dimanche 27 septembre 2009
Ruses de sioux : 1. Le coucher anticipé
"Ne me regarde pas comme ça, sinon..."
"Une bonne fessée, cela va te calmer, ma fille"... L'expression maternelle était plutôt vraie. La tannée (presque) toujours méritée avait un effet calmant et nous sortions des genoux maternels avec une sensation proche de l'épuisement après avoir gigoté, pleuré, supplié, gémi sous les claques généreuses d'une mère cherchant toujours à donner une bonne leçon...
Mais, parfois, je pouvais avoir la sensation d'une injustice, ou d'être punie à la place d'une soeur ou pour quelque chose que je n'aurais pas fait.
J'ai le souvenir ainsi de rares moments où je me relevais, le bas du dos brulant, les larmes ruisselant sur le visage, et au lieu de courir cacher ma peine dans ma chambre, j'osais lancer un regard noir, comme plein de reproches à Maman...
Mieux valait ne pas insister, car elle n'aimait pas cela... "Ne me regarde pas comme ça, Christine... Si tu n'as pas bien compris, je vais te remettre sur mes genoux... Tu n'en as peut-être pas eu assez..."
Autant dire que je baissais mon regard effronté et que je filais en me reculottant à la va-vite... Une fois pourtant, j'ai quitté la pièce en claquant la porte derrière moi... Cela s'est mal fini pour moi...
"Enlève cette main, Christine !"
J'avais beau le savoir, ne me faire aucune illusion. Jamais, je n'ai pu laisser Maman baisser ma culotte sans protester, sans tenter de l'en empêcher, sans l'implorer de ne pas me déculotter...
Une fois ma jupe ou le bas de ma robe remontés au bas de mon dos, apparaissait ma culotte, frêle et dernier rempart, ultime protection de mes rondeurs jumelles...
Faire glisser l'étoffe vers le bas dégageait le siège de la punition annoncée... J'avais connu de rares cas où je l'avais gardée sur les fesses, épisodes par exemple de fessée donnée sur le champ, de punition devant des regards étrangers ou petit avertissement avant une vraie explication. Mais, si j'étais envoyée dans ma chambre ou si seules mes soeurs pouvaient y assister, la règle était intangible : quand Maman parlait de bonne fessée, c'était immanquablement déculottée...
Malgré cela, au moment fatidique, quelle que fut le degré de colère maternelle, j'implorais : "Non, Maman, non, pas déculottée", et j'essayais de me protéger le bas du dos avec ma main libre, je tentais de serrer le haut de ma culotte pour la bloquer en place, alors que Maman ne se laissait pas fléchir.
"Enlève ta main, Christine. N'aggrave pas ton cas..." Puis, elle arrivait à bloquer mon bras derrière mon dos et pouvait baisser ma culotte et dévoiler ma lune tremblante et frissonnante dans l'attente de l'averse de claques qui allait s'abattre sur elles...
vendredi 25 septembre 2009
Quand Maman arrive... (SUITE 1)
jeudi 24 septembre 2009
Quand Maman arrive...
mardi 22 septembre 2009
Ma tante savait tout...
"Maman, il faut que tu signes ça..."
Mlle Paule, la prof, a demandé que je la fasse signer à la maison... Hier, je n'ai pas osé...
De toute manière, on n'avait pas cours d'anglais aujourd'hui, donc ce n'était pas la peine de précipiter le moment où j'allais devoir m'expliquer... Le moment où je me doutais bien que cela allait barder...
Mais, demain matin, à 10 h, on retrouve la prof d'anglais en classe... Il faut donc faire signer ma copie...
Depuis que je suis rentrée à la maison, j'attends le moment propice, je guette Maman en essayant de trouver un instant où elle sera bien calme...
Mes soeurs viennent de partir à leur cours de danse. Elles ne seront pas là avant trois quart d'heure... C'est inespéré...
"Allez, Christine, vas-y, c'est le moment...", me répète ma conscience...Mais, j'ai le coeur qui bat... Je me sens très mal à l'aise, j'ai les jambes qui flageolent... J'ai un trop mauvais pressentiment... Je me dis que Maman n'avalera jamais mes explications oiseuses... Je me dis que cela va se terminer par une fessée...
