mardi 13 mars 2012

Chronique d'un redoublement : 28. Une bonne note peut aussi angoisser...

SUITE 27

Cela n'a pas manqué. Au lendemain de cette deuxième fessée, les allusions furent nombreuses. Et même Tata Jacqueline sembla donner raison à Maman lorsque je chignai alors que ma chère mère expliquait que "Christine avait encore (!!!) reçu une bonne fessée".
Généralement prompte à me défendre, elle concéda que "C'est vrai qu'en début d'année comme ça, avec un programme qui n'a pas changé d'une année sur l'autre, il faudrait faire un effort".
Je rétorquai en promettant monts et merveilles, ce à quoi Maman répondit qu'elle voulait autre chose que de belles paroles, sinon cela barderait encore...
Et comme je devais aller faire mes devoirs, Tata m'encouragea à sa manière : "Allez, Christine, va travailler pour ramener de bonnes notes. Je suis sûre que tu peux le faire. Tu ne voudrais pas que ta Maman se fâche encore ?"
J'étouffai un gros soupir, en répondant "Oh non, Oh non !". J'aurais presque pleuré et Tata me serra dans ses bras très fort, avant de me raccompagner vers l'escalier pour que je monte faire mes devoirs : "Allez, ma chérie, ce n'est pas si grave que ça. Ne fais pas cette tête.Si Maman t'a donné la fessée, c'est que tu la méritais. Tes petites fesses en ont vu d'autres, ma grande. A toi de t'arranger pour que Maman n'ait plus à te les déculotter..."

Ces commentaires de Tata tombaient sous le sens. C'était de la logique et plein de bonnes intentions, mais je m'en serais passée, surtout de certains détails...
Toutefois, cela n'a fait qu'accroître ma motivation, et je me suis mise à bûcher comme jamais.



Assise à mon bureau, j'ai révisé mes leçons et refait les différents exercices qui m'avaient valu quelques désagréments postérieurs, si je peux les qualifier ainsi...

Il en fut ainsi durant toute la semaine. Maman voyait bien que j'avais changé d'attitude et cela la confortait dans sa méthode. Et les quelques jours suivants, lorsque je rentrais, elle demandait si j'avais eu des notes, non sans remettre ses menaces en perspective : "Pas de mauvaise note aujourd'hui, Christine ? J'espère que tu ne me caches rien... Sinon, tu sais que tu peux préparer tes fesses..."
Je me remettais au travail, avec une angoisse latente. Des images de fessée me tournaient dans la tête, et j'avais du mal à m'en détacher. Parfois même, comme pour me rassurer, je posais la main en bas de mon dos, presque heureuse de constater que j'avais la chair fraiche et reposée...

Mais, les mots de Maman venaient et revenaient et je n'arrivais pas à m'ôter de l'esprit cette idée qu'un jour prochain, effectivement, une fessée "m'attendrait"... 


J'y pensais très fort en m'endormant et cela peuplait mes rêves d'images et de bruits caractéristiques. Chaque soir où je montais dans ma chambre sans la menace d'une fessée me semblait une victoire, mais il m'arrivait en gravissant les escaliers avec le regard de mes soeurs dans le dos, d'imaginer qu'il y aurait un prochain orage...
Dans une sorte de cauchemar éveillé, je me voyais même grimper les marches avec la culotte baissée, et des fesses encore toutes blanches sous le regard de mes soeurs hilares et obéissant à l'ordre maternel d'aller l'attendre là-haut en restant ainsi jusqu'à ce qu'elle vienne me flanquer une fessée magistrale...

La première note qui me fut rendue, un 11 en histoire, fut accueilli sans enthousiasme, mais j'échappai à toute sanction, même si les menaces demeuraient...

Heureusement, mon assiduité au travail paya ensuite et je ramenai coup sur coup un 14 en anglais, puis un 17 en géographie, avec les compliments de la prof. J'étais radieuse et je crânais presque un peu devant mes soeurs, surtout que les moyennes d'Aline n'étaient pas brillantes comme d'habitude.

Si j'eus droit aux félicitations maternelles, elle sut tout de même replacer ma note dans le contexte. C'est vrai que c'était facile, puisque mon 17 intervenait dans la matière où j'avais eu mon 4...

