mercredi 5 septembre 2012

Chronique d'un redoublement : 45. Un après-midi suffit pour passer de l'insouciance à l'angoisse anticipatrice...

SUITE 44

L'insouciance rend aveugle. Je n'en oubliais pas pour autant la fessée, qui était toujours en toile de fond de notre éducation. Ayant sans trop me forcer des notes acceptables du fait de mon redoublement, la pression maternelle était davantage sur les épaules d'Aline, pour ne pas dire sur son bas du dos..

Deux autres fois dans la semaine suivante, au moment de contrôler si les leçons étaient bien sues, l'ainée de mes soeurettes se prit une fessée, certes rapide et sur le champ, sans l'angoisse de l'attente, mais qui faisait résonner dans la maison des bruits hélas familiers à mes oreilles...

Dans ma tête, cela éveillait des sentiments partagés. Un soupçon d'inquiétude, car il y avait là une démonstration de la permanence des méthodes maternelles. Même si à l'inverse, la succession de trois épisodes "aliniens" me confortait sur mon petit nuage d'impunité "christinienne", me faisant rêver qu'il dure et dure longtemps.

Pourtant, rien ne me permettait de fonder ce raisonnement sur des faits. Car, si mes fesses étaient à l'abri depuis quelque temps, mes oreilles avaient parfois de quoi trembler.
"Je serais à ta place, je me méfierais, Christine", avait par exemple lancé Maman après une des fessées d'Aline. Ou bien "Si tu cherches les problèmes, tu vas les trouver, ma fille", quand j'avais esquissé une réponse un peu vive à une de ses remarques. Ou encore : "Christine, Christine, ne joue pas avec mes nerfs, tu pourrais le regretter..."

Mais je m'efforçais de ne pas trop prêter attention à des menaces pourtant claires, et qui, en des périodes plus tendues m'auraient fait immédiatement battre le coeur très fort...


Et puis, un après-midi suivant, il y eut cet incident au parc municipal, où Maman m'avait demandé de surveiller Diane pendant qu'elle discutait avec une autre mère de famille, et où soeurette avait trompé ma vigilance (un peu trop nonchalante). Elle s'était cachée derrière un arbre à quelques mètres de là, mais Maman avait eu une frayeur en ne la voyant plus.


Heureusement, Diane était réapparue après trois appels de Maman, et elle avait pris deux bonnes gifles pour nous avoir fait peur. La main levée de façon menaçante, Maman avait commenté en ma direction : "C'est bien la peine que je te demande de surveiller ta soeur, Christine. C'est toi qui mériterais que je m'occupe de tes fesses... Oh, que je n'aie plus rien à te reprocher d'ici ce soir, sinon, ça pourrait barder, je te le dis, ma fille..."

Je m'étais bien gardée de répondre à Maman, qui avait continué dans ce registre en confiant à l'autre mère de famille : "C'est toujours pareil avec Christine. Cela veut jouer les grandes et cela se conduit comme une gamine. Ce n'est pas difficile de garder un oeil sur sa soeur tout de même, mais non, Mademoiselle rêvasse et a la tête ailleurs... Ah, si je ne me retenais pas, j'en connais une qui aurait bientôt du mal à s'asseoir..."

Cette fois, je ne rigolais plus du tout... J'avais le sentiment d'avoir frisé la correctionnelle... Tout en me disant que la chance continuait à me sourire...

J'en voulais toutefois à Diane que je rendais responsable de ce qui aurait pu finir mal pour mon matricule.

Une heure plus tard, nous quittâmes le parc pour rentrer à la maison, non sans passer par le centre-bourg : "On va passer par la boulangerie pour reprendre une baguette, et on fera le crochet par le magasin de vêtements pour voir si ils ont reçu de nouveaux pulls". La perspective me plaisait, car Maman avait prévu de m'en acheter un nouveau, un pull fin pour la "demi-saison" comme elle disait.

Sur le chemin de la boulangerie, Diane et moi, nous nous cherchions des noises. En tentant de nous faire réagir, à base de discrets coups de coude ou de pincements dès que nous étions dans le dos de Maman.

Elle nous demanda de cesser, et j'en profitai pour accuser Diane de m'embêter, sachant qu'elle était déjà dans le collimateur maternel.

Maman parut me croire plus que ma soeur qui protestait maladroitement, et je jubilais intérieurement, quitte à vouloir pousser mon avantage en poursuivant mon discret manège à l'intérieur de la boulangerie...

