lundi 19 mars 2012

Chronique d'un redoublement : 29. De la tentation de mentir à l'aveu...

SUITE 28

J'avais bien compris que je n'avais pas de droit à l'erreur. L'exigence maternelle était telle que je ne pourrais me contenter de notes médiocres, et encore moins de résultats en dents de scie. Le redoublement était fait pour que je reprenne la place à laquelle je pouvais prétendre aisément, à savoir parmi les premières de la classe.

J'avoue a posteriori que ce n'était pas trop dur, surtout en revoyant le programme de l'année précédente. Etant une fille intelligente, j'en avais tout à fait la capacité, et je savais le montrer comme par ce 17 en géo.
Le problème, car évidemment, il en demeurait certains, c'était de garder la motivation, de ne pas retomber dans la facilité, ni de me laisser distraire pendant que les profs rabâchaient des leçons déjà vues l'année précédente et encore assez présentes dans ma tête.

Ma très bonne note en géo, la récompense d'une soirée cinéma où Tata n'avait pas manqué de me faire admettre que c'était plus sympa d'être de sortie comme une grande avec elle, plutôt que de se retrouver culotte baissée sur les genoux maternels, me montraient le chemin à suivre, et je réussis à m'y tenir sans la moindre alerte durant une dizaine de jours.
Je ramenai même encore trois notes bien au dessus de la moyenne, dont une très bonne, 16,5 en histoire, avec la même prof qu'en géo, annotée d'une appréciation très positive que Maman commenta en rappelant l'épisode du 4 sur 20... 


Les choses se gâtèrent quand je ramenai un petit 11 en maths, commenté par un "Peut mieux faire", puis un 10 en sciences, barré d'un "Copie très moyenne", qui me valut les yeux noirs de Maman et l'avertissement : "Christine, fais attention à toi. On dirait que tu cherches les ennuis..."

Alors, quand le lendemain, durant une heure de permanence où une partie de la salle s'est mise à bavarder, dont moi je le concède, le surveillant a pris les noms des six élèves de la rangée de gauche en disant : "Vous aurez tout le temps de finir votre discussion pendant les deux heures de colle que je vous donne", je me suis sentie très mal.

C'était la première colle de l'année, et il n'y avait guère de chance que cela ne produise pas les mêmes effets que les heures de colle des deux années précédentes...



C'est en broyant du noir que je suis rentrée à la maison... Je me doutais bien que chaque pas me rapprochait d'une nouvelle fessée, et une petite voix en moi commençait à me tenter... Etais-je obligée d'annoncer mon exploit dès ce soir ? L'année passée, j'attendais que l'enveloppe du lycée avec l'avis de colle arrive par courrier. Je gagnais du temps, près d'une semaine parfois ainsi. C'était comme un sursis, même si je savais bien ce qu'il adviendrait alors, avec la circonstance aggravante d'avoir menti, du moins par omission...

Mentir, c'était plus que tentant, c'était l'impression étrange que j'avais ressenti à de nombreuses reprises l'an passé en particulier, l'impression d'avoir un certain pouvoir. C'était comme si je pouvais conduire mon destin, comme si je pouvais dire : "Je sais que je vais recevoir la fessée, mais je décide que Maman ne me la donnera pas ce soir. Je verrai bien demain ou quand je sentirai un moment favorable pour lui annoncer. Allez, Christine, fais comme s'il n'en était rien. C'est toujours cela de gagné..."

Et c'est vrai qu'il y avait un aspect, je n'irai pas jusqu'à dire jouissif, mais qui me donnait l'impression de mettre en scène ma propre vie. Avec, en contrepartie évidemment, de l'angoisse permanente, des grosses peurs ponctuelles, des cauchemars certes, mais que le fait de gagner quelques heures, voire une paire de jours compensait dans mon petit cerveau très imaginatif...


Ma colle avait été donnée par un pion, il y avait moins de chances que Maman l'apprenne puisqu'elle connaissait surtout les profs et la principale du collège. Ca tournait dans ma tête et je demeurais songeuse, indécise, hésitant vraiment à libérer ou non ma conscience.
Je m'étais dit : si je comprends aux premiers mots de Maman qu'elle est énervée, je ne dirai rien, sinon je trouverai un moment où mes soeurs ne sont pas là pour évoquer le sujet.
Bien sûr, mentir, ce que je traduisais dans ma tête par "oublier de dire", n'arrangerait pas mon cas le jour venu, mais en même temps, c'était s'assurer une soirée tranquille, c'était mettre mes fesses à l'abri, même si c'était aussi entretenir mon angoisse.