Une fois encore, mes résultats et mon attitude radieuse allaient dans le sens maternel, et son commentaire, le soir au diner, devant mes soeurs, ne faisait que justifier sa façon d'agir.
"Christine a ramené deux bonnes notes. Elle pourra aller au cinéma demain soir avec Tata Jacqueline. Vous voyez que si vous travaillez bien vous êtes récompensées", annonça-t-elle.
Je la remerciai et elle en remit une couche, développant cette fois ses thèses : "Quand je pense que tu es passée de 4 à 17... Tu vois bien que tu as les capacités pour réussir, ma fille. C'est juste dommage qu'il ait fallu une bonne fessée pour que tu comprennes... Je constate au moins que je ne me suis pas fatiguée la main pour rien..."

Ce petit sermon modéra mon enthousiasme et je fus moins démonstrative à propos de mes résultats. J'étais content d'avoir obtenu un privilège de grande, avec une soirée cinéma avec Tata. Mais j'étais consciente aussi que je donnais sans le faire exprès des arguments à Maman...
Le soir, en venant me border, elle me félicita à nouveau, me disant combien elle aimait quand elle pouvait être fière de sa grande fille. Et que c'était quand même plus agréable de me récompenser que de devoir me punir.
Et de me répéter sa ritournelle sur "le choix" que j'avais de bien faire ou de ne pas bien faire.
En m'embrassant pour me dire bonne nuit, elle dit espérer que j'allais poursuivre sur cette voie, et pas retomber dans mes travers comme je l'avais si souvent fait l'année précédente avec des résultats alternant le meilleur et le pire...
"Continue à bien travailler, ma chérie, parce que moi, je ne changerai pas de méthode. Ce que je vois, c'est qu'une bonne fessée t'a fait passer de 4 à 17 sur 20. Alors, réfléchis bien avant de me ramener d'autres mauvaises notes... Parce que, Christine, s'il faut que je te déculotte pour que tu aies la moyenne, tu peux préparer tes fesses, ma fille."

La redoublante fière de son 17 sur 20 s'est endormie avec difficulté. Contente et vexée à la fois, satisfaite d'avoir montré sa valeur, mais prenant conscience qu'il allait falloir confirmer, sinon ... Sinon...

A SUIVRE

4 commentaires:

  1. Chère Christine,

    Très touchant ce retour de Tata Jacqueline au milieu des méandres fessiers de sa nièce chérie, qui sans déjuger sa sœur sur ses méthodes, console et réconforte notre narratrice, l'invitant à poursuivre son effort, afin de ne pas susciter de nouvelles foudres maternelles justifiées, sauf que celle-ci par (maladresse) infantilise comme sa sœur, notre charmante narratrice.

    Et voilà la jeune fille revigorée, bûcheuse et motivée comme jamais, aidée en cela par la surveillance sans faille de Maman qui confirme sa volonté d'éducation, lui promettant de nouveaux déboires, en cas de relâchement et le fait ruminer sur son avenir fessier.

    Dés lors les méninges de notre petite ingénue fonctionnent à 200%, la faisant cauchemarder toute éveillée devant monter vers sa chambre toute déculottée et honteuse de dévoiler ainsi sa lune blanche au regard moqueur, attendre Maman et sa dextre redoutable, qui modifiera profondément la coloration de ses rondeurs, tel une prémonition funeste (superbe illustration au passage) pour notre narratrice.

    Notre conteuse consciente de l'enjeu, enfile alors sa tenue d'élève studieuse ramenant des notes dignes de ce statut, mais qui conforte par là même, la méthodologie maternelle basée sur l'efficacité de ces claquées fessières remettant la demoiselle sur de bons rails et l'incite à l'effort.

    Madame SPAAK confirmée dans sa démarche éducative, par le comportement de sa fille, n'oublie pas d'affirmer sa détermination vis à vis d'elle, l'infantilisant par un rappel significatif sur sa préférence « Bien travailler ou être déculottée comme une fillette, pour une bonne fessée méritée et salutaire ».

    Notre redoublante à donc les cartes en main, mais quelques doutes sur son assiduité à poursuivre le bon chemin et ne pas se retrouver tous les quatre matins au travers des cuisses de Maman, culotte baissée pour des claquées aussi douloureuses, que mortifiantes pour la « presque » grande fille en devenir.

    Amicalement, Dominique

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  2. Bonjour Christine.

    Je viens de m'apercevoir, en refeuilletant votre blog depuis le début en 2009, que certains de vos lecteurs ou lectrices vous apportaient encore aujourd'hui leurs commentaires, notamment Dominique et Sonia. Ce qui va m'obliger, mais c'est un plaisir, à revisionner tout votre blog jusqu'à vos récents messages.