Les minutes tournent et j'hésite encore... Je suis maintenant dans le couloir et je vois Maman assise devant le petit bureau du salon... Il faut que j'avance... "Allez, Christine, allez, Christine..."
Je me décide enfin et j'entre dans la pièce en marchant comme une automate, le visage pâle même si je voudrais feindre la décontraction...
J'ai la copie dans les mains et je m'arrête devant Maman... "Qu'y a-t-il, Christine ?", interroge-t-elle. "Tu en fais une tête... Je crains le pire..."Je bredouille : "Euh, Maman, euh, il fau-faut, il faudrait euh que tu signes ça".
J'ai dit ces mots sans oser regarder Maman en face, comme si j'étais honteuse... Avec cette peur au ventre qui me noue l'estomac...
Maman me regarde en levant les yeux vers sa fille dont elle devine le trouble, dont elle perce l'angoisse... Elle n'a pas besoin des explications qu'elle va demander pour la forme... Elle comprend bien que j'ai quelque chose à avouer, que je me sens fautive, qu'il va falloir sévir... "Ah, Christine, je sentais bien que tu n'étais pas dans ton assiette... Qu'est-ce que tu as encore fait ? On dirait vraiment que tu cherches les ennuis..."
Elle jette un oeil sur ma copie et lève les yeux au ciel... "Un zéro, mais je rêve, Christine... Et encore en anglais ! Ce n'est pas possible... Je comprends mieux que tu sois inquiète... Cela ne va pas se passer comme ça..."
Je tremble et je me mets à débiter les phrases d'excuse et d'explications que j'ai répétées depuis que je me prépare à lui montrer la coipe : "Mais, euh, M'man, tu sais euh, c'était un contrôle surprise. Et, euh, j'avais, euh..."
Maman me coupe en haussant le ton : "Contrôle surprise ou pas, une bonne élève doit toujours savoir ses leçons et n'est jamais prise au dépourvu... Tais-toi Christine, je ne veux rien entendre d'aussi stupide... Tu as toujours de bonnes excuses, mais cela ne changera rien... Tu sais ce qui t'attend..."
Son regard me glace... Je vois sa main droite posée sur son genou... Je n'arrive pas à m'en détacher... C'est elle, je le sais, qui bientôt va me faire pleurer... Le mot n'a pas encore été prononcé, mais l'attitude de Maman est sans équivoque... Je vais recevoir la fessée...
dimanche 20 septembre 2009
"Christine, je t'avais prévenue..."
jeudi 17 septembre 2009
"Allez, Christine, viens par ici... Tu sais ce qui t'attend..."
J'avais mal répondu à Maman alors que nous faisions les courses. Elle s'était retenue et avait failli me gifler devant la vendeuse du magasin de chaussures où j'avais joué les capricieuses et colériques...
Le chemin de retour vers la maison avait été silencieux. J'avais tenté de me montrer gentille mais Maman n'avait rien voulu entendre... "Ah, Christine, je vais t'apprendre à me faire honte et à me répondre en public... On va régler nos comptes à la maison..."
Alors qu'on arrivait, je me suis arrêtée au pied de l'escalier, dans le jardin, alors que Maman montait vers la porte d'entrée.
Elle s'est retournée et m'a demandé de la suivre : "Allez, Christine, viens ici..."
Comme je restais immobile, elle a redescendu les marches et est venue m'attraper par le bras. Je ne pouvais qu'obtempérer...
"Christine, ce n'est pas le moment d'aggraver ton cas... Allez, rentre que je m'occupe de toi... Et ne fais pas cette tête là, tu sais très bien ce qui t'attend..."
Il n'était plus question de résister, je me suis laissée faire, suivant Maman qui ne me lâchait pas le bras. Nous montions les escaliers pour rentrer dans la maison... Je sentais la détermination maternelle dans sa main qui serrait mon poignet.
Je tremblais imperceptiblement alors que les mots de Maman tournaient dans ma tête... "Tu sais ce qui t'attend, Christine..."
J'en avais des frissons dans le dos... Je savais bien que je n'étais plus qu'à quelques pas, qu'à quelques secondes d'une volée somme toute méritée... Je marchais vers une bonne fessée...
vendredi 11 septembre 2009
"Je veux en avoir le coeur net. J'appelle Mlle Paule..." (SUITE...)
