mardi 26 octobre 2010

Mes ruses de Sioux : la malade imaginaire (10)

SUITE 9
Travailler, travailler. Je n'avais plus que cela à faire et j'ai continué à réviser avant le fameux contrôle auquel j'avais failli échapper...
Comme je ne pouvais sortir, je m'arrangeais pour montrer ma bonne volonté, afin de mettre Maman dans de bonnes conditions. Je descendais même mon manuel dans le salon quand personne n'y regardait la télévision, pour que l'on me voit bûcher mes cours...



Maman appréciait, tout en n'étant pas dupe. Elle savait bien que la bonne leçon de l'avant-veille et les menaces de récidiver étaient pour bonne part dans ma motivation spectaculaire.
Je pense même qu'en agissant ainsi, je justifiais ses théories, je la confortais dans l'idée que la méthode marchait et qu'il n'y avait donc pas à en changer...
Comme elle l'avait annoncé aussi, Maman veillait de près à ce que je révisais et elle venait constater si cela "rentrait dans ma caboche" comme elle disait.
Au début de mes révisions, lorsque nous étions dans la partie plus ou moins acquise, cela se passait bien, sans trop d'énervement maternel...



Mais, à la veille au soir du contrôle, quand elle me posa des questions plus générales, qui suivaient moins l'ordre des leçons, afin de simuler ce que pourraient être les sujets de l'interrogation écrite, j'étais plus hésitante, voire sèche sur bien des points.
"Mais, Christine, concentre-toi. Ne me dis pas que tu ne sais pas après avoir révisé autant... Ce n'est pas possible. Qu'est-ce que cela va être quand tu vas te retrouver devant une page blanche ?", grognait-elle.
"Attends Maman, je vais encore réviser ce soir avant de dormir. Tu verras, j'aurai une bonne note...", lui répondis-je.
Elle n'était pas convaincue du tout : "Je comprends mieux que tu aies cherché à éviter ce contrôle. J'espère pour toi, Christine, que tu réussiras à me prouver le contraire... Je l'espère, mais cela n'en prend pas la tournure..." Maman avait le livre d'anglais sur les genoux, et je sentais son agacement croître...
Je fixais aussi sa main qui s'agitait et pianotait sur sa cuisse... J'avais l'impression que cela la démangeait déjà, je me disais que c'était peut-être le signe avant-coureur d'un rendez-vous douloureux pour mon bas du dos...
L'enjeu était clair, et Maman répétait : "J'espère pour toi, Christine, j'espère pour toi... Sinon, tu sais ce qui t'attend..."
Je le savais oui, et ne pouvais l'oublier. Au point que mes dernières révisions du soir ne furent pas des plus studieuses. Je regardais mon livre, mais j'avais l'impression qu'il y avait encore dessus la main de Maman qui me prévenait, qui me disait "à bientôt"...



Le lendemain matin, Maman m'avait souhaité bonne chance pour mon contrôle. Non sans ajouter : "Applique- toi bien, Christine. Tu sais que je veux que tu aies la moyenne... Ne me déçois pas... Rappelle-toi ce qui s'est passé mardi... Et ce que je t'ai promis..."
J'étais sur les nerfs en découvrant les questions de l'interrogation écrite. Elles recouvraient vraiment toute la partie du programme que nous avions à réviser. D'un côté, j'étais rassurée : cela signifiait que j'allais engranger des points sur certains chapitres. Mais, de là à décrocher une bonne note, cela semblait délicat.
Je me suis appliquée du mieux que j'ai pu. Il n'y avait plus d'échappatoire. Alea jacta est. Les dés étaient jetés.
A la sortie de la classe, en discutant avec Anne, j'ai pris conscience de quelque erreurs que j'avais faites, mais aussi de réponses bonnes.
En faisant un petit pointage, je cherchais à me rassurer. Tout dépendait bien sûr de la manière dont Mlle Paule noterait et elle n'était pas du genre à faire de cadeaux...
En comptant et recomptant, je me disais qu'avec de la chance je pourrais décrocher un 12, et au pire un 6. La fourchette était large, tout ce dont j'étais sûr c'était que je n'avais été ni nullissime, ni brillante...
Si c'était 12, cela aurait été les félicitations maternelles, si c'était 6, je préférais ne pas y penser. De toute manière, comme c'était des devoirs de deux heures, Mlle Paule mettrait bien une semaine à les corriger. J'avais au moins ce temps de répit devant moi... 