    Pour ce qui est du récit de Dominique, relatant la fessée de sa cousine de 17 ans, devant tout le monde, dans une réunion de famille, et qui, Christine, vous laisse perplexe, je ne peux évidemment pas prendre parti pour votre lecteur, n'ayant bien sûr pas été présent lors de cette scène.

    Je voudrais cependant vous apporter deux témoignages. En 1967 (je m'en souviens, j'avais 14 ans), j'ai entendu, dans le pavillon d'à côté, une "bande son" qui ne laissait pas beaucoup d'équivoque. Il faisait beau, j'étais dehors, les fenêtres des maisons étaient ouvertes. Notre voisine Mme W..., à l'intérieur de son pavillon, criait des paroles du style : "Y a longtemps que je t'avais prévenue, tu vas voir de quel bois de je chauffe..." Ces paroles saccadées retentissaient au rythme de claques apparemment très fortes, bien appliquées à un rythme très rapide et régulier. J'entendais Annick, sa fille de 17 ans à l'époque, crier, pleurer et supplier sa mère. Les claques s'arrêtèrent au bout de peut-être 30 ou 40 coups. Puis la maman cria : "File dans ta chambre, tu reviendras quand tu seras calmée." Annick pleurait très fort. J'ai revu cette dernière environ deux heures après dans le jardin. Elle était en jupe (à l'époque, les femmes étaient rarement en pantalon). N'ayant été que témoin auditif, je ne peux pas dire si la maman avait baissé la culotte de sa fille, mais au minimum elle avait soulevé la jupe, compte tenu du bruit aigü qui retentissait dans toute la maison.

    Tout ça pour dire, par rapport à ce récit de Dominique, que cette jeune fille avait, ça ne faisait aucun doute, reçu une bonne fessée. Certes, ce n'était pas à la vue de tout le monde, mais elle avait 17 ans, comme la cousine de Dominique.

    Plus récemment, il y a environ deux ou trois ans, une collègue racontait qu'une de ses soeurs, alors âgée de 24 ans, mariée, avait reçu une gifle par sa mère parce que celle-ci estimait qu'elle lui avait mal parlée.

    Par conséquent, il peut y avoir des cas extrêmes par rapport à l'âge des punis, alors, pour Dominique, pourquoi pas ?

    Amicalement, à bientôt.
    Dominiquement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  3. ET VOICI LE COMMENTAIRE DE MARDOHL (dont je salue la nouvelle régularité. Pourvu que cela dure...)

    Voyons, quels commentaires me suscite ce nouvel épisode ?

    En vrac et spontanément, je trouve une fois encore que sous des dehors de bonne volonté, votre tante Jacqueline se montre décidément, du moins à mes yeux, insupportablement moralisatrice. Quel besoin a-t-elle de rajouter une couche, de revenir, avec les détails, sur ce que sa nièce a subi, alors que Christine se prend bien assez la tête comme ça ? C’est à croire que la sœur de votre mère éprouve un plaisir inconscient à tourmenter sa nièce, sous prétexte de la consoler.

    Enfin, du moins apprend-on qu’elle jouera un beau rôle tout prochainement, puisqu’elle accompagnera Christine au cinéma. C’est dans cette fonction d’accompagnatrice bienveillante dans le cadre d’un « privilège de grande » que je préfère la voir exercer.

    Il est intéressant aussi de constater par quelle méthode vous contextualisez des images qui auraient difficilement paru compatibles avec le rigoureux réalisme dont vous nimbez votre background : par le recours au cauchemar (ici éveillé), procédé que vous avez déjà activé dans un épisode de « La malade imaginaire ». Cette photo illustre à merveille les craintes disproportionnées de la narratrice, qui dans son angoisse galopante, non seulement commet des gestes instinctifs en posant sa main sur ses fesses pour s’assurer qu’elles ne sont pas endolories, mais encore s’imagine des scènes complètement invraisemblables : elle s’y voit ainsi forcée de monter les escaliers les fesses à l’air devant ses petites sœurs, ce que sa mère ne risquera évidemment jamais d’ordonner, mais ce qui par la dimension révélatrice que prend le rêve, traduit la dimension extrêmement mortifiante que prend la fessée pour Christine.