Je donnai ainsi en douce un petit coup de pied dans les chevilles de Diane pendant que Maman réglait sa baguette. Elle poussa un cri, mais, finaude que je me croyais, je criai aussi : "Aïe, arrête Diane !"
  
Maman n'avait rien vu et se retourna avec le regard noir, mais perplexe... Mon stratagème aurait passé, si il n'y avait pas eu la vendeuse de la boulangerie qui se retenait de pouffer de rire...

Maman remarqua sa réaction et lui demanda ce qui s'était passé. Elle rétorqua : "Ah, c'est une sacrée petite maline votre grande fille. Elle a donné un petit coup à sa soeur et a poussé un cri en même temps. C'est trop drôle. Vous en ferez une bonne comédienne, je crois..."

Je rougis instantanément en disant par réflexe : "Euh, non, non, c'est pas moi".

Maman fronça les sourcils et dit d'un ton très sec : "Tais-toi Christine. Ne rajoute pas des mensonges à tes gamineries... Nous allons régler cela à la maison... Tu peux préparer tes fesses, ma grande..."

La vendeuse s'est trouvée très gênée de la réaction maternelle, ne connaissant pas le contexte récent. Elle tenta de plaider ma cause : "Oh, vous savez, ce sont des chamailleries entre gamines. Ce n'est peut-être pas la peine de leur en tenir rigueur. Moi, elle m'a plutôt faite rire avec son petit coup en douce".


Maman rassura la jeune femme, sans pour autant changer d'intention : "N'ayez crainte, ce n'est pas à cause de vous que je vais me fâcher. Ma fille et moi avons déjà quelques comptes à régler. Je l'avais d'ailleurs bien prévenue, tout à l'heure dans le parc, qu'il ne fallait pas qu'elle cherche les ennuis. Cette fois, ç'en est trop, et ma chère fille réfléchira peut-être à deux fois avant d'embêter sa soeur, une fois que je lui aurai donné la bonne fessée qu'elle mérite..."


Je détournai le regard, n'osant plus croiser celui de la vendeuse qui devait déjà imaginer ce qui m'était promis...

Je savais même que je serais gênée les prochaines fois que je rentrerais dans cette boulangerie...

La vendeuse nous regarda sortir du magasin et lança : "Au revoir les filles. Et bon courage, Madame".

Je marchais devant Maman, les petites suivant à quelques mètres. J'avais le ventre noué et je serrais les poings, bien consciente que les menaces maternelles avaient toutes les chances de se réaliser...



Deux croisements plus loin que la boulangerie, je pris à gauche, pour passer devant la boutique de vêtements, comme prévu.
Maman s'arrêta derrière moi, et lança : "Non, Christine, la maison, ce n'est pas par là".
Je répondis : "On devait passer par le magasin de pulls, non ?"

La réponse ne se fit pas attendre : "On ira un autre jour. Je n'ai pas la tête à faire des achats. Je comprends bien que tu ne sois pas pressée de rentrer... Mais, la journée n'est pas finie, Christine. Il va falloir vérifier les devoirs, préparer le diner, et en plus que nous ayons une petite discussion, ma fille... Tu vois ce que je veux dire... Tu sais bien ce qui t'attend..."


Je n'ai rien répondu. Tête basse, j'ai fait marche arrière et pris la rue de droite, celle qui menait plus directement à la maison.

Après cette accalmie inespérée de près de trois semaines, Christine l'insouciante redevenait Christine l'angoissée... Mes illusions étaient réduites à zéro. Je me doutais bien que seul un miracle aurait pu me sortir de mon mauvais pas...

Au bord des larmes, tentant de cacher mon trouble aux passants que nous croisions, j'avançais sur le chemin de la maison, sachant que chacun de mes pas me rapprochait de ma prochaine fessée...



De quoi ressentir de grands frissons, dès que mon imagination se mettait à gamberger, et à me faire retrouver des souvenirs pas si éloignés que cela... Des souvenirs cuisants...


A SUIVRE

15 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Ravi de retrouver vos aventures cuisantes (pas encore, mais bientôt). J'espère que vos avez passé de bonnes vacances.

    A force de se croire à l'abri des fessées, on se relache, et hop ! quand on est allé trop loin, on le regrette, mais c'est trop tard.