"Alors, ce contrôle, Christine ?" s'enquit Maman dès mon retour. J'ai joué la fille sûre d'elle : "Je crois que cela s'est bien passé, tu sais, M'man. Je pense que j'aurai la moyenne" !
Maman répondit : "J'en serais ravie, Christine. En plus, il vaudrait mieux que tu l'aies cette moyenne. Sinon, tu n'auras qu'à préparer tes fesses..."
Elle n'avait pas oublié ce petit rappel qui a calmé mon enthousiasme un peu forcé.
Restait à attendre déjà la fin de cette semaine avant de pouvoir ressortir. Puis sûrement le milieu ou la fin de la semaine suivante pour avoir les résultats du contrôle. J'avais intérêt à la jouer profil bas d'ici là... Mais, je voulais y croire...
Le soir même, Aline qui avait mal répondu au moment du dessert, a été sortie de table par Maman qui l'a emmenée dans la chambre des petites et lui a flanqué une fessée que nous avons bien entendue depuis le rez-de-chaussée. Une déculottée certainement, même si nous n'en fûmes pas témoins.
Quand je suis remontée plus tard, Aline était en pleurs dans son lit serrant son traversin comme pour se consoler. Elle grogna en me voyant l'observer, mais c'était une petite revanche pour moi.
J'avais bien dans la tête que je n'étais pas à l'abri d'une nouvelle fessée si ma note était mauvaise, mais ce petit événement au détriment d'Aline, faisait que la dernière déculottée n'était plus moi, et je m'accrochais à l'idée que c'était un bon présage...
Je ne le saurais que dans une semaine environ...

A SUIVRE

13 commentaires:

  1. Joli rebondissement, d'un feuilletant haletant.

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  2. En te réjouissant de la déculottée de ta petite soeur, cela ne te porteras peut-être pas chance...

    Mais on attend la suite

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  3. C'est bien possible, Daniel... Patience !

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  4. Oui, le suspense reste toujours ouvert. Christine va-t-elle connaître une rédemption grâce à une note acceptable, et en tirer les conclusions morales qui en découlent (il vaut mieux travailler que tricher) ? Ou va-t-elle se voir précipitée à nouveau dans les tourments du shéol, non sans en tirer là encore une appréciable leçon de vie (sa tricherie ne lui aura valu qu'un doublement de la sanction) ?
    Attendons donc que Mlle Paule ait corrigé et rendu les copies. Vous retranscrivez bien les mille et une questions que se pose tout étudiant au sortir d'un contrôle noté, ses calculs répétés et son estimation angoissée de la note. Sauf que pour Christine, une évaluation insuffisante se doublera d'une fessée retentissante, et que Madame Spaak s'échinera à théâtraliser d'autant plus que Christine a tenté d'y échapper. Nouvelle déculottée devant Aline et Diane ? Commentaires bien sentis de la correctrice ? Voire - pour une première sur ce blog - correction devant tiers ou utilisation d'un instrument ?
    Allons allons, je cesse de spéculer et attends de me laisser surprendre.

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  5. "Je la confortais dans l'idée que la méthode marchait et qu'il n'y avait donc pas à en changer ."