    Cet extrait se termine par un rappel méthodologique de Madame Spaak, qui souligne une fois encore qu’elle ne fesse pas par plaisir et préfère récompenser que punir, tout en se montrant satisfaite de ce que l’efficacité du châtiment ait été démontrée par la récente bonne note de Christine. Nous en resterons donc là pour l’heure, tout en nous demandant si Christine poursuivra sur ce chemin semé de pétales de roses, ou si, succombant à ses mauvais penchants, « choisira » de retourner à la géhenne.

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  4. Chère Christine,

    J'avoue que j'étais un peu surpris par votre silence depuis le 13 (non validation de commentaires, pas de nouveaux récits ?), alors que notre narratrice au retour de ces vacances était ravie par la profusion de commentaires de ses lecteurs, dont les retours d'une Agnès et d'un Mardohl appréciés de tous et la motivant à poursuivre.

    Or à l'instar de Madame SPAAK, il me semble que votre assiduité dans l'effort laisse à désirer en ce moment dans la mesure où vous ne faites que validez les échos d'admirateurs qui vous conviennent, sans toutefois leur accorder la moindre appréciation sur leurs contributions, si ce n'est en saluant la nouvelle régularité de l'un d'entre eux et dont je suis moi-même ravi, j'en arriverais donc à penser tout comme votre mère, qu'une bonne déculottée vous serait salutaire, bien sûr je plaisante quoique...! Hihi...!

    En dehors de cet état d'âme amical, je vais tenter d'apporter quelques réponses au commentaire de Louis sur la fessée de Brigitte lors de cette communion et peut être que celles-ci vous permettront de dissiper certains doutes sur la situation, dont je fût l'un des témoins.

    Comme je l'avais indiqué, en écrivant cette tranche de vie, j'ai en effet quelque peu romancé ce récit élargissant ou rognant certains détails sous une généralité, notamment sur le nombre de convives à ce moment là, puisque nous n'étions qu'une vingtaine au repas (notre famille et celle du maire).

    Dans ce cas précis, Brigitte montrant un irrespect total envers sa mère, ma tante ne pouvait que réagir (d'ailleurs les regards se dirigèrent plutôt vers mon oncle), certes celle-ci aurait pu peut être le faire différemment, mais je crois que sous le coup d'une colère incontrôlable et lisible sur son visage, sa réaction fût impulsive, l'amenant à penser que sa fille se comportant en véritable petite chipie grossière (malgré son âge) ne méritait qu'une bonne raclée pour qu'elle se calme et ce fût le cas.

    Autre précision sur les faits, ceux-ci se sont déroulés en 1969 dans un petit village normand où les us et coutumes sur l'éducation étaient très simples : respect, obéissance et punitions si nécessaire, se traduisant par des gifles, des coups de pieds au cul ou de bonnes fessées (privées ou publiques) sans rébellion du fautif (ive) qui comprenait alors son erreur, de s'être fait prendre, quelque soit son âge.

    Je pourrais même dans cet esprit vous évoquer un certain nombre de coups de pieds au cul ou de martinet à la volée, que mes copains et moi avons reçus lorsque nous traînions dans les vergers pour chiper et manger des fruits, non par faim (étant bien nourris) mais par espièglerie et défit de l'interdit.

    Ce qui d'ailleurs valu un jour une déconvenue à l'un de nos copains (Michel) moins rapide dans la fuite et rattrapé par les filles (plus âgées) de la mère Ambert (excusez moi pour ce terme péjoratif) qui le courba aussitôt sous son bras pour lui administré, sous le regard goguenard des donzelles, une déculottée rapide et affligeante pour lui, d'autant que ramené chez lui par Mme Ambert, il eu droit cette fois-ci à une volée en règle de la part de sa mère, beaucoup plus douloureuse.

    Tout ceci pour vous dire que dans notre petite campagne verdoyante, les règles pour les enfants ou adolescents étaient d'une simplicité absolue (Bonne conduite = récompense, Mauvaise conduite = punition) et au passage pour Louis, j'ai aussi connu des enseignants aux mains lestes n'hésitant pas à claquer les cuisses ou les fesses des récalcitrants (es) à la discipline et ceci, avec l'approbation des parents, qui le plus souvent doublaient la mise.

    Voilà chère Christine et Louis, la mise au point que je souhaitais faire face à vos suspicions respectives et légitimes que je comprends, dans la mesure ou vous n'étiez pas présent à ce moment là, au même titre que moi lorsque je lis vos livrées.....!

    Amicalement et sans amertume, Dominique.

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