    Amicalement, à bientôt.
    Promessement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Encore un joli récit Christine pour fêter la rentrée. Ah l' insouciance j' en ai jouer moi aussi et parfois à mes dépends comme vous
    fessement
    Luke

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  3. Chère Christine,

    Comme il est plaisant, d'être écouter par la redoublante épargnée du moment, vivant sur son nuage, tout en connaissant parfaitement les règles de la maison et se montre alors studieuse, sans plus, comme à son habitude (Madame SPAAK partageant certainement cet avis), essuyant quelques remarques maternelles précises, auxquelles elle reste indifférente, par l'insouciance qui la caractérise et en fait son charme.

    Voilà donc, notre héroïne, scolairement plus correct (heureusement pour une redoublante), qui se montre incapable d'assurer la moindre responsabilité ( surveillance de la petite sœur ) laissant s'échapper l'espiègle Diane, qui rattrapée par l'autorité maternelle ramasse un allez-retour mérité de Maman, mais celle-ci est surtout irritée par l'incompétence de sa grande, lui présentant sa main à effacer le sourire, comme dernier avertissement.

    Bercée par sa bonne étoile du moment, notre ingénue frivole,, retrouve alors son drapée d'innocence taquinant sa petite sœur, usant de sa malignité habituelle pour passer au travers des mailles du filet, mais amusant la galerie (vendeuse) se fait piéger et tente de s'exonérer, avec une dénégation mensongère, prise en flagrant délit de gamineries.

    Alors tombe, la sanction, clairement énoncée par Maman touchant la fierté de la demoiselle, ramenée au rang des fillettes que l'on déculotte et corrige pour leurs bêtises, la mort dans l'âme, le regard vers le sol et les yeux embués, notre conteuse reprend laborieusement le trajet qui la mène tout droit vers les genoux de Maman.

    Frissonnante de trouille, sachant ce qui l'attend et sans espoir d'y échapper (après une longue trêve), Christine avance d'un pas traînant, angoissant à chacun de ceux-ci, revivant ses précédentes déconvenues fessières.

    Compliment, pour les illustrations (surtout les 2 dernières) ravissantes, qui font courir mon imaginaire sur les rondeurs Christinienne de l'époque, identiques à celles des photos, parfaites pour de bonnes fessées maternelles et à laquelle, je me substituerais volontiers « Oh ! Quel affreux bonhomme celui-là, qui en veux à mes fesses, snif.., snif..., moi la 'gentille' Christine qui a vite repris ses devoirs en livrant une suite, j'avoue que j'avais un peu peur pour elles ! Mais, tout de même, l'est pas très sympa, ce Dominique ! ».

    Sur cette plaisanterie, je vous quitte, afin de répondre à Sonia et vous préparer la journée triplement cuisante pour Monique et moi, servie par la main très sèche de Tata ; Aie, Aie, Aie, bonjour les dégâts pour nos fesses et nos esprits.

    Amicalement, Dominique

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  4. Je.vois que ma marche vers la maison est suivie par mes fidèles lectrices et lecteurs... C'est vrai que j'ai les jambes qui flageolent en allant sur un chemin qui m'amène à coup sûr vers un rendez vous cuisant sur les genoux maternels. L'angoisse monte à chaque pas.

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  5. Chère Christine,

    Comment voulez vous qu'il en soit autrement, pour une grande fille (presque adulte, physiquement) se conduisant comme une gamine facétieuse ne méritant qu'une seule chose, à savoir une bonne déculottée de Maman, qui la fera peut-être réfléchir et éviter à l'avenir (pas sur), d'autres rendez -vous cuisants.

    Cette démarche hésitante, est logique pour la fifille qui prépare ses fesses et va gracieusement les offrir à Maman, pour une copieuse gratification de gamine, ne méritant et ne comprenant que cela.

    Et voilà, après les ennuis scolaires, notre conteuse nonchalante, s'offre une dérouillée de petite fille (les fesses bien découvertes), savamment servie par Maman, pour son insouciance et son espièglerie, accompagnée de paroles maternelles infantilisant, la grande fille qu'elle est.

    Amicalement, Dominique

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  6. Bonjour Christine,

    Combien de fois n'ai je connu ces situations ou l'espièglerie vous conduit tout droit au travers des cuisses de Maman, pour une bonne déculottée, les chamailleries avec Anaïs étant plus que fréquentes, sauf que Maman avait plutôt tendance à corriger ses deux filles, compte tenu du manque d'éléments sur les faits et ne faisant pas de jalouses, chacune d'elles repartant les fesses rouges.

