table. On pourra juger sur texte de son extrême réticence : utilisation du conditionnel, multiplication des « Euh » et des points de suspension, atténuation de l’évidence par la répétition malencontreuse de « peut-être » et l’énoncé d’un hypocrite « c’est pas sûr ».
    Par contre, Madame Spaak ne se livre pas à de tels atermoiements. Son discours, net, incisif, d’une tranchante limpidité, file d’une traite comme la lecture d’une condamnation et, avec les formes habituelles, annonce irrémédiablement à notre fautive ce qui l’attend en revenant du collège. Gageons que cet après-midi de cours s’écoulera bien trop rapidement pour Christine, et qu’en effet le chemin de l’école à la maison se révélera pour elle un pénible chemin de croix aboutissant au calvaire des genoux maternels.
    Du moins, partiellement rédimée par sa « sincérité », même tardive, même biaisée, peut-être pourra-t-elle bénéficier de « moins mauvaises conditions », c’est-à-dire, je suppose, que le châtiment ne sera pas appliqué en présence des petites sœurs. Moindre mal qui comme nous vous l’avez fait savoir, n’est pas de moindre importance à vos yeux (ou devrais-je écrire « à vos fesses » ?).
    Dans cet épisode, vous nous clarifiez en outre ce délai sur lequel vous avez tendance à jouer : celui de la livraison des bulletins de colle, qui vous laissent une marge allant entre deux et six jours, selon la configuration hebdomadaire, pour anticiper l’orage et tâcher de placer la fessée au moment le plus adéquat. (Ce qui d’ailleurs ne vous a pas toujours réussi. Espérons donc que pour cette occasion cet aveu ne limite les dégâts.)
    Je relève en passant l’expression « rien ne ser[t] de monter une usine à gaz », que je ne connaissais pas, que je trouve distrayante et qui exprime la résignation de Christine qui, croissant en maturité, finit gentiment mais sûrement à admettre l’inévitable. Inévitable qui nous sera narré je pense au prochain épisode.

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  18. Gâtée, je suis ! Merci à Dominique et à Mardohl, qui sont fort pertinents. En plus, comme un commentaire de l'épisode précédent (voir le 54) les voit entamer un dialogue, je ne peux qu'être satisfaite. Même si, ne vous inquiétez pas, je vais poursuivre mes récits.

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  19. Chère Christine,

    Oh ! Zut, je suis grillé par Mardohl (mais ravi de son commentaire) qui m'a soufflé des pistes que je voulais développer, néanmoins celui-ci m'a ouvert une porte avec l'expression «  rien ne sert de monter une usine à gaz » qu'il ne connaît pas, mais en apprécie l'utilisation.

    Alors, si vous le voulez bien, Chère Christine, je me permettrais d'éclairer la lanterne de Mardohl, ceci en toute sympathie et amitié, celui-ci ayant déjà saisi que cela conduisait Christinette à une certaine évidence sur la réalité des choses.

    Amicalement, Dominique

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  20. Chère Christine,

    Sinon, en dehors de cela, il est vrai qu'en l'instant présent, demander à Christinette d'inverser la tendance pour ce qui attend ses faveurs naturelles serait une gageure, même pour la roublarde Christinou emprunt de malice.

    Dés lors, j'admets volontiers qu'il n'y a rien de réjouissant à préparer, une partie de son anatomie, à un déluge maternel trop bien connu et craint, au possible par la fifille, surtout en cette période de haute surveillance, que toutes ses erreurs conduisent à recevoir, ce qu'elle sait et même plus, pour son plus grand bien, enfin pas sur l'instant, la main de Maman chérie étant plus que généreuse avec les rondeurs de Christine.

    Amicalement, Dominique

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  21. Chère Christine,

    Il semblerait que le travail quotidien sur son blog soit plus difficile, pour Christine, que sur celui qui l'a nourri, ce que je comprends et partage avec elle, la seule différence étant les décalages horaires et les temps de repos.

    Néanmoins, je suppose que notre Chère Narratrice (vous le voyez, je parle aussi pour les autres lecteurs) pourrait faire un effort, vis à vis de ceux-ci, d'autant que le technologie d'aujourd'hui (tablette, smartphone, iphone) offre une liberté beaucoup plus importante, tout comme Maman qui savait offrir à la Christinette de l'époque, bien autre chose, vous voyez ce que je veux dire ?

    Amicalement, Dominique

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  22. Désolée Dominique, mais je ne fais pas que cela dans la vie, ayant finalement (grace à Maman sûrement) réussi mes études et mon parcours professionnel. Souffrez donc que je ne sois pas forcément connectée tous les jours.
    Rassurez-vous, cela ne veut pas dire que j'oublie mon récit et je ne vais pas tarder à le poursuivre, même si il me rapproche de manière inquiétante des genoux maternels...

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  23. Chère Christine,

    Cette réussite est tout à votre honneur (j'imagine que Maman en est fière) et ce n'étais qu'une petite provocation de ma part, pour pimenter l'angoisse qui vous mine en ces instants d'attente inquiétants qui vous rapproche inexorablement des genoux de Maman chérie, pour une nouvelle coloration de lune que celle-ci exécute à merveille et un savoir faire incomparable.

    Bien entendu, cette expertise n'a rien de réjouissant pour notre Christinette, qui par expérience sait qu'une fois étalée sur les cuisses maternelles, elle exposera une paire de fesses bien dégagées et encore blanches, avant de s'époumoner, en pleurant et suppliant sous le déluge d'une main offrant une symphonie, hélas, trop bien connue de Christinou.

    Alors, chère conteuse, j'espère que vous me pardonnerez cette avidité de garnement, légèrement impatient de voir rougir vos belles joues, sous la mimine de Maman vous aimant, mais sachant également remettre quelques pendules Christiniennes à l'heure, certes d'une façon claquante et brûlante qui n'avait pas votre adhésion, mais qui fonctionnait, au moins pour un certain temps.

    Amicalement et à bientôt, puisque vous l'annoncez, Dominique

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  24. Ah, vous êtes démoralisant, Dominique, en m'imaginant déjà la lune toute rouge, sur les genoux maternels, et en plus la culotte baissée. Je préférerais ne pas y croire...
    Peut-être que Maman va oublier sa promesse, peut-être qu'elle n'y pensera plus, peut-être qu'elle va me dire : c'est pas bien ma chérie, je te pardonne pour cette fois, mais ne recommence pas...
    Ou peut-être qu'on va l'appeler pour lui dire qu'elle a gagné au loto et qu'on partira tout de suite en vacances, même si elle ne joue jamais...
    Et puis, si malgré tout, elle n'avait pas changé d'avis, peut-être qu'elle ne me donnera que deux ou trois petites claques sur le fond de ma jupe, sans la remonter, et sans baisser ma culotte. C'est chouette les peut-être, non ?

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  25. Chère Christine,

    Oh que Oui, Christinette ! Les Peut-être sont chouettes, mais sincèrement font-ils partis de la pensée de Maman convaincue qu'elle doit de nouveau, remettre au pas sa grande fille, plus encline à batifoler et bavarder avec les copines, qu'à travailler.

    Alors ! Quitte a être démoralisant, vous comme moi, savons que vous n'avez qu'à préparez de belles rondeurs (découvertes) que Maman gratifiera de belle façon, honorant la promesse énoncée et sans 'peut-être', au grand désarroi de la fifille dont la lune aura changé de couleur, au final.

    Amicalement, Dominique

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