Maman était apparemment calme, regardant une revue au salon pendant que mes soeurs étaient dans leur chambre. "Tu n'es pas très en avance, Christine. Ca va, j'espère ? Ton goûter est prêt à la cuisine."
J'aurais pu, j'aurais même dû parler tout de suite, mais comme Maman n'avait pas insisté, sur le "Ca va ?", ni sur le fait que j'avais quelques minutes de retard, car certains jours, je marchais bien plus lentement pour rentrer, la peur au ventre, j'ai hésité un instant, puis suis allée prendre mon goûter.
Je venais d'éviter de répondre à Maman, je m'en étais bien sortie, je commençais à me dire que c'était facile et que je venais de mettre le doigt dans un engrenage de mensonge, certes, mais dans une attitude qui allait m'éviter de passer une soirée délicate...


En même temps, je demeurais songeuse, me rappelant les menaces maternelles à propos des mensonges, dont je retenais surtout une chose : tu peux mentir, mais à condition de ne pas te faire prendre...
Là, le risque encouru était presque jouable, que je dise aujourd'hui ou demain que j'avais eu une colle durant une heure de perm, les chances d'être confondues étaient minimes.
Sauf que, nous étions dans mon année de redoublement et que Maman avait les sens doublement en éveil, et qu'elle semblait tout deviner avant que je ne parle...

Je rêvassais, pour ne pas dire que ça bouillonnait plutôt dans mon petit cerveau, et je n'avais quasiment pas touché à mon goûter quand Maman rentra dans la cuisine. Son irruption me fit sursauter et je me sentis mal à l'aise, comme prise sur le fait, alors que je ne faisais rien de mal, du moins dans les actes...

J'en perdis mon assurance de tout à l'heure, et je compris que Maman allait me questionner. Mieux valait donc changer d'attitude avant qu'elle ne m'accuse de lui cacher quelque chose...

J'embrayai, m'étonnant moi-même, moi qui deux minutes plus tôt était bien décidée à attendre un jour ou deux avant d'évoquer cette punition reçue au collège.

Sans relever le regard, pianotant des doigts sur la table de la cuisine, je murmurai : "Euh, M'man, faut que je te dise, euh... que, euh, tout à l'heure au collège, euh..."

Maman répliqua dans l'instant : "Mais, qu'est-ce qu'il y a encore, Christine ? Si tu as quelque chose à dire, lève les yeux, regarde-moi et parle distinctement. Quand je te vois avec cette mine, je me dis qu'il faut s'attendre à tout... Allez, explique... Tu as eu une mauvaise note ? J'ai quelque chose à signer ?"

Je répondis en me justifiant : "Euh, non, Maman, non, ce n'est pas si grave, noooon... C'est pendant une heure de permanence qu'on a eu à la place du cours de dessin, parce que la prof est encore malade. Euh, c'est le pion, euh, il a dit que, euh, on bavardait trop, euh.."

Maman poussa un gros soupir et commenta : "Du bavardage en classe, cela faisait longtemps... Tu crois que c'est nécessaire, tu ne ferais pas mieux de travailler. Et alors, je suppose qu'il faut que tu copies 100 fois : "je ne dois pas bavarder" ou quelque chose du genre ?"

Je baissai à nouveau les yeux et avouai : "Euh, non, mais on est toute une rangée à avoir été punie. Il nous a donné, euh, enfin, deux heures de colle" !

Maman haussa le ton : "Deux heures de colle ? Mais, je rêve ? Déjà ? Après à peine quelques semaines de cours. Mais, Christine, tu ne vas pas retomber dans les histoires de l'an passé où tu les as collectionnées ?"

Je plaidai : "Maman, c'est pas que moi, c'est collectif. Et puis, c'est la première de l'année...", comme si c'étaient des arguments entendables par une mère déterminée.
Elle me coupa : "Collectif ou pas, je m'en fiche, Christine. Qu'il y ait X ou Y de punie également, ça ne change rien au fait que ma fille qui devrait faire une année exemplaire a déjà commencé à ramener des mauvaises notes, et maintenant, c'est le pompon, deux heures de colle pour bavardage."