    Ceci dit, il bien évident que Christine n'assume pas son rôle de surveillante envers la petite sœur, contrariant Maman qui se retient d'administrer une bonne fessée à sa grande, qui la mérite et lui adresse un dernier avertissement.

    Sauf que la crétine, comme je l'étais, jouant sur sa manigance espère s'en sortir indemne, ne prenant pas en compte les éléments extérieurs et inattendus ( fou rire de la boulangère), lui valant d'être prise en flagrant délit de bêtise, auquel bêtement, elle ajoute un mensonge.

    Motifs, pour lesquels, elle ne peut espérer autre chose qu'une bonne flambée sur ses fesses dépourvues de protection et copieusement servie par une mère, corrigeant une gamine comme elle le mérite, pour ses bêtises.

    Néanmoins, je vous transmet toute ma compassion pour ce délicat moment que vos fesses et votre esprit vont vivre, sachant que votre Maman tout comme la mienne, ne faisait pas les choses à moitié , nous servant des claquées difficilement supportables (voir insupportables), nous laissant pantelantes et contrites.

    Cordialement, Sonia

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  7. Bonjour Christine,

    Suite de ce mercredi,

    Comme demandé par Maman, mais tout en flânant, je rangeais ma chambre (nous n'avions pas déballer grand chose avec Mélanie) pendant qu'elle s'occupait de la toilette d'Anaïs. Les portes (chambres et salle de bains) n'étant pas fermées, tous les sons me parvenaient.

    Et, tout d'un coup ! J'entendis le bruit caractéristique d'un double claquement accompagné d'un cri de ma sœur, me faisant sursauter et frissonner, et là sans aucune raison valable, je me plantais dans l'encadrement de la salle de bains, découvrant Anaïs nu comme un ver sur les genoux maternels, qui se prenait une dégelée rapide et vive, Maman me voyant scotchée arrêta son bras me lançant « Que veux tu ? Petite curieuse, tu n'a rien à faire ici, alors file dans ta chambre, à moins que tu ne veuille prendre la place de ta sœur ? » « Oh, Non, Maman ! » et tournant les talons, je filais, étant un peu peinée pour Anaïs, même si elle devait mériter cette fessée.

    Maman avait reprit la claquée, en commentant « Voilà, ma chérie, une bonne déculottée pour t'apprendre à obéir, comme ta grande sœur insolente et puisque c'est la seule chose que vous comprenez ! Et bien, je vous en serviraient aussi longtemps qu'il le faudra ! », cette dernière tirade confirmais donc les intentions (inchangées) de ma chère mère à l'égard de mes fesses et cela me contrariais, moi la grande Sonia qui refusait cette punition humiliante.

    Sauf qu'une pré-adolescence, insouciante (comme Christine), encore gamine dans l'âme et en recherche d'identité ne pouvait que conforter la méthode maternelle, qui fonctionnait, au grand dame de la rebelle Sonia, retrouvant sagesse et respect envers Maman, après une bonne déculottée, celle-ci, s'appliquant à me tanner copieusement les fesses et le haut des cuisses, calmant mon agitation pour un certain temps.

    Et voilà qu'en ce mercredi néfaste, l'imbécile Sonia allait, de nouveau offrir ses rondeurs à Maman pour une dernière tournée physiquement terrible (moralement aussi) amenant la demoiselle à s'endormir tel un bébé repu, non par l'estomac, mais par le brasier régnant sur ses fesses et l'obligeant à passer la nuit sur le ventre, vaincue et totalement épuisée par la détermination maternelle, sans failles.

    A suivre...........

    Christine, désolé du prolongement, mais cette journée particulière reste gravée dans nos mémoires (Anaïs et moi) autant pour les fessées (méritées) que nous avons reçu ce jour là, que par les conditions, dans lesquels, elles se sont déroulées, marquantes et inoubliables faisant, resurgir certains détails (surtout à 2).

    Je vous adresse la suite, dés que possible, espérant que vous ne m'en tiendrez pas rigueur, ainsi que vos fidèles lecteurs.