    Juste retour des choses... car avant cela je pense qu'elle s'était employée à vous convaincre du bien-fondé de ses principes d'éducation. Bien sur, d'une famille à l'autre tout ne se passe pas de façon identique, mais si je me fonde sur ce que vous nous avez déjà confié, et si je complète par ma propre expérience, je n'ai aucune peine à imaginer comment votre Maman pouvait s'y prendre pour doucement modeler la perception que vous aviez de ses choix éducatifs.
    En ce qui me concerne en tout cas, j'ai en mémoire certaines réflexions de Maman qui, lachées jour après jour, étaient comme autant de petites graines semées avec soin et destinées à coup sûr à faire germer en moi quelques idées simples, nettes, incontestables sur les instants si désagréables qu'il m'arrivait de passer à plat-ventre sur ses genoux.
    Pour commencer il y avait les menaces de punitions, directes ou indirectes, sortes de chiffons rouges agités dans ma direction pour m'avertir que ma conduite ne donnait pas satisfaction. Même si ces menaces étaient souvent voilées ("Tu veux vraiment que je me fâches Agnès ?...", "Si tu continues sur ce ton, cela pourrait mal se terminer !", "C'est encore moi qui commande Agnès, et j'aurai une façon très simple de te le montrer si tu y tiens !"...), elles étaient aussi claires pour moi que lorsque Maman me délivrait des messages plus explicites (car Maman, de son côté, savait fort bien lorsqu'elle le voulait appeler un chat un chat !). Ce qui est important, c'est que dans tous les cas c'est de claques sur le derrière qu'il était question, et ces fréquents rappels à l'ordre contribuaient à faire de la fessée quelque chose qui n'avait rien d'exceptionnel. Même si l'exécution n'était pas si fréquente que ça, j'ai vite compris que c'était un risque auquel j'étais exposée en permanence si Maman n'était pas satisfaite de ma conduite ; c'était devenu LA punition par excellence qui s'était en peu de temps imposée chez nous à partir du moment où Maman s'était convaincue (un peu aidée par de judicieux conseils - encore merci Tatie !...) qu'elle devait montrer plus de fermeté avec moi.
    ...

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  6. (suite)
    Mais Maman ne se contentait pas de me rappeler fréquemment le genre de punition qui m'attendait si elle était mécontente de moi ; elle savait également me faire passer, pour mon édification, des messages plus élaborés. Ainsi, elle ne perdait pas une occasion de bien insister sur le fait que si punition il y avait, c'était moi qui en portait la première et la plus lourde responsabilité ("C'est entièrement de ta faute Agnès... Tu n'avais qu'à obéir..."), et que j'étais chaque fois parfaitement informée des conséquences de ma mauvaise conduite ("Tu te souviens pourtant de ce que je t'avais promis si cela se renouvellait !").
    Lorsque l'occasion s'en présentait elle jugeait parfois utile de souligner que la façon dont elle concevait et appliquait la discipline n'avait rien que de très banal pour une fille de mon âge, et que je n'avais pas la moindre raison de m'en étonner ni de me plaindre. N'avais-je pas sous le yeux l'exemple de ma cousine ? et j'étais bien sotte de supposer que nous étions les seules à être punies de cette façon ! "La seule de ta classe ! Allons, tu veux rire...! Tu crois peut-être que c'est parce que l'on n'en parle pas que cela n'existe pas ; mais ma chérie, lorque tu reçois une fessée, est-ce que tu vas le crier sur les toits ? Non ? Eh bien tu peux être sûre que c'est la même chose pour tes copines : quand ce genre de "mésaventure" leur arrive je ne vois pas pour quoi elles seraient moins génées que toi ! Je m'en voudrais de citer des noms, mais lorsque je discute avec d'autres parents, certains sont moins discrets que moi, et parfois on comprends beaucoup à demi-mot... en bref, ma petite, je suis bien placée pour te dire que tu n'est certainement pas la seule de ta classe à qui l'on claque les fesses quand elle fait des bêtises.".
    Ainsi, au fil des jours, les réflexions, allusions et sermons de Maman me dessinaient l'image de ce qu'était une fessée, de ce que Maman avait décidé qu'elle devait être : une punition ordinaire, juste, parfaitement adaptée à mon âge, une réponse logique aux fautes que je commettais, et, pour couronner le tout (c'est de là que je suis partie !), une punition efficace, une excellent moyen - peut-être le meilleur - pour m'inciter à rectifier mon comportement.Ces humiliantes déculottées que je craignais tant, Maman savait leur prêter le pouvoir fabuleux de me faire redevenir, au moins pour un moment, sage, obéissante, studieuse.
    Ainsi je la revois, toute contente de l'excellente note que j'avais obtenue en contrôle d'histoire. Quel moment de vrai bonheur lorsqu'elle m'a serré dans ses bras en me disant qu'elle était fière de moi ; même si l'impression s'est un peu estompée avevc le temps, j'en suis encore émue. Mais l'occasion était trop belle pour que Maman n'en profite pas pour me faire la leçon : "Tu vois que quand tu veux, tu peux. En l'occurence, c'est un peu dommage que j'ai encore été obligée de t'apporter un petit peu d'aide...". Et en disant cela elle me tapota gentiment le bas du dos afin de bien souligner - au cas où je ne l'aurais pas compris - à quelle "aide" elle venait de faire allusion.
    ...