Certainement attirées par les bruits d'une conversation qui tournait vinaigre, Aline et Diane venaient de descendre pour demander la permission de regarder une émission à la télévision.

"Maman, s'il te plait ? Euh...",  je n'arrivais même pas à faire une phrase en réponse et, d'ailleurs, Maman ne m'en laissait pas loisir : "Et puis, ce n'est pas parce que c'est la première de l'année que c'est une excuse valable, ma fille... Au contraire, Christine, ne crois pas que je vais laisser passer ça... Pas question de laisser passer quoi que ce soit cette année. Alors, tu peux préparer tes fesses, je te le dis. Ca ne sera pas "la première de l'année", hélas, mais je te promets une bonne déculottée à ma façon qui te fera réfléchir avant de bavarder à nouveau en classe".


  



Cette dernière tirade lancée devant mes soeurs qui écarquillaient les yeux me laissa sans voix. Avant même que Maman ne rajoute quoi que ce soit, j'ai tourné les talons, baissant la tête pour cacher des larmes qui perlaient au bord de mes yeux.
Je suis passée très vite devant Aline et Diane pour monter dans ma chambre. Je n'en avais pas reçu l'ordre, Maman n'avait rien précisé sur l'endroit ou le moment où nous réglerions nos comptes, mais j'agissais comme dans un scénario pré-écrit. Je montais dans ma chambre en sachant que j'y attendrais Maman. Je n'avais même pas dit : "Non, non, non", comme si c'était évident pour moi que l'annonce maternelle serait suivie d'effet, que cette fessée je la recevrais...

Et, dans le regard d'Aline et Diane, qui voyaient leur aînée grimper l'escalier quatre à quatre, c'était comme le début d'une séquence qu'elles voudraient suivre avec attention, c'était l'image de Christine montant attendre sa fessée, de grande soeur qui allait préparer ses fesses...

A SUIVRE

11 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je me permets de répondre à Sonia (son commentaire suite à votre récit du 8 mars 2012).

    Comme vous le disiez, Sonia, on peut comprendre que votre maman "n'étalait pas les fessées de ses filles" sur la place publique, de par sa situation de fille de diplomate. Mais cela prouve que les punitions corporelles peuvent tomber dans tous les milieux sociaux, même si certaines situations fimiliales peuvent conduire à des fessées "différées".

    Ainsi, si je suis votre raisonnement, Sonia, vous n'avez peut-être pas tort. Pour ma part, je suis issu d'un milieu campagnard (pas moi ni mes parents, mais mes grands-parents), est-ce pour cette raison que ma mère fessait sur-le-champ, dès la bêtise commise, tant pis si des témoins se trouvaient là ? Peut-être. Est-ce aussi parce que je suis un garçon, que nous n'étions que des garçons à la maison, et que maman était souvent seule avec ses deux gaillards (parfois trois avec mon cousin Johnattan) ? C'est possible. Et puis, l'époque n'était pas la même, pour ma part, c'était dans les années 60.

    Rassurez-vous, chère Christine, je ne vous oublie pas, j'attends impatiemment la suite de votre récit, où nous pouvons penser que vos petites chipies de soeurs seront justement témoins, reste à savoir si ces deux témoins seront visuels ou auditifs.

    A bientôt, amicalement.
    Pionnement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Chère Christine

    Je constate qu'en réponse à mon mémo, Madame Christine m'adresse un revers slicé imparable sous la forme d'un nouvel épisode, m'invitant judicieusement à rebondir et fermer mon claquet d'impertinent petit garçon, qui mériterait lui aussi une bonne fessée, comme notre adolescente narratrice qui a bien du mal à grandir, exposant ainsi ses fesses, à la dextre maternelle telle une petite fille indisciplinée, espiègle, capricieuse et immature, ne comprenant que les bonnes claquées salutaires de sa Maman. Qu'en pensez vous, chère conteuse ?

    Je vais maintenant me pencher sur cet contradiction que vous venez de livrer et vous fournir ma contribution, en tant que fidèle lecteur.

    Amicalement,Dominique.