    Cordialement, Sonia

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  8. A mon tour de laisser un commentaire, ç'est la 1ère fois que je me permets de le faire. ce n'est pourtant pas la 1ère fois que je vous lis.....et c'est avec toujours autant de plaisir, que j'ai plaisir à vous retrouver, chère Christine, après des vacances bien méritées !
    Pour avoir vécu, pareilles situations, dans les mêmes ages, je compatis.
    Vous devez avoir les jambes qui flageollent... vous savez qu'un mauvais moment vous attend...
    le chemin de la maison parait rudement rapide dans de pareils cas. on espère toujours une grâce maternelle, qui survient parfois, ou pas...
    Quand bien même, connaissant désormais bien les réactions de votre maman, la suite ne laisse guère planer de doutes, le suspens demeure, et c'est ce qui fait aussi le charme de vos écrits.
    A bientôt
    Amicalement
    martineassistante@hotmail.fr

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  9. Chère Christine,

    Si vous avez repris vos devoirs, en nous servant l'épisode 45, il me semble que vous avez certaines difficultés à retrouver une constance dans l'effort de travail et qu'il serait peut-être, judicieux, d'en référer à Madame SPAAK, afin qu'elle remotive sa fille de façon plus précise, si vous voyez ce que je veux dire, Chère Conteuse, n'est ce pas ?

    Amicalement, enfin si j'ose dire, Dominique

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  10. Chère Christine,

    Cela fait déjà environ 2 ans que je suis pas à pas vos aventures et vos mésaventures. Une certaine pudeur, mais surtout une activité professionnelle intense, m'avait empêché jusqu'ici de prendre part à l'animation de votre blog.
    Souvent , à la lecture de vos récits, je croyais me voir moi même retournée en enfance, puis adolescente, soit une trentaine d'années en arrière.
    Je trouve que vous décrivez ces émotions et ces situations, avec une infinie précision et un tel sens du détail, que seuls des adultes qui ont connu cette forme d'éducation , peuvent exprimer à l'écriture ou ressentir à la lecture.
    C'est donc toujours avec plein d'émotion que j'ai parcouru votre blog (pas en entier , malheureusement.....) au cours de ces derniers mois.
    Aujourd'hui, ma nouvelle situation professionnelle me laisse plus de temps, malheureusement devrais je dire. Pourtant, j'y trouve un certain avantage. Je vais pouvoir trouver le temps de vous lire (et, j'espère, finir la lecture de votre blog), mais aussi pour vous écrire. Et pourquoi pas, si vous le souhaitez, venir enrichir vos écrits, par les miens....si cela vous intéresse ?
    En effet, il ne me déplairait pas, à l'instar de certains et certaines comme Agnès ou Sonia, de vous raconter comment maman, essayait, souvent sans succès, de faire comprendre à une de ses filles (assez rebelle je dois dire, et se croyant plus maline) que certaines choses ne se font pas, ou ne se disent pas.
    Ma maman semble avoir eu des principes d'éducation très proches d'une certaine Mme Spaak...il est vrai que nous semblons, vous et moi, ainsi qu'Agnès, être de la même génération. Pour ma part, la quarantaine passée de quelques années.
    Votre dernier récit, grâce aux détails et aux précisions que vous apportez avec talents à vos écrits, m'a remémoré, le souvenir d'un inquiétant chemin de retour à la maison. Retour qui s'annonça , comme prévu, orageux, et dont je me souviens encore très bien 30 ans après. Histoire qui fera l'objet d'un prochain écrit, si vous le voulez.

    Et encore mille félicitations ! un seul mot continuez. et si vous souhaitez que je contribue, vous n'avez qu'à me le demander....ce sera avec un grand plaisir.

    Sandrine

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  11. Sandrine, comme Martine, si vous voulez partager des souvenirs, n'hésitez pas à me les envoyer. Je ne garantis pas à 100 pour 100 que je les validerai, étant seule juge en la matière, et tenant plus que tout à rester dans un certain style, sans dérapage aucun. Mais je suis sûre que vous saurez demeurer dans le ton et que vous contribuerez donc à enrichir ce blog. Merci d'avance.
    Quant à Dominique, j'admets le bien-fondé de sa remarque. Et je me doute que ses arguments auraient incité (à l'époque) ma chère mère à sévir comme il se doit...

