vendredi 8 juillet 2016

Chronique d'un redoublement : 103. Quand mes frasques deviennent sujets de conversation...

SUITE 102

J'avais remonté ma culotte et mon bas de pyjama en vitesse, après l'avertissement maternel, me demandant, ironique, si je souhaitais qu'elle s'occupe encore de mes fesses... La double épaisseur d'étoffe me fit ressentir combien mes fesses étaient comme cuites à point...
L'effet d'une tannée magistrale, reprise sur un épiderme déjà mis à l'épreuve par une première claquée avant le coup de sonnette de la voisine, n'avait fait qu'accentuer la cuisson de mon bas du dos...
Je m'assis au bord de mon lit, mais cela ne faisait que me rappeler la présence comme de deux radiateurs à la place de ma lune...
Je préférai donc m'allonger sur le ventre, en essayant de me calmer, mais ce retour à une position horizontale, fit remonter des larmes et des sanglots, que je ne retins pas, comme si cela me faisait du bien d'extérioriser ma peine. Et il me fallut bien une dizaine de minutes avant que je retrouve une respiration plus calme...


La position assise me rappelait trop mes fesses écarlates.
Je m'allongeai donc sur le ventre, pleurant un bon moment,
et n'ayant plus envie de bouger de là... 

Je me sentais d'ailleurs comme épuisée, même si on n'était que le matin, tant cette (presque double) fessée m'avait éreintée. 
Je me serais presque endormie, si dans ma tête les idées n'étaient pas en train de défiler à grande vitesse...
Bizarrement, je ne ressentais pas de révolte en moi. C'est plus à moi que j'en voulais, qu'à Maman qui venait juste de tenir ses promesses, là où sa grande fille avait au contraire persévéré dans ses errements...
Encore cela aurait-il été à cause d'une mauvaise note, j'aurais pu plaider quelques circonstances atténuantes ? Mais, là, se récolter dans le mois "importantissime aux yeux de Maman", une nouvelle colle pour bavardage et moquerie, je n'avais qu'à m'en prendre à moi-même, et je savais que je n'avais pas la moindre chance d'échapper au courroux maternel...
A posteriori, j'imagine que j'aurais peut-être dû expliquer à Maman que je m'étais moquée de ces (pseudo) copines, justement parce qu'elles se moquaient de mes fessées... Mais, dans le contexte de mon redoublement, je crois que Maman aurait surtout conclu : "Ce n'est pas charitable de leur part de se moquer, mais franchement, ma chérie, si tu arrêtais de bavarder en classe, si tu travaillais bien dans toutes les matières, si tu ne multipliais pas les cachotteries et les mensonges, Maman ne te donnerait plus de fessées, et elles n'auraient plus de sujet de moquerie..."
Sans compter que Maman aurait certainement été parler aux mères des moqueuses, ce qui aurait donné à coup sûr lieu à des confidences et fait de mes fessées un sujet de conversation dont j'aurais eu forcément des échos plus tard.
Mais, déjà, ce qui m'angoissait maintenant, c'était que sauf miracle cette fessée du samedi matin allait immanquablement revenir aux oreilles de mes camarades, et que j'aurais du mal à nier, surtout si Diane continuait à jouer les pipelettes, voire si notre chère mère rencontrait du monde durant ce week-end...


Le problème était que je me doutais bien que mes soeurettes
ne manqueraient pas d'ébruiter ce qui venait de m'arriver... 