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  3. Bonjour Christine ,je découvre votre blog et c'est avec un plaisir certain que j'ai parcouru tous vos fécits et leurs commentaires:un vrai régal et merci pour vos photos si bien choisies et en harmonie avec vos textes.
    Cela m'a renvoyé quelques années en arriére époque ou la discipline chez nous était identique,a savoir des fessées "magistrales"comme le disait ma mère,pour mon frère ma soeur et moi.
    Par contre je trouve que votre mère ne vous fessait que pour des motifs scolaires,etiez vous donc irréprochable quant a votre conduite habituelle?Permettez moi d'en douter si l'on repense a la "petite"Christine espiegle et capable de mensonges.
    Car a la maison nous étions fessés aussi bien pour le coté scolaire que pour des betises faites en commun ou pour desobeissance;et ce dut etre votre cas souvent?
    Dans ces moments là,la fessée tombait de suite etlà ou nous nous trouvions et si c'était dehors cela devenait une "cuissée"c'est a dire que mon frère était claqué sur ses cuisses devoilées par sa culotte courte(nous étions dans les années 60)et ma soeur ou moi jupette vite troussée pour le même genre de claques;si ce n'était pas sur les fesses je peux vous dire par une longue expérience de ce type de punition que ca claquait bien et que c'était plus douloureux que sur les fesses et de plus,aprés ca se voyait!
    Et vous donc vous etiez épargnée de ce genre de punition?Avec une mère aussi stricte et sévère que Mde Spaak cela m'étonne.
    Je peux,si vous le desirez vous confier certaines de ces corrections et qui, malgré mon age,sont toujours bien présentes dans mon souvenir.
    Merci encore de m'avoir fait revivre des épisodes trés proches de ce que j'ai vécu.Martine

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  4. Chère Christine,

    Notre collégienne est surprenante de contraste, plus sérieuse dans son travail ayant bien compris avec son 4 sur 20 que pour toute mauvaise note, elle pourra préparer ses fesses et les offrir toutes déculottées à la dextre maternelle, mais conserve son indiscipline s'abandonnant au bavardage avec ses copines, aboutissant à deux heures de colle collective.

    Sauf que pour notre conteuse, cela signifie aussi un nouveau rendez-vous au travers de cuisses de Maman, nanti de son expérience en la matière et n'a donc aucun doute sur les rebondissements que provoqueront cette nouvelle, sa seule interrogation étant l'aveu immédiat ou le mensonge avec l'illusion de gérer, l'emploi du temps de ses fesses, mais lui ayant surtout valu des raclées encore plus mémorables et beaucoup d'angoisse.

    Voilà donc une demoiselle hésitante, taraudée par ses pensées focalisant sur le principe maternel vis à vis du mensonge, ainsi que des conséquences pour ses rondeurs jumelles et surprise dans sa rêvasserie, libère sa conscience tout en plaidant la clémence, auprès d'une mère inflexible uniquement concernée par ce que fait sa fille en cette année de redoublement et dont-elle attend un comportement irréprochable.

    Maman annonce alors la sentence à notre narratrice qui n'est pas surprise, mais se serait bien passée que celle-ci soit faîte sous le regard moqueur des frangines qui imaginent déjà la grande sœur au travers des genoux maternels recevant une bonne déculottée qui à mon avis sera plus que magistrale.

    Amicalement, Dominique.

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  5. Bonsoir Christine,

    Désolé pour cet absence prolongée, mais le travail à aussi ses exigences avec des déplacements pour lesquels, je n'ai que mon PC professionnel et certaines limites sur la navigation, étant revenue je peux donc à nouveau consulter votre blog, afin d'apporter mes contributions.

    Ayant lu rapidement la suite 28, je vais rédiger mon commentaire et vous le livrer dés que possible, pendant que vous, Christine, préparerez vos fesses pour Maman.

    A bientôt, Sonia

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  6. Bonjour Christine,

    Voilà que notre redoublante fait son examen de conscience, comprenant qu'aucune latitude ne lui sera accordée, Maman affirmant sa détermination et sa volonté de réussite pour ses filles, en l'ayant déjà démontré par 3 fois en ce début d'année, dont 2 rien que pour l'aînée et qui se prépare pour la suivante.

    Néanmoins Christine manque encore de constance dans l'effort et la motivation lui faisant défaut, celle-ci ne peut que retomber dans ses errements et l'amener aux travers des genoux de Maman.

    J'ai également connu ce sentiment de partage entre l'aveu et le mensonge concernant mes bêtises ou mes punitions (sans signature) au collège surtout la première année, sauf que votre mère, Maman était dotée d'un sixième sens et j'ai mis un certain temps avant de comprendre que le jeu n'en valait pas la chandelle, celant accentuant sa colère.