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  7. (suite)
    "Enfin, soupira-t'elle, j'aimerais tant que tu réussisse... Cela me désole de voir que tu ne peux pas travailler plus régulièrement... Il faut toujours que je sois derrière toi... et je me rends compte que gronder ne suffit pas... Qu'est-ce qui se serait passé la semaine dernière si je m'étais contenté de te gronder ? Si je m'étais dit "Allons ! Ce n'est qu'une leçon pas apprise. Je ne vais quand même pas lui donner une fessée pour ça, ce serait trop sévère ! Il suffit de la raisonner un peu..." Qu'est-ce qui ce serait passé alors ? Tu pense que tu te serais mise sérieusement au travail pour rattraper le temps perdu ? Tu pense que tu aurais obtenu un 18 à ton contrôle ?"
    En disant cela, Maman me souriait, sa voix était chaleureuse et tendre. C'était bien un sermon qu'elle avait entamé, mais un sermon amical, tout en douceur... ne venait-elle pas de dire qu'elle était fière de moi ? Alors pour répondre à sa question j'ai du hocher la tête en disant "Non Maman... Je ne crois pas...". Que pouvais-je répondre d'autre ? Le temps du doute et de l'amertume n'était pas encore venu, en fait il ne viendrait que bien plus tard, des années après ; en répondant ainsi j'étais convaincue de ce que je disais... et de ce que Maman me disait ; de ce qu'elle continuait à me dire. "J'aimerais bien me montrer moins sévère Agnès, mais pour cela il faudrait que tu mûrisses un peu. Après tout je te vois peut-être plus grande que tu n'es... Tu es encore à un âge où l'on a besoin d'une petite fessée de temps en temps pour vous remettre sur le droit chemin !"

    Je me suis un peu étendue sur ce petit sermon parce qu'il me paraissait exemplaire. Ce soir-là je me couchai toute remplie de bonnes résolutions, pleine de l'espoir que j'apprendrais à me montrer raisonnable, que je saurais me montrer digne de la confiance de Maman, qui désormais me considèrerait et me traiterait comme une grande fille. Mais le discours de Maman avait semé dans ma tête d'autre petites graines d'idées... des pensées dont j'étais à peine consciente tant elles parassaient naturelles : "Grande fille... Jeune fille... Certes, mais "dans ma tête" - comme dit Maman - je suis encore une gamine... Et peut-on imaginer meilleure punition pour une gamine qui se conduit mal que de lui administrer des claques sur le derrière ?... Tous les parents font ça... Enfin presque tous... Et pour être honnète, ça marche... Une bonne fessée déculottée, c'est tellement... déplaisant... Quand ça m'arrive je comprends vraiment que j'ai fait quelque-chose de mal, quelque chose d'assez grave pour que Maman se mette franchement en colère...Et ensuite... c'est vrai, j'ai l'impression que cela me rends plus sage, plus obéissante, j'arrête de faire des caprices... et j'ai moins de mal à me mettre au travail sérieusement...".
    ...