Je me rappelai aussi que Maman avait décidé que je n'irais pas, dimanche, à l'anniversaire de Martine. Et je me demandais, si c'était un mal ou un bien... Il y aurait là plusieurs autres filles de ma classe, et je me faisais une joie d'y aller, d'autant que la Maman de Martine était réputée pour ses gâteaux au chocolat...
Tout dépendait de comment mon absence serait annoncée... Je me doutais bien que Maman préviendrait la mère de ma copine, et dirait sûrement que je suis punie, privée de sortie... Si seulement, cela pouvait en rester là, car j'aurais pu faire croire que c'était ça ma punition. Mais, je craignais fort que ma chère mère en dise davantage, surtout si l'autre mère veut en savoir plus...
De toute manière, la nouvelle (au moins) de ma privation de sortie allait être connue et je pouvais m'attendre à des questions et autres moqueries, lundi, au retour en classe...
Tout cela tournait dans ma tête, et je restais pensive et comme scotchée sur mon lit. Je n'avais nulle envie de bouger, ni de voir personne.
De derrière la porte me parvenaient quelques bruits familiers, des allées et venues de Maman surtout, et quelques conversations feutrées de mes soeurs, mais c'était comme si la maisonnée était devenue calme, très calme... Je l'avais déjà remarqué à diverses reprises : l'administration d'une fessée, en particulier, hélas, à l'ainée de la famille, avait tendance à ne pas calmer que la fautive, mais à modérer aussi les ardeurs des deux cadettes...
Je trainai ainsi plus d'une demi-heure, allongée, n'ayant le goût de rien faire. C'est Maman qui me sortit de ma torpeur, en rentrant dans ma chambre, me découvrant allongée et me lançant : "Tu n'as rien d'autre à faire que de rester au lit, Christine ? Tu ferais mieux de réviser tes leçons ou de t'occuper intelligemment. Et puis, habille-toi donc. Tu ne vas pas passer la journée en pyjama, quand même..." Je me relevai et me reculai jusqu'à la fenêtre, comme si je craignais un geste maternel. Comme par réflexe de défense, sans vraie raison, mais qui s'imposait à moi...
Maman récupéra le bermuda que j'avais mis la veille, et sortit de la commode et de l'armoire, quoi m'habiller. Socquettes, dessous de coton blanc, et une petite robe courte. Je regardai ce qu'elle avait choisi en me retenant de faire la grimace. Un autre jour, j'aurais peut-être insisté pour porter autre chose, mais je me sentais très mal placée ce matin-là pour contredire Maman...
De fait, il n'y avait pas cours et pas à aller au collège donc, mais je n'aimais guère cette robe légère qui faisait trop gamine à mon sens et, pire encore, dans laquelle je me sentais très vulnérable...
Maman devina mes pensées, et commenta : "Ils annoncent un grand soleil ces deux jours. Il va faire chaud, mieux vaut s'habiller léger". Et elle quitta la pièce sans attendre que j'argumente quoi que ce soit d'ailleurs.
Comme elle avait refermé la porte derrière elle, je pus m'habiller sans craindre le regard de qui que ce soit.


Ma lune était rose sombre, les deux fesses uniformément colorées,
preuve, s'il en était besoin,  d'une fessée magistralement appliquée...

Je ne pus m'empêcher de regarder dans la glace de l'armoire l'état de mon bas du dos...
Il y avait plus d'une demi-heure que j'étais descendue des genoux maternels, et mes fesses n'étaient plus écarlates... Mais elles n'étaient pas redevenues pâles comme après la première claquée que l'arrivée de la voisine avait interrompue...
Ma peau était d'un rose presque sombre et bien réparti sur toute la surface de les deux joues du bas... C'était la trace, la signature, d'une fessée magistralement appliquée !
En descendant mon pantalon de pyjama rose, c'était bien visible, mais plus encore en enfilant ma culotte de coton blanc, à côté de laquelle la surface corrigée ressortait plus encore...
L'impression me fit frissonner et je sentis comme un sanglot d'émotion dans ma gorge. Je tournai la tête et remontai ma culotte blanche pour cacher mes fesses que je sentis encore tièdes sous ma paume.
Un dernier regard, une fois habillée, me renvoya cette image un peu trop gamine à mon goût d'une demoiselle en robe printanière et socquettes blanches. Mais, à bien y réfléchir, n'était-ce pas un comportement de gamine moqueuse qui m'avait valu ma colle et la fessée maternelle, alors que la demoiselle que je cherchais à être aurait dû se retenir, surtout en une période, où elle savait pertinemment que Maman ne lui pardonnerait pas un nouveau faux-pas ?
Je me décidai enfin à sortir de ma chambre, pour ne plus penser à ce que le miroir venait de me montrer de mon dos, et surtout arrêter de raisonner tant mes réflexions m'amenaient à broyer du noir, à m'en vouloir, à culpabiliser...
Je passai un instant par la salle de bains, juste pour me recoiffer. J'avais fait déjà, après le petit-déjeuner, une toilette rapide, la douche ou le bain étant pris plutôt le soir. Diane en profita pour me demander de l'aider à refaire sa queue de cheval. C'était évidemment un prétexte pour voir comment j'allais.
"Tu as encore mal ?", demanda-t-elle, ce à quoi je répondis crânement : "Mais, non, bien sûr" sans la convaincre assurément. Ce à quoi elle répliqua : "En tout cas, c'était une sacrée fessée. Je t'avais bien dit que Maman allait se fâcher fort. Déjà que tes fesses étaient toutes rouges quand la voisine a sonné..."
Je lui remis en place sa petite couette et la laissai en plan. Je ne voulais plus rien entendre, cela me montrait trop combien mes soeurs avaient pu profiter du spectacle, même si cette fois je n'avais pas été volontairement fessée devant elles...