    Et là compte tenu de la haute surveillance dont vous faîtes l'objet, en cette année charnière, votre mère n'a aucun mal à vous déstabiliser (comme savait si bien le faire la mienne) et vous conduire à l'aveu, vous libérant de ce fardeau.

    Dés lors, Maman n'a plus qu'à prononcée la sentence à sa fille qui anéantie prend la fuite vers sa chambre, pour préparer ses fesses et mijoter, en attendant l'exécution dans l'angoisse et la crainte .


    A bientôt, Christine

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  7. Pour répondre à Martine, j'ai déjà évoqué ici bien des fessées reçues pour des motifs non spécifiquement scolaires. Il y en aura d'autres qui me reviendront certainement. Mais, là, je suis dans une série particulière qui traite de mon année de redoublante. Merci de concentrer pour l'instant vos commentaires sur ce récit-là.

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  8. Dominique et Sonia sont bien dans le ton. C'est vrai que j'avais conscience en ce début d'année de redoublement qu'il me faudrait être enfin régulière dans mes notes, et sérieuse dans le suivi de l'ensemble des matières.
    Restait que, étant du genre à comprendre vite les cours, j'étais déjà l'année précédente tentée souvent par la rêverie ou le bavardage, voire par l'envie de chahuter ou d'amuser mes camarades en douce pour tromper l'ennui que je ressentais parfois quand des profs rabâchaient des choses que je pensais acquises et que d'autres avaient du mal à assimiler.
    Alors, en tant que redoublante, la tentation ne pouvait être que plus forte... Cela m'avait valu, l'année précédente, quelques déculottées magistrales et je ne pouvais espérer de clémence en refaisant les mêmes erreurs...
    Les vieux démons de vouloir cacher les choses, de préférer gagner du temps plutôt que de se soulager la conscience n'en étaient pas moins bien présents et une bonne part de moi-même était tentée par ce jeu dangereux. Sauf que dans ce cas présent, l'espèce de sixième sens maternel m'avait démasquée avant que je mente vraiment. Je n'avais donc plus à me poser la question, mon sort était scellé, mais cela ne voulait pas dire que je m'en satisfaisais...

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  9. Bonjour Christine,

    Je suis bien d'accord avec vous, Christine, même si l'aveu libère sur l'instant la conscience, on ne peut se satisfaire d'avoir à monter dans sa chambre pour y attendre Maman et surtout, ce que l'on redoute le plus, à savoir une bonne déculottée de sa part, qui nous laissera pleurante et pantelante.

    Car il me semble, à la lecture de vos récits, que votre mère comme la mienne ne faisait jamais le déplacement pour rien et savaient s'occuper de nos fesses, avec application, rendant ce moment intense que l'on craignait.

    Dés lors, on souhaitait être au plus vite dans l'après, sauf qu'il fallait tout d'abord endurer le pendant et sentir la main claquante de Maman sur nos fesses largement déculottées et offertes à la dextre douloureuse, sous l'effet de laquelle on ne pouvait retenir cris, larmes et suppliques, le savoir faire maternel sachant venir à bout de toute résistance et épuiser la punie, qui toute tremblante pouvait confier son chagrin et sa honte à son oreiller.

    Je pense donc que dans le cas présent, vous n'avez aucune illusion sur l'intensité de la volée que va vous administrer votre mère et cela rend l'attente, encore plus insupportable.

    A bientôt, Christine

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  10. ET VOICI CI DESSOUS ENCORE UN COMMENTAIRE DE MARDOHL QUE JE VOUS LIVRE.
    JE SUIS GATEE EN CE MOMENT.
    MERCI A TOUS.

    Heureuse variation sur un thème connu, car à ma souvenance, jamais encore Christine n’avait avoué aussi rapidement (à défaut d’écrire “spontanément”) une action pendable lui valant une fessée assurée. On sent que le contexte de ce redoublement s’avère des plus coercitifs. La « tempête dans un crâne » pesant le pour et le contre, avouer tout de suite ou pas, mentir ou non en calculant les chances de s’en tirer, mais pour combien de temps, se dissipe comme par miracle à l’arrivée de Madame Spaak dans la cuisine. Christine semble conditionnée à ne plus tomber dans ses mauvais penchants dilatoires. Assurément, ce qui s’imprime sur ses fesses, même si ce n’est pas indélébile, semble être finalement lu et compris par son cerveau.