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  12. Bonjour Christine,

    Suite du mercredi,

    Après en avoir fini avec la fessée et la toilette d'Anaîs, Maman raccompagna ma sœur qui pleurnichait encore à sa chambre, la consignant jusqu'au dîner et passant devant la mienne, me lança « Sonia, la place est libre ! Tu peux aller prendre ta douche.» avec en réponse un « Ouais, ouais, j'y vais » nonchalant et désinvolte que Maman repris aussitôt « Très bien, mais réponds moi, sur un autre ton, si tu ne veux pas finir sur mes genoux comme ta petite sœur, c'est compris ? » malgré l'allusion infantile qui me déplaisait, je lui adressais un « Pardon, Maman » qu'elle accepta.

    Sauf que la très gourde Sonia, tiraillée par ses pensées contradictoires, continuât à se prélasser dans sa chambre, mais voilà 20 minutes plus tard Maman nous appela pour le dîner imaginant que j'étais prête, Anaïs descendis immédiatement, alors que moi toujours habillée, je pris conscience que Maman n'apprécierait pas et j'allais en avoir la confirmation, arrivée à la cuisine.

    Me voyant dans cette tenue, Maman explosa :
    « Mais Sonia ! Qu'a tu fais durant tout ce temps, à part rêver comme une gamine, alors que tu était censé prendre ta douche, tu te fiches de moi ou quoi ? », avalant tant bien que mal cette remarque justifiée, je répliquais maladroitement :
    « Non, Maman ! Mais bon, c'est pas grave et je la prendrai après manger, voilà ! Peuuuf.... ! »,
    « En effet, ma fille ! Ta douche peut attendre, mais avoue que tu n'a pas obéi à ma demande ? », confondue et déconcertée par le calme maternel, je balbutiais un « Bein, Euh....! Oui, Maman ! Mais c'est parce que t'es méchante avec nous ! » associant ma sœur, mais démontrant aussi, sans le vouloir, que je n'étais encore qu'une gamine punissable comme telle.

    Maman le regard noir me dit alors « Décidément, ma fille, tu ne comprends à rien à rien depuis ce matin, alors je te promets qu'après le dîner tu vas avoir l'occasion de bien ressentir ma méchanceté, crois moi ! » cette phrase pleine de sous entendu (mais que j'avais traduis) me fît monter une boule dans la gorge et des larmes aux yeux, que Maman remarqua et sans me laisser le temps de placer un mot, ajouta « Allez passe à table et garde donc tes larmes, pour plus tard, tu en auras bien besoin, fais moi confiance ! ».

    Atterrée, je baissais la tête en silence vers mon assiette, mangeant sans grand appétit, sachant ce qui m'attendait et que Maman tiendrait sa promesse, ce qui m'angoissais. Après le repas, elle me demanda de débarrasser le couvert et de l'aider pour la vaisselle précisant « Cela nous fera gagner du temps ! Ainsi tu pourras prendre ta douche et avant d'aller au lit, je te rappellerais les bonnes manières, ma petite fille ! ».

    Une terrible trouille s'empara de moi, ayant déjà fait l'expérience de la fessée après une douche (peau humide et détendue), d'autant qu'à cela s'ajoutait le fait, que même si mes fesses devaient avoir retrouvé une couleur quasi originelle, mon épiderme restait sensible suite à la récente tannée devant Mélanie.

    Toute tremblante, suppliant Maman du regard, j'allais pour ouvrir la bouche, mais celle-ci me musela en lançant « Chut, Sonia ! Je ne veux plus rien entendre de ta part, sauf la chanson que tu interpréteras lorsque je m'occuperais de tes fesses, car je te garantis que je vais les soigner ! », résignée et versant de grosses larmes, je n'avais plus qu'à me préparer à une formidable volée (méritée, certes, mais très angoissante) et je n'étais pas aux bouts de mes peines !

    Dénouement à suivre......

    Cordialement, Sonia

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  13. Chère Christine,

    A l'instar de Mlle Paule ou de Maman SPAAK, je sais que l'insouciante Christine (de l'époque) entretenait, sans mauvais fond, ses petits travers détestables imaginant ainsi pouvoir diriger le cours de sa vie, sauf que souvent dépassée par ceux-ci (la morale est sauve) et la demoiselle s'en retournait alors, à la case fessée, ceci pour son plus grand bien !
    Oh ! Pas sur l'instant bien sur, car les claquées de Maman faisaient mal et froissait la fierté de la jeune fille naissante, mais la ramenait sur le fond à de meilleurs dispositions, au moins pour un certain temps, n'est ce pas Chère Christine ?