"Comptez sur moi... Cela ne se reproduira pas... Et excusez-moi encore du dérangement, mais je crois que cet appel n'était pas inutile... Je vous souhaite une bonne soirée..."
mercredi 9 septembre 2009
"Je veux en avoir le coeur net. J'appelle Mlle Paule..."
mardi 1 septembre 2009
"Puis-je emprunter votre chambre ?"
Souvenirs, souvenirs encore...
Les âges de la photo ne correspondent pas, mais la situation réveille en moi un souvenir cuisant... Celui d'un dimanche midi, où nous étions Maman, mes soeurs et moi, invitées chez des amis et anciens voisins qui avaient déménagé à quelques kilomètres de là.
J'étais très énervée ce jour-là, Maman n'ayant pas voulu que j'aille au cinéma avec ma copine Anne, cet après-midi là, puisque nous étions de sortie.
Je n'aimais pas trop ces voisins et leurs deux enfants, garçon et fille de l'âge de mes soeurs. Maman n'arrêtait pas de me faire des remarques plus ou moins discrètes, mais je faisais ma mauvaise tête...
Une fois à table, comme je m'ennuyais, je m'amusais à me balancer sur ma chaise... Malgré les recommandations de Maman qui voulait que je reste tranquille... Alors que l'on avait servi l'entrée, une salade de tomates bien juteuses avec de la mozzarella, arriva ce qui devait arriver... Je suis tombée à la renverse, tirant avec moi une partie de la nappe et récupérant deux assiettes sur mes vêtements...
Trois verres se sont cassés dans la chute qui a dû faire un fracas d'enfer, vu la tête des convives...
Je n'étais pas encore relevée que Maman était déjà là, à me tirer par le bras non sans m'avoir retourné une paire de gifles sur le champ...
J'étais trempée sur mon chemisier et ma jupe. Notre hôte et Maman ont commencé à ramasser, alors que j'étais toute penaude et en larmes à côté du théâtre de mes exploits...
Mme Martin voyant mon état a suggéré à Maman d'utiliser sa salle de bains pour me nettoyer et me sécher. "Elle est au fond du couloir au premier. Vous pouvez prendre une serviette propre dans la commode de notre chambre, juste à côté".
Et Maman de me trainer par le bras dans les escaliers et de m'emmener dans la salle de bains des Martin...
"Espèce de tête de mule... Ah, tu n'en manqueras pas une", grondait Maman, tout en épongeant les taches et en essayant de réparer les dégâts... Et de se faire menaçante : "Ah, me faire honte ainsi... Je te promets qu'on va en reparler en rentrant à la maison... Tu peux préparer tes fesses ma fille..."
Au lieu de me taire, énervée comme jamais, et me croyant à l'abri, j'ai répondu que cela ne serait pas arrivé si j'avais pu aller au cinéma...
Maman était interloquée et aussi à bout de nerfs... Elle m'a fixée et dit : "Ah, si c'est comme ça, je vais te calmer, moi !"
Et de m'entrainer vers le couloir. Mme Martin arrivait pour demander si Maman n'avait besoin de rien. "Non, ça va, les taches partiront au lavage. Mais, si vous permettez, puis-je emprunter votre chambre un instant ? J'ai un compte à régler..." demanda ma chère mère.
"Faites comme chez vous, Anne-Marie. On vous attend pour la suite. C'est dimanche, personne n'est pressé", rétorqua son amie.
Déjà Maman avait refermé la porte de la chambre derrière elle. Nous aurions été à la maison, elle se serait assise sur le lit, mais là, elle dégagea la chaise qui faisait face à la coiffeuse de notre hôte et la retourna vers le centre de la pièce.
"Maman, Maman, non, tu ne... euh, tu ne vas pas euh, pas ici..." me mis-je à balbutier. Mais, il était trop tard...
Maman m'avait attiré vers elle après s'être assise sur la chaise et je me retrouvai basculée en travers de ses cuisses. Ma jupe vola vers le haut et ma culotte rejoignit mes genoux, dégageant ma lune tremblante...
"Ah, je vais t'apprendre à obéir, moi. Me faire honte ainsi devant tout le monde, tu vas me le payer, crois-moi", psalmodiait Maman pour se motiver.
La fessée tomba, rapide et très forte. Cela n'avait rien à voir avec les fessées reçues au calme de la maison et appliquées savamment. Là, c'était une tannée plus expéditive mais marquante également...