Diane jubilait d'avoir eu encore une fois raison : "Je t'avais bien dit 
que Maman se fâcherait fort. Elle t'a donnée une sacrée fessée".

Préférant descendre, je me rendis au salon, avec un livre que je devais lire dans la semaine pour le cours de français. Maman apprécia : "C'est bien, Christine. tu vois que tu peux travailler sans que je te le demande. C'est juste dommage qu'il faille encore te donner la fessée pour que tu comprennes..."
Je commençais à me dire que j'aurais mieux fait de rester dans ma chambre, au lieu de venir me prendre ce genre de réflexions, vraies certes, mais toujours dures à avaler...
Maman était en cuisine quand, une demi-heure plus tard, on sonna à la porte. Comme elle montait des oeufs en neige, Maman cria : "Christine, va donc ouvrir, je suis occupée. Si c'est la voisine qui devait repasser, fais la rentrer dans le salon. J'arrive dans une minute ".
Je posai mon livre et allai ouvrir, tombant effectivement nez à nez avec la voisine. Elle revenait apporter quelques plants de salade, Maman lui ayant dit qu'elle n'en avait plus guère, lorsqu'elle avait apporter les plants de tomate.
Je balbutiai : "Ah, euh, c'est vous. Euh, bonjour. Entrez donc dans le salon, Maman arrive " !
Elle me suivit, et s'assit dans un fauteuil. Je ne savais quoi dire et restai plantée devant elle, gênée. Elle me dévisagea avec un petit air condescendant, voire moqueur : "Alors Christine, on s'est encore distingué au collège, si j'ai bien compris. Bon, cette fois, j'espère que je ne dérange pas encore ta Maman. Ca y est, elle a fini de s'occuper de toi, ma pauvre chérie ?"
Je ne savais pas quoi dire, et je me mis à rougir et à à bredouiller : "Bah, euh, c'est à dire, euh, bah, oui, euh..."


La voisine cherchait à me rassurer, mais donnait raison à Maman, 
trouvant "normal" que mes bêtises à répétition
me valent "une bonne fessée". Elle avait bien compris
que sa première venue avait interrompu une déculottée méritée...

Elle vit mon trouble et crut me rassurer en me disant : "Mais, ce sont des choses qui arrivent, tu sais. Moi aussi, j'ai eu des enfants. Ils sont grands maintenant, mais je sais ce que c'est. Et c'est normal que ta Maman sévisse quand tu fais des bêtises. Si elle t'a donné une bonne fessée, c'est que tu la méritais, Christine. Et tu vois, on n'en meurt pas..."
Les mots de la voisine ne faisaient que confirmer que Maman ne lui avait rien caché de ce qui se passait à la maison  quand elle est arrivée. Je me demande d'ailleurs si la petite livraison supplémentaire n'était pas un prétexte pour connaître la suite...
Je ne voulais pas que la conversation se prolonge, et ne cherchai pas à nier quoi que ce soit, ce qui aurait été vain. Je baissai la tête et concédai : "Oui, Madame, je sais, et j'ai promis que je ne recommencerais plus".
Elle embraya : "C'est bien, Christine. Et il vaudrait mieux, parce que, d'après ce que m'a dit ta Maman, à la moindre nouvelle faute, tu risques encore une bonne déculottée..." 
Puis, avec un sourire en coin, elle ajouta : "Et, ce jour-là, la voisine n'arrivera peut-être pas à l'improviste, comme ce matin, pour arrêter ta fessée, ou du moins t'offrir une pause..."
Cela l'amusait à l'évidence, et elle avait une sorte de rire taquin en prononçant sa phrase, au moment où Maman, qui en avait fini avec ses oeufs, nous rejoint, non sans avoir entendu nos dernières phrases.