    Du coup, Christine, plaidera moins que d’habitude, par des arguments par ailleurs aussi éculés qu’inentendables, et s’en remonte vers sa chambre, les larmes aux yeux, sous la jubilation de ses petites sœurs. Du moins son aveu spontané ne lui vaudra qu’une fessée standard, en lieu et place de la tannée qui aurait sans nul doute sanctionné un mensonge supplémentaire. C’est ce que sa mère devrait lui dire pour la consoler, et aussi pour saluer sa franchise.

    Joli panel de photos, au passage. Cette collégienne qui rentre tristement chez elle les yeux au sol en effleurant instinctivement ses fesses de sa main, le gros plan sur les genoux maternels avec lesquels Christine a pris rendez-vous, ou cette envolée vers l’escalier dans un mouvement flottant laissant apercevoir deux charmantes fossettes qui ne tarderont pas à rougir... au prochain épisode, sûrement.

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  11. Bonjour, Christine,

    Je me permets de vous adresser un petit prolongement anecdotique, en relation avec mon fameux anniversaire, ma journée d'hier chez ma sœur, en famille, pour les 13 ans de ma nièce (l'aînée) pour lesquels sa mère avait organisé une petite fête regroupant (cousin, cousines et copines), avant le repas familial du soir.

    Durant la matinée, tous le monde s'affaira aux préparatifs, les pères installant et décorant, les mères à la cuisine avec 2 gourmands (mon fils et ma plus jeune nièce), tandis que les trois autres cousines concoctaient des jeux.

    L'après-midi sur la terrasse se déroula très bien jusqu'au moment ou les 2 plus jeunes de mes nièces (11 et 9 ans) qui faisaient un jeu ont commencé à se disputer (s'accusant mutuellement de tricher) et finir par se chamailler comme des chiffonnières.

    Ma sœur se dirigea alors vers elles et les attrapant par le poignet leur dit « Attendez les filles, je crois avoir la solution pour régler le problème », les entraînant à l'intérieur et s'adressant à nous, nous précisa « excusez moi, je m'absente 5 minutes et je reviens », ceci très calmement.

    Nous avions compris et les sonorités nous parvenant du salon (la porte fenêtre étant ouverte) confirmèrent que les 2 gamines offraient leurs petites fesses à la main de Maman et assurément sans culotte, connaissant ma sœur.

    La double fessée ne dura pas très longtemps, mais fût vive et bien claquante, Anaïs ressorti seule de la maison et nous dit « ça y est me revoilà, j'ai exposé ma solution aux filles et elles y réfléchissent chacune de leur côté » ceci signifiant une mise au coin de la part de ma sœur, dix minutes plus tard environ, mes nièces réapparurent la mine un peu contrite et leur mère le demanda « alors les filles, vous avez trouvé un accord pour jouer calmement », elles hochèrent la tête positivement.

    Ma sœur leur dit « Très bien, vous pouvez donc aller jouer », les 2 gamines s'éloignèrent en ce tenant par la main (la cadette avait son autre main sur ses fesses et les frottaient), et là en les regardant partirent, nos 2 regards se croisèrent et Anaïs me dit « Penserais tu, à la même chose que moi ? », je répondis par l'affirmative et nous nous sommes mises à rire (33 ans plus tard, à l'inverse du jour de mes 12 ans), ceci interloquant nos époux.

    Nous leurs avons dit que la situation nous rappelaient ce fameux jour, leurs évoquant succinctement son déroulement (ceux-ci n'ignorant pas l'éducation que nous avons reçu), mais sans leurs préciser les vraies raisons de notre hilarité soudaine, qui reste le jardin secret des 2 sœurs complices.

    Ensuite nos maris étant partis faire un tour, nous avons reparlé du sujet toutes les deux, s'avouant mutuellement quelques petits secrets d'espiègleries ou de dénonciation, envers l'autre, qui devait en principe la conduire sur les genoux de Maman, sauf que parfois ne pouvant discerner le vrai du faux, celle-ci ne faisait pas de jalouse et accordait une bonne claquée à chacune, ce qui avec le recul nous fît de nouveau rire.

    Pour conclure, depuis nos vacances à la neige, Anaïs à commencer à parcourir votre blog, vous adressera t-elle des commentaires ? C'est probable.

    A bientôt, Christine

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