Apeurée par le cadre, honteuse de savoir que la maisonnée devait tout deviner, je me mordais les lèvres pour éviter de crier. Cela ne faisait qu'amplifier dans mes oreilles le bruit des claques sur ma peau nue... J'avais l'impression que tout le quartier devait entendre...
Quand, quelques minutes plus tard, à paine rhabillée, les yeux lavés de larmes et encore reniflante, j'ai dû redescendre en suivant Maman pour finir le repas, je n'étais pas fière du tout... Le regard de toute la tablée m'aurait faite rentrer dans un trou de souris...
Le pas décidé, le regard qui en dit long...
Quand Maman m'envoyait "l'attendre" dans ma chambre, je savais bien que j'allais passer un sale quart d'heure... Une bêtise avait été faite, une faute ou un manquement important avait été découvert, bref il y avait "un compte à régler", et cela allait se régler immanquablement par un passage en travers des genoux maternels pour une fessée hélas méritée...
Maman savait nous faire mijoter, nous faire patienter dans cette angoisse de l'avant-fessée... Il est vrai que l'envoi dans la chambre évitait la sanction immédiate, la punition sur le champ, ou la grande scène de l'explication devant les soeurs dans le salon...
Mais chaque minute d'attente était autant de peur anticipatrice, de moments où les idées se bousculaient dans la tête de la future punie, de regrets et d'angoisse...
Je cherchais les mots, préparais ma défense, essayais de croire en une issue favorable, en une clémence soudaine et exceptionnelle... L'avenir me donnait toujours tort...
Maman finissait ce qu'elle avait à faire, prenais le temps de respirer, de se remémorer les motifs, de se motiver en quelque sorte...
Dans le silence de ma chambre, je guettais les bruits venus du bas... Quand j'entendais son pas dans l'escalier, mon coeur se mettait à battre la chamade...
Maman montait d'un pas presque tranquille, mais décidé, avec le regard noir qui allait me faire perdre tous mes moyens, me faire bégayer dans mes explications, avant qu'elle ne s'assoit sur le bord de mon lit et que sa main ne m'attire et ne me fasse basculer en travers de ses genoux...
L'heure de ma fessée était venue...
Supporter les moqueries de mes soeurs...
Souvenir, souvenirs... Combien se bousculent dans ma tête comme ceux des regards de mes soeurs quand elles savaient que cela allait barder pour moi...
Souvenirs de retour à la maison où Aline et Diane semblaient toutes excitées de me voir... C'était à celle qui m'informerait la première...
"Christine, Christine, Maman est partie faire une course. Elle revient, elle a dit que tu ne ressortes pas et que tu montes travailler dans ta chambre... Elle avait un drôle d'air... Elle a reçu une lettre du collège..."
Je n'étais même pas étonnée. Je savais bien qu'allait arriver le bulletin de colle, ou l'avertissement de la directrice, ou un courrier se plaignant de ma conduite...
Je le savais avant de rentrer et je me doutais bien des conséquences...
Mais ce qui me gênait le plus, c'étaient les regards entendus de mes soeurettes. Elles, qui avaient 3 ans et demi et 5 ans de moins que moi, étaient soumises à la même éducation aimante mais stricte de Maman. Mais si elles étaient punies ou corrigées, cela n'avait pas à leurs yeux la même valeur que quand c'était au tour de la grande soeur...
Deux heures de colle pour un chahut en classe, surtout quand c'est loin d'être la première fois, ou un carnet de notes déplorable, elles savaient bien, comme moi, de la manière dont cela allait se terminer...
Je revois ainsi Diane avec les yeux moqueurs faire un petit geste de la main en ajoutant : "Maman a dit que tu l'attendes dans ta chambre..." Aline et Diane n'avaient aucun doute : leur grande soeur allait recevoir la fessée !
Je les aurais étripées pour leurs moqueries. J'aurais bien voulu pouvoir jouer les indifférentes, leur dire que non, que je ne risquais rien...
Mais, je le pressentais aussi : je n'échapperais pas à une bonne déculottée...
Je préférais aller cacher mon angoisse dans ma chambre, aller à l'abri de ses quatre murs, là où il ne me restait plus qu'à attendre mon destin... qu'à préparer mes fesses...