    Amicalement, Dominique

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  14. MARDOHL COMMENTE :
    Carton jaune et carton rouge, couleur imminente de ses fesses, pour Christine ! Encore une fois, elle s'ingénie à s'enferrer dans une situation indéfendable. Ainsi, après avoir été prise en faute au parc, et s'être clairement vue menacée d'une fessée devant une tierce personne, voilà qu'au lieu de filer doux, elle cherche à faire punir Diane à sa place. Se croyant maline (on écrit "maligne" mais je vous passe volontiers cette licence d'écriture spaakienne), elle donne un coup de pied dans les chevilles de sa cadette en essayant de se faire passer pour la victime. Quelle attitude puérile, et indigne de son statut d'aînée ! Mais la morale est sauve, puisque son stratagème est aussitôt éventé par la boulangère, ce qui vaut à notre héroïne la mortifiante annonce d'une fessée devant un membre étranger au cercle familial. En effet, dans un premier temps, Christine pénétrera sans nul doute dans cette boutique les oreilles bien basses... Pour l'heure, c'en est fini de sa tranquillité postérieure, et au terme de ce chapitre, Christine marche piteusement vers sa prochaine fessée, baignée dans une appréhension palpable que vous nous décrivez cliniquement. Quant à savoir dans quelles circonstances elle sera donnée, vous nous en ménagez comme à l'accoutumée le suspense, mais je gage que cette faute étant plus bénigne que la précédente (quoiqu'il y a clairement eu tentative de tromper l'autorité maternelle, ce que Madame Spaak n'apprécie pas particulièrement) Christine aura cette fois droit à un règlement de compte à huis clos, en lieu et place d'une magistrale démonstration, au salon et devant les petites, qui avait caractérisé son dernier (ou plutôt avant-dernier) passage sur les genoux maternels. A ce sujet, permettez-moi une petite réflexion encore, portant sur l'ensemble de votre corpus et pointant une "répartition procédurière" à mon sens un peu trop systématique. En effet, ainsi que vous l'exemplifiez en début de chapitre, les fessées d'Aline ou de Diane sont presque infailliblement des fessées "éclair", rapides et vigoureuses, administrées sans discussion sur le champ et sur le lieu même de la faute, alors que celles de Christine, la plupart du temps, sont annoncées pour un délai ultérieur (ce qui laisse à la punie le temps de se morfondre et de s'angoisser) avant d'être appliquées, dans la durée, avec calme et méthode, solennité presque, et pour ainsi dire savamment mises en scène, devant les petites sœurs érigées en avide public. Mais oui, il me semble qu'on peut distinguer les fessées "christiniennes" des fessées "alino-dianiennes". S'il arrive que Christine soit corrigée à la manière de ses cadettes, c'est-à-dire sans témoin, immédiatement et avec vigueur, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu Aline et Diane subir le régime de leur aînée. Je sais bien que cette différence de traitement procède essentiellement de la volonté de votre mère de livrer par ce biais un exemple aux plus petites, mais il serait tout de même intéressant (et pour autant bien entendu que vos souvenirs en aient retenu un exemple) de lire un récit dans lequel ce serait Aline ou Diane qui subirait la mésaventure accusée par Christine lors du week-end de la Toussaint : suite à une monstrueuse bêtise, elle se verrait, dans le salon et devant ses deux autres sœurs jubilantes, gratifiée, en vertu d'une annonce en bonne et due forme prononcée dans la journée, d'une longue fessée d'anthologie, savoureusement nantie de toutes les étapes inhérentes au genre, depuis le minutieux déculottage en deux temps jusqu'à la salve finale sur une petite lune écarlate.

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  15. Bonjour Christine,

    Cela fait quasiment un mois que je ne suis pas intervenue sur votre blog, non par manque de temps, lisant toujours celui-ci avec le même plaisir, mais parce qu'en parcourant vos échanges avec Dominique, Louis ou Mardohl (commentateurs remarquables), j'ai ressenti peut-être à tort que mes commentaires ou mes récits (très romancés, je l'avoue), validés certes, suscitaient moins votre approbation, mais il est possible que je sois dans l'erreur.

    Néanmoins, je vous ferais parvenir prochainement un commentaire sur les 2 derniers épisodes de votre saga.

    Cordialement, Sonia

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