Maman confirma qu'elle ne pouvait se contenter 
d'un "petit bout de fessée, même si elle était énergique
et donnée sur des fesses bien déculottées...

Elle embraya donc, confirmant ce que la voisine voulait sûrement entendre : "Oui, en fait, ce n'était juste qu'une pause. Je venais juste de lui baisser sa culotte, et de commencer à lui rougir les fesses... Cette petite pause a dû permettre à Christine de réfléchir à ce qui lui arrivait... Mais, vous imaginez bien que je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin... Quelques claques ne suffisent pas à corriger ma grande fille... Ce serait trop facile pour elle.  Elle s'en moquerait..."
Je me sentais toute gênée, et je me remis à rougir, balbutiant : "Arrête, Maman, c'est pas intéressant. Ca suffit, j'ai été punie, voilà tout".
Maman haussa le ton : "Christine, je ne t'ai pas demandé ton avis. C'est au contraire intéressant d'expliquer comment j'essaie de te remettre dans le droit chemin".
La voisine comprenant mon trouble, tenta de faire cesser les confidences maternelles : "Oui, j'ai bien compris, et je disais d'ailleurs à Christine que j'espère qu'elle se tiendra à carreau désormais".
Maman relança quand même : "Oui, il faut espérer, espérer pour elle, sinon ce sera encore la fessée... Et pas que le petit bout de fessée qu'elle a pris avant que vous n'arriviez... Parce que, comme je vous l'avais dit, si votre visite a fait l'effet d'une pause pour Christine, je n'ai pas manqué d'achever le travail, si j'ose dire, après votre départ".
La voisine acquiesça : "Mieux vaut en effet ne pas faire les choses à moitié, et tenir ses promesses, si l'on veut que les enfants comprennent, c'est sûr".


Maman a expliqué mes protestations vaines, jusqu'à ce qu'elle
me remette sur ses genoux pour une déculottée ininterrompue cette fois,
et magistrale comme la tannée que je méritais à ses yeux...

Maman se sentit comprise et soutenue par la voisine, et elle se crut obligée de bien préciser ce qui était arrivé : "Oui, si ma grande s'était rhabillée et voulait me faire croire qu'elle en avait eu assez, je ne me suis pas laissée attendrir... Elle me suppliait en pleurnichant des "Maman, non, ça suffit", mais c'était de la comédie. Elle sait pourtant ce que c'est qu'une vraie bonne fessée de Maman... Depuis le temps... Je l'ai attrapée par l'oreille, et je l'ai ramenée vers le bord du lit où je me suis assise... Et Christine est revenue sur mes genoux, pour une nouvelle déculottée, et cette fois, je vous prie de croire que cela a été une tannée des grands jours... D'ailleurs, à la voir se dandiner quand elle s'assied, je parierais que ses fesses sont encore rouges et qu'elles s'en souviendront longtemps..."
J'étais toute retournée par cette conversation, troublée et honteuse, et je ne pus me retenir de dire à mi-voix : "Non, non, c'est pas vrai."  Une phrase que Maman trouva déplacée, se retournant vers moi et disant : "Oh, Christine, tais-toi, ne me défie surtout pas... Tu veux que je montre la preuve à notre voisine ? Ca peut aller vite, tu sais... Retourne plutôt lire dans ta chambre, et dis-toi que tu as de la chance que je ne te déculotte pas sur le champ..."
C'est tremblante comme une feuille que je quittai le salon, apeurée par la menace maternelle... Son ton était tellement vif, que je me suis sentie presque chanceuse d'échapper à une scène que mon cerveau fertile traduisait déjà en images, où Maman m'aurait à nouveau déculottée pour montrer le résultat à la voisine... Un vrai cauchemar qui m'est d'ailleurs revenu certaines nuits agitées...



Maman avait raison : mes fesses devaient être encore roses
et sensibles... Comme je niais, elle menaça de vérifier devant la voisine...
J'eus un grand moment de peur panique...
Je ne savais que trop bien qu'elle aurait pu le faire... 
En tout cas, cela peupla plusieurs de mes cauchemars...

 J'imagine depuis que Maman avait surtout voulu me faire peur, mais cet échange détaillé autour de ma fessée commençait mal un week-end, mes frasques risquaient d'être au centre de bien des conversations...
A SUIVRE