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  8. (suite)
    En me relisant, je trouve ces réflexions verbeuses, inconsistantes, mal ficelées, et surtout très égoïstes car c'est de vous qu'il était question au départ, et je finis par ne parler que de moi tout en supposant que tout se passait un peu de la même façon chez vous. Qu'est ce qui m'y autorise ? Sans doute quelques unes de vos confidences qui m'ont suggéré qu'en matière de punitions et de discipline, les mots étaient souvent pour vous aussi importants que les claques, et que votre Maman savait que quelques phrases bien choisies amplifiaient considérablement l'effet d'une fessée.
    En fait qu'est-ce que je cherchais en vous écrivant ? en tentant de deviner au travers de vos commentaires quel regard vous portiez sur mon expérience, somme toute pas très éloignée de la votre ? Peut-être des réponses à des questions sur ce que j'ai vécu ; savoir comment vous l'avez vécu, et comment vous le vivez maintenant ?
    Je n'ai jamais été rebelle ni difficile ; caprices, mensonges, mauvaises notes... mes fautes n'avaient rien d'exceptionnel, rien qui, de mon point de vue, justifie une sévérité particulière. Maman devait bien en être consciente, c'était sans doute la personne au monde qui me connaissait le mieux ; nous avons vécu pour ainsi dire l'une pour l'autre, et ceci jusqu'à ce que je sois une jeune femme. Comment a-t'elle pu se fourrer dans la tête qu'il était impossible de m'élever sans fessées ?
    Devoir aller me coucher avec les fesses brûlantes cela n'avait rien de plaisant, mais en fin de compte le désagrément physique ne durait pas si longtemps. Ce qui persistait en revanche et qui dure toujours, c'est le sentiment de honte : accepter docilement d'être punie comme un bébé ; attendre sans rien dire (sauf quelques protestations pour la forme), sans rien faire (sauf quelques ébauches de résistance, pour la forme), que Maman me baisse ma culotte ; vivre dans la crainte du regard des autres, la crainte de ce ce que les autres pouvaient bien voir ou entendre, ou simplement la crainte que "ça se sache"... et en fin de compte, se sentir coupable de tout cela.
    Est-ce vous avez déjà vue votre Maman pleurer après vous avoir donné une fessée ? Ca m'est arrivé, et je garde de ce souvenir une impression d'amertume difficile à exprimer. Dieu sait que les colères qui précédaient souvent les corrections étaient saisissantes, et que, dans un registre moins dramatique, il arrivait à Maman d'accompagner la fessée de remarques ironiques qui me vexaient profondément, mais parmi toutes les émotions associées aux punitions, je n'en ai ai pas ressenti qui me sois resté gravé plus nettement que celle que j'ai connu alors en voyant Maman essuyer ses larmes en me disant "Va-t'en maintenant... Va dans ta chambre... Je ne veux plus te voir.". Comme je me sentais mauvaise à cet instant, au-delà de tout espoir de rachat et de réconciliation ; et les quelques claques que je venais de recevoir me semblaient une punition bien modérée pour une méchante fille comme moi.
    ...

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  9. (suite)
    Mais la question la plus ardue est peut-être celle-ci : comment se fait-il que maintenant je ne me lasse pas d'évoquer, de tourner et retourner dans ma mémoire et parfois de raconter (voire de romancer) ce qui était l'évènement le plus désagréable que je pouvais imaginer. Les émotions que j'ai éprouvées à ce moment étaient-elles donc intenses au point de garder plusieurs dizaines d'années après une force intacte et fascinante ? Pourtant c'est comme cela : j'aime à retrouver ces instants de honte et cela me met mal à l'aise, j'aime vous en parler, tout en ayant honte d'en parler, avec l'espoir d'échanger quelque chose avec quelqu'un qui comprends ce que je ressent, et qui ne me trouve pas ridicule.

    Amicalement

    Agnès
    (Lectrice infidèle)

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  10. Agnès, lectrice infidèle peut-être...
    Mais quel bonheur de lire ces longues confidences, ces souvenirs et ces commentaires toujours très justes.
    Il faudrait que je puisse y répondre point par point, mais dans l'ensemble j'approuve l'essentiel, j'apprécie, je savoure.
    Merci encore. Je vais essayer d'être digne de ces confidences et de poursuivre les miennes en écho aux vôtres.
    Amitiés sincères.
    Christine

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  11. Bonjour,
    je voudrais simplement dire à Agnès que j'aime beaucoup vos interventions, qui répondent avec bonheur et à propos aux récits de Christine. Je comprends vos hésitations, mais un blog c'est aussi cela, des échanges de ressentis, rebondir avec son propre vécu.
    Quand à vous, chère Christine, est-il besoin de vous dire que j'attends - NOUS attendons, surement - la suite avec une impatience qui n'a d'égal que la votre à apprendre que vous avez eu une bonne note vous permettant d'échapper à l'ire maternelle. Mais je ne suis pas certaine que ce sera le cas ... Ma compassion naturelle me pousserait presque (je dis bien "presque") à souhaiter que vous ayez une bonne note et que vous échappiez à la fessée. La "Corinne" qui sommeille en moi (qui sommeille souvent en moi à la lecture de votre blog) n'est pas tout à fait de cet avis... Cela ne vous surprend pas j'imagine...
    A vous lire, chère Christine.

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  12. La suite arrive, Manon...
    Peut-être vous donnera-t-elle "malheureusement" raison ?

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  13. Je vous lis par-dessus l'épaule de Christine, Agnès, et j'apprécie la finesse psychologisante de vos réflexions.

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